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François (pape) - Page 66

  • La mallette noire

    Est-ce vrai ? En tout cas c’est crédible, et vraisemblable, maintenant qu’on connaît bien le personnage. Le seul problème est qu’il n’y a me semble-t-il pour le moment qu’une source unique, et surtout qu’elle est bien tardive.

    L’histoire se passe en effet le matin du 22 juillet 2013. François arrive à l’aéroport de Rome Fiumicino pour se rendre aux JMJ de Rio. C’est son premier voyage pontifical.

    Il cherche sa mallette : son vieux, humble et pauvre cartable noir. On lui dit qu’il ne doit pas s’inquiéter : elle a déjà été déposée dans l’avion.

    — Mais je veux la porter à bord ! aurait dit le pape.

    — Cela n’est pas nécessaire, elle y est déjà…

    — Vous ne comprenez pas ! Allez dans l’avion, prenez la mallette, et rapportez-la ici, s’il vous plaît.

    Et c’est ainsi que quelques instants plus tard on vit François traverser l’aéroport et monter dans l’avion avec sa mallette. Le zèle de ses assistants avait failli faire rater le début de la légende de la mallette dont le pauvre et humble pape ne se sépare jamais… Et donc la suite de la mise en scène, quand il répond à un journaliste sur ce qu’elle contient : « Mon rasoir, mon bréviaire, mon agenda, un livre – sur sainte Thérèse de Lisieux que j’aime beaucoup… Je prends toujours ce bagage quand je voyage. C’est normal. Nous devons nous habituer à ce que ce soit normal. »

    La normalitude de l'autre François, donc. Mais ce que je constate est qu’il ne prend pas de brosse à dents. C’est parce qu’il a un dentier ?

  • (Faux) misérabilisme obsessionnel

    « C’est en bois pauvre, mais d’une immense valeur symbolique, que sera la chaise que le Pape François utilisera lors de la Messe du 25 septembre au Madison Square Garden de New York », nous apprennent les Nouvelles du Vatican. Elle a été « réalisée dans un garage » par « trois immigrants saisonniers hispaniques ». Elle veut être « un symbole d’humilité et pas un trône ».

    Du bois pauvre ? On apprend par ailleurs que cette « chaise » est en chêne, comme le reste du mobilier pour cette messe. Je n’avais encore jamais entendu dire que le chêne était un « bois pauvre ». C’est au contraire le type même du bois noble. (Une planche de chêne coûte quand même trois fois plus cher qu’une planche de pin…)

    « Ce n’est pas un trône, mais une simple chaise pour un pape qui aime la simplicité », souligne le cardinal Dolan, dans un article où l’on parle du « message d’humilité, de modestie et de réelle préoccupation pour les marginaux que prêche le Saint-Père ». Le cardinal Dolan précise qu’il s’agit de « pointer les projecteurs sur la situation des travailleurs immigrés, souvent privés de papiers, et victimes de leurs employeurs ».

    La « chaise » du pape est fabriquée dans un simple garage de deux voitures, qui a été loué pour l’occasion. Or cela se fait sous la direction des salésiens et l’archidiocèse de New York. Obligés de louer un petit garage pour faire une petite chaise pour le pape des pauvres…

    Le salésien qui dirige l’opération, « Brother Sal » (Salvatore Sammarco, professeur de menuiserie), explique que le groupe qui réalise le mobilier travaille sur des dessins fournis par les organisateurs de la messe, qui sont cohérents avec le désir du pape d’avoir un mobilier liturgique « humble, pur et pauvre ».

    Ainsi, il n’y aura pas de sculptures ou de symboles sur la « chaise », qui sera simplement « recouverte de toile blanche ». « Ce n’est pas luxueux, c’est comme manger à la table de la cuisine, pas dans la salle à manger », dit le salésien. « Ce n’est pas un trône, c’est une simple chaise pour un pape qui aime la simplicité », insiste le cardinal Dolan.

    Franchement, vous avez beaucoup de « chaises » comme ça dans votre cuisine, vous ?

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    Par ailleurs, la messe du 25 septembre programme « une chorégraphie de Steve Cohen, un technicien de l’éclairage qui mettra en scène Billy Joel et d’autres célèbres musiciens ».

    Je ne sais pas qui est Billy Joel, mais je suppose que c’est de la liturgie pour les pauvres.

    Un petit tour sur internet me fait découvrir que ce Billy Joel, qui ne me paraît pas pauvre, en est à sa quatrième femme. Je me demande s’il sera invité au synode.

    Et c’est dommage que Jacques Chancel ne soit plus là pour poser la bonne question.

    Addendum.

    Et la voilà presque finie, la pauvre et si humble chaise de cuisine... avec un symbole, quand même... (Merci à Christiane)

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    Voici une meilleure vue du mobilier de cuisine des pauvres :

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  • +Mgr Rogelio Livieres+

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    Deux semaines avant son 70e anniversaire, et moins d’un an après avoir été viré par François de son diocèse de Ciudad del Este, Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano est mort des suites de complications de son diabète le 14 août dans un hôpital de Buenos Aires.

    Les hispanophones liront avec intérêt la belle homélie du P. Anthony Myers qui a aussitôt célébré une messe de Requiem (je ne suis pas hispanophone mais j'ai quand même compris). A cette messe, Mgr João Evangelista Martins Terra, évêque auxiliaire émérite de Brasilia, a déclaré : « Mgr Rogelio est au ciel. Il a été crucifié dans la vie et c’est pour cela que Dieu l’a emporté le jour d’un autre martyr. Il a fait le plus important que doit faire un évêque : former des prêtres. »

    Mgr Martins Terra sait de quoi il parle, puisque, bibliste réputé, et collaborateur pendant dix ans du cardinal Ratzinger à Rome, il fut professeur au séminaire fondé par Mgr Livieres. Séminaire qui était le plus important de toute l’Amérique latine, dans ce diocèse qui aurait été loué comme « périphérique » s’il n’avait pas été un séminaire traditionnel, avec des séminaristes en soutane, avec la messe ad orientem et apprentissage de la « forme extraordinaire ». Ce séminaire était une insulte pour les autres évêques du Paraguay et des pays limitrophes. Le nombre de prêtres du diocèse était passé de 12 à 62… François a donc viré l’évêque qui avait osé aller à contre-courant du relativisme et du sécularisme, et cet évêque qui restait un reproche vivant est mort, l’affaire est donc close. Tant pis pour l’Eglise. Et pour les âmes.

    Rappel :

    La vérité sur Ciudad del Este

    Il a viré Mgr Livieres

    Ciudad del Este : les documents

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  • On perd toujours ?

    Lors de l’Angélus de dimanche dernier, François a dit :

    « Que de toutes les terres se lève une seule voix : non à la guerre, non à la violence, oui au dialogue, oui, à la paix ! Avec la guerre, on perd toujours. La seule façon de gagner une guerre est de ne pas la faire. »

    Non à la guerre, avec la guerre on perd toujours ?

    Ce n’est pas la doctrine catholique. Ce n’est pas la doctrine de saint Pie V ou de sainte Jeanne d’Arc (pour ne prendre que deux exemples parmi des centaines). Ce n’est pas la doctrine du Catéchisme de l’Eglise catholique, qui édicte les conditions de la guerre de légitime défense. Et parmi ces conditions il y a :

    « Que soient réunies les conditions sérieuses de succès. »

    Donc on peut gagner une guerre. Et une guerre légitime.

    Il faudra que François nous dise clairement si selon lui il est illégitime de libérer son pays. S’il était illégitime de résister au nazisme. Ou au communisme. Car ses propos ressemblent vraiment, ce n’est pas la première fois que je le constate, à ceux des pacifistes manipulés par le KGB pendant la guerre froide.

  • Le péché contre « le monde »

    Dans sa lettre au cardinal Turkson et au cardinal Koch, par laquelle il annonce que le 1er septembre sera dorénavant une « Journée mondiale de prière pour le sauvegarde de la Création », François écrit que dans cette journée on invoquera la miséricorde de Dieu « pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons ».

    "Father Z", le P. John Zülsdorf, se demande ce que cela veut dire. On pèche contre Dieu, ou contre son prochain. Et le péché contre le prochain est un péché contre Dieu. Car il n’y a pas d’autre péché que contre Dieu. On ne peut pas pécher contre « le monde ». Si je pollue gravement l’environnement, ce n’est pas contre la terre que je pèche, mais contre mon prochain en souillant son environnement.

    Nous péchons contre notre voisin, pour avoir rendu sa vie misérable, mais, plus fondamentalement, nous péchons contre Dieu en violant sa volonté quand il nous a faits les intendants de la création.

    Nous ne péchons pas contre le monde dans lequel nous vivons.

    A moins que... nous pensions que le monde EST Dieu.

    Il y a ces immanentistes qui frôlent le panthéisme. Il y a des immanentistes dans l'Eglise, en fait! Il y en a beaucoup!

    C’est toujours le culte de Pachamama…

  • L’évêque qui passe les bornes de l’ignoble

    Mgr Blase Cupich, qui a été nommé archevêque de Chicago directement par François sans consultation des évêques américains ni de la Congrégation pour les évêques, est connu pour ses positions « progressistes » et a déjà défrayé la chronique, notamment quand il a expliqué qu’il ne critiquerait pas la décision de la Cour suprême imposant le soi-disant mariage homosexuel sur tout le territoire des Etats-Unis, parce qu’il « respecte les exigences politiques d’égalité ».

    Mais cette fois il est allé beaucoup plus loin, franchissant allègrement, ou plutôt sinistrement, les bornes de l’ignoble.

    Interrogé sur les vidéos prouvant que le Planning familial vend des tissus et des organes de fœtus avortés, et même des fœtus de 20 semaines « intacts », il a répondu :

    « Si le commerce de restes d’enfants sans défense est particulièrement répugnant, nous ne devons pas être moins consternés par l’indifférence envers les milliers de personnes qui meurent chaque jour par manque de soins médicaux convenables, ceux à qui un système d’immigration détraqué et le racisme refusent des droits, ceux qui souffrent de la faim, du chômage et du besoin, ceux qui payent le prix de la violence dans des banlieues saturées d’armes, ou ceux qui sont exécutés par l’Etat au nom de la justice. »

    Vous avez bien lu. Tous ces problèmes disparates sont mis sur le même plan, y compris des faits qui résultent de l’application normale de la loi, et nous devons être au moins aussi « consternés » (appalled, ce qui peut presque se traduire par atterrés, choqués, horrifiés) par le chômage, le sort des clandestins, l’exécution des tueurs en série, que par « le commerce de restes d’enfants sans défense »…

    On vient d’apprendre que Mgr Cupich, qui n’avait été élu par ses pairs que comme « remplaçant » pour le prochain synode, en sera membre à part entière. Décision de François, pour qu’il y ait quand même un évêque américain qui ne défende pas la doctrine traditionnelle du mariage.

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    De gauche à droite, le Révérend Dale Cockrum, superintendant du district méthodiste de Spokane, “Mgr” James Waggoner, “évêque” épiscopalien de Spokane, Mgr Blase Cupich, alors évêque formellement catholique de Spokane, la Révérende Sheryl Kinder-Pyle, presbyter exécutive (sic) des presbytériens de Spokane, à l’issue d’une « liturgie » (?) du vendredi saint… en la “cathédrale” épiscopalienne Saint-Jean.

  • “Incompréhensible” et “inacceptable”

    A l’occasion du premier anniversaire de l’exode des chrétiens de la plaine de Ninive chassés par l’Etat islamique, François fait parvenir une lettre à Mgr Maroun Lahham, évêque auxiliaire de Jérusalem des Latins et vicaire patriarcal pour la Jordanie, par l’intermédiaire de Mgr Nunzio Galantino, le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, qui est à Amman du 6 au 9 août.

    Dans cette lettre, le pape dénonce des « persécutions atroces, inhumaines et inexplicables ».

    Inexplicables, vraiment ? Je suis sûr que Mgr Lahham lui donnerait l’explication, s’il la lui demandait…

    Mais il est certain qu’on ne peut pas trouver d’explication quand on écrit une lettre sur les persécutions des chrétiens au Proche Orient sans employer une seule fois un des mots suivants : islam, islamisme, jihad, jihadistes, ni même “Daech”… ou terrorisme !

    Les chrétiens sont « victimes du fanatisme et de l’intolérance ». De qui ? De quoi ? On ne sait pas.

    Donc c’est inexplicable.

    Vers la fin de la lettre, François dénonce dans cette mystérieuse persécution des chrétiens un « crime inacceptable ».

    Mais il ne précise pas ce qu’est un crime acceptable.

  • La tactique de l'omission

    L’allocution de François, lors de son audience générale de mercredi, a eu les faveurs des médias du monde entier : il soulignait que les « divorcés remariés » ne sont « pas excommuniés ».

    A lire le texte, on vérifie qu’il n’y a rien de nouveau, donc rien de médiatique, dans le propos du pape. Pourtant ce n’est pas sans raison que les médias s’en sont emparés, même s’ils n’ont pas su pourquoi ils le faisaient.

    Un avocat argentin, José Durand Mendioroz, a effectué l’analyse qui s’imposait. Elle a été publiée et résumée par Sandro Magister, et l’on trouve une traduction du résumé chez Benoît et moi.

    José Durand Mendioroz fait remarquer qu’il y a un paragraphe de l’allocution de François qui est presque mot pour mot un paragraphe de Familiaris consortio, de Jean-Paul II (n.84).

    La seule vraie différence est qu’au lieu de l’expression « pas séparés » (de l’Eglise) utilisée par Jean-Paul II, François dit : « pas excommuniés ». Il utilise un mot qui entretient la confusion entre le fait d’être exclu de la communion de l’Eglise et le fait d’être exclu de la communion eucharistique.

    D’autre part, François évite soigneusement toute allusion à la suite du texte de Jean-Paul II : au rappel que les « divorcés remariés » ne peuvent pas communier parce qu’ils ne peuvent pas recevoir l’absolution de leurs péchés. Il s’agissait des trois paragraphes suivants…

    J'ajoute que François, au lieu de cela, ose citer Benoît XVI comme si le pape émérite avait parlé comme lui, alors que dans le texte en question (qui est un rapide propos oral en réponse à une question), Benoit XVI rappelle lui aussi l'impossibilité de l'absolution et donc de la communion pour les « divorcés remariés ».

  • Ce 21 juin au Vatican

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    Le 21 juin dernier avait lieu au Vatican une conférence organisée par l’Académie pontificale des sciences, sur le thème « Esclavage moderne et changement climatique ». Comme je ne comprenais même pas l’intitulé, je n’en ai pas parlé. Mais voici que LifeSiteNews publie un texte d’Elisabeth Yore, juriste internationale luttant contre les trafics d’enfants, qui me semble mériter d’être lu. Elisabeth Yore constate que tous les maires et gouverneurs invités au Vatican étaient des hommes de gauche, militants de l’avortement et des « droits » LGBT. Il semble que ce ne soit pas seulement les Américains. Nous en avons nous-mêmes un exemple avec Anne Hidalgo, qui ne tarit pas d’éloges sur François et son encyclique depuis qu’elle est revenue de Rome. Sur la première photo ci-dessus, on voir Manuela Carmena lors de la conférence. Manuela Carmena, maire de Madrid, c’est “Podemos” : l’extrême gauche, et on sait ce qu’est l’extrême gauche espagnole. Sur la deuxième photo, on voit un carton « Karin Wanngård » : c’est le maire de Stockholm, elle est une militante du « parti social-démocrate suédois des travailleurs ». En réalité ce n’est pas elle qui se trouve derrière le carton, mais Valeria Mazza, qu’on voit aussi sur la première photo. Ici on touche au ridicule absolu. Valeria Mazza était à la droite du chancelier de l’Académie pontificale. A quel titre ? Aucun. Sur son carton est indiqué « maîtresse des cérémonies ». Valeria Mazza n’a d’autre titre de gloire que d’avoir été la plus connue des top-models d’Argentine (et d’avoir défrayé la chronique judiciaire avec son mari l’homme d’affaires Alejandro Gravier pour des soupçons de deux millions de dollars d’impôts impayés et un faux bail destiné à masquer une évasion fiscale). Valeria Mazza a été invitée personnellement par François pour faire la potiche de luxe lors de la conférence… C’est assurément infiniment moins grave que, par exemple, la convocation de la journaliste altermondialiste Naomi Klein (encensée par la Ligue communiste révolutionnaire) pour présenter l’encyclique au Vatican. Mais c’est significatif du n’importe quoi ambiant, qui n’a plus qu’un rapport très lointain avec la foi catholique.

    Voici une traduction de l’article d’Elisabeth Yore, d’abord paru le 21 juin dans Pewsitter, et reproduit le 29 juillet sur LifeSiteNews. (Le titre et diverses expressions, dont la première phrase, font référence à Alice au pays des merveilles, autrement dit au type même du « nonsense », au monde absurde qu'est devenu le Vatican.)

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  • Ravasi et Pachamama

    En novembre 2014, à l’occasion du congrès du machin argentin intitulé « Forum social œcuménique », le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, participait activement et pieusement à un culte de Pachamama, la Terre-Mère.

    La vidéo vient seulement d’être publiée sur Youtube. Sans doute en illustration de l’encyclique…

    (Via Rorate Caeli, via La Cigüeña de la Torre)