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François (pape) - Page 71

  • De plus en plus grotesque

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    Et maintenant quand il va dans les « périphéries », il se déguise en pauvre, avec une soutane soigneusement effilochée…

    Je conseille la lecture de l’article qui accompagne cette photo, joyau de la flagornerie flamboyante, dont le sommet est digne d’Alphonse Allais : ce pape est tellement attaché à la pauvreté que lorsque le mécanisme de sa montre est tombé en panne il voulait changer seulement le bracelet et il a fallu lui expliquer que changer le bracelet coûterait aussi cher que changer la montre pour qu’il accepte une nouvelle montre…

  • Et maintenant Helder Camara…

    Vous avez aimé l’annonce de la béatification de Mgr Romero (ce sera le 23 mai), vous adorerez l’annonce de l’ouverture du procès en béatification de Mgr Helder Camara…

    Demain dimanche 3 mai, l’archevêque d’Olinda et Recife, Mgr Fernando Saburido, ouvrira en effet officiellement, en la cathédrale d’Olinda, la phase diocésaine de l’enquête en vue de la béatification de Dom Helder Camara.

    La demande date de juin 2014. Rome a donné son accord dans un document signé le 25 février dernier, arrivé à Recife le 6 avril.

    De Mgr Romero il n’y a pas grand-chose à dire. C’était un évêque de gauche, comme il y en a tellement, dont le discours était essentiellement social, comme c’est si souvent le cas. Sa dernière « homélie » était dépourvue de toute allusion à la religion. On ne voit pas en quoi il pourrait être un martyr de la foi, mais il n’était pas directement lié à la soi-disant théologie de la libération.

    En revanche Dom Helder Camara, l’« évêque rouge », était l’icône même de la « théologie de la libération » téléguidée par les Soviétiques via des intellectuels européens (surtout allemands et français).

    On rappellera seulement que, pour le remplacer à la tête du diocèse de Recife, Jean-Paul II avait écarté les deux poulains de l’archevêque pour nommer Mgr José Cardoso Sobrinho, lequel fut chargé d’éradiquer la propagande de la soi-disant théologie de la libération : fermeture de l’Institut de théologie de Recife et du séminaire régional, renvoi des prêtres étrangers, mise sous le boisseau des travaux de la « commission Justice et Paix »…

    Ainsi la béatification de Helder Camara sonnera-t-elle comme un désaveu de Mgr Sobrinho (histoire de lui faire payer aussi ses propos lors de l’affaire de l’avortement d’une fillette en 2009), de Jean-Paul II, et de Joseph Ratzinger qui était l’homme du combat contre la « théologie » de la libération. Bref, d’une pierre au moins trois coups… Et qui fera une méchante tache sur l’histoire de l’Eglise.

    Addendum

    Pour en savoir plus sur dom Helder, voir par ici.

  • François a viré Mgr Finn

    Le pape a « accepté la démission » de Mgr Robert Finn, évêque de Kansas City-Saint Joseph, en conformité avec le canon 401-2. Ce canon est celui qui dit qu’un évêque « est instamment prié de présenter la renonciation à cet office » s’il ne peut plus le remplir « convenablement ».

    Or Mgr Finn était un excellent évêque, qui remettait de l’ordre dans son diocèse et lui donnait une orientation plus… catholique, et qui était un intrépide militant de la culture de vie.

    Il y a donc eu contre lui une intense campagne menée par les progressistes et les médias, à commencer par le célèbre National Catholic Reporter, qui a ses bureaux dans le diocèse.

    L’affaire Ratigan leur permit de passer à la vitesse supérieure et de trouver l’argument décisif. En 2012, Mgr Finn fut condamné pour ne pas avoir dénoncé le P. Ratigan, lequel avait des centaines de photos dites pédopornographiques dans son ordinateur.

    Bill Donohue, le président de la Ligue catholique, défend avec ardeur Mgr Finn depuis le début. Il souligne que l’évêque avait sévi une première fois contre le prêtre, y compris sur le plan judiciaire, mais qu’alors il n’y avait pas eu de suites (il s’agissait de nombreuses photos d’enfants habillés, et d’une photo de nu). Et que le P. Ratigan, après une tentative de suicide, avait récidivé, avec des centaines de photos beaucoup plus explicites. Il souligne aussi que le prêtre n’a jamais touché un enfant, et qu’il n’y a d’ailleurs pas eu de plainte pour abus sexuel sur mineur. Et que, en bref, il n’y aurait pas eu d’affaire Ratigan si l’évêque avait fermé les yeux…

    Une fois de plus, le pape élimine un bon évêque en se servant d’un prétexte. On comparera avec, par exemple, la promotion de Mgr Barros

  • Les Franciscains de l’Immaculée

    Chez Benoît et moi, un bouleversant témoignage sur les Franciscains de l’Immaculée, avant qu’ils ne soient détruits par François, et qui est l’explication même de la volonté de les détruire dont a fait preuve le pape de la fausse pauvreté et de la fausse miséricorde.

  • Grotesque

    « Comme je voudrais que les communautés paroissiales en prière, quand un pauvre entre dans l’église, se mettent à genoux en vénération, de la même manière que quand c’est le Seigneur qui entre ! »

    François, message vidéo à la Caritas du diocèse de Rome.

    Difficile d’aller plus loin dans la démagogie de bas étage. J’imagine le fou rire du clodo que je retrouvais chaque dimanche à Saint-Julien… le Pauvre… si je lui avais rapporté ce propos…

    C'est moins drôle si l'on se souvient que le prêtre qui profère ces propos n'esquisse jamais la moindre génuflexion quand il fait venir le Christ sur l'autel.

  • Déprimant

    Reprenant un de ses refrains préférés, François a exhorté les fidèles, mardi, à prendre le « risque » de se laisser bousculer par « la nouveauté » et « les surprises » de l'Esprit-Saint.

    Malheureusement, revenant d’un voyage qui m’a conduit notamment au sanctuaire de la Divine Miséricorde près de la tombe de sainte Faustine, je constate qu’en fait de surprise et de nouveauté le Saint-Siège et son chef (dont je n’ai aperçu en Pologne qu’une seule petite photo, car le pape là-bas, omniprésent, est toujours Jean-Paul II et c’est reposant) s’alignent de façon désormais caricaturale sur la pensée unique. Sur l’idéologie du monde.

    Ainsi y a-t-il eu mardi au Vatican une réunion sur le « changement climatique », non pas pour dénoncer la superstition du moment ou au moins ses excès, mais pour y participer plein pot. Avec le secrétaire général de l’ONU en personne, grand défenseur – notamment - du « droit à l’avortement », ainsi que le professeur Jeffrey Sachs, directeur de l’Institut de la Terre, idéologue extrémiste de la culture de mort et du genre, et le lobby mélangeur « Religions pour la paix », invité nommément par le Vatican. Le tout dans la perspective de la prochaine encyclique de François.

    Ban Ki-Moon a d’ailleurs exprimé son « impatience » à découvrir l’encyclique, dont il sait déjà qu’elle « permettra de transmettre au monde entier que la protection de l'environnement est un impératif moral urgent et un devoir sacré pour toutes les personnes de foi et les personnes de conscience ». Et il a « applaudi » le « leadership » du pape qui est « l’une des voix morales les plus passionnées du monde sur ces questions ».

    A savoir les questions climatiques, et aussi celles de la pauvreté et des migrations.

    Et sur le sujet de l’invasion de l’Europe par les masses musulmanes qui tentent de passer la Méditerranée par tous les moyens, les voix du Saint-Siège, galvanisées par l’engagement de François à Lampedusa, sont au diapason, non pas de l’ONU, mais du magistère européiste. « Tout chrétien doit être un prophète qui dénonce... Celui qui n’intervient pas sur cette question n’est pas chrétien ! », clame le cardinal Veglio, président du Conseil pontifical pour les migrants. Il faut absolument accueillir tous ceux qui se présentent et crier contre les méchants qui ne le veulent pas. D’ailleurs, « l’Europe a besoin de main-d’œuvre et dans l’histoire, les émigrés ont apporté un bien-être aux pays d’accueil et à leurs pays d’origine », déclare Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, ce qui est mot pour mot ce que dit Mgr Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, mais aussi Sophia in’t Veld, idéologue fanatique de la culture de mort et frénétique lobbyiste LGBT au Parlement européen. Tandis que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dit benoîtement : « Il faut ouvrir les portes pour éviter que les gens entrent par les fenêtres. »

    Pendant ce temps-là, les Australiens font la preuve que si l’on ne veut pas accueillir toute la misère du monde (et surtout les forces de destruction qui l’accompagnent), il suffit de prendre les mesures qui s’imposent. 303 bateaux de migrants en 2013, un seul en 2014, aucun en 2015. Tout simplement parce que le nouveau gouvernement a développé une grande campagne pour signifier que l’Australie n’accepterait plus aucun immigré clandestin, et a joint le geste à la parole. Il n’y a plus de bateaux, donc il n’y a plus de naufrages. Mais les Australiens sont très méchants…

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  • La miséricorde profanée

    « La miséricorde est une mystique des yeux ouverts qui met l'accent sur les graves problèmes de l'humanité: la recherche de la paix, de la justice, du dialogue œcuménique et interreligieux. »

    Cardinal Walter Kasper, lors de la dernière réunion du Cénacle des Amis de François, selon Giuseppe Rusconi.

  • « La cosiddetta teoria del “gender” »

    Hier on disait partout que lors de l’audience générale, dans les quelques mots qu’il a prononcés et qui n’ont décidément plus rien à voir avec une catéchèse, François avait dénoncé la « théorie du genre ».

    De fait, le site du Vatican authentifie la chose. Le pape a dénoncé « la cosiddetta teoria del “gender” », « la soi-disant théorie du gender ».

    Ce serait sympa que quelqu’un lui fasse remarquer discrètement que l’Eglise ne dénonce pas des « théories », qui n’ont que le statut provisoire de théories pouvant être contrées par d’autres théories, mais une idéologie qui tend à s’imposer comme la nouvelle vérité sur l’homme. Et que l’Eglise dénonce cette idéologie depuis 20 ans, et que dans le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille publié il y a dix ans par le Conseil pontifical pour la famille on ne trouve pas l’expression « soi-disant théorie du gender », mais cinq fois l’expression « idéologie du genre » dans la seule introduction du seul premier article sur le sujet.

    Le pape ajoute que cette soi-disant théorie du gender serait un « pas en arrière ». Peut-être oui, s’il s’agit d’une théorie. Mais l’idéologie du genre est quant à elle, non pas un pas en arrière, mais une négation de l’être humain : l’ultime subversion. C’est tout autre chose.

  • « Jubilé »…

    Qu’on ne compte pas sur moi pour commenter le soi-disant « jubilé de la miséricorde » dont la bulle d’indiction a été publiée samedi.

    Juste quelques mots très brefs.

    Certes le pape fait ce qu’il veut, surtout quand il a oublié ce qu’est la tradition. Reste qu’il n’est pas inutile de souligner, comme l’a fait Antonio Socci, que c’est le premier jubilé de l’histoire qui ne célébrera pas la naissance ou la mort-résurrection du Christ ; ce qui est logique puisque, comme l’a aussitôt publié la presse italienne, il s’agit du « jubilé du pape François », de « l’année sainte de François ». Bergoglio star du jubilé new look.

    Il s’agit de même de la miséricorde new look. A savoir de la miséricorde profanée par le cardinal Kasper qui est, selon François, le grand, très grand théologien de la miséricorde (selon le même processus qui a fait de la charité profanée une soi-disant théologie de la libération).

    Dans la bulle d’indiction, Misericordiae Vultus, François réussit le tour de force de dire que les psaumes sont des témoins tout particuliers de la miséricorde, sans citer une seule fois un verset de psaume où apparaît le mot miséricorde. Même pour le psaume 135 où, pourtant, la soi-disant néo-Vulgate a conservé les 26 (vingt-six) « quoniam in aeternum misericordia ejus ».

    De même, conformément aux pires aspects de la néo-« liturgie » et des théologiens de l’impiété contemporaine, François montre que Jésus ne savait pas citer correctement la Sainte Ecriture. Car Jésus dit : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice », et le pape nous apprend qu’il s’agit d’une citation du prophète Osée qui dit : « Je veux la fidélité, non le sacrifice. » Sic. Du moins en français. Car en italien et en espagnol (donc a priori sous la plume du pape), on a : « Je veux l’amour et non le sacrifice ». Et en latin : « quia caritatem volo et non sacrificium ». Or la Septante et la Vulgate sont d’accord pour affirmer – ô surprise – que c’est le Christ qui a raison, et qui cite correctement son Père qui a dit par l’intermédiaire d’Osée : « C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice ».

    François cite aussi, mais pas en profondeur, évidemment, l’encyclique Dives in misericordia de saint Jean-Paul II. A vrai dire, si cela incite certains à aller lire cet très beau texte, le faux jubilé (jubilé de la clôture de Vatican II…) aura servi à quelque chose.

  • Jeudi Saint

    Qui, pridie quam pro nostra omniumque salute pateretur, hoc est hodie, accepit panem : ainsi dirons-nous aujourd’hui dans le Canon de la Messe. « Hoc est hodie » - la Liturgie du Jeudi Saint insère dans le texte de la prière le mot « aujourd’hui », soulignant ainsi la dignité particulière de cette journée. C’est aujourd’hui qu’Il l’a fait : pour toujours, il s’est donné lui-même à nous dans le Sacrement de son Corps et de son Sang. Cet « aujourd’hui » est avant toute chose le mémorial de la Pâques d’alors. Mais il est davantage encore. Avec le Canon, nous entrons dans cet « aujourd'hui ». Notre aujourd'hui rejoint son aujourd'hui. Il fait cela maintenant. Par le mot « aujourd'hui », la Liturgie de l’Église veut nous amener à porter une grande attention intérieure au mystère de ce jour, aux mots dans lesquels il est exprimé.

    Ainsi Benoît XVI commençait-il son homélie de la messe de la Cène, le Jeudi Saint 2009 (photo).

    Cet « aujourd’hui », c’est, a déjà dit l’Hanc Igitur au moment où le Canon se fait plus solennel, « ce jour où Notre Seigneur Jésus-Christ a confié à ses disciples la célébration des mystères de son corps et de son sang ».

    Ce jour d’aujourd’hui est celui de l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce. Ce qui fonde l’Eglise. Toute Eglise. Donc l’Eglise diocésaine. Celle qui est réunie autour de son évêque, qui est le ministre plénipotentiaire des sacrements dans son diocèse, et le garant de la communion. L’évêque, qui représente le Christ instituant l’Eucharistie et le Sacerdoce, les sacrements de la communion de l’Eglise, ne peut donc pas célébrer cette messe ailleurs que dans sa cathédrale. Celle du pape est Saint-Jean de Latran, et la solennité de cette station a été annoncée et préparée hier, car la station du Mercredi Saint est à Sainte-Marie Majeure : le Jeudi Saint ne peut donc se célébrer qu’à Saint-Jean de Latran, seule église qui dépasse en dignité celle de la Mère de Dieu.

    L’évangile de cette messe est l’épisode du lavement des pieds, du « mandatum », le commandement de l’amour, que rapporte saint Jean à la place du récit de l’institution de l’Eucharistie. Ce qui montre qu’il y a une très étroite connexion entre l’un et l’autre, comme entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain qui sont un seul commandement. Le Christ lave les pieds de ses apôtres au moment où il les fait prêtres pour perpétuer le Sacrifice eucharistique.

    Le rite du lavement des pieds se faisait autrefois après la messe de la Cène, et le pape le faisait non à Saint-Jean de Latran mais au Vatican. Il se fait depuis la réforme de 1955 après l’homélie de la messe, et dans toutes les églises où on le souhaite, alors qu’il ne se faisait que dans les cathédrales et les monastères.

    Tout ceci explique que ce sont seulement des hommes (catholiques), auxquels le pape, l’évêque, le prêtre, lave les pieds. Cela est précisé dans tous les textes, y compris le Missel romain de 2011. Du reste, en 2008, la Congrégation pour le culte divin avait souligné qu’il s’agissait bien d’hommes, de mâles, comme c’est très clair dans le Cérémonial des évêques de 1984.