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Parrhesia ?

Plus le temps passe et plus les mots de la foi vont être défigurés par François. C’est déjà le cas, le plus évident, avec « miséricorde ». Un certain nombre d’autres viennent ensuite à l’esprit.

L’un d’eux est « parrhesia ». François aime dire ce mot, mais il ne lui donne pas sons sens traditionnel, son sens biblique. Et son sens dévié commence à se répandre. J’en prends conscience avec l’article du « vaticaniste » Giuseppe Rusconi sur la dernière réunion en date du « Cénacle des amis de François », traduit sur Benoît et moi.

Dans sa conclusion, l’auteur écrit que cette réunion « s'est déroulée dans une atmosphère détendue, et a été menée avec “parrhêsia” et en même temps avec courtoisie ».

Quand on emploie ce mot grec, fréquent dans le Nouveau Testament, c’est parce qu’il est tellement riche de sens qu’on ne peut pas le traduire par un seul mot français.

En grec classique, la parrhesia, c’est la liberté qu’a le citoyen d’exprimer publiquement, en toute franchise, son opinion.

Dans le grec biblique, la parrhesia est la prise de liberté d’exprimer publiquement la vérité de la foi, en toute franchise, ce qui suppose d’avoir le courage d’affronter les persécuteurs.

La parrhesia implique donc trois choses : la vérité de ce qu’on dit, le courage de dire la vérité, et de la dire publiquement. (Cf. Lexique théologique du Nouveau Testament, du P. Spicq.)

Or, dans le cas des « amis de François », on ne trouve aucun des trois critères : sur l’homosexualité ou les divorcés, ils ne disent pas la vérité ; il ne faut aucun courage pour parler comme la pensée unique ; et en l’occurrence ils ne le font même pas publiquement, mais dans leur petit cercle.

Maintenant, si vous allez voir les emplois du mot parrhesia par François, vous constaterez qu’il manque toujours au moins un des trois critères. Contrairement à l’emploi qu’en faisait Benoît XVI.

Commentaires

  • Merci pour votre leçon: J'en prends note dans ma tête. Par ailleurs, maintenez-nous (moi) en éveil sur ces subtilités de langage, surtout venant d'un Pape plus que spécial. On peut « blasphémer » soi-même rien qu'en répétant un de ses propos. C'est vraiment le monde à l'envers. Maintenant je tournerai sept fois ma langue dans ma bouche, avant de reproduire un propos de ce Pape. Je ne veux pas me damner par ses paroles; voir ses propos avec Scalfari et autres (reniement des paroles du Christ sur le mariage, l’homosexualité, les propos de Scalfari sur les « âmes annulées » qui n'ont pas été démentis par les services du Pape). Je vois par vous que même ses erreurs vont jusque dans la racine des mots, grave !

  • merci.
    C'est donc bien le courage de dire publiquement la vérité à laquelle on adhère.
    Et à vrai dire, l'attitude de ce pape ressemble plus à de la "diplomatie" casuistique que à une parole claire et forte susceptible d'opposition.
    Pourtant Il a dit: "que votre oui soit oui, et votre non soit non"

  • παρρησία c'est la franchise.

  • C'est saint Jean-Paul II qui utilisait le terme "anti-verbe" pour désigner le travestissement de la réalité (le mensonge) utilisé par le malin pour égarer les hommes.
    Nous ne pourrons sortir de la spirale suicidaire de notre société décadente qu'en employant toujours et partout le mot juste qui ne soit pas une compromission, une complaisance, avec le mal dissimulé.

  • L'utilisation par Francois du mot "parrhesia " dans son sens grec, soit la liberté d'exprimer publiquement et en toute franchise son opinion, plutôt que de lui donner son sens biblique qui est de proclamer librement et publiquement la Vérité enseignée par Notre Seigneur Jésus-Christ, révèle, à qui veut bien voir, que Francois est un païen qui fait peu à peu plonger l'église dans le paganisme.
    Non pas parce que la présence du paganisme est un fait nouveau dans l'église, mais parce qu'il est aujourd'hui dominant en son sein.
    " Aussi Dieu leur enverra une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, AFIN QUE TOUS CEUX QUI N'ONT PAS CRU À LA VERITE, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés." Thessaloniciens 2. 11-12.
    C'est pourquoi Francois met les besoins des pécheurs à la première place, en faisant passer avant le Seigneur ", les droits de l'homme à pécher"..., entraînant tous ceux qui se disent chrétiens, mais dont le cœur est véritablement païen, dans l'apostasie.
    Voici comment le Seigneur rassemble les Siens des quatre coins de la Terre et forme Son Armée de l'Eglise ainsi purifiée, qui constitue La Véritable Eglise dont Il a promis que l'Enfer ne prévaudra jamais sur Elle.

  • Bonjour,

    Vous connaissez sans doute ceci :

    http://www.enseignemoi.com/bible/strong-biblique-grec-parrhesia-3954.html

    http://www.enseignemoi.com/bible/strong-biblique-grec-parrhesiazomai-3955.html

    http://www.croire.com/index.php/layout/set/print/Definitions/Vie-chretienne/Cate/La-parresia

    http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2013/september/documents/papa-francesco_20130927_pellegrinaggio-catechisti.html

    Puisque nous sommes encouragés à ce point là à recourir à la parrhesia, il ne nous reste plus qu'à rappeler (comme vous-même le faites), en nous et autour de nous, y compris dans l'Eglise, que la parrhesia est indissociable d'un contenu courageux et dissensuel.

    Bonne journée et à bientôt.

    A Z

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