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François (pape) - Page 67

  • L’incroyable affront

    François, lors de sa « rencontre avec la société civile » au Paraguay, en présence du président de la République, Horacio Cartes (traduction Benoît et moi) :

    « Il y a des choses, avant de conclure, auxquelles je voudrais faire référence. Et en cela, puisqu'il y a des politiciens ici présents, il y a aussi le Président de la République, je le dis fraternellement. Quelqu'un m'a dit: "Ecoutez, un tel se trouve séquestré par l'armée, faites quelque chose!". Je ne dis pas si c'est vrai ou pas vrai, si c'est juste ou pas juste, mais l'une des méthodes qu'avaient les dictatures du siècle dernier, c'était d'éloigner les gens, ou par l'exil ou par la prison; ou, dans le cas des camps d'exterminations nazis ou staliniens, elles les éloignaient avec la mort. Afin qu'il y ait une vraie culture dans un peuple, une culture politique et du bien commun, il faut rapidement des jugements limpides, des jugements clairs. Et il ne faut pas d'autre type de stratagème. La justice limpide, claire. Cela nous aidera tous. Je ne sais pas si cela existe ici ou pas, je le dis avec tout le respect. On me l'a dit quand je suis entré, on me l'a dit ici. Et que je demande pour je ne sais qui... Je n'ai pas bien entendu le nom. »

    Pour le contexte, on lira l’article du Monde, qui est également édifiant.

    Le nom que François n’a pas entendu, précise Sandro Magister, est Edelio Murinigo. C'est un officier, qui n’est pas du tout « séquestré par l’armée » paraguayenne, mais par l’« armée du peuple paraguayen », la guérilla marxiste-léniniste locale.

    « Pourtant, malgré son ignorance déclarée et soulignée de l'affaire, François n'a pas craint d'utiliser les quelques rares données confuses, mal saisies par lui juste avant par bouche à oreille, pour accuser “fraternellement” le président paraguayen innocent d'un crime assimilé aux pires méfaits nazis et staliniens. »

    Rappelez-moi. Il me semble qu’il y a quelqu’un, à Rome, qui ne cesse de dénoncer les bavardages, les cancans, les rumeurs, les commérages, et les traite même de « diaboliques ». Ce doit être un sosie…

    Mais, bien sûr, le président paraguayen, le riche homme d'affaires Horacio Cartes, est forcément un salaud, puisqu’il est de droite, et un dictateur, puisqu’il est du parti Colorado. C’est lui qui, dès son élection en 2013, a décidé de donner l’intégralité de ses indemnités de président, pendant tout son mandat, à la paroisse San Rafael d’Asuncion, qui gère une clinique pour patients en phase terminale et enfants malades…

    Addendum

    Voici la traduction officielle du propos:

    Et cela, comme il y a des politiciens présents ici – y compris le Président de la République – je le dis fraternellement, n’est-ce pas ? Quelqu’un m’a dit : ‘‘Ecoutez, telle personne a été séquestrée par l’armée, faites quelque chose’’. Je ne dis pas que ce soit vrai, ou que ce ne soit pas vrai, que ce soit juste, que ce ne soit pas juste, mais l’une des méthodes des idéologies dictatoriales du siècle passé, auxquelles je me suis référé tout à l’heure, c’était d’éliminer les gens, ou par l’exil, ou par la prison, ou dans les camps d’extermination nazis ou staliniens par la mort, n’est-ce pas ? Pour qu’il y ait une vraie culture chez un peuple, une culture politique et du bien commun, [il faut qu’il y ait aussi] des procès rapides, des procès transparents. Et un autre genre de stratagème ne sert pas. La justice transparente, claire ! Cela va nous aider tous. Je ne sais pas ça existe ici ou non,  je le dis avec tout le respect. On m’en a fait part quand j’entrais. On me l’a dit ici. Et il m’a été demandé de prier pour quelqu’un. Je n’ai pas bien entendu le nom de famille.

  • Trop nuls…

    Le synode de l’Eglise d’Angleterre a consacré ses travaux à la « justice environnementale en vue de la Cop21, la conférence des Nations Unies qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre ». Selon le primat de la Communion anglicane, il est temps d’agir et de toute urgence.

    Le réchauffement global affecte principalement les plus pauvres : ce sont les plus vulnérables qui sont exposés aux tempêtes, aux inondations, à la sécheresse et à l’élévation du niveau de la mer. Ce qui est mauvais pour nos voisins, l’est aussi pour nous tous. Au cours des 150 dernières années, l’humanité a brulé des combustibles fossiles qui avaient mis un milliard d’années pour se former. La terre ne peut pas soutenir ce rythme. Il faut lire les signes des temps et agir pour le bien commun. Il faut protéger les plus pauvres contre l’impact du réchauffement global et étudier de nouvelles mesures pour sauvegarder la planète et assurer un développement durable. Tous sont concernés au niveau individuel, institutionnel, national et international, y compris les investisseurs.

    C’est ce qui s’appelle avoir un métro de retard. Notre bon François a déjà tout dit sur le sujet, c’est lui qui est reconnu par tout le monde comme le chef de la religion climatique.

    En plus, le « primat de la Communion anglicane » est un retraité de l’industrie pétrolière. Franchement, il n’est pas crédible sur ce coup-là.

  • Chronique de la dérive

    Ce matin, le Chancelier de l'Académie pontificale des sciences a présenté la Rencontre intitulée "Esclavage moderne et changement climatique, l'engagement des villes", et le Symposium "Prospérité, humanité et planète, pour un développement durable des villes", en programme au Vatican les 21 et 22 juillet et auxquels ont été invités des maires de métropoles et des représentants des Nations-Unies. A la suite du Pape, a déclaré Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, "l'Académie établit un lien entre les deux graves problèmes que sont l'esclavage moderne et le changement climatique, une crise sociale et une crise climatique d'origine anthropique. Dans le sillage de l'encyclique Laudato Si', nous devons faire prendre conscience de la gravité de ces phénomènes, de la responsabilité humaine et de la nécessité de réagir vigoureusement pour le bien général.

    Etc., la suite ici pour ceux que ça intéresse, et surtout pour constater que dans tout ce baratin où l’on prétend que l’Eglise catholique, mon Eglise, Jésus-Christ répandu et communiqué, sacrement du salut, reprendrait à son compte les dogmes de la nouvelle religion tiersmondoclimatique, il n’y a absolument aucune allusion à la foi.

    Il est vrai qu’il s’agit d’« aider à construire un mouvement global et trans-religieux au service du développement durable », comme on l’avait déjà vu lors du symposium du 28 avril, qui avait fait le lien entre le changement climatique forcément anthropique et « l’esclavage moderne ».

    Je n’arrive même pas à savoir ce que cela veut dire, et, franchement, maintenant, je m’en fous.

  • Herméneutique du nazisme

    Dans l’avion qui le ramenait à Rome, François est revenu sur l’affaire du crucifix en forme de croix gammée sculptée par le prêtre nazi Luis Espinal :

    « Je ne savais pas que le père Luis Espinal était sculpteur et aussi poète, je l’ai su ces jours-ci et ce fut pour moi une surprise. »

    « Espinal était enthousiasmé par cette analyse nazie de la réalité, ainsi que de la théologie utilisant le nazisme. C’est de là que vient cette œuvre. Les poésies d’Espinal appartiennent également à ce genre, mais c’était sa vie, sa pensée, c’était un homme spécial, avec tant de génialité humaine, et qui luttait de bonne foi. En faisant une herméneutique de genre, je comprends cette œuvre. Et pour moi, ce n’a pas été une offense. Mais j’ai dû faire cette herméneutique et je vous le dis pour qu’il n’y ait aucune opinion erronée. »

    François a précisé qu’il laisse au sanctuaire de Copacabana les deux décorations que lui a conférées le président bolivien, donc le Condor et la médaille du crucifix nazi, « mais j’emporte le crucifix avec moi », a-t-il ajouté.

    *

    Pour ceux qui seraient distraits ou qui débarqueraient de Pluton, je précise que j’ai remplacé « marxiste » par « nazi » dans ces propos par ailleurs absolument authentiques. C’est juste pour imaginer ce que serait le tollé mondial si le pape parlait du nazisme comme il parle du communisme.

    Et il reste cet énorme scandale d’un pape qui emporte avec lui à Rome un crucifix blasphématoire symbole d’un régime totalitaire assassin et esclavagiste qui a persécuté l’Eglise comme aucun autre ne l’avait fait dans l’histoire. Va-t-il l’exposer à Sainte-Marthe, ou le suspendre en bonne place à la basilique Saint-Pierre ?

  • Récidive

    On se souvient que quelques jours avant Noël, en 2013, François avait proféré un terrifiant blasphème contre la Sainte Vierge (qui avait été pieusement gommé par les services du Vatican, mais naïvement répercuté par Zenit). Dans une de ses homélies quotidiennes, il parlait ainsi de Marie au pied de la croix :

    « Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses elle disait au Seigneur : ‘Toi, ce jour-là tu m’as dit qu’il serait grand, tu m’as dit que tu lui donnerais le trône de David, son père, qu’il régnerait pour toujours, et maintenant, je le vois là’. La Vierge Marie était humaine ! Et elle avait peut-être envie de dire : ‘Mensonge ! J’ai été trompée !’ »

    Comme je le disais alors, la Mère de Dieu, l’Immaculée pleine de grâce, mère de l’Eglise, mère de la foi, n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle ait pu être trompée. La Femme qui a dit « Fiat » à l’Ange du Seigneur n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle aurait dit « Fiat » à un « mensonge ».

    Or voici que François a récidivé, cette fois dans un sanctuaire marial, devant des foules. Et trois fois. C’est ainsi qu’il parlé des « moments difficiles de la vie de Marie » :

    1. La naissance de Jésus. Il n’y avait pas de place pour eux. Ils n’avaient pas de maison, d’habitation pour accueillir leur fils. Il n’y avait pas de place pour pouvoir le mettre au monde. Et pas de famille proche non plus, ils étaient seuls. L’unique place disponible était une étable d’animaux. Et dans sa mémoire résonnait sûrement les paroles de l’Ange: «Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi». Et il se peut qu’elle se soit demandé: Où est-il maintenant?

    2. La fuite en Égypte. Ils durent partir, aller en exil. Là non seulement ils n’avaient pas de place, ni de famille, mais encore leurs vies étaient en danger. Ils durent se mettre en chemin et aller en terre étrangère. Ils ont été des migrants en raison de la convoitise et de l’avarice de l’empereur (sic !). Et là, il se peut qu’elle se soit demandé: Où est ce que m’a dit l’Ange?

    3. La mort sur la croix. Il ne devait pas exister de situation plus difficile pour une mère que d’accompagner la mort d’un fils. Ce sont des moments déchirants. Là, nous voyons Marie au pied de la croix, comme toute mère (?), solide, sans faiblir, qui accompagne son Fils jusqu’à l’extrême de la mort et de la mort de la croix. Et là encore il se peut qu’elle se soit demandé : Où est ce que m’a dit l’Ange ?

    C’est moins violent qu’en décembre 2013, parce que François évite les mots « mensonge » et « trompée ». Mais le sens est le même. Selon le pape, il se peut que la Mère de Dieu ait douté de la parole de l’ange. Eh bien non, cela ne se peut pas.

    Et face au blasphème pontifical je ne peux que répéter une fois encore le Catéchisme de l’Eglise catholique (n.149) :

    « Pendant toute sa vie, et jusqu’à sa dernière épreuve, lorsque Jésus, son fils, mourut sur la croix, sa foi n’a pas vacillé. Marie n’a pas cessé de croire en l’accomplissement de la parole de Dieu. Aussi bien, l’Église vénère-t-elle en Marie la réalisation la plus pure de la foi. »

    Une dernière chose. Il n’est pas indifférent que François cite l’évangile de façon gravement fautive. Ce que dit l’Ange à Marie, ce n’est pas

    Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi

    mais

    Χαῖρε, κεχαριτωμένη ὁ κύριος μετὰ σοῦ
    Ave gratia plena Dominus tecum

    c'est-à-dire:

    Salut, Pleine de Grâce, le Seigneur est avec toi.

    Il ne l’appelle pas « Marie », mais « Pleine de Grâce ». « Immaculée ». Qui ne peut en aucun cas douter de la parole de Dieu.

  • Le pape et tout ça…

    En recevant le symbole de la barbarie communiste orné du Christ, le pape n’a pas du tout eu l’air embarrassé, ou consterné, comme l’ont imaginé certains. Il était seulement attentif à ce que disait Morales. Preuve en est qu’ensuite il sourit franchement, comme on le voit sur les photos et davantage encore sur les vidéos.

    Preuve en est surtout qu’il venait tout juste de recevoir une médaille du même crucifix et qu’il ne pouvait donc pas être surpris.

    Evo Morales venait en effet de le décorer de la Croix de l’Ordre du Condor des Andes et du Grand Collier de l’« Ordre du Mérite Père Luis Espinal Camps ».

    Cette dernière décoration a été instituée par une loi votée à l’unanimité par les députés boliviens le 24 juin et les sénateurs le 30, et la première personnalité à la recevoir, avait annoncé d’emblée le président du Sénat, serait François. Or la médaille du Grand Collier est précisément le crucifix du P. Espinal.

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    En partant de Bolivie, François a confié les deux décorations à la Vierge de Copacabana, patronne de la Bolivie. Il les a qualifiées de « symboles de l’affection et de la proximité » (sic), et il a demandé à la Mère de Dieu « que ces reconnaissances que je laisse ici à tes pieds, en Bolivie, et qui rappellent la noblesse du vol du condor dans le ciel des Andes, et la mémoire du sacrifice du Père Luis Espinal S.J., soient des emblèmes de l’amour pérenne et de la persévérante gratitude du peuple bolivien pour ta tendresse pleine de sollicitude et de force ». (On croirait lire du Taubira, non ?)

    On sait que les Indiens des hauts plateaux où se trouve le sanctuaire de Copacabana confondent encore la Vierge Marie et Pachamama, la Mère Terre. Ambiguïté sur laquelle joue Evo Morales pour asseoir son idéologie marxisto-indigéniste en liaison avec des vieux de la vieille de la théologie de la libération (Leonardo Boff, Miguel d’Escoto), et c’est là qu’on retrouve la P. Espinal…

    Dans son discours fleuve aux « mouvements populaires », François a évoqué à cinq reprises la « Mère Terre », terminant finalement son interminable laïus socialisant en soulignant que la tâche « peut-être la plus importante que nous devons assumer aujourd’hui est de défendre la Mère Terre ». (Puis il demandera aux participants de prier pour lui, ajoutant : « Et si quelqu’un d’entre vous ne peut pas prier – je le respecte – je demande qu’il pense du bien de moi, qu’il m’envoie une bonne onde. » - Sic.)

    Je me suis demandé ce qu’étaient ces « mouvements populaires » auxquels s’adressait le pape, et dont c’était la deuxième « rencontre mondiale », après celle de l’an dernier au Vatican, déjà avec Evo Morales. Impossible de trouver des renseignements. J’ai fini par trouver, sur le site du CCFD, à propos de la réunion de l’an dernier :

    Du 27 au 29 octobre, le Vatican a accueilli pour la première fois une rencontre mondiale des mouvements populaires pour discuter des problèmes de l’exclusion et de la pauvreté dans la société d’aujourd’hui. Pour en parler, ni l’ONU, ni des ONG, mais des représentants de petits paysans, de pêcheurs, de migrants, d’habitants de bidonvilles, de chiffonniers venus du monde entier et de toutes religions.

    Ils étaient alors une centaine. Ils furent 1.500 en Bolivie.

    Personne, bien sûr, ne se demande comment les plus pauvres des pauvres prennent l’avion des quatre coins de la planète (et c’est bon pour elle ?) pour se retrouver en Bolivie. En ce qui me concerne, je ne suis pas dans la misère, mais il faudrait que je m’endette pour financer un tel voyage.

    C’est la tartufferie habituelle. Ce rassemblement n’est rien d’autre qu’une réunion de militants altermondialistes (riches ou financés par de riches ONG). Et c’est quand même très inquiétant de voir le Vatican parrainer les altermondialistes – clairement néo-marxistes.

    La chose est organisée par le cardinal Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix. Dont on connaît le rôle de chef d’orchestre dans la propagande pour l’« encyclique » Laudato Si.

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    Parmi les personnalités qui ont présenté officiellement ce texte, il y avait la journaliste gauchiste Naomi Klein, bombardée grand gourou du réchauffement climatique, mais qui est d’abord une militante altermondialiste. Son livre This changes everything fut encensé sur le site de la Ligue communiste révolutionnaire alors qu’il venait seulement de paraître en anglais au Canada…

    On trouvera un article sur Naomi Klein chez Benoît et moi. C’est aussi chez Benoît et moi que j’ai trouvé la référence à un blog rafraîchissant, où il fait bon se promener pour sourire un peu malgré la canicule…, celui du mathématicien Benoît Rittaud, auteur du livre Le mythe climatique, et plus récemment de La peur exponentielle. Benoît Rittaud a lancé un « climathon », qui récompense de semaine en semaine l’auteur des plus hilarantes absurdités sur le climat, et détermine un champion de chaque saison. Le champion du dernier printemps a été une championne, Najat Vallaud-Belkacem. Le lauréat de la semaine 25 a été François, et il pourrait bien devenir le champion de l’été :

    Il était pressenti que la date de publication de l’encyclique sur l’écologie et le réchauffement climatique serait celle où le pape ferait son entrée dans le climathon. C’est chose faite. Avec l’encyclique Laudato Si, le pape François s’arroge le titre de vainqueur de la semaine 25 pour cette pièce de propagande d’un genre nouveau, dont l’exégèse a plongé le jury dans une consternation proprement mystique.

    Laudato Si raconte l’histoire d’une Église si déboussolée qu’elle en vient à endosser les habits de la religion climatique concurrente. Confondant joyeusement la pollution avec les émissions de gaz satanique carbonique (ce dernier est même dit « hautement polluant »), n’esquivant aucune facilité sur la hausse du niveau des mers, la chute de la biodiversité, la culpabilité des riches et autres critiques politiques économiques religieuses, le pape vient d’inventer l’infaillibilité climatique du GIEC. Il sera difficile d’aller plus haut.

    Le pape s’est aussi montré malin : sachant pertinemment combien le jury est sensible à l’évocation de peurs exponentielles, il en a consciencieusement mis une louche dans ce registre, évoquant « l’accélération continuelle des changements de l’humanité et de la planète ». (Par souci déontologique, le jury souhaite toutefois faire savoir aux candidats des semaines à venir que ce qui était considéré jusque là comme un plus pourrait bien être désormais regardé comme une manière trop facile de s’attirer ses bonnes grâces.)

    Beaux joueurs, tous les médias convenables, ayant aussitôt compris qui serait le vainqueur de la semaine, ont applaudi à ce morceau de bravoure tout droit venu du représentant de Dieu sur terre.

    • A propos de Morales, de la Mère Terre et du dernier état de la théologie de la libération version panthéisme altermondialiste, je me permets de reproduire ci-après un article que j’avais publié en avril 2010 dans Daoudal Hebdo. je ne l'avais pas relu depuis. Je retrouve, avec effarement, dans les citations que je faisais alors, des expressions entières de l' "encyclique".

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  • Le beau cadeau

    Le président bolivien Evo Morales a donné à François un crucifix en forme de faucille et de marteau. Après un instant de surprise, le pape s’est montré ravi.

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    Evo Morales se dit lui-même marxiste-léniniste et communiste. Il n’y a donc aucune ambiguïté sur la signification de la chose : c’est le Christ communiste.

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    Evo Morales est aussi un prophète de la « Terre Mère ». En avril 2010 il avait organisé une « Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère », qui avait promulgué une « Déclaration universelle des droits de la Terre Mère ». En décembre de la même année, la Bolivie avait été le premier pays au monde à voter une « loi des Droits de la Terre Mère ».

    François est le premier pape à évoquer sans cesse la « Terre Mère », non pas « notre mère la Terre », comme saint François d’Assise, mais systématiquement la « Terre Mère », comme Evo Morales, et en avoir fait une « encyclique »…

    Le 3 juillet, Evo Morales déclarait : « J’ai été surpris par certaines paroles du pape François, nous mettant d’accord sur le thème du capitalisme et de la Terre Mère. »

    Addendum

    J'apprends (via le Forum catholique) que ce "crucifix" est une reproduction de celui qu'avait le P. Luis Espinal au-dessus de son lit. Le P. Espinal fut assassiné en 1980. François s'est recueilli hier sur le lieu de sa mort. François a dit que le P. Espinal avait été tué parce qu'il prêchait l'Evangile. Or le P. Espinal était clairement marxiste-léniniste, comme en témoigne par exemple son dernier éditorial.

  • Il faudra un miracle…

    François, homélie de la messe « pour les familles », hier en Equateur :

    Et dans la famille, cela nous ne sommes tous témoins, les miracles se réalisent avec ce qu’il y a, avec ce que nous sommes, avec ce que l’on a à portée de main... bien souvent ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas ce dont nous rêvons, ni ce qui “devrait être”. Il y a un détail auquel il faut penser, le vin nouveau, ce vin dont le majordome des noces de Cana dit qu’il est si bon, provient des jarres de purification, c’est-à-dire de l’endroit où tous avaient laissé leurs péchés... – il vient de ce qui est le pire en eux - “là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé” (Rm 5, 20). Dans la famille de chacun d’entre nous et dans la famille commune que nous formons tous, rien n’est écarté, rien n’est inutile. Peu avant le début de l’Année Jubilaire de la Miséricorde, l’Eglise célébrera le Synode Ordinaire consacré aux familles, pour faire mûrir un vrai discernement spirituel et trouver des solutions et des aides concrètes aux nombreuses difficultés et aux importants défis que la famille doit affronter de nos jours. Je vous invite à intensifier votre prière à cette intention, pour que même ce qui nous semble encore impur, comme l’eau des jarres, nous scandalise ou nous effraie, Dieu – en le faisant passer par son “heure” – puisse le transformer en miracle. Aujourd’hui, la famille a besoin de ce miracle.

    L’allusion est claire. Il faut accueillir dans l’Eglise, pleinement, ceux qui ne sont pas en règle avec l’Eglise. Au premier chef les soi-disant « divorcés remariés ». Mais les oppositions sont très fermes. Si fermes qu’il faudra un miracle. Et il faut donc prier pour que le miracle ait lieu.

    Pour tenter de faire croire que son fantasme vient de l’Evangile, ou est conforme à l’Evangile, il tord le texte. Il invente que l’eau transformée en vin par le miracle serait une eau impure, qui nous scandalise comme les divorcés remariés ou les couples homosexuels… Mais c’est absurde. La matière première du miracle est une eau pure. Forcément une eau pure. C’est l’eau que l’on puisait dans les grandes jarres de pierre... pour se « purifier » avant le repas. Donc une eau propre. En outre les jarres étaient vides : Jésus demande de les remplir. Avec une eau propre, évidemment. Pas avec l’eau sale qui a servi aux purifications…

    C’est l’eau la plus pure, l’eau de la Création (six jarres comme six jours), l’eau de la grâce du baptême, l’eau de la pierre, « et la pierre était le Christ », devenant le vin eucharistique qui donne la vie en surabondance (environ 600 litres pour finir le repas…).

    Malgré ses efforts, François ne pourra pas davantage obtenir le miracle qu’il souhaite, que profaner la Sainte Ecriture.

  • François et les francs-maçons

    A Turin, devant les jeunes, François a dit :

    Sur cette terre — et je l’ai dit aussi à la Famille salésienne —à la fin du XIXe siècle, les conditions les plus mauvaises pour la croissance de la jeunesse étaient rassemblées. C’était l’époque de la franc-maçonnerie, même l’Église ne pouvait rien faire, il y avait les anti-cléricaux, il y avait les satanistes... Ce fut l’une des périodes les plus terribles et l’un des lieux les plus terribles de l’histoire d’Italie.

    Ni aux jeunes ni aux salésiens François n’a signalé que parmi les francs-maçons les plus fanatiquement anticatholiques, et souvent à leur tête, il y avait les vaudois, et qu’ils tentèrent plusieurs fois d’assassiner saint Jean Bosco.

    Devant les vaudois François ne pipa mot non plus de tout cela, qui cadrait mal avec son couplet de repentance et sa demande de pardon, qui fut accueillie avec morgue par les vaudois se contentant pour toute réponse de réclamer la « communauté eucharistique ».

    Or il y a toujours « beaucoup de vaudois » au Grand Orient d’Italie (rappelons qu’il y a 45.000 vaudois en tout dans le monde), et Giuseppe Nardi rappelle :

    Les relations entre Vaudois et francs-maçons sont à ce point étroites qu’en 2008, à l’occasion du centenaire de sa fondation, le Grand Orient organisa une conférence à l’université vaudoise de Rome ; cette conférence comptait, au nombre de ses orateurs, le doyen de la faculté vaudoise de théologie.

    Voir l’article entier de Giuseppe Nardi chez Benoît et moi.

  • En voilà encore une bonne…

    François, vendredi dernier :

    Tutti i servizi nella Chiesa è conveniente che abbiano una scadenza, non ci sono leader a vita nella Chiesa. Questo avviene in alcuni Paesi dove esiste la dittatura.

    Pour tous les services dans l'Église il convient qu’il y ait une limite dans le temps. Il n'y a pas de leader à vie dans l'Eglise. Cela arrive dans certains pays où il y a la dictature.

    On appréciera la comparaison de l’Eglise d’avant avec les dictatures. Avant il y avait des papes dictateurs, des évêques dictateurs, des curés dictateurs, qui restaient des « leaders » toute leur vie… Reste à définir combien de temps on peut être évêque sans encourir le soupçon d’exercer une dictature. Et combien de temps on peut être pape. Pour François, je pense que deux ans et demi est très largement suffisant.