On se souvient que quelques jours avant Noël, en 2013, François avait proféré un terrifiant blasphème contre la Sainte Vierge (qui avait été pieusement gommé par les services du Vatican, mais naïvement répercuté par Zenit). Dans une de ses homélies quotidiennes, il parlait ainsi de Marie au pied de la croix :
« Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses elle disait au Seigneur : ‘Toi, ce jour-là tu m’as dit qu’il serait grand, tu m’as dit que tu lui donnerais le trône de David, son père, qu’il régnerait pour toujours, et maintenant, je le vois là’. La Vierge Marie était humaine ! Et elle avait peut-être envie de dire : ‘Mensonge ! J’ai été trompée !’ »
Comme je le disais alors, la Mère de Dieu, l’Immaculée pleine de grâce, mère de l’Eglise, mère de la foi, n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle ait pu être trompée. La Femme qui a dit « Fiat » à l’Ange du Seigneur n’a pas pu penser une fraction de seconde qu’elle aurait dit « Fiat » à un « mensonge ».
Or voici que François a récidivé, cette fois dans un sanctuaire marial, devant des foules. Et trois fois. C’est ainsi qu’il parlé des « moments difficiles de la vie de Marie » :
1. La naissance de Jésus. Il n’y avait pas de place pour eux. Ils n’avaient pas de maison, d’habitation pour accueillir leur fils. Il n’y avait pas de place pour pouvoir le mettre au monde. Et pas de famille proche non plus, ils étaient seuls. L’unique place disponible était une étable d’animaux. Et dans sa mémoire résonnait sûrement les paroles de l’Ange: «Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi». Et il se peut qu’elle se soit demandé: Où est-il maintenant?
2. La fuite en Égypte. Ils durent partir, aller en exil. Là non seulement ils n’avaient pas de place, ni de famille, mais encore leurs vies étaient en danger. Ils durent se mettre en chemin et aller en terre étrangère. Ils ont été des migrants en raison de la convoitise et de l’avarice de l’empereur (sic !). Et là, il se peut qu’elle se soit demandé: Où est ce que m’a dit l’Ange?
3. La mort sur la croix. Il ne devait pas exister de situation plus difficile pour une mère que d’accompagner la mort d’un fils. Ce sont des moments déchirants. Là, nous voyons Marie au pied de la croix, comme toute mère (?), solide, sans faiblir, qui accompagne son Fils jusqu’à l’extrême de la mort et de la mort de la croix. Et là encore il se peut qu’elle se soit demandé : Où est ce que m’a dit l’Ange ?
C’est moins violent qu’en décembre 2013, parce que François évite les mots « mensonge » et « trompée ». Mais le sens est le même. Selon le pape, il se peut que la Mère de Dieu ait douté de la parole de l’ange. Eh bien non, cela ne se peut pas.
Et face au blasphème pontifical je ne peux que répéter une fois encore le Catéchisme de l’Eglise catholique (n.149) :
« Pendant toute sa vie, et jusqu’à sa dernière épreuve, lorsque Jésus, son fils, mourut sur la croix, sa foi n’a pas vacillé. Marie n’a pas cessé de croire en l’accomplissement de la parole de Dieu. Aussi bien, l’Église vénère-t-elle en Marie la réalisation la plus pure de la foi. »
Une dernière chose. Il n’est pas indifférent que François cite l’évangile de façon gravement fautive. Ce que dit l’Ange à Marie, ce n’est pas
Réjouis-toi, Marie, le Seigneur est avec toi
mais
Χαῖρε, κεχαριτωμένη ὁ κύριος μετὰ σοῦ
Ave gratia plena Dominus tecum
c'est-à-dire:
Salut, Pleine de Grâce, le Seigneur est avec toi.
Il ne l’appelle pas « Marie », mais « Pleine de Grâce ». « Immaculée ». Qui ne peut en aucun cas douter de la parole de Dieu.
Commentaires
Qu' en penserait Saint François d' Assise?
Que François continue ainsi: il se démasque petit à petit. Seuls les ignorants et stupides attribuent à la sainte Vierge, la Toute Pure, l'Immaculée, des sentiments stupides, des pensées de midinette écervelée. Ces modernistes sont puants de stupidité, de suffisance, d'orgueil.
Ce Pape selon moi n'est pas du tout en contradiction avec lui même et avec sa « foi » puisqu'il a une « foi » de protestant (pour preuve ses amitiés [amours] flagrantes avec le monde protestant). Moi cela ne choque pas puisque je le définis maintenant comme un baptisé « catholique », mais avec une âme devenue par « abjuration » profondément « protestante », fait « Pape » sans foi « catholique » par simple copinage et décidé à en découdre une foi pour toute avec la foi de l'Église Catholique et ses dogmes. Il est évident que sur cette voie, il est obligé de détruire la « Pleine de Grâce » (en la définissant en doute permanent, en elle) est la première étape avant de détruire la divinité du « Christ » Fils de Dieu, la première marque par contre de cette destruction de sa divinité est l’acceptation de ce Christ en croix que lui a offert Morales, cela c’est clair, cette croix n’est autre que le retour en gloire de la théologie de la libération socialo-communiste, maintenant cela devient évident que le chemin que ce Pape « protestant » va faire prendre à l’Église catholique est conforme à la théologie de la libération socialo-communiste, qui s’appellera par son nouveau nom « théologie de la libération écologique », le mot « écologique » peut ici remplacer parfaitement le mot « capital » de Marx, dans son livre et tout reste lisible. Le Christ n’étant plus que l’objet (le pantin) et non le sujet figuré sur cette croix ignoble.
NB: Etant catholique je suis obligé de le reconnaître Pape, sinon je ne suis plus catholique, donc je le reconnaît. Mais un catholique qui reconnaît que "son" Pape est "protestant" cela signifie quoi? Vous avez une explication "dogmatique"?
PS non le mot "capital" mais "communisme"
Pauvres fidèles!!!! Que ce soit ce brancaleone, âne parmi les ânes, ou que ce soit ce pauvre Dauphin,; en état de dissonance cognitive, et tous les autres qui reconnaissent un soi-disant "pape" qui n'est qu'un antichrist faussaire et un apostat de première! On voit bien là le châtiment de l'aveuglement de notre occident décadent! Ce ne sont plus les deux yeux qu'ils doivent ouvrir mais au moins les trois!!!! Autant dire que nous sommes là dans le domaine de l'impossible, même si rien n'est impossible à Dieu!!!
Dieu aura-t-il pîtié de la France?
Eh bien mon Papy ?! Que je sois un âne parmi les ânes, certes, mais soyez certain que je ne reconnais pas Bergoglio autrement que comme antichrist faussaire et un apostat de première!
@papy : Vos attaques personnelles selon moi sont stériles pour le débat. Par contre vos idées, elles sont tout à fait recevables. Je vous encourage de ce sens, sachant que personne n'est parfait à commencer par moi.
Et celui de Benoit xvi commentant l'annonciation en declarant icompréhensible le fait que Marie dise qu'elle ne connait point d'homme, rejetant l'explication de saint Augustin sur le voeux de chasteté de Marie ? Vous ne l'avez pas vu passé (lu) ?
OU? Cela m'intéresse, je suis très étonné!
Dans le 3eme tome l'enfance de Jésus, à propos de l'annonciation. On constatera des réminiscences de modernisme dans cette façon de mettre de côté la tradition pour "remonter" au texte...
Merci Gersh. Il me faut l'acheter.
Précisément, à cet endroit-là, Ratzinger-Benoît XVI écrit (page 55): "Marie ne doute pas."
Ce qui répond suffisamment à votre très étrange objection.
L'hypothèse de saint Augustin n'est pas un dogme, et comme le dit très justement Ratzinger, ne cadre pas avec ce qu'on sait de la société juive de ce temps-là.
Parmi tous les superbes propos de Benoît XVI sur cet épisode, on pourra aussi lire par exemple ceci (Angélus du 18 décembre 2011):
"L’être humain qui commence à vivre en son sein prend la chair de Marie, mais son existence découle totalement de Dieu. Il est pleinement homme, fait de glaise – pour utiliser le symbole biblique – mais il vient d’en haut, du Ciel. Le fait que Marie conçoive en restant vierge est donc essentiel pour la connaissance de Jésus et pour notre foi, parce que cela témoigne que l’initiative vient de Dieu et surtout révèle qui est le géniteur. Comme le dit l’Evangile: "Parce que celui qui naîtra sera saint et il sera appelé Fils du Très-Haut" (Lc 1,35). En ce sens, la virginité de Marie et la divinité de Jésus se garantissent réciproquement.
"Voilà pourquoi l’unique question que Marie, "toute bouleversée", fait à l’ange, est si importante : "Comme cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme?" (Lc 1,34). Dans sa simplicité, Marie est pleine de sagesse: elle ne doute pas de la puissance de Dieu, mais elle veut mieux comprendre sa volonté, pour se conformer entièrement à cette volonté. Marie est infiniment dépassée par le mystère, pourtant elle occupe parfaitement la place qui lui a été assignée, au centre du mystère. Son cœur et son esprit sont parfaitement humbles, et, justement pour son humilité extraordinaire, Dieu demande le "oui" de cette jeune fille pour réaliser son dessein. Il respecte sa dignité et sa liberté. Le "oui" de Marie engage l’ensemble de sa maternité et de sa virginité, elle désire que tout en elle soit pour la gloire de Dieu, et le fils qui naîtra d’elle pourra être entièrement don de la grâce. "
Vous avez de bien curieuses méthodes de discussions. On dirait un journaliste.
- Premièrement je n'ai aucune objection, c'est Benoit XVI qui la fait.
- Deuxièmement, vous vous tirez à bon compte en ne citant pas le passage indiqué, mais un autre.
- Troisièmement, dans la plume de Benoit XVI, les dires de Saint Augustin sont devenus une hypothèse. Pour ceux qui savent ce qu'est le modernisme, cela parlera
- Enfin quand vous lirez ces livres, vous remarquerez que Benoit XVI cite beaucoup Alfred Loisy, qui manifestement a le droit à un traitement beaucoup plus charitable que Saint Augustin... Je vous laisse découvrir la profondeur spirituel de ce maître.
Je suis par ailleurs déçu de la façon dont expédiez vos réflexions, hélas vous tombez en plein dans les travers de notre époque, parler vite, beaucoup et plus fort que les autres. C'est toujours plus convaincant. Haut et fort...
Que Marie dise qu'elle ne connaît point d'homme est en effet incompréhensible dans la mesure où elle est fiancée ( même pratiquement mariée suivant la tradition juive de l'époque ) à Joseph au moment où elle dit cela.
Je n'ai pas lu le livre cité par Gersh mais a priori il m'est difficile d'admettre que Benoît XVI soit hétérodoxe car, en tant que Pape, il a été irréprochable.
En fait, cette affirmation de Marie conforte la tradition bi-millénaire de l'Eglise que Marie est restée toujours Vierge et cette conviction est renforcée sachant que l'apôtre Jean dit qu'il prit Marie chez lui après que Jésus lui ait dit " voici ta mère " en parlant d'elle : si Marie avait eu d'autres enfants, on ne comprendrait pas que Jean s'occupe d'elle . Et cela, Benoît XVI le sait forcément !
Il n'y a que les sectes protestantes et certains écrivains en mal de publicité pour faire vendre leur littérature, comme Mme Chandernagor, qui mettent en doute la Virginité perpétuelle de Marie.
Soit dit en passant, contester la Virginité perpétuelle de Marie permet dans un 2ème temps de contester la divinité du Christ, car si Marie est comme tout un chacun, il devient très très difficile d'admettre qu'elle ait été privilégiée pour concevoir l'Auteur-Même de la vie. Se peut-il que la Mère de Dieu soit incapable de résister à la concupiscence alors que nos bons moines et moniales et même des non-chrétiens ( les Bouddhistes et les Hindouistes ) nous donnent tous les jours un exemple à suivre ?
Je n'ai pas dis que Benoit XVI contestait la virginité de Marie, mais plutôt son "coeur virginal" dans le sens où il pense que Marie allait consommer comme tout le monde son mariage si l'annonciation n'était pas passée par là, d'où sa perplexité quand Marie répond qu'elle ne connait point d'homme et en rejetant explicitement la tradition remontant à St augustin selon laquelle elle a fait voeux de chasteté pour ses fiancailles avec Joseph
Bonjour et bon dimanche,
S'il "se peut" que la Vierge Marie se soit demandé ceci, il "se peut" donc aussi qu'elle ne soit pas demandé ceci, mais se soit demandé cela...
1. Avec l'historicisme, nous avions droit au raisonnement suivant : la vérité issue du passé n'est pas devenue erronée, mais est désormais dépassée, par telle ou telle utopie tournée vers l'avenir.
2. Avec l'herméneutisme, nous avons droit à cet état d'esprit : la vérité issue du passé
- ne peut plus donner lieu à explicitation ou à formalisation de sa spécificité, de la manière la plus objective possible,
mais
- doit désormais donner lieu à l'interprétation et à l'actualisation de sa relativité, de la manière la plus subjective possible.
3. A l'origine de l'herméneutisme, il y a le préjugé selon lequel toute expression, toute position, toute définition, toute référence, "catégorique et définitive" est aliénante, ou asservissante, donc illégitime, intolérante, notamment parce qu'elle "éloigne" de la diversité des motivations et situations, ou "oppose" aux dynamismes présents dans la vie de l'Eglise et du monde.
4. En réalité, ce qui est reproché à toute "dogmatique" est tout autre : ce qui est lui est reproché, c'est qu'elle fasse autorité, qu'elle nécessite de la réceptivité, et non de la créativité, la réceptivité n'étant pas, notamment ici, synonyme de subordination superstitieuse, alors que la créativité est souvent, dans les faits, synonyme de démantèlement ou de dérégulation, de désarticulation ou désorganisation...de la Foi catholique.
5. Continuons comme cela, et l'Eglise catholique sera bientôt une agglomération de subjectivités, autour du plus petit commun dénominateur : "le bien, c'est pas mal, le mal, c'est pas bien", "la planète, c'est pas mal, la pollution, c'est pas bien", et cela tombe vraiment bien, dans l'ordre du croire, car le bien, comme chacun le sait, y est présent partout, dans toutes les religions ou traditions, tandis que le mal n'y est présent que chez les catholiques "intransigeants", "orthodoxes", ou "traditionnels".
6. L'herméneutisme (je parle ici du mode de raisonnement herméneutique, élevé au rang d'idéologie, et non de l'herméneutique, en tant que telle),
- permet souvent de faire dire à l'Ecriture, à la Tradition, au Magistère, à peu près tout ce que l'on veut leur faire dire, pour satisfaire les aspirations conjoncturelles ou contextuelles, ou pour transformer la Foi catholique en un ensemble d'attentes et de croyances à géométrie variable,
- nécessite parfois que l'on fasse taire l'Ecriture, la Tradition, le Magistère, quand une interprétation actualisatrice, contextualisante, existentialiste ou évolutionniste, n'est vraiment pas possible.
Au fait, pendant que j'y pense, elle en est où, "l'empreinte carbone", du Pape François, à chaque fois qu'il prend l'avion ?
Bon dimanche et à bientôt.
A Z
Salut, pleine de grâce, signifie à mon avis immaculée conception. Si elle n'était pas Immaculée dans sa conception, elle ne serait pas parfaitement pleine de grâces. Elle était comme Eve avant son péché dans l'état préternaturel. Sauf qu'elle est restée fidèle. Elle est même plus qu'Eve, car elle était destinée à enfanter Dieu.
Mais Jésus (l'homme) s'est bien demandé si son Père ne l'avait pas abandonné. C'est l'état de déréliction suprême. Marie elle-même, notre co-rédemptrice, a connu ces états de doute, sans le moindre péché, sans même la moindre tentation (indigne d'elle).
Parce que Jésus a pris TOUS les péchés des hommes sur lui et que Dieu hait le péché, il semblerait que Dieu se soit détourné de la victime sans tâche couverte de ces péchés horribles. Insondable mystère. Car Dieu n'ignore pas que la victime est sans tâche et c'est pour cela qu'il accepte son sacrifice, seul capable de notre Rédemption. Les saints, imitateurs de Jésus, s'offrent en sacrifice pour le salut des pécheurs. Insondable mystère.
Rebonjour,
1. Le Pape François
- n'est pas avant tout un confesseur de la Foi catholique, dans l'acception non iréniste du terme, ce qui ne fait certes pas de lui quelqu'un de formellement hérétique (en tout cas, pas encore),
mais
- est avant tout un ambianceur, situé à la tête de l'Eglise catholique, c'est-à-dire un propagateur, depuis la position qu'il occupe, d'un certain type de climat, avant tout un climat mental.
2. Sauf erreur de ma part, jamais Jean XXIII, jamais Paul VI, ne sont allés aussi loin, dans le cadre de cette propagation là et de ce climat mental là, mais Hans Kung, entre autres, y est déjà allé.
3. Quelques caractéristiques de ce climat mental (à commencer par une certaine "créativité", face à l'Ecriture, ou en matière pastorale) ne risquent guère de renforcer le système de défense immunitaire intellectuelle des catholiques, face à quelques caractéristiques constitutives de la mentalité post-moderne.
4. je pense ici à une véritable "mystique", post-moderniste et dominatrice,
- de l'actualisation et de l'interprétation ;
- de la contextualisation et de la diversification ;
- de la délégitimation et de la disqualification des attendus, critères, expressions, finalités, fondements, formulations, limites, méthodes, notions, objectifs, positions, repères, structures, à caractère définitoire, ou à portée normative ;
- de "l'incertification" et de "l'indétermination" : le post-moderniste nous certifie, d'une manière déterminée, que seules les certitudes post-modernes sont légitimes, et que tout certitude non post-moderne découle de déterminismes aliénants, asservissants, illégitimes, intolérables, obscurantistes, obsolètes ;
- de l'indifférenciation et de l'in-hiérarchisation ;
- de l'insécurisation et de l'insérénisation : le post-moderniste fonctionnant à l'incrimination moralisatrice du non post-moderne, il est très important, pour lui,
a) que les plus influençables d'entre nous, les enfants, ne puissent pas être laissés dans la sécurité, à l'abri du post-modernisme,
b) que les adultes non post-modernes ne puissent pas être à la fois laissés dans la sérénité et laissés dans le non post-moderne ;
(En ce sens, le mot d'ordre selon lequel il ne faut pas être homophobe signifie notamment qu'il ne faut pas être non post-moderne...)
- du relativisme et du subjectivisme ;
- du sécularisme et du sociétalisme.
5. Par dessus tout, le post-moderniste est un adversaire déterminé, un ennemi farouche
- de toute aspiration, libératrice et responsabilisante, d'inspiration et d'orientation non post-moderne,
- de toute explicitation intellectuelle, de grande ampleur et de longue portée, vraiment propice à l'édification intérieure,
- de tout fondement ou contenu culturel, de toute réception ou transmission culturelle, structuré(e) et structurant(e) d'une manière non post-moderne,
- de tout substantialisme faisant ouverture sur la transcendance.
6. Le plus grave n'est pas que le Pape François ne soit pas, d'une manière courageuse et dissensuelle, un adversaire explicite, lucide et tenace, face à la mentalité post-moderne.
7. Le plus grave est que sa manière de s'activer, de se comporter, de s'exprimer, a plutôt tendance à ne pas consolider le système de défense immunitaire intellectuelle des catholiques, face à la mentalité post-moderne.
8. Cette mentalité va pourtant encore plus loin que celle propagée par "les maîtres du soupçon" (Marx, Nietzsche, Freud), pour venir à bout, entre autres, de l'hétéronomie judéo-chrétienne.
Bon dimanche et à bientôt.
A Z
Quand la Vierge Marie a donné naissance au Fils de Dieu, la divinité devenue chair est passée par l'endroit naturel de naissance, pas de césarienne (donc). Au moment du passage, l'enfant a « normalement » rompu le tissu « vertueux ».
Question : Après la naissance, ce tissu s'est-il reformé ou ne s'est-il « jamais » détruit ? Telle est ma question?
Il est de foi que la virginité perpétuelle de la sainte Vierge est un fait et que les raisonnements et élucubrations humaines ne perceront pas ce mystère. Il n'y a qu' à voir les déraillements protestants sur la question...
@Dauphin (21h24) Je pense comme vous. Le tissu n'a "jamais" été rompu. Mais de cela, sans en avoir la preuve (qui est pour moi inutile) j'en ai la conviction certaine en moi.
La Vierge Marie est pour moi Vierge en totalité, c'est à dire de corps = sans aucune relation + tissu vertueux intact même après naissance du Fils de Dieu et bien sur Immaculée conception avant.
D'après la voyante Maria Valtorta, Marie et Joseph s'étaient avoué leurs voeux respectifs de chasteté. Mais à l'époque le mot "connaître" signifiait avoir des relations intimes.
La seule tentation de Marie aurait été après la Passion l'angoisse que Jésus ne ressuscite pas.
@ Daoudal qui écrit ceci: "Selon le pape, il se peut que la Mère de Dieu ait douté de la parole de l’ange. Eh bien non, cela ne se peut pas."
C'est bien, cher Monsieur, vous avez ouvert un oeil. Il faut ouvrir l'autre maintenant.
"Cela ne se peut pas". C'est vrai, cela ne se peut pas qu'un pape se trompe autant en théologie mariale. Un vrai pape ne peut errer, il est la règle prochaine de la foi. Un vrai pape ne peut pas blasphèmer théologiquement la sainte Vierge. Donc, Bergoglio est un faux, un intrus, un antipape.
Combien de fois Notre-Seigneur ne nous avertit-Il pas de se garder des faux prophètes ! C'est même l'Evangile du jour.
Franchement, celui qui ne voit pas ça, c'est qu'il s'aveugle lui-même.
Cher ami, l'histoire de l'Eglise est rempli de Pape qui se sont trompé et qui ont signé des hérésies, comme le Pape Libère sur l'hérésie Arienne. Saint Jérôme explique cela très bien.
Calmez vous, lisez un peu et dites un chapelet pour moi
Cher Gersh, non, l'histoire de l'Eglise n'est pas remplie de papes qui ont signé des hérésies, tout simplement parce qu'un pape ne peut être hérétique, c'est un dogme de foi.
Quant à Libère, vieux marronnier, il n'a jamais été hérétique, en effet, saint Jérôme l'explique très bien. Mais s'il fallait une preuve au-delà de toutes les autres, je vous donnerais la citation du Pape Benoit XV qui, dans son Encyclique "Principi Apostolorum" écrit ceci:
"Et ces Pontifes, qui osera dire qu'ils aient failli, même sur un point, à la mission qu'ils tenaient du Christ, de confirmer leurs frères ? Loin de là ; pour rester fidèles à ce devoir, les uns prennent sans faiblir le chemin de l'exil, tels les LIBÈRE, les Silvère, les Martin (...)"
Et je remarque tristement qu'il vous est plus facile de taxer un Pape - Libère - d'hérésie, bien que vous n'en sachiez rien, que de conclure à l'hérésie de Bergoglio, bien qu'elle saute aux yeux.
Vos sources pour dire que c'est un dogme que le pape ne peut dire des hérésies ? Parce que là vous allez vous prendre l'histoire dans la figure...
Pour le Pape Libère, il a signé un texte hérétique, soit par faiblesse (il était en prison), soit par diplomatie (thèse de Saint Jérôme) ou par conviction (peu probable), cela peut-être discuté, mais cela reste un fait.
Et de fait si cela est inacceptable, en effet l'Eglise n'existe plus à partir du moment ou vous n'êtes pas d'accord pour tout un tas de bonne ou mauvaise raison.
Donc pour vous le Pape François est hérétique (c'est votre opinion), or le Pape ne peux pas être hérétique (encore votre opinion), François n'est pas le Pape.
Donc qui est le garant de la tradition ? Au pire toi. Au mieux un théologien qui t'as expliqué tout cela.
"Tout protestant fut Pape, une bible à la main"
Cela ne peut pas, car la légitimité de l'Eglise (et du Pape), va au delà de ce qu'ils peuvent dire, elle vient de Jésus lui-même (et par extension ses successeurs légitimement désignés) et quand bien même Pierre trahirais 3 fois Jésus devant les hommes, c'est le Pape quand même.
Réponse à Gersh de son post de 12h51 - vendredi 17.
Cher Gersh, vous demandez: "Vos sources pour dire que c'est un dogme que le pape ne peut dire des hérésies ?"
Premier Concile du Vatican, définition de l'infaillibilité pontificale, dogme de foi, cela ne vous dit rien ?
Oui très bien, le pape est infaillible uniquement lorsqu'il proclame "ex cathedra". Ca va dans mon sens...
autre chose ?
C'est Gersh qui a raison:
http://catechisme.free.fr/cat1part5chap92.htm
Constitution dogmatique « Pastor aeternus » — 1er concile du Vatican — 18 juillet 1870
début de citation
"C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église.
Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème."
Fin de citation
Le mythe de l'infaillibilité pour toute parole sortant de la bouche d'un pape sert les intérêts des démolisseurs des dogmes catholiques. L'infaillibilité est très encadrée. St Pierre a renié le Christ, c'est rapporté dans les Evangiles (alors que fait peu glorieux), pour notre enseignement.
Doute de la parole de l’Ange traduit le doute de la parole de Dieu
Saint Augustin, dans son Contra mendacium, définit ainsi :
« Blasphemia est per quam de Deo falsa dicuntur
le blasphème est ce par quoi des choses fausses sont dites à propos de Dieu. »
On devrait se souvenir d'une phrase du Christ : "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’avez- vous abandonné ?"
Il le dit en tant qu'homme d'où l’appellation de "Dieu" et non de "Père" !
Cela donne une indication : il a souffert en dehors des limites de ce qu'un humain peut supporter !
Pourquoi Marie n'aurait-elle pas souffert de la même façon ?
@ Sophie
Parce que Marie est conçue sans le Péché originel. Rien que cela....Le samedi Saint, elle était la seule à avoir gardé la foi. Le Pape, les évêques, en fuite (sauf St Jean qui est revenu).
Les élucubrations sentimentalo-larmoyantes de nos contemporains prêtant toutes sortes de pensées et sentiments à raz des pâquerettes à la sainte Vierge sont ridicules. Relisons donc le concile de Constantinople (553)
.........Les élucubrations sentimentalo-larmoyantes de nos contemporains prêtant toutes sortes de pensées et sentiments à raz des pâquerettes à la sainte Vierge sont ridicules.............
Et j'ajouterais carrément pénibles et désagréables. On a envie de leur jeter notre gant a la figure. Quand ensuite j'apprends avec Yves Daoudal que l'évêque de Rome "passe son temps" (en quelque sorte) a répandre le scoop que la Mère de Dieu a connu le doute, je me dis que ce Pape déjà que.....Alors là maintenant.
Il a fait école, ou alors il doit s'agir d'un mouvement, car lors d'une retraite un frère carme se préparant a la prêtrise nous apprenait "que la Vierge avait douté car on lui avait promis que son Fils serait roi, et qu'elle aurait une garde-robe étonnante." Bonjour le niveau!
Tout comme l'homme dépasse la femme quand il vient sur le terrain de celle-ci, de même le catholicisme protestanisé est plus odieux que le protestantisme,
Il ne nous reste que l'armure de la vertu (lecture de ce dimanche XXI après Pentecôte). Et l'étude éclairée de l'Ecriture.