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Chronique de la dérive

Ce matin, le Chancelier de l'Académie pontificale des sciences a présenté la Rencontre intitulée "Esclavage moderne et changement climatique, l'engagement des villes", et le Symposium "Prospérité, humanité et planète, pour un développement durable des villes", en programme au Vatican les 21 et 22 juillet et auxquels ont été invités des maires de métropoles et des représentants des Nations-Unies. A la suite du Pape, a déclaré Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, "l'Académie établit un lien entre les deux graves problèmes que sont l'esclavage moderne et le changement climatique, une crise sociale et une crise climatique d'origine anthropique. Dans le sillage de l'encyclique Laudato Si', nous devons faire prendre conscience de la gravité de ces phénomènes, de la responsabilité humaine et de la nécessité de réagir vigoureusement pour le bien général.

Etc., la suite ici pour ceux que ça intéresse, et surtout pour constater que dans tout ce baratin où l’on prétend que l’Eglise catholique, mon Eglise, Jésus-Christ répandu et communiqué, sacrement du salut, reprendrait à son compte les dogmes de la nouvelle religion tiersmondoclimatique, il n’y a absolument aucune allusion à la foi.

Il est vrai qu’il s’agit d’« aider à construire un mouvement global et trans-religieux au service du développement durable », comme on l’avait déjà vu lors du symposium du 28 avril, qui avait fait le lien entre le changement climatique forcément anthropique et « l’esclavage moderne ».

Je n’arrive même pas à savoir ce que cela veut dire, et, franchement, maintenant, je m’en fous.

Commentaires

  • Vous avez dit Catholique ! Au fait le numéro de maison de la résidence Sainte-Marthe, c'est le « 666 ». (Blague ?)

  • Dites, comment font-ils pour ne pas voir qu'on se moque d'eux ?
    on s'en moque comme de l'an quarante de leur religion du thermomètre.

    tout cette logorrhée est tout simplement insignifiante dans tous les sens du terme.

    il m'est avis que derrière cette histoire de thermostat planétaire en berne, il y a en fait récollections, prosternations et sacrifices pour la gloire du seul mercure !

    le "doux commerce" si cher à Montesquieu, et la divinité des voleurs, partout répandu par des physiocrates profès en douxdinguerie, morbides fauteur de guerres, d'exactions "humanitaires" et zélateurs du "profit".

    ce métal si mou que l'on ne peut en faire des balles, si prompte à se diviser en miroirs sphériques par myriades, reflète bien l'admiration béate que plus d'un projette partout pour ne retrouver que soi.
    la guerre ? jamais, j'ai trop soucis du mauvais "climat".

    quel bruit fait donc le vent dans une tête creuse ?

    heureusement, nous avons la culture, l'histoire, la théologie dogmatique, la prière véritable - si on les cherche plus que l'or comme il se doit - on peut donc prédire les futurs météores: il finira par pleuvoir !

    et suprême pénétration de l'esprit le plus sagace, lorsque les foutaises les plus doctes auront fini par lessiver le sol ingrat, il y aura encore et toujours de l'herbe verte quelque part et les fâcheux bétonneront qu'ils n'aiment pas çà.

    ...et après la pluie, le beau temps.

    P.S. faites vous un bon barbecue entre amis, cela vaut mieux pour le climat local et mondial que de vous traumatiser parce que le propre de la chaleur et des nuages et de toujours changer.

  • @Oh! : "religion du thermomètre." Bravo et sans croix bien sur!

  • « le réchauffement climatique est devenu une nouvelle religion » déclare le prix Nobel Ivar Giaever

    "La théorie derrière la peur de la montée des niveaux de dioxyde de carbone ne s’appuie sur aucune preuve. Quand on a une théorie, mais qu’elle n’est pas validée par l’expérimentation, on doit abandonner cette théorie. Et cette théorie est fausse.

    J’ai été horrifié par ce que j’ai découvert, après avoir fait des recherches sur le sujet en 2012. Le réchauffement global est vraiment devenu comme une religion. Parce qu’on ne peut pas en discuter. "

    http://www.medias-presse.info/le-rechauffement-climatique-est-devenu-une-nouvelle-religion-declare-le-prix-nobel-ivar-giaever/34956

  • Comme pour l'évolutionnisme, on ne peut pas en discuter (parce que si on en discute , on s'aperçoit que c'est faux).
    L'Académie Pontificale de l'anti-science. APAS.
    Il y a une sorte d'envoûtement des esprits, particulièrement "catholiques" qui les rend esclaves de ces bobards.
    Un prix Nobel peut être un génie, un attroupement de prix Nobels est une bande de cons.

  • Notre cher pape jésuite donnerait-il raison à cette critique sur son ordre :
    http://www.lecomitedesalutpublic.com/documents/lacompagniedejesus.pdf
    Certains le chantent même :
    http://www.lecomitedesalutpublic.com/le-rat-jeze/

  • Oh ! Dauphin, vous m'offusquez ! Une bande de contemplatifs ? Où ont-ils la tête ?

  • Les valeurs chrétiennes sans le Christ : le programme de l'Antéchrist, nouvel empereur romain, maître du monde unifié, siégeant à Jérusalem, annoncé pour le XXIe siècle par Vladimir Soloviev dans son court récit publié en 1900, prêché par le cardinal Biffi pour le Carême devant Benoît XVI le 27 février 2007
    Biffi : http://benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/lantechrist-et-la-prophetie-de-soloviev.html
    Le court récit sur l'Antéchrist (texte français) : http://enpassant-englanant.blogspot.fr/2011/02/en-lisant-vladimir-soloviev-court-recit.html (simple et rapide à lire)

  • Merci de rappeler Soloviev!Son livre "le sens de l'amour" mériterait d'être offert à tous les jeunes gens d'aujourd'hui!

  • Bonjour,

    1. Les hommes d'Eglise ont voulu que l'Eglise catholique devienne experte en humanité, en altérité, en économie, en écologie ; de ce fait, nous avons droit, au moins depuis 1945 (je pense ici à un état d'esprit inspiré ou orienté, notamment, par Chenu, Mounier, Teilhard)

    - à un culte de l'homme qui n'objecte vraiment pas grand chose à la conception dominante, subjectiviste, de l'homme,

    - à un culte de l'autre (le non catholique, le non chrétien, le non croyant) qui n'oppose vraiment pas grand chose à la conception dominante, relativiste, des confessions non catholiques et religions non chrétiennes,

    - à un souci pour l'économie politique qui s'apparente vraiment à un accompagnement humanisateur de la conception dominante de l'économie politique,

    - à un souci pour l'écologie politique qui semble vraiment être synonyme d'alignement plus que partiel sur la conception dominante de l'écologie politique.

    2. Dans le même temps, nous avons assisté

    - à la déconstruction de la relation catholique à l'Ecriture, à la Tradition, au Magistère, au Catéchisme, au Credo, au Notre Père, au Décalogue, aux sacrements,

    - à la mise en retrait, à la mise sous silence, par les mêmes hommes d'Eglise, du fait que l'Eglise catholique est avant tout experte...en religion chrétienne.

    3. Ainsi, il ne faut surtout pas compter sur les mêmes hommes d'Eglise

    - pour rappeler à ceux qui ne se trompent pas en matière religieuse qu'ils ne se trompent pas en matière religieuse,

    - pour rappeler à ceux qui se trompent en matière religieuse qu'ils se trompent en matière religieuse.

    4. La conséquence de cet effet d'éviction, de cet effet d'omission, crève littéralement les yeux : ce qui est jugé orthodoxe, aujourd'hui, bien souvent, ne découle plus avant tout des fondements ou du contenu de la Foi en Dieu, mais relève avant tout de la foi en l'homme, de la foi en l'autre, de l'action la plus consensuelle et la plus favorable au bonheur de l'homme dans le monde, ou au ralliement tendanciel, et tendancieux, de l'Eglise catholique, à la conception dominante du bonheur de l'homme dans le monde.

    5. C'est ce grand déplacement, ou ce grand remplacement, de l'orthodoxie, dans le cadre du christianisme catholique, que j'ai déjà eu l'occasion, à la suite d'analystes ou d'observateurs, de qualifier de "gaudium-et-spisme", ce qui ne signifie pas, bien au contraire, qu'il n'a pas existé un "gaudium-et-spisme" avant la lettre, juste après 1945.

    6. Un théologien ou un évêque qui ne croit plus que la religion chrétienne est la religion du seul vrai Dieu, Père, Fils, Esprit, et qui a même plutôt tendance à faire croire qu'il n'y a ni différence de nature, ni différence de degré, entre la religion chrétienne et telle ou telle religion ou tradition non chrétienne ? Ce n'est pas grave !

    7. Un fidèle catholique qui n'est pas en admiration, et qui est même plutôt critique, face au culte, eudémoniste, de l'homme, face au culte, oecuméniste, de l'autre, face au ralliement de bien des clercs à la conception dominante de l'économie ou à celle de l'écologie ? C'est très grave ! Cela témoigne d'une absence ou d'un déficit

    - de prise en compte de "l'Evangile",

    - de mise en oeuvre de la "miséricorde" ou de la "solidarité",

    - d'ouverture sur les "périphéries" !

    8. Si j'osais, je parlerais volontiers d'une loi des quatre états, puisque l'on sera passé, en moins de trois quarts de siècle,

    - de la valorisation de l'orthodoxie à la légitimation de l'hétérodoxie, dans l'ordre du croire chrétien,

    puis

    - de la valorisation de l'orthopraxie à la légitimation de l'hétéropraxie, dans celui de l'agir humain,

    la légitimation de cette hétéropraxie étant en passe de devenir une nouvelle orthodoxie.

    Bonne journée et à bientôt.

    A Z

  • A Z,

    Vous rappelez que l'écologisme n'est que la dernière mouture d'une longue fermentation, mais je crains que ce faisant, vous ne perdiez ce que certains sont décidés à ravir aux autres, à savoir, l'espérance surnaturelle.

    "un saint triste est un triste saint". Oui, trois fois oui, il y a foule chez les impudents maroufles, mais que cela ne nous prive pas de rencontrer quelques amis et de trouver la joie.

    le Thabor, le Golgotha, sont incompréhensibles si l'on ne voit pas qu'ils sont inséparables des noces de Cana.
    Premier miracle de la vie publique du Christ, et Jour de joie.

    en soi l'eudémonisme, n'est pas incompatible avec la vie chrétienne. Saint Louis n'était pas saint Bernard. c'est que le vrai, le bon, le Bien ne sont pas des choses prosaïques, ce sont comme disent les savants, des transcendantaux, ils échappent à des catégorisations simples, ainsi la sainteté qui est un Bien s'il en est, n'est pas réductible à celle de saint Benoît ou celle de Saint Philippe Néri.
    Enfermer Dieu qui est Trois fois saint, sainteté parfaite, dans un comportement, c'est perdre de vue, "l'analogicité" nécessaire à la perception des réalités ultimes, métaphysiques.

    Il faut voir le mal, mais pour ne pas en avoir le vertige, il faut avant tout appartenir à la vérité, au bien, au vrai et là il y aura toujours un abîme entre le vrai sérieux et l'esprit de sérieux que le monde recommande: se prendre pour les habits que l'on porte, les idées que l'on défend.
    On ne possède pas la vérité, on la sert ou l'on s'en défie.
    Car la Vérité est une personne, et c'est Dieu le Fils.

    la joie est la chose la plus sérieuse du monde, Dieu est joie, c'est pourquoi les jansénistes et tout le peuple des prétentieux sont de bien tristes sires, qui non seulement ne s'amusent guère, mais qui ne nous amusent pas.

    la mystique du thermomètre... franchement ne vaut pas un granité.

    et si pour que Dieu ne soit pas perdu pour nous, il faut aller au désert et renoncer à tout, ce ne doit pas être par haine des bontés et des biens que ce seul Dieu répand partout, ce doit être par amour de Lui, en Lui même et pour Lui même préféré au dessus de tout.
    cela est bien différent.

    Les contempteurs de la création sont les même à servir le prince de ce monde, car le monde pour lequel Notre Seigneur ne prie pas, n'est pas la lune et les étoiles, n'est certes pas la beauté et le sourire d'une femme connue et aimée, il n'est même pas le bon goût d'une bonne polenta ou d'un verre de chianti, toutes choses si différentes et pourtant bonnes et excellentes, le monde pour lequel notre Seigneur ne prie pas, c'est le premier cercle de l'enfer, l'idolatrie hypocrite et les caprices du désespoir.

  • les différents intervenants savent-ils qu'un commentaire trop long ne sera pas lu ? je note de mon coté que de nos jours Galilée ne serait pas condamné : c'est l'Eglise elle-même qui canonise une opinion scientifique qui est loin de faire l'unanimité, même si elle est conforme à l'atmosphère de repentance qui règne actuellement

  • Qu'importe la longueur d'un commentaire s'il est pertinent, bien construit, étayé et apporte des informations intéressantes aux lecteurs capables de ce petit effort. Pour le plus grand bénéfice de la pensée et du fonctionnement de notre cervelle.
    Les commentaires lapidaires que seul le commentateur comprend, les slogans sont plus gênants que les analyses pertinentes qui demandent un effort intellectuel. Je pense à AZ que j'apprécie particulièrement quelle que soit la longueur de ses commentaires.

  • Oui, le gens n'aiment pas les commentaires très longs, mais il me semble que ceux d'AZ sont légers car aérés et digestes en plus d'être pédagogues.

    Je ne suis pas catholique mais j'apprécie vraiment son approche des choses et son sens de l'argumentation.

  • Théofrède,

    L'important n'est pas d'être lu par tout le monde, mais de dire ce que l'on pense devoir être dit, comme vous d'ailleurs.

    Et puis, en dehors des règles de la croyance appelée "marketing de l'internet", "lois statistiques" ou "clefs du succès" il y a la réalité.

    Si la vue d'un pavé fait que presque personne ne le lira, qu'importe.
    Les gens font ce qu'ils veulent, c'est d'ailleurs ce qui rend intéressant de lire des commentaires non ?

    Je ne m'adressais qu'à A Z prioritairement, comme je le fais avec vous maintenant.

    Tout en vous souhaitant, une excellente continuation, un grand verre rafraichissant avec des glaçons, ou un bon feu c'est selon !

  • Le nazisme aussi était d'origine anthropique

  • @ Jean Ferrand
    Le Péché originel aussi

  • je ne pense pas qu'écrire un commentaire soit une activité masturbatoire destinée à son propre plaisir; a priori, il s'agit de voir la question sous toutes ses faces; il est évident que pour la plupart des lecteurs un texte trop long, quelque puisse en être la qualité, et la longueur n'en est pas une, sera dissuasif, et un lecteur est par définition celui qui lit; je constate par ailleurs que cette discussion a totalement éliminé le sujet traité; est-ce voulu ?

  • Théofrède,

    vous avez raison, on est passé de la "chronique d'une dérive" à la dérive chronique !

    lorsqu'on met l'anthropie à toutes les sauces, on finit dans l'enthropie tout court.

    En un sens tout passe par le regard ou l'action de l'homme, mais doit-on se focaliser sur ce dernier au lieu de faire oeuvre d'intelligence ? Oubliant comme le souligne Monsieur Daoudal, que le discours ecclésiastique et religieux au sein des institutions catholiques possède pour principe et fondement, la Transcendance d'une révélation spécifique.

    Si nous étions devant une sorte "d'inculturation", ou pour jargonner moins, une évangélisation, il n'y aurait pas confusion entre le discours alarmiste le plus médiatiquement appuyé et l'instruction claire et précise de la Foi.

    On ne peut attendre du pape un simple discours publicitaire, ce que l'on attend de lui ce n'est pas d'emplir des stades, mais la précision, la concision, et l'exactitude romaine, celle qui éclaire les intelligences et dissipe le doute comme l'erreur.

    les pauvres ne sont pas des entités tutélaires, ils ne sont pas intrinsèquement liés à l'idée platonicienne de pauvreté. Ce n'est pas un état métaphysique que la pauvreté. De plus il y a un monde entre pauvreté et indigence. Par péché d'idéalisme, on oublie que c'est de Pierre ou Jacques dont il s'agit.

    Pourquoi nous rabâcher sans cesse, cette idée d'une église de pauvres pour des pauvres, il y a des âmes, point. Bien savant sera celui qui pourra dire si tel qui n'a pas 6000 euros devant lui, mais des dettes ne sera pas sur le trône d'un docteur de l'Eglise, pour l'éternité des éternités ?

    Tout cela ressemble bien plus à de l'étiquetage (labelling), manoeuvre psychologique que décrit bien la psychologie sociale, qu'à une réelle connaissance des êtres.

    Cela fait bien trop longtemps que les "catéchètes" nous agressent avec le culte de la mappe-monde, placée à qui mieux-mieux aux pieds des autels, dans les absides ou sur les sempiternels panneaux "réalisés par les enfants" embrouillant, si besoin était, un peu plus la sainte liturgie, pour que l'on ne soit pas plus que las du CCFD aux menées interlopes et des quêtes avec pauvres faméliques en quadrichromie et pour le Biafra.

    A la vérité ces discours pleins de bons sentiments, ne valent rien de rien et n'apporte que plus de chaos et d'horreurs, puisqu'il n'y est question que de culpabilisation logistique, si ce n'est pas stratégique et jamais de véritable et donc surnaturelle Charité.

    Désolé, Madame Dumoi, mais la solidarité, n'est pas la Charité, pas plus que cette dernière n'est l'aumône.

    le pauvre ! mot incantatoire, qui permet de passer sans le voir devant son prochain, allié aux images d'ours blanc hésitant du haut de son glaçon à faire un plongeon, cela ne permet pas autre chose que de hausser les épaules malgré soi à chaque apparition télévisée de "François".

  • Ce que vous dites, Oh!, m'évoque la superbe encyclique "Deus caritas est". Je l'ai dit, je ne suis pas catholique, mais j'ai une profonde affection pour Benoît XVI alors que j'ai beaucoup de mal avec François... Et voici ce que dit le grand Pape montrant bien la distinction entre social idéologique et social mû par l'amour chrétien :

    "Les personnes qui œuvrent dans les Institutions caritatives de l’Église doivent se distinguer par le fait qu’elles ne se contentent pas d’exécuter avec dextérité le geste qui convient sur le moment, mais qu’elles se consacrent à autrui avec des attentions qui leur viennent du cœur, de manière à ce qu’autrui puisse éprouver leur richesse d’humanité. C’est pourquoi, en plus de la préparation professionnelle, il est nécessaire pour ces personnes d’avoir aussi et surtout une «formation du cœur» : il convient de les conduire à la rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à autrui, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour (cf. Ga 5, 6).

    b) L’activité caritative chrétienne doit être indépendante de partis et d’idéologies. Elle n’est pas un moyen pour changer le monde de manière idéologique et elle n’est pas au service de stratégies mondaines, mais elle est la mise en œuvre ici et maintenant de l’amour dont l’homme a constamment besoin. [...]

    c) De plus, la charité ne doit pas être un moyen au service de ce qu’on appelle aujourd’hui le prosélytisme. L’amour est gratuit. Il n’est pas utilisé pour parvenir à d’autres fins[30]. Cela ne signifie pas toutefois que l’action caritative doive laisser de côté, pour ainsi dire, Dieu et le Christ. C’est toujours l’homme tout entier qui est en jeu."

    http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est.html

    Une juste position entre un certain prosélytisme qui ne déborde pas d'amour désintéressé (aider son prochain affamé mais juste pour le convertir) et le parti pris en faveur des pauvres en tant que pauvres.

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