En recevant le symbole de la barbarie communiste orné du Christ, le pape n’a pas du tout eu l’air embarrassé, ou consterné, comme l’ont imaginé certains. Il était seulement attentif à ce que disait Morales. Preuve en est qu’ensuite il sourit franchement, comme on le voit sur les photos et davantage encore sur les vidéos.
Preuve en est surtout qu’il venait tout juste de recevoir une médaille du même crucifix et qu’il ne pouvait donc pas être surpris.
Evo Morales venait en effet de le décorer de la Croix de l’Ordre du Condor des Andes et du Grand Collier de l’« Ordre du Mérite Père Luis Espinal Camps ».
Cette dernière décoration a été instituée par une loi votée à l’unanimité par les députés boliviens le 24 juin et les sénateurs le 30, et la première personnalité à la recevoir, avait annoncé d’emblée le président du Sénat, serait François. Or la médaille du Grand Collier est précisément le crucifix du P. Espinal.
En partant de Bolivie, François a confié les deux décorations à la Vierge de Copacabana, patronne de la Bolivie. Il les a qualifiées de « symboles de l’affection et de la proximité » (sic), et il a demandé à la Mère de Dieu « que ces reconnaissances que je laisse ici à tes pieds, en Bolivie, et qui rappellent la noblesse du vol du condor dans le ciel des Andes, et la mémoire du sacrifice du Père Luis Espinal S.J., soient des emblèmes de l’amour pérenne et de la persévérante gratitude du peuple bolivien pour ta tendresse pleine de sollicitude et de force ». (On croirait lire du Taubira, non ?)
On sait que les Indiens des hauts plateaux où se trouve le sanctuaire de Copacabana confondent encore la Vierge Marie et Pachamama, la Mère Terre. Ambiguïté sur laquelle joue Evo Morales pour asseoir son idéologie marxisto-indigéniste en liaison avec des vieux de la vieille de la théologie de la libération (Leonardo Boff, Miguel d’Escoto), et c’est là qu’on retrouve la P. Espinal…
Dans son discours fleuve aux « mouvements populaires », François a évoqué à cinq reprises la « Mère Terre », terminant finalement son interminable laïus socialisant en soulignant que la tâche « peut-être la plus importante que nous devons assumer aujourd’hui est de défendre la Mère Terre ». (Puis il demandera aux participants de prier pour lui, ajoutant : « Et si quelqu’un d’entre vous ne peut pas prier – je le respecte – je demande qu’il pense du bien de moi, qu’il m’envoie une bonne onde. » - Sic.)
Je me suis demandé ce qu’étaient ces « mouvements populaires » auxquels s’adressait le pape, et dont c’était la deuxième « rencontre mondiale », après celle de l’an dernier au Vatican, déjà avec Evo Morales. Impossible de trouver des renseignements. J’ai fini par trouver, sur le site du CCFD, à propos de la réunion de l’an dernier :
Du 27 au 29 octobre, le Vatican a accueilli pour la première fois une rencontre mondiale des mouvements populaires pour discuter des problèmes de l’exclusion et de la pauvreté dans la société d’aujourd’hui. Pour en parler, ni l’ONU, ni des ONG, mais des représentants de petits paysans, de pêcheurs, de migrants, d’habitants de bidonvilles, de chiffonniers venus du monde entier et de toutes religions.
Ils étaient alors une centaine. Ils furent 1.500 en Bolivie.
Personne, bien sûr, ne se demande comment les plus pauvres des pauvres prennent l’avion des quatre coins de la planète (et c’est bon pour elle ?) pour se retrouver en Bolivie. En ce qui me concerne, je ne suis pas dans la misère, mais il faudrait que je m’endette pour financer un tel voyage.
C’est la tartufferie habituelle. Ce rassemblement n’est rien d’autre qu’une réunion de militants altermondialistes (riches ou financés par de riches ONG). Et c’est quand même très inquiétant de voir le Vatican parrainer les altermondialistes – clairement néo-marxistes.
La chose est organisée par le cardinal Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix. Dont on connaît le rôle de chef d’orchestre dans la propagande pour l’« encyclique » Laudato Si.
Parmi les personnalités qui ont présenté officiellement ce texte, il y avait la journaliste gauchiste Naomi Klein, bombardée grand gourou du réchauffement climatique, mais qui est d’abord une militante altermondialiste. Son livre This changes everything fut encensé sur le site de la Ligue communiste révolutionnaire alors qu’il venait seulement de paraître en anglais au Canada…
On trouvera un article sur Naomi Klein chez Benoît et moi. C’est aussi chez Benoît et moi que j’ai trouvé la référence à un blog rafraîchissant, où il fait bon se promener pour sourire un peu malgré la canicule…, celui du mathématicien Benoît Rittaud, auteur du livre Le mythe climatique, et plus récemment de La peur exponentielle. Benoît Rittaud a lancé un « climathon », qui récompense de semaine en semaine l’auteur des plus hilarantes absurdités sur le climat, et détermine un champion de chaque saison. Le champion du dernier printemps a été une championne, Najat Vallaud-Belkacem. Le lauréat de la semaine 25 a été François, et il pourrait bien devenir le champion de l’été :
Il était pressenti que la date de publication de l’encyclique sur l’écologie et le réchauffement climatique serait celle où le pape ferait son entrée dans le climathon. C’est chose faite. Avec l’encyclique Laudato Si, le pape François s’arroge le titre de vainqueur de la semaine 25 pour cette pièce de propagande d’un genre nouveau, dont l’exégèse a plongé le jury dans une consternation proprement mystique.
Laudato Si raconte l’histoire d’une Église si déboussolée qu’elle en vient à endosser les habits de la religion climatique concurrente. Confondant joyeusement la pollution avec les émissions de gaz satanique carbonique (ce dernier est même dit « hautement polluant »), n’esquivant aucune facilité sur la hausse du niveau des mers, la chute de la biodiversité, la culpabilité des riches et autres critiques politiques économiques religieuses, le pape vient d’inventer l’infaillibilité climatique du GIEC. Il sera difficile d’aller plus haut.
Le pape s’est aussi montré malin : sachant pertinemment combien le jury est sensible à l’évocation de peurs exponentielles, il en a consciencieusement mis une louche dans ce registre, évoquant « l’accélération continuelle des changements de l’humanité et de la planète ». (Par souci déontologique, le jury souhaite toutefois faire savoir aux candidats des semaines à venir que ce qui était considéré jusque là comme un plus pourrait bien être désormais regardé comme une manière trop facile de s’attirer ses bonnes grâces.)
Beaux joueurs, tous les médias convenables, ayant aussitôt compris qui serait le vainqueur de la semaine, ont applaudi à ce morceau de bravoure tout droit venu du représentant de Dieu sur terre.
• A propos de Morales, de la Mère Terre et du dernier état de la théologie de la libération version panthéisme altermondialiste, je me permets de reproduire ci-après un article que j’avais publié en avril 2010 dans Daoudal Hebdo. je ne l'avais pas relu depuis. Je retrouve, avec effarement, dans les citations que je faisais alors, des expressions entières de l' "encyclique".
Pas moins de 15.000 militants « indigènes », « écologistes », « altermondialistes », ou scientifiques (dont la vedette du GIEC James Hansen), syndicalistes, personnalités politiques, et quelques stars hollywoodiennes, avaient rendez-vous du 20 au 22 avril à Cochabamba, sur les plateaux du centre bolivien, pour la « Conférence mondiale des peuples sur le Changement climatique et les Droits de la Terre Mère », à l’appel du président bolivien Evo Morales, flanqué de ses alter ego Hugo Chavez (Venezuela), Daniel Ortega (Nicaragua), Rafael Correa (Equateur), et Fernando Lugo (Paraguay).
C’est ce que l’AFP n’hésitait pas à annoncer ainsi : « En Bolivie, la société civile s'invite au débat sur le climat ». Sic.
Cette réunion de gauchistes internationaux et d’extrémistes climatiques chaperonnée par le président bolivien ne mériterait guère qu’on s’y attarde si ce n’était qu’on y voit, désormais de façon patente, la reconversion des derniers avatars du marxisme dans un panthéisme où toutes les idéologies subversives prennent pour dénominateur commun le culte de la « Terre Mère ». Et surtout que cela devient l’idéologie officielle de l’ONU, sans que personne ne s’en émeuve.
Le grand prophète autoproclamé de ce culte est le président Morales, qui a rajouté « Ayma » à son nom pour montrer qu’il est un vrai indigène aymara, et qui appelle les peuples à vénérer « Pachamama », la Terre Mère.
Ce rassemblement se terminait le 22 avril parce que ce jour-là est, depuis l’an dernier, la « Journée internationale de Mère Terre », selon son intitulé anglais : « International Mother Earth Day », ce qui a été édulcoré, dans la traduction française, en « Journée internationale de la Terre nourricière ».
En effet, le 22 avril 2009, l’Assemblée générale des Nations unies, présidée par Miguel d’Escoto Brockmann, adoptait « par consensus » la résolution proposée par le président bolivien Evo Morales Ayma proclamant le 22 avril comme « Journée internationale de Mère Terre ».
« 60 ans après l’adoption de la Déclaration des droits de l’homme, Mère Terre voit enfin ses droits reconnus », se félicitait Evo Morales, qui exprimait l’espoir que, « de même que le XXe siècle a été appelé le siècle des droits de l’homme, de même le XXIe siècle soit connu comme le siècle des droits de Mère Terre ». Et il se livrait à ce petit couplet : « Nous sommes en train d’étrangler la planète – de nous étrangler nous-mêmes. Pendant trop d’années, le monde a été tenu captif par la notion séductrice de capitalisme. Cependant, il est clair, maintenant, que nous ne possédons pas la planète, nous lui appartenons. »
Dans sa version française, la résolution disait ceci :
L’Assemblée générale (…)
Considérant que la Terre et ses écosystèmes sont notre foyer et convaincue qu’afin de parvenir à un juste équilibre entre les besoins économiques, sociaux et environnementaux des générations présentes et futures, il faut promouvoir l’harmonie avec la nature et la Terre,
Constatant que l’expression Terre nourricière [Mother Earth] est couramment utilisée dans de nombreux pays et régions pour désigner la planète Terre et qu’elle illustre l’interdépendance existant entre l’être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons tous,
Notant que la Journée de la Terre est marquée chaque année dans de nombreux pays,
1. Décide de proclamer le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière ;
2. Invite tous les États Membres, les organismes des Nations Unies, les organisations internationales, régionales et sous-régionales, la société civile, les organisations non gouvernementales et les parties prenantes concernées à observer comme il se doit la Journée internationale de la Terre nourricière et à la faire connaître au public ;
3. Prie le Secrétaire général de porter la présente résolution à l’attention de tous les États Membres et de tous les organismes des Nations Unies.
C’est ainsi que la Journée de la Terre est devenue, subrepticement, la Journée de la Terre nourricière, et en anglais la Journée de Mère Terre, le jour officiel du culte de Gaïa (ou Pacahamama), reconnu par l’ONU.
Cette résolution fut soutenue par 50 Etats. Et par l’homme qui était alors le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto Brockmann. Le « Père » d’Escoto. Car c’est toujours ainsi qu’il veut qu’on l’appelle. Y compris dans l’enceinte de l’ONU : on devait l’appeler Père, et non Excellence.
Miguel d’Escoto, prêtre catholique, fut l’un des fondateurs du mouvement sandiniste au Nicaragua. Lors de la révolution, il devint l’un des principaux personnages de l’Etat : chancelier et ministre des Affaires étrangères (il est aujourd’hui conseiller du président Ortega revenu au pouvoir, avec rang de ministre). Il est suspens a divinis depuis que Jean-Paul II a pris cette décision qui frappait les quatre prêtres du pouvoir communiste nicaraguayen (outre d’Escoto, Fernando et Ernesto Cardenal, et Edgar Paralles), adeptes et pratiquants de la prétendue théologie de la libération, que combattait avec vigueur le cardinal Ratzinger.
Aujourd’hui, on voit donc Miguel d’Escoto (qui commence et conclut ses discours par « Mes chers frères et sœurs », y compris à la tribune de l’ONU) appuyer le culte de Mère Terre. C’est que s’y sont reconvertis les théologiens de la libération, à commencer par le plus célèbre d’entre eux, Leonardo Boff. On croyait que Boff, qui a quitté l’Eglise en 1992, avait disparu de la circulation. Mais pas du tout. Il est devenu un prophète de Gaïa. Et il a publié en février dernier un texte intitulé « Les droits de Mère Terre ». En soutien à l’action de Miguel d’Escoto et d’Evo Morales. En voici un extrait :
Nous sommes à un moment unique de l’histoire. Notre avenir commun est en péril. L’interaction des crises, particulièrement écologiques, peut créer une tragédie humanitaire et environnementale d’une proportion stupéfiante, qui demande une action urgente à l’échelle globale. Les conditions requises pour une telle action sont une série commune de références, de valeurs, de principes, et d’inspirations qui fournissent une fondation éthique et politique pour la communauté mondiale.
Ce qui doit être sauvé aujourd’hui n’est pas le statu quo, mais la vie elle-même et le système de la terre. Telle est la nouvelle réalité centrale selon laquelle doivent être orientées les voies politiques de l’avenir. Conscient de l’urgence, le président de l’Assemblée générale de l’ONU en 2008-2009, et ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua sandiniste, Miguel d’Escoto, après avoir consulté un vaste éventail de chefs d’Etats et d’autres personnalités, a résolu de créer un projet de « Déclaration universelle du Bien Commun de la Terre et de l’Humanité », qui complèterait la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.
Ce document, qui sera officiellement présenté à la Conférence internationale sur le Climat en avril prochain à Cochabamba, en Bolivie, présentera les données les plus dignes de confiance concernant la cosmologie moderne.
Nous devons considérer que la terre et l’humanité font partie d’un univers vaste et en évolution, partagent la même destinée et constituent dans toutes leurs complexités une unique entité. La terre vit et se comporte comme un système autorégulé, constitué de composants physiques, chimiques, biologiques, et humains, qui causent la production et la reproduction de la vie, et pour cette raison elle est notre grande mère et notre maison commune. Elle est composée de la somme des écosystèmes, par lesquels elle génère une gamme magnifique de formes de vie complémentaires et interdépendantes, sacrées et unifiées, telles que l’être humain, l’homme et la femme, qui sont la même chose que la terre, qui parle, pense, ressent, aime, prend soin, et vénère. (…)
Ce qui est central au bien commun de l’humanité et de Mère Terre est la conviction qu’une énergie bienfaisante s’étend à travers tout l’univers, soutenant toute créature vivante, qui peut être invoquée, saluée, et vénérée.
Voilà où en est Leonardo Boff… Le maître à penser de la théologie de la libération est devenu un gourou panthéiste. Sans rien renier de ses convictions marxistes, car c’est le « capitalisme » qui est le principal ennemi de Mère Terre, en la détruisant et en étant responsable du réchauffement climatique.
A la fin de son discours de clôture de la 63e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto rendait hommage à Leonardo Boff et montrait qu’il avait bien appris le nouveau catéchisme :
Au cours de ces 64 années depuis la création des Nations unies, il y a eu de nombreuses avancées scientifiques et un développement de la conscience éthique de l’humanité, qui nous permettent de clarifier les éléments principaux de cet autre monde, possible et indispensable pour notre survie, et de procéder sur cette base à un projet de Déclaration du Bien Commun de la Terre et de l’Humanité. Une fois que le consensus des Etats membres sur cette déclaration aura été obtenu, cette vision partagée devra être transformée en un projet de nouvelle Charte des Nations unies, adaptée aux besoins et aux connaissances du XXIe siècle.
Notre cher frère Evo Morales Ayma, président de l’Etat plurinational de Bolivie, et notre frère et théologien de la libération Leonardo Boff, nous ont aidé à comprendre, dans une forme plus intégrale et holistique, la place de l’homme dans la création et sa relation avec Mère Terre. Nous comprenons que la Terre et l’humanité font partie d’une univers vaste et en évolution, possédant la même destinée, et menacé de destruction comme résultat de l’irresponsabilité et de l’imprudence des êtres humains.
Nous comprenons maintenant que des liens existent, reliant tous les êtres vivants, parce que nous portons tous le même code génétique de base, qui sous-tend l’unité sacrée de la vie dans toutes ses nombreuses formes. Nous sommes plus clairement conscients que tous les êtres humains, avec leurs cultures, leurs traditions, leurs religions, leurs arts et leurs visions du monde, forment une unique famille de frères et de sœurs, avec une égale dignité et des droits égaux. Nous sommes propulsés vers une nouvelle culture, une culture de coopération qui remplacera la culture de compétition. Notre but doit être de vivre bien, pas de vivre mieux. Cela signifie vivre en harmonie avec les cycles de Mère Terre et du cosmos, et de façon équilibrée avec tout ce qui existe.
Maintenant nous savons, ou, peut-être devrais-je dire, nous sommes plus conscients que jamais, que Mère Nature nous procure tout ce qui est nécessaire à la vie, et que la vie de la nature, y compris la vie humaine, dépend d’une biosphère saine, capable de maintenir et préserver l’eau, les forêts, les animaux et les innombrables micro-organismes. Mais nous sommes aussi plus conscients que jamais de la situation précaire de la vie humaine et de la capacité de la Terre à soutenir la vie.
Les êtres humains, qui sont devenus les principaux prédateurs de la nature et les plus grands ennemis de la vie, ont commencé un processus qui est clairement en train de nous priver de toute direction. C’est la première cause du changement climatique qui est sans aucun doute la crise la plus grave et la plus urgente de toutes les crises multiples et convergentes qui menacent actuellement d’extinction l’espèce humaine. Pour être efficace, notre réponse au changement climatique doit être immédiate et vigoureuse. En termes de ressources économiques, au moins 1 % du PIB du monde entier sera requis. Les principaux coupables devront supporter les coûts en proportion de leurs responsabilités dans le problème.
Toute cette connaissance et cette prise de conscience de réelles et graves menaces sur la vie doit avoir des conséquences pratiques quant à notre comportement et notre façon d’agir avec respect vis-à-vis du bien commun de la Terre et de l’humanité. La Déclaration universelle des Droits de l’Homme est, à ce jour, la plus grande chose que nous ayons pu réaliser ensemble ici aux Nations unies, mais pour qu’elle ait des effets, cette déclaration doit évidemment être mise en pratique, doit être consciencieusement respectée à travers le monde, et doit continuer d’être perfectionnée à mesure que la conscience humaine devient plus sensible et découvre des droits jusque-là non reconnus comme tels.
Néanmoins, il ne suffit plus de parler seulement des droits humains. La connaissance que nous apporte la science nous oblige à adopter une vision plus holistique et intégrale, parce que nous savons ce que nous sommes, ensemble avec la Terre et la nature : un tout indivisible. Comme je l’ai déjà dit, nous devons adopter une Déclaration universelle du Bien Commun de la Terre et de l’Humanité, comme premier pas indispensable pour réinventer les Nations unies. Nous devons nous souvenir de nous comporter comme nous le devons, en étant au service de Mère Terre au lieu de la mettre à notre service, et en nous aimant mutuellement, au service les uns des autres, ou nous allons tous périr ! Tempus fugit. Le temps manque !
A ma connaissance, ces propos n’ont jamais été traduits en français, et ni les journalistes ni les hommes politiques n’y ont prêté la moindre attention. S’ils paraissent provenir d’un esprit dérangé, ils sont pourtant ceux du président de l’Assemblée générale des Nations unies, et son projet n’a pas disparu avec sa présidence, comme on le voit par la « Journée internationale de Mère Terre ».
Le 24 juin 2009, le même président et « Père » d’Escoto prononçait une allocution à l’ouverture de la conférence internationale de l’ONU sur la crise financière. Et là, devant un parterre de chefs d’Etats, il tint le même discours. En allant encore plus loin dans le délire panthéiste, comme on peut le constater par ces propos de conclusion :
Enfin, il existe une croyance qui relève du bien commun de l’humanité, une croyance qui vient des traditions spirituelles et est affirmée par des cosmologistes et des astrophysiciens contemporains, selon laquelle derrière l’ensemble de l’univers, comme derrière chaque être, chaque personne, chaque événement et même la crise actuelle, se trouve une énergie fondamentale, mystérieuse et ineffable, également connue comme la source nourricière de tout être. Nous sommes certains que cette énergie, qui n’a pas de nom, se manifestera également en cette période de chaos, afin de nous aider et de nous donner les moyens de surmonter notre égoïsme, de prendre les mesures nécessaires pour éviter la catastrophe et de saisir l’occasion qui nous est donnée par la crise actuelle pour créer et donner naissance à de nouvelles formes de coexistence et de modèles économiques ainsi qu’un sens plus affirmé à la vie et à la vie en commun.
En conclusion, je voudrais qu’il soit pris acte de ma profonde conviction que la situation actuelle n’est pas une tragédie, mais une crise. Une tragédie se finit mal, avec une Terre endommagée mais qui peut continuer sans nous. La crise nous purifie. Elle nous force à grandir et à trouver des moyens de survivre acceptables par l’ensemble de la communauté vivante, par les hommes comme par la Terre. La souffrance que nous ressentons maintenant n’est pas celle qui accompagne le râle d’un homme sur le point de mourir, mais celle d’une renaissance. Jusqu’à présent, nous avons pleinement exploité un capital matériel fini, et il nous faut désormais travailler avec le capital spirituel, qui est infini, parce que nous avons une capacité infinie à aimer, à vivre ensemble en tant que frères et à pénétrer les mystères de l’univers et du cœur de l’homme.
Etant donné que nous provenons tous du cœur des grandes étoiles rouges où ont été forgés les éléments qui nous composent, il est clair que nous sommes nés pour faire briller notre lumière et non pour souffrir. Et notre lumière brillera à nouveau – j’en suis convaincu – dans une civilisation planétaire davantage respectueuse de la Terre notre mère, davantage ouverte à tous les peuples et davantage solidaire avec les plus pauvres, c’est-à-dire empreinte d’une plus grande spiritualité, pleine de révérence pour la splendeur de l’univers, et beaucoup plus joyeuse.
Et le « père » d’Escoto n’hésita pas à terminer en citant le message envoyé par Benoît XVI pour cette conférence, laissant entendre ainsi que le pape avalisait ce qui venait d’être dit. De même que les théologiens de la libération reprenaient des concepts de la doctrine sociale de l’Eglise pour les pervertir et leur donner un sens marxiste, de même les prophètes de Gaïa (qui sont les mêmes) reprennent ces concepts (y compris le bien commun), et ceux du respect de la création et de la dignité humaine, pour leur donner un sens qui n’est plus du tout celui de la loi naturelle.
On le voit bien aussi dans le programme de la Conférence de Cochabamba : « Le changement climatique n'est pas qu'un problème environnemental, technologique ou financier, mais de mode de vie, de modèle occidental, de cupidité capitaliste. »
A Cochabamba devaient se réunir pas moins de 17 « groupes de travail » sur des thèmes particuliers. On retiendra notamment celui qui était dédié à la « Déclaration universelle des Droits de Mère Terre », dont le projet était ainsi présenté :
Mère Terre étant un être vivant, dont font partie toutes les formes de vie, tant animées qu’inanimées, et nous, étant conscients d’en bénéficier pour bien vivre – en bonne santé -, nous assumons la responsabilité et le rôle générationnel de cultiver l’équilibre et l’harmonie dans nos vies et avec notre Mère la Terre.
Nous appelons le monde à recouvrer notre essence spirituelle ancestrale, et à élever la conscience communautaire et universelle, en pratiquant et suscitant :
- la reconnaissance et le respect pour les droits de Mère Terre ;
- des actions dans la vie communautaire quotidienne, en équilibre et en harmonie avec Mère Terre ;
- le recouvrement de la santé de notre Mère Terre pour l’humanité, mettant en pratique les principes de santé et les valeurs de nos peuples ancestraux et en pratiquant les actions ancestrales de reconnaissance et de respect de nos propres formes de vie, formes caractéristiques des peuples indigènes, avec respect pour Mère Terre ;
- des actions ancestrales quotidiennes nous reconnaissant les uns les autres comme des frères et des sœurs et reconnaissant le devoir de prendre soin de Mère Terre afin de vivre bien.
Suivait le texte de la Déclaration, en 14 articles, divisée en deux sections : « Les droits fondamentaux de Mère Terre », et « Les devoirs et obligations fondamentaux des êtres humains dus à Mère Terre ».
Un autre groupe de travail réfléchissait sur la « dette climatique », ainsi présentée :
La dette climatique est une obligation de compensation, créée en raison des dommages faits à Mère Terre par les émissions irrationnelles de gaz à effet de serre. Les premiers responsables de ces émissions irrationnelles sont les soi-disant « pays développés », habités par seulement 20 % de la population mondiale, et qui émettent 75 % des émissions historiques de gaz à effet de serre. Ces Etats, qui ont stimulé le modèle capitaliste de développement, sont responsables de la dette climatique, mais nous ne devons pas oublier qu’à l’intérieur de ces Etats vivent des gens pauvres et des indigènes qui sont également affectés par cette dette. Les plus affectés sont les plus pauvres des pays en développement, les générations futures et notre Mère Terre.
Naturellement, on ne saurait oublier l’instance de répression. Un groupe de travail était spécialement dédié au « Tribunal du climat », ou à la « Cour environnementale de justice » :
« Face à l’absence d’un cadre légal international pour criminaliser et punir tous ces crimes et les crimes climatiques qui portent atteinte aux droits de Mère Terre et de l’humanité, nous demandons l’établissement d’un Tribunal de justice climatique qui ait la compétence contraignante de juger et punir ces Etats et ces compagnies qui polluent et causent le changement climatique. »
Lequel tribunal doit être une instance de l’ONU.
En conclusion, on signalera que Miguel d’Escoto, lorsqu’il était président de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est rendu en Bolivie afin de remettre au président Evo Morales un parchemin stipulant qu’il a été reconnu par l’ONU comme « Héros Mondial de Mère Terre ». Evo Morales est ainsi devenu le troisième héros mondial reconnu par l’ONU, avec Fidel Castro et l’ancien dictateur tanzanien Julius Nyerere, tous deux « Héros de La Solidarité et de La Justice Sociale »…
Commentaires
On est revenu quelques 30 siècles en arrière, en tout cas avant la mythologie grecque.
Le Curé d'Ars avait dit que si on abandonnait Dieu, on adorerait bientôt les animaux.
On adore Terre Mère, bientôt le soleil etc...
"Et Satan mène la danse, tra la la ".
citation restituée:
"Si une paroisse reste vingt ans sans prêtre, on y adorera les animaux" . ( Bandeau de la basilique d'Ars). D'où l'importance du prêtre et la guerre que Satan leur fait.
Julius Nyerere "encensé" jadis dans des milieux catholiques tiers-mondialistes.
Qui est M. Daoudal pour parler du Pape comme d'un delinquant ? Un peu de moderation dans le propos pour fustiger la paille dans l'oeil de Francois ne serai pas de trop... Sauf a ce que m. Daoudal verse dans le sedevacantisme non dit...
Sinon, vous avez des arguments, ou il faut seulement dire Oui mon colonel ?
Je maintiens que, sauf a penser que ce Pape n'est pas Pape car un Pape ne peut pas proferer l'heresie ou le blaspheme, on ne parle pas du Pape comme de Francois Hollande. Quand on se dit catholique, on use d'un peu de douceur dans l'expression, sauf encore a vouloir passer pour la reincarnation des pharisiens de l'Evangile au coeur et aux paroles secs, ce qui, je pense ne vous ressemble pas. Sur le fond, sur le blaspheme a l'endroit de ce quéa pu penser la Ste Vierge, qu'en savez vous. Le doute a pu - et env ertu de quoi seriez vous certain du contraire - un instant traverser l'esprit de la Bonne Mere,. Comme vous je pense que ce n'est pas le cas, mais qui suis-je pour dire que c'est comme ca point barre ?
Je le sais parce que :
1 - C'est une évidence pour quiconque réfléchit à ce qu'implique l'Immaculée Conception.
2 - C'est le sens ultime de "Stabat Mater".
3 - C'est ce que dit le Catéchisme de l'Eglise catholique. Et j'ai le droit, ou plutôt j'ai le devoir, de dire que ce que dit le pape n'est pas conforme à ce que dit le Catéchisme.
je crois malheureusement et c'est le drame et en même temps la grandeur de notre humanité c'est que le Seigneur nous a fait libres et le pape comme nous autres, simples fidèles. un être humain, peut malheureusement dire des choses inexactes et le nier pour le pape c'est faire de la papolâtrie, les protestants nous le reprochent assez! Ce qui n'empêche que la lucidité n'est pas la non fidélité. Sur un navire l'on peut avoir un bon capitaine ou un mauvais capitaine, il faut faire avec...
Nous sommes libres de le constater et d'en parler, nous restons libres de notre fidélité au successeur de Pierre, malgré ses lacunes et ses incohérences que nous pensons voir, de toute façon, le Seigneur veille sur son Eglise, mais ne nous prend pas pour des marionnettes....la liberté a toujours un prix, celui peut être aujourd'hui de notre souffrance par rapport à NOTRE Pape; La béate attitude nous préserverait peut être de ce poids.
le 1 et le 2 de YD sont à côté de la plaque. l'immaculée conception ne signifie pas que la Sainte Vierge a été sa vie durant préservée du doute... ok sur le 3.
Rebonjour et bon dimanche,
1. A ce niveau-là, ce n'est plus de l'écologie, c'est de la géolâtrie.
2. Et cette géolâtrie comporte nécessairement une part de "démophobie" ou de "démoclastie", c'est-à-dire une part d'appréhension ou de détestation d'une partie des comportements humains ou d'une partie de la population humaine, notamment par recours à l'avortement, à l'euthanasie, à la "santé reproductive", ou à la valorisation de l'homosexualisme.
3. En outre, si cette affaire est vraiment sérieuse, elle ne pourra pas prendre de l'ampleur tout en étant radicalement et substantiellement contraire aux conceptions et aux intérêts des véritables dirigeants états-uniens (je ne pense évidemment pas, ici, aux responsables politiques) ; c'est CELA AUSSI qu'il faut avoir présent à l'esprit.
4. Enfin, on voit tout de suite le risque d'effet de substitution que l'on peut et doit appréhender, dans les deux sens du terme : la Terre Mère, s'est quand même plus "consensualiste fraternitaire", plus émancipateur et plus unificateur, que LE SEUL VRAI DIEU, Père, Fils, Esprit.
5. Ecoutez, c'est une coincidence, mais ce sera demain, lundi 13 juillet, le 30ème anniversaire du Live aid, qui a été une réussite, médiatique et musicale, MAIS, qui n'a, si je m'en souviens bien, pas servi à grand chose, sur le plan humanitaire : il y avait alors de la famine en Ethiopie (il y en a peut-être toujours), mais cette famine était un effet, et non une cause, et elle était aussi un instrument, au service du pouvoir qui était alors en place, pour déplacer des populations qui étaient alors en opposition avec le régime.
6. Moi, à la place des prescripteurs d'opinons d'aujourd'hui, et compte tenu, encore une fois, des conceptions et des intérêts en présence, je ferais tout pour que tout le monde devienne géolâtre, non avant tout par amour pour la nature et de la vie ou par respect de la nature et de la vie (y compris la nature et la vie humaines), mais avant tout parce que la géolâtrie est vraisemblablement un des paramètres de gestion des esprits, dans le cadre du (futur ?) gouvernement mondial, qui se fera passer, le moment venu, pour une dictature altruiste et bienveillante.
Bon dimanche et à bientôt.
A Z
Le Pape Francois a revoque la suspension a divinis de Miguel d'Escoto. Sans que l'interesse se soit repenti de ses erreurs.
Entre autre choses, D'Escoto avait ete ministre des affaires etrangeres dans le premier gouvernement sandiniste (communiste) de Daniel Ortega, de 1979 a 1990. Ce gouvernement a commis des crimes horribles contre l'humanite, des atrocites contre les adversaires politiques et du genocide contre des populations indigenes.
http://archive.frontpagemag.com/readArticle.aspx?ARTID=1618
La question étant est-ce qu'un pape peut prêcher une autre religion, être philomarxiste, géolâtre, blasphémer la Très Saint Vierge.......faudra-t-il qu'il fasse la danse du ventre pour que certains réfléchissent sur le quid du personnage ?
Nous lui serons fidèles quoi qu'il arrive.