Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le beau cadeau

Le président bolivien Evo Morales a donné à François un crucifix en forme de faucille et de marteau. Après un instant de surprise, le pape s’est montré ravi.

crucifix 1.jpg

crucifix 2.jpg

crucifix 3.jpg

Evo Morales se dit lui-même marxiste-léniniste et communiste. Il n’y a donc aucune ambiguïté sur la signification de la chose : c’est le Christ communiste.

crucifix.jpg

Evo Morales est aussi un prophète de la « Terre Mère ». En avril 2010 il avait organisé une « Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère », qui avait promulgué une « Déclaration universelle des droits de la Terre Mère ». En décembre de la même année, la Bolivie avait été le premier pays au monde à voter une « loi des Droits de la Terre Mère ».

François est le premier pape à évoquer sans cesse la « Terre Mère », non pas « notre mère la Terre », comme saint François d’Assise, mais systématiquement la « Terre Mère », comme Evo Morales, et en avoir fait une « encyclique »…

Le 3 juillet, Evo Morales déclarait : « J’ai été surpris par certaines paroles du pape François, nous mettant d’accord sur le thème du capitalisme et de la Terre Mère. »

Addendum

J'apprends (via le Forum catholique) que ce "crucifix" est une reproduction de celui qu'avait le P. Luis Espinal au-dessus de son lit. Le P. Espinal fut assassiné en 1980. François s'est recueilli hier sur le lieu de sa mort. François a dit que le P. Espinal avait été tué parce qu'il prêchait l'Evangile. Or le P. Espinal était clairement marxiste-léniniste, comme en témoigne par exemple son dernier éditorial.

Commentaires

  • La Terre Mère c'est Gaïa, une déesse typiquement païenne. Mais c'est aussi un des fantasmes du New Age.

    Cela dit il est vrai que la planète Terre est notre mère à tous parce que, seule du système solaire, et peut-être de la Galaxie, elle a enfanté la vie. "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." (Gn 1, 1). Dieu a tiré la vie du limon de la terre et par lui de la Terre. Nous devons l'aimer. C'est notre berceau.

  • Décidément, Yves Daoudal, vous ne comprenez rien... Ce cadeau signifie que le Christ a été crucifié par le communisme, comme l'a écrit François au n°104 de son encyclique (ah, heu... non, au fait, cette phrase de Laudato si n'a aucun rapport...).
    Heureusement que vous êtes là et que vous ne vous faites pas emberlificoter comme d'autres...

  • Il y a quelques mois j'ai regardé un documentaire (je n'ai pas la télé, mais la regarde un peu pour meubler à l'hôtel) sur une méchante compagnie minière qui privait d'eau les paysans quelque part au Chili, ou dans le coin.
    Un prêtre local semblait très impliqué dans cette lutte pour l'eau, mais il n'oubliait cependant pas qu'il était prêtre, bénissant par exemple de la bière devant être répandue en l'honneur de Pachamama ou se prêtant à d'autres rites païens.
    J'en ai retenu que la Terre Mère s'appelait Pachamama et que les clercs locaux avaient rompu les amarres.

  • Au risque d'être discordant, ce n'est pas le crucifix marxiste-léniniste qui est regrettable, ce sont les décorations.
    Une nouveauté tout à fait choquante : on ne décore pas le pape, ou la reine d'Angleterre, ou l'empereur du Japon, comme le premier président venu!
    C'est ça qui est choquant et qui exprime l'avilissement de la fonction, largement causée par l'intéressé lui-même.

  • Luis Espinal figure dans la liste des canonisables de la théologie de la libération ; il porte le numéro 19 ; Mgr Angelelli le numéro 13 !

    La liste comprend 94 noms

  • L'absence de rappels de la nature "intrinsèquement perverse" du communisme, l'absence de devoir de mémoire pour les 100 millions de victimes de la démoniaque idéologique marxiste-léniniste, le manque de combativité contre la peste rouge de ce qui tient lieu de droite en France (FN inclus), tout cela est lamentable.

    Il faut rappeler sans cesse les 100 millions de martyrs du communisme athée, qui détruisit les églises et tua les prêtres.

    La compagnie de Jésus a été en partie séduite par les idées de gauche trahissant sa vocation chrétienne pour une fausse et perverse vocation politique.

  • L'image de ce mariachi surbronzé et de ce personnage en blanc croulant sous le collier du Grand Baobab Suprême fait en effet extrêmement toc.

  • Si vous traitez cet indien bolivien de "mariachi" vous allez vous faire brûler la cervelle par les Mexicains!

  • Bonsoir,

    Je me permets de vous renvoyer à ceci :

    http://www.zenit.org/fr/articles/mouvements-populaires-defendre-la-mere-terre

    1. En l'occurrence, ce qui me gêne ne réside pas avant tout dans ce que le Pape François prend souvent bien soin de dire, mais se situe avant tout dans ce que le Pape François prend souvent bien soin de taire, surtout lorsqu'il s'exprime ad extra.

    2. Quand je pense à tous les termes et à tous les thèmes qui permettent de faire connaître, comprendre, aimer, servir, la vraie Foi, la véritable Espérance, la vraie Charité, et qui semblent vraiment de moins en moins employés ou abordés !

    3. Elle est où, l'explicitation du spécifiquement chrétien, dans un discours dans lequel certains concepts ou sujets sont employés ou abordés d'une manière tellement disproportionnée, par rapport à d'autres concepts ou sujets, que l'on se demande fréquemment si l'on n'est pas à la limite de l'anthropocentrisme akérygmatique ou de l'horizontalisme humanitariste ?

    4. Il y a dans tout cela un parfum d'actualisation de Mater et Magistra, de Pacem in terris, de Gaudium et Spes et de Populorum progressio qui me rend un peu perplexe.

    5. De 1961 à 1967, il y a eu comme la formation, le gonflement, d'une bulle magistérielle et relationnelle, porteuse d'un climat placé sous le signe de la "conciliation cumulative" entre l'Eglise et le monde contemporain.

    6. Cette bulle a fini par exploser, en 1968, en présence de la nécessité de s'exprimer, ad extra et ex cathedra, d'une manière dissensuelle, à travers la Profession de Foi de Pierre et de Paul, puis de la lettre encyclique Humanae vitae, du Pape Paul VI.

    7. En d'autres termes, à la place du Pape François, j'insisterais

    - beaucoup plus sur l'excédent de relativisme et de subjectivisme, dans l'ordre du croire comme dans celui de l'agir, et sur le caractère falsificateur des logiques qui sont à l'oeuvre,

    - un peu moins sur le déficit de générosité et de solidarité, au coeur des économies, au sein des sociétés, et sur le caractère inégalitaires des processus qui nous dominent.

    8. Formulé autrement, cela revient à dire ceci : il ne faudrait pas que l'écologie INTEGRALE, aussi bien intentionnée soit-elle, soit ou devienne une écologie INTEGRABLE à la mentalité dominante, bien plus spontanément tournée vers ce qui est considéré comme synonyme de progrès (la "justice" et la "paix"), que totalement ouverte sur ce qui est souvent tenu pour assimilable à du passé, comme le catholicisme "intransigeant" ou "orthodoxe".

    9. Par ailleurs je "maintiens" que si la culture du "déchet" et du "rebut" est mauvaise à ce point là, elle l'est dans le monde, mais aussi dans l'Eglise ; or, dans l'Eglise, elle a plutôt tendance à régner ou à sévir depuis bientôt trois quarts de siècle, au préjudice de la générosité et de la solidarité entre les générations de catholiques, puisqu'il est souvent fait obstacle à la réception et la transmission de bien des richesses, de bien des trésors, en matière dogmatique comme en matière liturgique.

    10. Même type de remarque, à partir d'une formule du Pape François dans Laudato si : "Tout est lié" : ce n'est peut-être pas au moment où l'on rappelle cette évidence, en ce qui concerne la vie intérieure de l'univers, qu'il est très honnête, ou très judicieux, de délier la pastorale du Magistère, pour ce qui a trait à la vie intérieure de l'Eglise catholique, dans le domaine d'un sacrement.

    Bonne nuit et à bientôt.

    A Z

Les commentaires sont fermés.