Le pape vient du publier un livre : un recueil d’histoires drôles tellement marrantes qu’il en a confié la promotion à Roberto Benigni. Et de fait mieux vaut en rire…
François (pape) - Page 60
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Hilarant
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L’effet François
Extraits d’une lettre d’un prêtre italien à Sandro Magister :
Depuis l’ouverture de l’Année Sainte voulue par le pape François et à l’occasion des fêtes de Noël 2015 – comme depuis que Jorge Mario Bergoglio est assis sur la chaire de Pierre – le nombre de fidèles qui se sont rendus au confessionnal n’a pas augmenté, ni en temps normal, ni dans les périodes de fêtes. La tendance à une diminution progressive et rapide de la fréquence du recours à la réconciliation sacramentelle qui a caractérisé les dernières décennies n’a pas été arrêtée. Bien au contraire : jamais comme au moment des récentes fêtes de Noël les confessionnaux de mon église n’ont été autant désertés.
J’ai cherché à me consoler face à cette triste constatation en imaginant que les basiliques associées à l’Année Sainte à Rome ou dans d’autres villes, ou bien les sanctuaires et les couvents, avaient attiré un nombre de pénitents plus élevés que d’habitude. Mais quelques coups de téléphone à des confrères qui confessent habituellement dans ces endroits (je les appelais pour leur adresser mes vœux, comme je le fais chaque année) ont confirmé ce que j’avais constaté : les files de pénitents n’étaient pas longues du tout, où que ce soit, moins encore que lors des festivités des années précédentes.
(…)
Un homme d’âge moyen, à qui j’avais demandé, avec discrétion et délicatesse, s’il s’était repenti d’une longue série de péchés graves contre le septième commandement "tu ne voleras pas", dont il s’était accusé avec une certaine légèreté et presque en plaisantant à propos des circonstances certainement pas atténuantes qui avaient accompagné les faits, m’a répondu en citant une phrase du pape François : “La miséricorde ne connaît pas de limites” et en manifestant son étonnement que je lui aie rappelé la nécessité du repentir et de la ferme intention d’éviter, à l’avenir, de retomber dans le même péché : “Ce que j’ai fait, je l’ai fait. Ce que je vais faire, c’est moi qui en déciderai quand je serai sorti d’ici. Mon opinion à propos de ce que j’ai fait, c’est une affaire entre moi et Dieu. Je suis ici uniquement pour avoir ce qui est accordé à tout le monde au moins le jour de Noël : pouvoir communier à la messe de minuit !” Et il a conclu en paraphrasant la formule, désormais célèbre, du pape François : “Qui êtes-vous pour me juger ?”.
Une jeune femme, à qui j’avais proposé, comme acte de pénitence lié à l’absolution sacramentelle d’un grave péché qu’elle avait commis contre le cinquième commandement "tu ne tueras pas", une prière à genoux devant le Saint Sacrement qui était exposé sur l’autel de l’église et un acte de charité matérielle envers un pauvre, dans la mesure de ses possibilités, m’a répondu avec irritation que le pape avait déclaré, quelques jours plus tôt, que “personne ne doit nous demander quoi que ce soit en échange de la miséricorde de Dieu, parce qu’elle est gratuite”. Elle a ajouté qu’elle n’avait pas le temps de rester à l’église pour prier (elle devait “courir au centre de la ville pour effectuer ses achats de Noël”), et pas d’argent à donner aux pauvres (“qui, de toute façon, n’en ont pas besoin, parce qu’ils en ont plus que nous”).
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Un petit Jésus en plastique
Innovation de François : son intention de prière en vidéo.
Le pape : « La majeure partie des habitants de la planète se déclarent croyants. C’est un fait qui devrait encourager les religions à dialoguer. Nous devons prier sans cesse pour cela et travailler avec ceux qui pensent d’une autre manière. »
Je mets ma confiance en Bouddha, dit la lama.
Je crois en Dieu, dit le rabbin.
Je crois en Jésus-Christ, dit le prêtre.
Je crois en Dieu, Allah, dit l’imam.
Le pape : « Beaucoup pensent de manières différentes, ressentent les choses différemment, cherchent ou rencontrent Dieu de diverses manières (on voit alors le pape recevant une statue de Bouddha). Dans cette multitude, dans cet éventail de religions, nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous enfants de Dieu. »
Je crois en l’amour, dit la lama.
Je crois en l’amour, dit le rabbin.
Je crois en l’amour, dit l’imam.
Je crois en l’amour, dit le prêtre.
Le pape : « Je compte sur vous pour diffuser mon intention de ce mois : que le dialogue sincère entre les hommes et les femmes de différentes religions porte des fruits de paix et de justice. Je compte sur ta prière. »
Pendant ces dernières phrases apparaissait en gros plan Bouddha, la menorah, un Jésus en plastique et un chapelet musulman. Les quatre sont ensuite réunis. Faites votre choix et croyez en l’amour (si vous prenez les quatre il y en a un gratuit).
N.B. - Cette vidéo a été mise en ligne le jour même de l'Epiphanie. Le jour où se manifeste le Fils de Dieu, Roi du ciel et de la terre, que les païens viennent adorer en lui apportant leurs trésors. Difficile de ne pas entendre le ricanement...
Addendum
Voir le commentaire d'Antonio Socci, qui cite opportunément l'évangile de saint Jean: « Mais quant à tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu sont nés. »
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Quand Jésus demande pardon…
J’avoue qu’il y a désormais assez longtemps que je n’ai pas lu un texte de François. Ma religion est faite, si j’ose dire, et je ne suis pas masochiste. Raison de plus pour ne rien voir de ce qu’il a pu dire autour de Noël. J’en étais resté à son dépôt de chaussures devant la divinité climatique le premier dimanche de l’Avent.
J’apprends par Benoît et moi que François est monté d’un cran, et d’un cran décisif, dans le blasphème, le 27 décembre, jour selon la néo-liturgie de la « fête de la Sainte Famille ». Commentant l’« escapade » de Jésus à 12 ans, il a « supposé » que, face au « reproche » de Marie, Jésus a fait « des excuses à ses parents », pour montrer que ce sont des moments qui « se transforment en opportunité de croissance, en occasion de demander pardon et de le recevoir ».
Danilo Quinto, relevant cette énormité, rappelle que François, le 20 décembre 2013, avait dit que Marie avait pu penser que l’archange Gabriel lui avait menti et l’avait trompée. En fait, François a récidivé sur ce point, et de façon spectaculaire, le 11 juillet dernier, au grand sanctuaire marial du Paraguay, quand, trois fois de suite, il a déclaré que Marie avait pu douter de ce que l’ange lui avait dit.
Puisque la Mère de Dieu peut réagir ainsi, il va de soi que le Christ lui-même est accessible, non seulement au doute, mais au péché (car on ne demande pas pardon si l’on n’a pas péché). Il faut oser, assurément, mais ce pape ose tout.
Le problème, évidemment, est que, s’il en est ainsi, le Christ n’est pas Dieu.
Danilo Quinto ne sait pas s’il doit éprouver de la compassion ou de la peur : compassion devant un pape qui ne sait pas ce qu’il dit, ou peur devant un pape qui sait très bien ce qu’il fait.
Pour ma part je n’éprouve, une fois encore, que du dégoût.
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Ciudad del Este
Le blog Messa in latino relaie un appel de fidèles du diocèse de Ciudad del Este, qui était le plus florissant d’Amérique latine avant que François en chasse son évêque Mgr Livieres (traduction trouvée sur le Forum catholique) :
Nous sommes du diocèse de Ciudad del Este au Paraguay.
Notre diocèse est démonté pièce par pièce. Deux grandes communautés, la « Communauté missionnaire de Jésus » et la « Communauté sacerdotale Saint-Jean » vont être littéralement rayées du diocèse tandis que les séminaristes du Séminaire de Ciudad sont envoyés à Asuncion où est enseignée la théologie de la libération... Des dégâts considérables, car des milliers de fidèles sont invités à « obéir » sans protester. Ils détruisent un trésor et nous ne savons pas quoi faire.
Est-ce que quelqu'un sait nous dire quelles mesures prendre ?
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Noël ?
Voici la carte de vœux de Noël de François.
Une image triste et terne (de Carlo Maratta, ou Maratti, vers 1700), tandis que le message de saint Léon nous dit : « Exultons au jour de notre salut »…
C’est toujours moins sinistre que celle de l’an dernier, la gravure cauchemardesque du très glauque Victor Delhez que le pape aime tant.
Voici l’exemplaire du Metropolitan Museum. Un autre exemplaire a été vendu… 500 £ (680 €) en 2010 par Christie. Art de pauvre pour les pauvres…
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Revoilà Sorondo
Mgr Marcelo Sánchez Sorondo affirme que l’enseignement de Laudato si’ a la même autorité magistérielle que la condamnation de l’avortement. Et il se met en colère si on tente de le contredire.
C’est à lire sur le blog de Jeanne Smits.
Sur ce Sorondo, voir notamment ceci et cela.
C’est la même idéologie que celle de Mgr Cupich, autre proche de François.
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Hélas ce n’est pas une blague salace
La Société européenne de gynécologie esthétique (sic) annonce qu’elle tiendra son « premier congrès mondial » au Vatican du 21 au 26 avril 2016. Exactement à l’Augustinianum, l’institut patristique de l’université pontificale du Latran.
Au programme : comment amplifier et stimuler au mieux le 'point G' pour une vie sexuelle plus satisfaisante, nouveaux horizons dans la reconstruction vaginale, comment augmenter petites et grandes lèvres par transfert de graisses et de tissus, techniques de rajeunissement vaginal, lifting du clitoris, la nouvelle frontière de la ‘sex therapy’…
« Les participants auront la chance d'assister à l'audience générale du Pape, et de visiter les Jardins du Vatican. »
Addendum
Il y a un curieux démenti du P. Lombardi (?) publié seulement par un blog italien. Mais la Société européenne de gynécologie esthétique (jusqu'ici) n'a rien modifié sur son site (ni sur le site du congrès).
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Popularité
Odon Vallet affirmait il y a quelques jours dans la presse que la popularité de ce Pape est tellement énorme qu'il attire 300.000 personnes à chaque audience.
La preuve en image : l’audience d’hier.
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Réquisitoire
Le site du journal catholique américain The Remnant a publié en anglais, en espagnol et en italien, un « appel pressant à François soit à changer de cap soit à renoncer à l’office prétrinien ». Le texte est désormais aussi en français.
Il s’agit en fait de deux textes : une lettre au pape, qui l’appelle en fait à démissionner, comme Célestin V qui s’était rendu compte que son gouvernement portait gravement préjudice à l’Eglise – lettre pétition ouverte à la signature ; et un long libelle qui constitue un implacable réquisitoire, remarquablement étayé, sur la malfaisance de ce pontificat.
N.B. - Les commentaires me conduisent à préciser que je signale ce texte parce qu'il me paraît fort intéressant et éclairant, et non pour inciter à signer la pétition, que je n'ai pas signée moi-même - et je n'ai pas signé la "supplique" précédente non plus, car il ne me semble pas que ce soit approprié. (Ce qui n'est que mon opinion.)