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François (pape) - Page 62

  • L’Eglise bergoglienne

    La Cour suprême chilienne a demandé au Vatican de lui remettre tous les documents qui ont permis au pape François d'affirmer l'innocence d'un évêque chilien soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des abus sexuels sur des enfants commis par un prêtre pendant plusieurs décennies. Il s’agit de Mgr Juan Barros, que François a nommé évêque d’Orsono en mars, malgré l’opposition des fidèles et du clergé.

    François a déclaré à un groupe de Chiliens visitant Saint-Pierre de Rome que l'évêque était victime d'un coup monté. Mais sans étayer sa position, d'où l'initiative inhabituelle de la Cour suprême chilienne de lui demander de remettre «une copie complète et exacte de tous les éléments en rapport avec l'enquête».

    La promotion de Mgr Barros, un ami des amis de Bergoglio, contraste de façon frappante avec l’éviction de bons évêques qui n’étaient pas de la bande et qui se sont fait virer pour beaucoup moins que ce qui est reproché au Chilien.

    Dans son dernier article en français, Sandro Magister revient sur les récentes nominations d’évêques. J’avais souligné qu’en quelques jours François avait nommé trois archevêques bergogliens sur des sièges cardinalices. Mais la situation est bien plus grave, car mois après mois François tisse sa toile pour fabriquer un conclave à son image. Il en ressort qu’il est très urgent que ce pape soit appelé à un monde meilleur par la divine miséricorde…

    A propos de la Belgique et de la nomination de Jozef De Kesel comme archevêque de Malines-Bruxelles, Sandro Magister explique :

    Déjà, en 2010, Danneels souhaitait que De Kesel soit son successeur. Mais Benoît XVI s’y opposa et il nomma Léonard, qu’il avait choisi personnellement. Le résultat fut que l’Allemand Karl-Joseph Rauber, qui était nonce en Belgique à ce moment-là, quitta ses fonctions et protesta contre la non-promotion du candidat de Danneels, qui était aussi le sien, dans une interview accordée à la revue "Il Regno" qui était une attaque frontale contre Ratzinger.

    Cependant même ce comportement tellement peu conforme aux fonctions d’un nonce n’a pas perturbé le pape Bergoglio. Bien au contraire, non seulement celui-ci n’a pas nommé Léonard cardinal, mais, au mois de février dernier, c’est bel et bien Rauber qu’il a récompensé en lui conférant la pourpre, au motif qu’il s’était "distingué au service du Saint-Siège et de l’Église".

  • De fil en aiguille

    L’acharnement de la clique bergoglienne à valoriser les « unions de fait » quelles qu’elles soient, homosexuelles ou adultères, et à commencer l’opération de démolition par l’autorisation de la communion aux divorcés civilement remariés, va montrer à quel point l’enseignement de saint Jean-Paul II était important et crucial pour notre temps. L’épiscopat polonais, en pointe dans la résistance, ne s’y est pas trompé. Il est regrettable que de nombreux autres évêques, même de bonne volonté et de bonne doctrine, ne connaissent pas cet enseignement. Non seulement celui des encycliques sur la vie, mais aussi sur la « théologie du corps », où Jean-Paul II évoque le sacrement de mariage, non pas selon la théologie thomisto-tridentine aggravée par le jansénisme comme le dernier sacrement, celui qui n’existe en quelque sorte que pour légaliser les ébats conjugaux nécessaires à la procréation de nouveaux membres de l’Eglise, mais comme le « sacrement primordial ». Primordial parce que institué par Dieu au paradis de l’origine. Le sacrement de la communion entre deux personnes créées à l’image de Dieu et en communion avec l’union des Trois Personnes. Le « prototype » des sacrements de la Nouvelle Alliance, dit aussi Jean-Paul II.

    C’est pourquoi toucher au sacrement de mariage fait écrouler tout l’édifice, et c’est pourquoi les ennemis de la foi ont choisi de s’attaquer au mariage, avec un incroyable luxe de moyens : deux synodes et une « année de la miséricorde ».

    Une fois que l’on aura porté atteinte au sacrement de mariage, le reste suivra. Car si l’on pense que les adultères (puis les paires homosexuelles) peuvent communier, c’est qu’on ne croit plus en l’eucharistie, en la réalité de l’eucharistie, la présence concrète de Jésus-Christ Fils de Dieu, mais en une communion qui est la célébration du vivre ensemble, d’où personne ne peut être exclu. Si l’on ne croit plus en l’eucharistie on ne croit plus au sacerdoce : le prêtre est un animateur de l’assemblée. Si on ne croit plus à cela, on ne croit plus au baptême, qui devient simplement un rite d’admission dans la communauté.

    Mais ce qui est le plus terrifiant dans ce constat, c’est que nous en sommes déjà là, et depuis longtemps. Et c’est parce que les ennemis de la foi ont réussi à détruire ainsi les sacrements, dans les faits, qu’on peut maintenant passer à l’étape suivante : les détruire en droit, par l’autorité de l’Eglise. En commençant par ce que l’on présentera comme une simple mesure de compassion, de miséricorde, d’humanité : permettre aux divorcés de communier.

    Or c’est urgent, parce que Jean-Paul II puis Benoît XVI avaient commencé, peu à peu, tant bien que mal ou tant mal que bien, à modifier la donne et à rétablir la doctrine de la foi. C’est cette urgence qui unissait la mafia de Saint-Gall, c’est cette urgence qui montre de vieux cardinaux comme Danneels et Kasper déployer une énergie colossale pour arriver à leurs fins alors qu’ils devraient couler une paisible et pieuse retraite.

    (Cette réflexion m’est venue en lisant ce texte du P. Ray Blake traduit par Benoît et moi. Sur la « théologie du corps », voir ma conférence sur Jean-Paul II et l’idéologie du genre.)

  • Tous à la gay pride

    A la gay pride de Hong Kong, samedi, il y avait les consuls de France, Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis, Suède, Irlande, Canada, Suisse, Australie, Finlande, et des représentants de l’Union européenne et du British Council…

    Tous ces diplomates de l’Occident décadent s’unissaient aux militants LGBT pour demander l’interdiction de toute « discrimination », à savoir pour que soit légalisé le « mariage » entre personnes de même sexe. Il s’agissait aussi de dénoncer avec force l’évêque de Hong Kong, le cardinal John Tong Hon, qui deux jours avant avait publié une longue déclaration incitant les catholiques de Hong Kong à continuer d’être le sel de la terre et la lumière du monde en se montrant attachés au mariage entre un homme et une femme et à en tenir compte quand ils voteront le 22 novembre. Une version brève de la déclaration devait être lue dimanche à toutes les messes.

    Le cardinal Tong a rappelé que le pape venait de réaffirmer la notion traditionnelle de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Mais le lobby LGBT a souligné combien les récents synodes ont insisté sur la nécessité de mettre fin aux discriminations contre les homosexuels, et que le pape s’était montré à plusieurs reprises ouvert sur la question… L’évêque auxiliaire a dit, sans être entendu dans le brouhaha de la polémique, que l’Eglise ne « discrimine » pas les homosexuels, mais les actes homosexuels…

  • François : c’est moi, et c’est diabolique…

    Maurizio Blondet a analysé la vidéo de la rencontre entre François et des Franciscains de l’Immaculée, le 10 juin 2014 (mise sur Youtube un an après, le 10 juin dernier). Où l’on voit parader le gros Volpi.

    On y voit le pape souligner à plusieurs reprises que c’est lui qui est responsable des sanctions contre les Franciscains, lui seul, et qu’il ne faut donc pas accuser le commissaire Volpi.

    Pourquoi ? On ne sait pas. Ou plutôt on voit le pape dire exactement le contraire de ce qu’il dit aux communautés progressistes (mettez le bazar, allez de l’avant sans vous occuper de ce que dira la hiérarchie, etc.) :

    Le principe qui m'a guidé a été celui de l'obéissance car c'est justement celui de la catholicité. Quand nous pensons à la Réforme protestante, elle a commencé par la révolte, se détacher de l'évêque, se détacher de Rome et ce n'est pas la catholicité. Saint Ignace nous dit que la règle "pour sentir avec l'Église" est que si je vois une chose noire qui est noire et l'Église me dit qu'elle est blanche, je dois dire qu'elle est blanche.

    Sic.

    Un peu plus tard, François va ajouter :

    Mais il y a une autre chose qui me fait comprendre pourquoi le démon est tellement fâché avec vous tous: la Sainte Vierge (la Madonna). Il y a quelque chose que le démon ne tolère pas… il ne tolère pas la Vierge, il ne tolère pas, et ne tolère pas en plus (di più) ce mot dans votre nom: "Immaculée", car elle a été l'unique personne seulement humaine chez qui il a toujours trouvé la porte fermée, dès le premier moment; lui il ne (la) tolère pas. Mais pensez aussi le moment que vous vivez maintenant comme une persécution diabolique, jugez-le comme ça…

    Maurizio Blondet détaille également ce que François impose aux Franciscains de l’Immaculée, et dont certains points sont des applications directes de l’origine diabolique de la persécution papale :

    1. Aucun frère n’a le droit de quitter l’ordre, comme par exemple pour se faire incardiner dans un diocèse.
    2. Ils doivent enlever la médaille miraculeuse qu’ils portent cousue sur leur vêtement. (Explication du commissaire Volpi : « Sinon on pourrait croire qu’elle est miraculeuse. » Sic. Et le démon ne tolère pas…)
    3. Ils doivent enlever leur bure quand ils se couchent. (Car ils avaient repris la tradition datant de saint François de se coucher dans leur bure.)
    4. Ils doivent effacer de leurs vœux le « vœu marial ». Celui de saint Maximilien Kolbe, qui est leur particularité propre. Le vœu de soumission à l’Immaculée, rédigé par le grand apôtre de l’Immaculée, qui était aussi le grand pourfendeur de la franc-maçonnerie. Le diable n’aime pas l’Immaculée, et il n’aime pas qu’on lutte contre la franc-maçonnerie.
    5. Ils doivent cesser de parler de saint Maximilien Kolbe. Tout simplement.
  • Pauvres Belges

    Le pape a nommé Mgr Jozef de Kesel archevêque de Malines-Bruxelles, primat de Belgique, et ordinaire militaire pour la Belgique.

    Il succède à Mgr André Léonard, qui n’a pas été fait cardinal…

    « Ils ont aimé Danneels, ils adoreront De Kesel », dit l’éditorialiste du Soir, soulignant que Jozef de Kesel est « considéré comme le prolongement naturel et une sorte de fils spirituel » du cardinal Danneels, dont il fut un temps l’auxiliaire à Bruxelles avant de devenir évêque de Bruges. Ainsi est refermée la « parenthèse » ouverte par Benoît XVI avec la nomination de Mgr Léonard, ainsi est mis « fin à une chape de plomb de plusieurs années » (sic).

    Jozef De Kesel est favorable à la fin du célibat sacerdotal, à l’ordination des femmes, et quand il était auxiliaire de Bruxelles il avait soutenu les prêtres qui disaient des messes spécifiques pour les participants à la gay pride.

    Cela fait, en quelques jours, trois nominations d'archevêques "bergogliens" qui seront bientôt cardinaux...

  • Chez François…

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    Cette photo de Umberto Pizzi montre Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Immacolata Chaouqui en janvier 2014 dans les coulisses d’un théâtre de Rome où celle-ci interprétait le rôle de la secrétaire de Churchill.

    L’un et l’autre ont été arrêtés le 31 octobre dans le cadre d’une enquête de la gendarmerie vaticane sur le vol et la diffusion de documents confidentiels, à quelques jours de la parution de deux livres de « révélations » sur le Vatican

    L’un et l’autre avaient été nommés par François en juillet 2013 à la commission pour l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège. Francesca Immacolata Chaouqui reçut les félicitations de Go-Topless pour être la seule femme employée du Vatican qui se montre torse nu.

    Sandro Magister avait plusieurs fois alerté sur les deux personnages, surtout la Chaouqui…

  • Ben voilà…

    François a téléphoné à Scalfari. Notamment pour lui expliquer le synode :

    La différence d’opinions entre les évêques fait partie de la modernité de l’Eglise et des différentes sociétés dans de telles œuvres, mais l’intention est commune et pour ce qui regarde l’admission des divorcés aux Sacrements elle confirme que ce principe a été accepté par le Synode. C’est cela, le résultat de fond, l’évaluation de fait sera confiée aux confesseurs, mais à la fin des parcours, qu’ils soient plus rapides ou plus lents, tous les divorcés qui le demanderont seront admis.

    Comme ça c’est clair. Le démenti de Pravda-Lombardi, s’il vient, risque de l’être moins…

    Addendum

    Il n'y aura pas de démenti officiel, dit Pravda Lombardi, parce que "ceux qui ont suivi les événements antérieurs et qui travaillent en Italie connaissent la manière d’écrire de Scalfari et sont bien au courant de ces choses".

    Voir le commentaire de Jeanne Smits. Rien à ajouter.

  • Petit résumé

    Dès son premier Angélus, François faisait, de façon incongrue, l’éloge d’un livre du cardinal Kasper sur la « miséricorde ».

    Martelant jour après jour ses anathèmes contre les pharisiens qui campent sur la doctrine alors que l’Eglise doit accueillir tout le monde au nom de la miséricorde, il profite de son premier voyage pour lancer son slogan planétaire LGBT : « Qui suis-je pour juger ? »

    Au Vatican, ou au cours de ses voyages, François reçoit de façon ostentatoire des homosexuels militants, qui s’empressent de dire, sans jamais être démentis, que le pape n’objecte rien à leur « orientation sexuelle ».

    Il laisse dire sans démenti que lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires il demandait que les prêtres donnent les sacrements indistinctement, et qu’il avait conseillé à une femme divorcée civilement remariée d’aller communier dans une autre paroisse puisque son curé le lui refusait.

    Arrive le premier synode sur la famille.

    Le rapport intermédiaire fait scandale : il y est question des « dons » que les homosexuels peuvent « offrir à la communauté chrétienne », on y fait l’éloge de certaines unions homosexuelles, on commence même par dire qu’il faut « accepter et évaluer » cette orientation sexuelle, on loue la « réalité positive » des « unions de fait » et du concubinage ; quant aux divorcés civilement remariés, on affirme qu’ils doivent pouvoir avoir accès à la communion eucharistique sous certaines conditions. Le rapport fait scandale non seulement à cause de ce qu’il dit, mais parce qu’il publie comme propos de la majorité du synode des propos qui n’ont été tenus par personne, ou par deux ou trois évêques, comme on peut le vérifier par les comptes-rendus. Autre scandale : il est visible que ce résumé des débats a été écrit avant même le début du synode…

    Le rapport final gommera tout ce qui est inacceptable. Mais comme on devine toujours en filigrane ce qu’il y avait dans le rapport d’étape, les paragraphes litigieux ne reçoivent pas l’approbation de la majorité qualifiée. Ils ne devraient donc pas être publiés. François exige qu’ils soient publiés, et c’est tout ce document qui servira de document de base pour le prochain synode.

    Pour ce synode, François lance une enquête, via les diocèses, auprès du peuple de Dieu, c’est-à-dire auprès des lobbies de l’action catholique occidentale qui doit dire à quel point il faut que le synode décide des avancées pour les homosexuels et les « divorcés remariés ».

    Alors que les nullités de mariage sont un des sujets débattus au synode, François court-circuite le synode en publiant un motu proprio facilitant les procédures au point que certains parlent de « divorce catholique ». Ça, c’est fait.

    Second synode. Cette fois, c’est le black-out sur les sessions plénières : il n’y aura pas de publication des résumés des interventions. Il y aura seulement la conférence de presse quotidienne qui donnera l’information officielle sur ce qui se passe. Et il n’y aura pas de rapport intermédiaire. Seulement un rapport final, rédigé par dix évêques proches de François et de Kasper, qui reprendra, une fois de plus, le tout premier document une nouvelle fois amendé.

    La fronde menée ouvertement par 13 cardinaux (dont trois hauts dirigeants de la curie : Müller, Pell, Sarah) qui écrivent au pape pour protester contre l’organisation du synode, et par des épiscopats entiers, d’Afrique et de Pologne, aboutit à ce qu’aucune avancée ne trouve place dans le rapport final pour ce qui est des homosexuels (mais il ne rappelle pas non plus que l’Eglise condamne les actes homosexuels).

    En revanche, les paragraphes sur les « divorcés remariés » contiennent des « avancées », qui laissent tomber les élucubrations du cardinal Kasper de la « voie pénitentielle » pour prendre les élucubrations du cardinal Marx (reprises de Bernhard Häring, l’adversaire historique d’Humanae vitae) sur le « for interne » qui doit permettre au divorcé civilement remarié de participer davantage à la vie de l’Eglise, si en « conscience » il sait qu’il est dans son bon droit. Le mot « communion » ne figure pas dans le texte, ce qui lui permet d’être adopté de justesse. Mais tout le monde voit tellement que le mot n’y figure pas que c’est comme s’il y figurait, en blanc. Il ne reste qu’à l’y mettre…

    Or voici que se profile… l’année de la miséricorde, un soi-disant « jubilé » qui ne correspond à rien, mais que François a savamment programmé en troisième round des synodes… Au nom de la « miséricorde » kaspérienne, il pourra décider ce qu’il veut.

    Il faut avouer que tout cela était superbement programmé, et a été mené de main de maître. Mais François n’avait pas imaginé (et moi non plus, d’ailleurs) qu’il se heurterait à une opposition de plus en plus vive, désormais ouverte, et représentée par plusieurs des plus importants cardinaux de la curie et de divers autres lieux, à l’épiscopat d’un continent entier, et à l’épiscopat d’un pays qui ne supportera pas qu’on touche à l’héritage de son saint pape Jean-Paul II…

  • Nominations

    A la surprise générale, sans consulter personne et surtout pas la congrégation des évêques, François a nommé archevêque de Palerme, primat de Sicile, un curé de paroisse et vicaire épiscopal du diocèse de Noto, don Corrado Lorefice.

    Ce prêtre, surnommé le « don Ciotti de Sicile » pour sa lutte contre la mafia, est l’auteur d’un livre intitulé Dossetti et Lercaro : l’Eglise pauvre et des pauvres dans la perspective du concile Vatican II.

    Lercaro était archevêque de Bologne. Il fut l’un des quatre vice-présidents du concile et il présida ensuite le conseil pour l’application de la réforme liturgique… Il fut également, comme dit Wikipedia, « le premier à populariser la théorie de « l'Église des pauvres » qui se développa par la suite en Amérique latine au cours des années 1970 ». Et aussi, « durant le temps où il fut archevêque de Bologne, où le parti communiste italien était le plus populaire, il tenta d'établir un dialogue avec les membres de ce parti ».

    Ce même jour, toujours sans consulter qui que ce soit, François a nommé précisément le nouvel archevêque de Bologne : Mgr Matteo Zuppi, jusqu’ici évêque auxiliaire de Rome (et membre éminent de la communauté Sant’Egidio), dit « le Bergoglio italien » pour son souci des pauvres…

    Deux sièges cardinalices.

  • Les tordus

    Extrait de la Relation finale du synode, plus précisément des paragraphes qui ont recueilli le moins de signatures... sur les « divorcés remariés » bien sûr… (Ma traduction en attendant l'officielle):

    « Tout en soutenant une règle générale, il faut reconnaître que la responsabilité face à certains actes ou certaines décisions ne sont pas les mêmes dans tous les cas. Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience bien formée de la personne, doit assumer ces situations. Les conséquences des actes ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas. »

    « Le processus d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. L’entretien avec le prêtre, au for interne, contribue à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une plus pleine participation à la vie de l’Eglise et de mesures qui peuvent la favoriser et la faire grandir. »

    Oh non, on ne dit pas que les « divorcés remariés » peuvent communier, mais on ne voit pas de quoi d’autre il peut s’agir, au terme de l’entretien en conscience au for interne…

    Cette irruption du « for interne » était la dernière cartouche du clan Kasper. Elle figure donc dans le texte. Ils ont gagné, même s’il reste à l’expliciter, mais ça ce sera le travail du pape, en relation avec la décentralisation de l’Eglise synodale…

    On manipule sournoisement les mots « discernement », « conscience », « for interne » et l’on retourne à la fin des années 60, quand les « théologiens » qui bataillaient contre Humanae vitae avaient brandi le « for interne » pour expliquer que l’on pouvait passer outre l’interdiction de la contraception. L’idée était de Bernhard Häring, et elle a été reprise au synode explicitement comme venant de Bernhard Häring. Lequel ne peut pas savourer sa victoire, puisqu’il est mort en 1998.

    Pour une analyse générale du document, voir le blog de Jeanne Smits. On relèvera notamment ceci:

    (…) il n’est nullement question du caractère peccamineux de l’acte homosexuel, du devoir d’aider les personnes à sortir du style de vie « gay » et du danger de l’activité homosexuelle, dommageable pour la santé et mortelle pour l’âme.

     C’est d’ailleurs une caractéristique du texte : il ne parle de péché et de pécheurs que de manière générale, toujours en rapport avec la rédemption mais sans jamais rappeler que le salut des âmes est mis en cause dans les situations objectivement désordonnées comme l’union civile ou le remariage après divorce.

     (…)

    Accueil, accompagnement : ce sont les mots clefs du document où manque cruellement en revanche le rappel des fins dernières.