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Revoilà Sorondo

Mgr Marcelo Sánchez Sorondo affirme que l’enseignement de Laudato si’ a la même autorité magistérielle que la condamnation de l’avortement. Et il se met en colère si on tente de le contredire.

C’est à lire sur le blog de Jeanne Smits.

Sur ce Sorondo, voir notamment ceci et cela.

C’est la même idéologie que celle de Mgr Cupich, autre proche de François.

Commentaires

  • Quel est le but recherché par des déclarations aussi péremptoires sur Laudato si ?

    Réponse (par hypothèse évidemment) : écoeurer et faire partir les indociles, ces réfractaires qui veulent croire, aussi, à "la sainte liberté des enfants de Dieu".

    Pour mémoire.
    C'est exactement comme ça qu'on a travaillé dans l'Eglise durant les "années de plomb", quand leur on imposait du grand n'importe quoi au nom de l'esprit du Concile.

  • Bonjour,

    Il est possible que ce qui suit soit hors-sujet ; je vous remercie de m'en excuser, si c'est le cas.

    A. Premièrement, je n'ose imaginer que nous puissions être en présence de clercs

    - qui se comporteraient, avec l'Ecriture, la Tradition, le Magistère antérieur, ou le Catéchisme de l'Eglise catholique, comme des "protestants", qui censureraient ceci, ou déformeraient cela, en fonction de leurs besoins ou désirs, notamment "synodaux",

    et

    - qui exigeraient que les fidèles se comportent, avec le Magistère actuel et la pastorale actuelle, comme des "musulmans", qui seraient soumis, uniquement, à un devoir d'obéissance, et qui n'auraient pas la possibilité de recourir à leur intelligence.

    B. Deuxièmement, dans Laudato si, comme dans un certain nombre de documents antérieurs, un choix a été fait, une décision a été prise : celui et celle de recourir à l'Ecriture, à la Tradition, au Magistère antérieur, à la philosophie, à la théologie, au Magistère actuel, mais aussi aux sciences humaines, aux sciences sociales, et, entre autres, aux sciences de la vie et de l'environnement.

    C'est la moindre des choses que cela aboutisse à une plate-forme analytique et programmatique qui n'est pas avant tout hétérodoxe, mais qui est avant tout hétérogène, et qui ne peut donner lieu

    - qu'à une appréciation différenciée de passages différents, rédigés sur des registres différents,

    et

    - qu'à une appréciation distanciée de propos tenus sans qu'ils doivent et puissent avoir une autorité à caractère dogmatique,

    même quand cette appréciation, ou même si cette appréciation, est globalement approbatrice du contenu de Laudato si.

    C. Troisièmement, nul ne pouvant être spécialiste dans tous les domaines, c'est la moindre des choses que le Pape François, en écrivant ou en faisant écrire certains paragraphes de Laudato si, se soit mis quelque peu en danger ; ainsi, je suis récemment tombé en arrêt, il y a quelques mois, sur une critique du traitement de la question de l'eau (dans Laudato si, par le Pape François), et il s'agit d'une critique formulée par un spécialiste de cette question, mais si ce spécialiste est un catholique, je ne pense pas que cette critique fasse de lui "un hérétique". Cette critique se trouve ici :

    http://www.paroleetsilence.com/Encyclique-sur-l-ecologie--Debats-reactions-presentation_oeuvre_11618.html

    D. Quatrièmement, sauf erreur de ma part, l'avortement est considéré par l'Eglise catholique comme un acte intrinsèquement mauvais ; si l'on pose un signe d'égalité entre l'autorité du Magistère de l'Eglise, sur l'avortement, et l'autorité du Magistère de l'Eglise, sur le réchauffement climatique, cela veut-il dire que le Magistère de l'Eglise fait autorité de la même manière,

    - d'une part, quand il condamne un acte intrinsèquement mauvais, qui est avant tout, voire seulement, la conséquence de décisions personnelles d'êtres humains qui veulent, concrètement et directement, obtenir, au moyen d'un avortement, la transformation d'un objectif en résultat, la pratique de l'avortement ne s'imposant pas à eux, ni à nous, comme le fait le réchauffement climatique,

    - d'autre part, quand il déplore un phénomène planétaire, qui n'est pas avant tout ou pas seulement le fait d'être humains qui prendraient des décisions personnelles et qui voudraient, concrètement et directement, obtenir, au moyen du réchauffement climatique, la transformation d'un objectif en résultat ?

    E. Cinquièmement, entres autres différences, toutes les activités humaines, tous les comportements humains, qui provoquent, le plus souvent intentionnellement, les avortements, ne sont pas assimilables aux activités humaines, aux comportements humains, qui contribuent, le plus souvent indirectement, au réchauffement climatique :

    - provoquer concrètement et directement, intentionnellement et volontairement, la mise à mort d'un être humain, non encore mis au monde, à la suite d'une décision et au moyen d'une technique ayant CELA pour objet, est une chose,

    - contribuer, moins concrètement ou moins directement, car d'une manière moins intentionnelle ou plus involontaire, à la mise à mal de la planète, parce que l'on utilise son véhicule pour conduire ses enfants à l'école, ou pour se rendre sur son lieu de travail, ou parce que l'on mange de la viande, est une tout autre chose.

    F. Sixièmement, si l'on pose un signe d'égalité

    - entre le degré d'autorité de la condamnation par l'Eglise des actes intrinsèquement mauvais qui provoquent les avortements,

    - et le degré d'autorité de la condamnation par l'Eglise des actes indirectement mauvais qui contribuent au réchauffement,

    comme si les actes qui provoquent n'étaient pas intrinsèquement mauvais, ou comme si les actes qui contribuent étaient intrinsèquement mauvais,

    on risque de priver d'autorité non seulement la condamnation, par l'Eglise, des actes qui contribuent, indirectement, au réchauffement, mais aussi celle des actes qui provoquent, intrinsèquement, les avortements.

    G. La crise de la responsabilité individuelle est située en amont et en surplomb, par rapport à bien des crises actuelles : la crise économique et financière, la crise écologique et planétaire, etc., mais il ne faudrait pas que la confusion, l'indistinction,

    - entre le type de regard que porte l'Eglise catholique sur les actes qui provoquent intrinsèquement les avortements,

    - et le type de regard que porte l'Eglise catholique sur les actes qui contribuent indirectement au réchauffement,

    provoque une opacification de la responsabilité individuelle.

    H. Il arrive que le Pape monte dans un avion, pour se faire transporter ; cela a-t-il le même degré de gravité que quand une femme entre dans un hôpital, pour se faire avorter ? Bien sûr que non ! Mais alors, pourquoi donc faudrait-il que le type de regard que l'Eglise porte sur ce qui contribue, indirectement, à la mise à mal de la planète, soit assorti du même degré d'autorité que le type de regard que l'Eglise porte sur ce qui contribue, intrinsèquement, à la mise à mort d'un être humain ?

    Je termine ces quelques mots par une remarque, qui n'est pas une boutade ni une ruade : que les clercs se soucient donc aussi de la remédiation au refroidissement de la dogmatique, qui règne ou sévit dans l'Eglise catholique, au lieu de s'en soucier aussi mal ou aussi peu, alors qu'ils devraient pouvoir y consacrer une partie de l'énergie qu'ils consacrent, certains avec le zèle des nouveaux convertis, à la remédiation à ce refroidissement de la dogmatique...

    Merci pour toute bienveillance ou compréhension, au contact de ce qui précède, et bonne journée.

    A Z

  • Galilée a été condamné parce qu'il voulait faire une règle de foi d'une hypothèse scientifique; même si depuis cette hypothèse s'est révélée exacte, cette condamnation était tout à fait justifiée
    maintenant, il semblerait que ce soit l'Eglise qui veuille faire d'une nouvelle hypothèse scientifique une règle de foi
    si le "réchauffement climatique" semble bien être un fait avéré, qui n'est pas une nouveauté dans l'histoire de notre planète, il peut être normal que l'Eglise donne des consignes sur la façon d'en tirer des conséquences pratiques, mais il ne l'est pas d'adopter des conclusions scientifiques aventurées, et sans doute intéressées, sur les causes de ce réchauffement

  • "même si depuis cette hypothèse s'est révélée exacte"
    En êtes-vous sûr?
    http://www.amazon.com/Galileo-Was-Wrong-Church-Right/dp/0977964000
    Comme la théorie de l'évolution, l'héliocentrisme a toujours le statut d'hypothèse non démontrée.
    Du point de vue physique/mathématique, on ne peut pas trancher entre l'héliocentrisme et le géocentrisme.
    Posez-vous la question de savoir pourquoi la NASA, l'Agence Spatiale Européenne, les Russes, les Chinois, les Indiens utilisent tous un repère de coordonnées centré sur une terre immobile, pour lancer et calculer les trajectoires des engins spatiaux ?

  • Rebonjour,

    Je complète ou précise les trois derniers paragraphes de mon premier message :

    G. : C'est entendu, nous sommes presque tous responsables de quelque chose, mais nous ne sommes pas tous également responsables de tout ; quand bien même le réchauffement climatique n'aurait que des origines "anthropiques", cela ne change rien au fait que l'on n'exerce pas sa responsabilité individuelle dans le même domaine, ni de la même manière, d'une part, quand on provoque directement un avortement, d'autre part, quand on contribue indirectement au réchauffement.

    De mon point de vue, c'est l'une des raisons pour lesquelles le Magistère ne peut ni ne doit mettre en action et en avant son autorité, avec le même niveau d'implication et d'intensité, d'une part, quand il condamne les actes qui provoquent les avortements, d'autre part, quand il dénonce les actes qui contribuent au réchauffement.

    H. Toutes les activités humaines, toutes les occupations humaines ne provoquent pas directement des avortements, tandis que bon nombre d'activités humaines, d'occupations humaines, contribuent indirectement au réchauffement, et il me semble que cette distinction est située au coeur des réalités dont il est question ici.

    A fortiori, nul n'a à faire croire, ou à laisser entendre, que, quand l'Eglise catholique se penche sur les actes qui contribuent indirectement au réchauffement, elle se penche sur des actes qui auraient presque un degré de gravité supérieur aux actes qui provoquent directement des avortements, parce que le nombre des responsables et des victimes du réchauffement est plus élevé que le nombre des responsables et des victimes des avortements.

    Enfin, j'ai voulu dire, bien sûr, que les clercs devraient pouvoir consacrer, en vue de la remédiation au refroidissement de la dogmatique, une partie de l'énergie qu'ils consacrent, certains avec le zèle des nouveaux convertis, à la remédiation...au réchauffement climatique.

    Si le réchauffement climatique est vraiment susceptible de défigurer profondément et durablement le monde, que les uns et les autres reconnaissent que le refroidissement de la dogmatique est, lui, susceptible de défigurer profondément et durablement l'Eglise, d'autant plus

    - que ce refroidissement intra-ecclésial a commencé avant le réchauffement intra-mondain,

    - que les conséquences de ce refroidissement sont au moins aussi réelles, aussi tangibles,

    - que les origines de ce refroidissement sont non seulement anthropiques, mais aussi anthropocentriques...

    Bonne journée.

    A Z

  • "la plus grande partie du réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis surtout à cause de l'activité humaine.”
    C'est dommage pour la crédibilité de ces guignols, dans la liste des gaz à effet de serre manque le gaz prépondérant: la vapeur d'eau (et la vapeur d'eau condensée dans les nuages) qui intervient pour 72 %. Les gaz cités, tous ensemble n'interviennent que pour 28 %. Dans une liste de causes en général, on cite la plus importante en premier et les insignifiantes sous la rubrique: "autres". Ici la vapeur d'eau, la cause la plus importante, est comprise dans "autres"
    Cette omission en dit long sur la compétence de ces clercs. Que le GIEC occulte ce fait, c'est normal, ils sont payés pour cela.
    D'accord avec AZ sur son analyse poussée, sauf que la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement n'a pas été démontrée. L'encyclique court après une pure invention. Mais le but évident est le soutien à la politique de dépopulation en cours.

  • Dauphin remet le débat sur l'héliocentrisme; il me semble que nous n'en sommes plus là : la question qui se pose est de savoir si l'Eglise doit se prononcer en tant que telle sur des hypothèses scientifiques; dans l'"Affaire Galilée", elle s'en était bien gardée et la condamnation de celui-ci reposait sur des bases religieuses; il semblerait que ce ne soit plus le cas et que le Magistère se soit prononcé sur les causes du réchauffement climatique; si celui-ci n'a rien de nouveau et s'est souvent produit dans l'histoire de la Terre, l'explication de ce réchauffement par des activités humaines est nouvelle, et me semble le comble de l'orgueil; je ne pense pas que l'optimum climatique du Moyen Age ait été causé par l'homme; comment s'y serait-il pris d'ailleurs, avec les moyens dont il disposait ?

  • Cher Théofrède
    Le cardinal Bellarmin, qui était scientifique, reprochait à Galilée de maintenir comme une certitude une hypothèse qu'il n'avait pas démontrée ou dont les preuves qu'il avançait étaient fausses (sa ridicule explication des marées, démontrée comme fausse du vivant de Galilée). C'est donc premièrement la raison de sa condamnation et c'est donc une question de déontologie scientifique. Avant d'être une question religieuse, c'est donc une question scientifique, d'ailleurs toujours non résolue à l'heure actuelle. Aucun observateur sur un système en mouvement n'a accès au mouvement absolu de ce système (principe de Mach). Il n'a accès qu'au mouvement relatif. Et le géo comme l'hélio-centrisme font appel aux mouvements relatifs.
    Vous n'avez pas répondu à ma question sur les repères trigonométriques géocentriques utilisés par tous les scientifiques et ingénieurs spatiaux dans le monde entier.

  • Galilée aurait prêché l'héliocentrisme, même avec de bons arguments, sans vouloir y mêler des aspects religieux, l'Eglise n'aurait eu aucun motif d'intervenir, d'autant qu'il avait d'assez bons rapports avec ses autorités
    je ne comprends vraiment pas pourquoi vous tenez à détourner l'attention de la prise de position pontificale sur le réchauffement climatique
    quant à vos repères trigonométriques, qui n'ont aucun lien avec le sujet, ils ne m'intéresseront en l'espèce que si le Magistère s'en mêle

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