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L’effet François

Extraits d’une lettre d’un prêtre italien à Sandro Magister :

Depuis l’ouverture de l’Année Sainte voulue par le pape François et à l’occasion des fêtes de Noël 2015 – comme depuis que Jorge Mario Bergoglio est assis sur la chaire de Pierre – le nombre de fidèles qui se sont rendus au confessionnal n’a pas augmenté, ni en temps normal, ni dans les périodes de fêtes. La tendance à une diminution progressive et rapide de la fréquence du recours à la réconciliation sacramentelle qui a caractérisé les dernières décennies n’a pas été arrêtée. Bien au contraire : jamais comme au moment des récentes fêtes de Noël les confessionnaux de mon église n’ont été autant désertés.

J’ai cherché à me consoler face à cette triste constatation en imaginant que les basiliques associées à l’Année Sainte à Rome ou dans d’autres villes, ou bien les sanctuaires et les couvents, avaient attiré un nombre de pénitents plus élevés que d’habitude. Mais quelques coups de téléphone à des confrères qui confessent habituellement dans ces endroits (je les appelais pour leur adresser mes vœux, comme je le fais chaque année) ont confirmé ce que j’avais constaté : les files de pénitents n’étaient pas longues du tout, où que ce soit, moins encore que lors des festivités des années précédentes.

(…)

Un homme d’âge moyen, à qui j’avais demandé, avec discrétion et délicatesse, s’il s’était repenti d’une longue série de péchés graves contre le septième commandement "tu ne voleras pas", dont il s’était accusé avec une certaine légèreté et presque en plaisantant à propos des circonstances certainement pas atténuantes qui avaient accompagné les faits, m’a répondu en citant une phrase du pape François : “La miséricorde ne connaît pas de limites” et en manifestant son étonnement que je lui aie rappelé la nécessité du repentir et de la ferme intention d’éviter, à l’avenir, de retomber dans le même péché : “Ce que j’ai fait, je l’ai fait. Ce que je vais faire, c’est moi qui en déciderai quand je serai sorti d’ici. Mon opinion à propos de ce que j’ai fait, c’est une affaire entre moi et Dieu. Je suis ici uniquement pour avoir ce qui est accordé à tout le monde au moins le jour de Noël : pouvoir communier à la messe de minuit !” Et il a conclu en paraphrasant la formule, désormais célèbre, du pape François : “Qui êtes-vous pour me juger ?”.

Une jeune femme, à qui j’avais proposé, comme acte de pénitence lié à l’absolution sacramentelle d’un grave péché qu’elle avait commis contre le cinquième commandement "tu ne tueras pas", une prière à genoux devant le Saint Sacrement qui était exposé sur l’autel de l’église et un acte de charité matérielle envers un pauvre, dans la mesure de ses possibilités, m’a répondu avec irritation que le pape avait déclaré, quelques jours plus tôt, que “personne ne doit nous demander quoi que ce soit en échange de la miséricorde de Dieu, parce qu’elle est gratuite”. Elle a ajouté qu’elle n’avait pas le temps de rester à l’église pour prier (elle devait “courir au centre de la ville pour effectuer ses achats de Noël”), et pas d’argent à donner aux pauvres (“qui, de toute façon, n’en ont pas besoin, parce qu’ils en ont plus que nous”).

Commentaires

  • Qui est ce prêtre pour juger les actes de ces pécheurs? Tout simplement un homme ordonné pour agir in persona christi.
    Dans la mesure où ces personnes ne semblent pas décidées à se convertir, il est en droit de leur refuser l'absolution.

  • " il est en droit de leur refuser l'absolution." je serait plus précis, il est de son devoir de refuser l'absolution. Quelque fois l'indignation du faux pénitent peut amener plus tard à une véritable contrition. Autrement, le prêtre sera tenu responsable de la déchéance de l'âme qu'il n'a pas voulu avertir. Le St Curé d'Ars était intraitable avec les faux pénitents et vrais mondains.
    Bergoglio est en train de mettre sur pieds une "chrétienté" de mondains décérébrés, impénitents et pervers, futurs sujets de l'Antéchrist.

  • il existerait donc des diocèses où il y a encore des confessionnaux ! à Poitiers, le premier et dernier archevêque s'était efforcé de faire place nette

  • Cette année ma paroisse à Paris a fait vraiment des efforts. Il y avait plusieurs prêtres, annoncés spécifiquement pour les confessions, cinq soirs par semaine de 17 h à 18 h 15 - plus le jeudi de 19 h 30 à 20 h. En chaire, il était indiqué à la messe de 11 heures le dimanche qu'un prêtre était à la disposition des fidèles au fond de l'église.

    J'ai trouvé cela remarquable par rapport aux années précédentes.

    Par contre, j'ignore si les pénitents était plus nombreux.

  • Tous tes péchés confesseras au moins une fois l'an.

  • Dans les villes & agglomérations, on ne se rend pas compte à quel point les campagnes sont devenues des déserts spirituels, nous avons par ici une ... "Messe" pour 60 clochers environ, il y en a une par trimestre tout au plus dans l'église du village fermée à double tours le reste du temps.
    Il y a longtemps que rien ne bouge au fond des zones rurales (Pourtant pas très éloignées de Paris) dans lesquelles les quelques pratiquants louent le "Pape François" parce-qu'il leur leur f... une paix royale (Traduction résumée).

  • .......les quelques pratiquants louent le "Pape François" parce-qu'il leur leur f... une paix royale (Traduction résumée).............fin de citation

    A Mialet (Cévennes) les calvinistes "apprécient" leur religion qui "les laissent tranquilles" et "avec laquelle ils ont une paix royale. Mais alors, la "royale" je vous dis".

    En tout cas pour paraphraser la tant idéologique Arte : "En ce moment 12 987 654 âmes se retrouvent face au Christ, et se rendent comptent de leur erreur".

    Beau, oui, comme Bowie.

  • Les exemples tirés des confessions entendues par ce prêtre sont glaçants. Toutefois, le prêtre ne viole-t-il pas ainsi le secret de la confession ? Il est impossible d'identifier les fidèles concernés (heureusement) mais le prêtre donne tout de même des détails sur le déroulement de la confession. Lui est-il possible de faire cela ? Un canoniste pourrait-il répondre ?

  • Du moment que le prêtre ne donne aucun nom et que personne ne peut être identifié, il peut révéler les propos qu'il entend en confession.
    Le secret de la confession a pour objet de protéger le pénitent mais il est loisible d'exposer les péchés les plus récurrents ( sans nommer personne...) si cela peut aider à diagnostiquer les maux qui affectent le plus le peuple fidèle, en vue d'y apporter un remède ou une solution dans la mesure du possible.

  • Du moment que le prêtre ne donne aucun nom et que personne ne peut être identifié, il peut révéler les propos qu'il entend en confession.
    Le secret de la confession a pour objet de protéger le pénitent mais il est loisible d'exposer les péchés les plus récurrents ( sans nommer personne...) si cela peut aider à diagnostiquer les maux qui affectent le plus le peuple fidèle, en vue d'y apporter un remède ou une solution dans la mesure du possible.

  • de quel prêtre s'agit-il ?

  • le secret de la confession est quelque chose de très délicat; le moindre détail peut permettre d'identifier le pénitent, y-compris une imprudence de celui-ci

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