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Eglise - Page 95

  • A Hethe

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    A priori ce n’est pas un événement que Mgr Longley, archevêque de Birmingham, célèbre une messe basse dans la « forme extraordinaire » en l’église de Hethe. On sait que Mgr Longley est « latin mass friendly ».

    Mais à Hethe ? Evidemment vous n’en avez jamais entendu parler. Moi non plus jusqu’à ce matin. Hethe, au centre même de l’Angleterre, est un village de 275 habitants où il n’y a rien à voir. Un village où, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, il n’y eut qu’une dizaine de catholiques, tous employés par le propriétaire terrien installé dans une commune voisine. Il n’y avait de messe que dans leur chapelle privée. En 1830 il y eut un nouveau propriétaire qui ferma la chapelle. Alors on construisit une petite église néo-gothique sur le territoire de Hethe…

    Je suppose que c’est un habitant tradi de Hethe qui a invité l’archevêque. Mais je ne peux m’empêcher de comparer… Mon évêque est plus « latin mass friendly » que Mgr Longley. Mais je gage que s’il venait dire une messe dans l’église de mon village, ça provoquerait une bronca dans le « doyenné » et sans doute dans tout le diocèse. Sans oublier que l’archevêque se rend dans un territoire anglican…

    La question est de savoir si la situation est plus apaisée que chez nous en Angleterre, ou… si l’Angleterre est devenue un tel désert spirituel (Hethe : lande, terrain non cultivé) que tout le monde s’en fout…

  • Insolite

    En avril dernier, le gouvernement du Népal avait supprimé Noël des jours fériés (plus de 80, presque tous hindous).

    Mais voici que ce Noël était de nouveau férié… Et célébré bien au-delà de la microscopique communauté chrétienne. Même la présidente Bidya Devi Bhandari y est allée de son allocution, espérant que ce serait l’occasion de « renforcer les sentiments d’amour et d’unité parmi les citoyens népalais », le Premier ministre a exprimé ses vœux de « paix, bonheur, prospérité, bonne santé, unité et fraternité à tous les chrétiens népalais dans le pays et à l’étranger », et l’ancien roi et son fils ont participé aux célébrations. Au grand dam des hindous qui veulent rétablir l’hindouisme comme religion d’Etat…

  • Apostasie

    362d52fcf51dc85bb135f34e8f080d56_3.jpgLe 30 décembre a paru le premier supplément argentin de l’Osservatore Romano.

    Comme annoncé, cette édition est dirigée par un protestant ami du pape, Marcelo Figueroa.

    Selon la novlangue pontificale, c’est « courageux » et « cohérent ».

    Bien entendu, comme le directeur hérétique n’est pas sectaire, les colonnes du journal seront ouvertes à toutes les religions et non-religions.

    A commencer naturellement par le rabbin Skorka, qui formait avec Figueroa et Bergoglio le trio d’une émission télévisée sur la Bible…

  • Clash

    Communiqué du Grand Magistère de l’Ordre souverain de Malte : « Le remplacement de l’ancien Grand Chancelier est un acte de l’administration gouvernementale interne de l’Ordre souverain de Malte et, par conséquent, relève uniquement de sa compétence. »

    La nomination d’une commission de cinq membres pour enquêter « est le résultat d’un malentendu du Secrétariat d’État du Saint-Siège ».

    « Le Grand Maître a clarifié respectueusement la situation hier soir en envoyant une lettre au Pontife suprême, expliquant les raisons pour lesquelles les suggestions faites par le Secrétariat d’État n’étaient pas acceptables. »

    Bref, circulez, très Saint-Père, il n’y a rien à voir, votre commission est illégitime et illégale au regard du droit international.

    C’est ce qu’avait souligné Roberto de Mattei : l’Ordre de Malte est souverain et internationalement reconnu comme tel. Le pape n’a pas le droit d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Ordre : l’Etat du Vatican n’a pas à se mêler des affaires de l’Ordre souverain. Il n’a de droit de regard que sur le plan spirituel. Et c’est le cardinal « Patron » qui représente le pape : le cardinal Burke…

  • A l’Ordre de Malte

    François a nommé une commission de cinq membres chargée de l’informer rapidement sur les « faits » survenus à l’Ordre de Malte.

    Selon La Croix, le grand chancelier Albrecht von Boeselager a été « brutalement démis » de ses fonctions par le grand maître Fra'Matthew Festing parce qu’il serait un « catholique libéral », alors qu’il « jouit d’une excellente réputation »…

    Face à la campagne montée contre lui, le grand maître Fra'Matthew Festing a mis les choses au point dans un texte publié sur le site de l’Ordre.

    Il évoque « de graves problèmes ayant eu lieu pendant le mandat de Boeselager en tant que Grand Hospitalier de l’Ordre de Malte » et « l’occultation consécutive de ces problèmes au Grand Magistère, comme démontré dans un rapport commandité par le Grand Maître l’an dernier ».

    Il a donc convoqué une réunion où se trouvait également le Grand Commandeur Fra’ Ludwig Hoffmann von Rumerstein et le « Cardinal Raymond Leo Burke, représentant du Saint Père auprès de l’Ordre de Malte », et il lui a été demandé de démissionner. Refus de l’intéressé. « Le Grand Maître, en présence du Grand Commandeur et du Cardinal Patronus [le cardinal Burke], n’a eu d’autre choix que de lui ordonner de démissionner, en vertu de la promesse d’obédience. Boeselager a de nouveau refusé. Ainsi, le Grand Commandeur, avec l’appui du Grand Maître, du Souverain Conseil et de la plupart des membres de l’Ordre à travers le monde, a lancé une procédure disciplinaire par laquelle l’appartenance d’un membre à l’Ordre, et ainsi toutes ses charges à l’intérieur de l’Ordre, peuvent être suspendues. »

    Le grand maître ajoute que pour tout membre de l’Ordre, refuser un ordre du Grand Maître est « déshonorant », et que « pour un membre en Obédience, refuser un ordre trahit un manque de respect pour la spiritualité et les lois de l’Ordre, pour son supérieur religieux et souverain, et pour le représentant du Saint Père auprès de l’Ordre qui a soutenu le Grand Maître dans sa décision » : le cardinal Raymond Leo Burke…

    Je n’en sais pas plus et je peux me tromper mais je suis enclin à formuler une hypothèse qui pourrait se résumer ainsi : le pape nomme une commission pour désavouer le grand maître de l’Ordre de Malte qui a viré un gentil moderniste sous l’influence du démoniaque intégriste cardinal Burke (1), et donc pour exclure le cardinal même du placard où il l’avait remisé.

    (1) « Démoniaque » fait référence à ce passage du discours de François aux cardinaux :

    Dans ce parcours, il est normal, et même salutaire, de rencontrer des difficultés qui, dans le cas de la réforme, pourraient se présenter sous diverses typologies de résistances : les résistances ouvertes qui naissent souvent de la bonne volonté et du dialogue sincère ; les résistances cachées qui naissent des cœurs effrayés ou pétrifiés qui s’alimentent des paroles vides du “gattopardisme spirituel”de celui qui en paroles se dit prêt au changement, mais veut que tout reste comme avant ; il y a aussi les résistances malveillantes, qui germent dans des esprits déformés et apparaissent quand le démon inspire des intentions mauvaises (souvent “déguisées en agneaux”). Ce dernier type de résistances se cache derrière les paroles de justification, et souvent accusatoires, en se réfugiant dans les traditions, dans les apparences, dans la formalité, dans le connu, ou bien dans le vouloir de tout porter sur le personnel, sans distinguer entre l’acte, l’acteur et l’action.

    Addendum

    Roberto de Mattei explique, dans un article traduit par Benoît et moi :

    Après la sortie au grand jour du fait que von Boeselager, pendant la période où il était le Grand Hospitalier de l'Ordre, avait abusé de son pouvoir, promouvant la distribution de dizaines de milliers de préservatifs et de contraceptifs, y compris abortifs (comme l'indiquent les rapports relatifs au programme des Nations Unies contre le VIH en Birmanie), le Grand Maître Matthew Festing est intervenu pour mettre fin au scandale et a demandé à Boeselager de démissionner, faisant appel au vœu d'obéissance qu'il avait prêté. Le Grand Chancelier, fort de son amitié avec le secrétaire d'Etat Pietro Parolin et de la récente nomination de son frère Georg dans le conseil d'administration de l'IOR, a rejeté la demande avec arrogance, revendiquant son comportement de catholique «libéral». La création par la Secrétairerie d'Etat d'un groupe d'enquête de cinq membres, tous plus ou moins liés à Boeselager, constitue un cas grave d'ingérence dans l'administration de l'Ordre.

    D’autant que la personne qui doit juger de ce qui se passe pour le Saint-Siège est le… cardinal Burke, qui est le représentant du pape...

  • Hara Kiri

    Le nombre d’enfants nés au Japon cette année sera inférieur à un million, ce qui ne s’était jamais produit depuis que les statistiques existent (1899).

    Cela fait dix ans que le nombre des décès excède celui des naissances.

    Les catholiques ne font pas davantage d’enfants que les autres, et le clergé ne s’en émeut guère, ni pour l’avenir de l’Eglise dans le pays, ni pour l’avenir du pays lui-même.

  • 109 martyrs

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    Parmi les décrets de la congrégation pour la cause des saints dont le pape a autorisé hier la publication, on note la béatification de 109 nouveaux martyrs du communisme en Espagne : Mateu Casals Mas, Teofilo Casajus Alduan, Ferran Saperas Aluja et leurs 106 compagnons, tous prêtres clarétains, tués en haine de la foi (104 en 1936, 2 en 1937).

  • Le cardinal Burke et la "correction"

    Dans une interview à Lifesitenews, le cardinal Burke parle de la « correction formelle du pape François » qu’il avait évoquée au cas où le pape refuserait de répondre aux dubia des quatre cardinaux (ce qui ne fait plus aucun doute) :

    Les dubia doivent recevoir une réponse parce qu'ils concernent les fondements mêmes de la vie morale et de l'enseignement constant de l'Église à l'égard du bien et du mal, à l’égard de diverses réalités sacrées comme le mariage et la sainte communion, etc. Quelle forme prendrait-elle ? C’est très simple; Ce serait direct, tout comme les dubia, sauf que dans ce cas il n'y aurait plus de questions, mais la confrontation des déclarations confuses d'Amoris Laetitia avec ce qui a été l'enseignement et la pratique constante de l'Église, et corrigeant ainsi Amoris Laetitia. C'est une ancienne institution dans l'Église, la correction du pape. Cela n'a pas eu lieu au cours des derniers siècles, mais il y a des exemples, et cela se fait dans le respect absolu de l’office du Successeur de saint Pierre ; en fait, la correction du pape est un moyen de sauvegarder cet office et son exercice. Quand aura-t-elle lieu ? Maintenant, bien sûr, nous sommes dans les derniers jours de l’année, jours de puissante grâce, avant la solennité de la Nativité de Notre Seigneur, et puis nous avons l'Octave de la Solennité et les célébrations du début de la nouvelle année - tout le mystère de la naissance de Notre Seigneur et son Épiphanie - donc elle aurait probablement lieu quelque temps après cela.

    A propos de l’atmosphère de peur qui règne au Vatican selon plusieurs observateurs, le cardinal répond :

    Je ne peux pas parler pour les autres à propos d'une possible atmosphère de peur, tout ce que je peux dire, c'est que, pour ce qui me concerne, je connais mon devoir d'évêque et surtout de cardinal, qui est d’être l'un des principaux conseillers du Saint-Père dans son office de préservation et de promotion de la grande tradition de la foi ; une telle peur, une telle intimidation, telle qu'elle peut exister de temps en temps, je ne peux tout simplement pas la prendre en compte à l'égard de ce que je dois faire. Je dois écouter ce que ma conscience me dit au sujet des vérités objectives de notre foi et de la meilleure façon de les défendre et de les promouvoir. Si une telle atmosphère existe, certainement cela pourrait générer le silence chez certains. On pense par exemple au cas de saint John Fisher en Angleterre à l'époque du roi Henri VIII, quand il était le seul évêque à soutenir la vérité de la foi, à défendre le Christ et sa sainte Église. Certains évidemment essayaient de le décourager de le faire, en soulignant qu'il était le seul. Et il répondit à juste titre que même s'il était le seul, la seule chose qui pouvait être importante était qu’il s’exprime au nom du Christ et accomplisse son devoir d'évêque. Saint Paul dit au début de la Lettre aux Galates que même si un ange du ciel arrivait en annonçant quelque chose de différent de ce qui est enseigné dans l'Église, qu'il soit anathème, en d'autres termes, que le faux enseignement soit condamné.

  • Prochaine étape : la "communion" des protestants

    Le cardinal Kasper a été le grand inspirateur du laborieux processus qui a conduit à légitimer la communion des adultères. Maintenant que c’est fait, le cardinal Kasper passe à l’étape suivante : permettre aux protestants de "communier" dans les églises catholiques. Toujours au cas par cas et en usant de discernement, selon le refrain à la mode. Car il n’est pas question de toucher à la doctrine, comme dit aussi le refrain. (On pense d’ailleurs à canoniser l’inventeur de la naphtaline.)

    Donc le cardinal Kasper, le 10 décembre dernier, s’est exprimé dans les colonnes de l’Avvenire au sujet des « progrès » à venir dans le domaine de l’« intercommunion ». « J’espère que la prochaine déclaration ouvrira la voie à la communion eucharistique partagée dans des cas particuliers », dit-il.

    Or, ce qui est vraiment providentiel, c’est que le document existe déjà : « Personnellement, j’espère que nous pourrons utiliser un texte non officiel, préparé par une commission de la conférence des évêques américains sur ce sujet. »

    L’idée est tout simplement d’appliquer le principe édicté pour les divorcés vivant en concubinage. Ce seront des « exceptions » (au début) :il s’agit d’admettre les luthériens à la communion catholique (même s’ils n’y croient pas, qu’importe le sacrilège) quand le conjoint est catholique :

    « La prochaine déclaration ouvrira le partage eucharistique dans des situations particulières, spécialement dans les mariages et familles mixtes et dans des pays comme l’Allemagne ou les Etats-Unis où ce problème pastoral est extrêmement urgent. »

    On se souvient que, de fait, François a préparé le terrain dès novembre 2015. Sans oublier que des protestants finlandais qui venaient d'être reçus par le pape ont "communié" à Saint-Pierre de Rome en janvier 2016 (le prêtre fut ensuite mollement désavoué).

  • La préface qui nie l’Immaculée

    Riposte catholique fait écho à la découverte du blog « Terrorisme pastoral » : la Préface de la messe de l’Immaculée Conception, selon le magazine Magnificat, nie… l’Immaculée Conception :

    « Car tu as préservé la Vierge Marie de toutes les séquelles du premier péché… »

    La Vierge Marie n’a donc pas été conçue immaculée. Dieu l’a seulement préservée des séquelles du péché originel…

    Le problème est que ce n’est pas une invention de Magnificat. C’est le texte officiel du « Missel romain » (sic) en français. Et cela depuis longtemps. Depuis au moins 1983, date de mon « Missel du Père Jounel », et sans doute depuis au moins 1973.

    Autrement dit, depuis plus de 40 ans, les prêtres et les évêques chantent une Préface qui nie l’Immaculée Conception, le jour de la fête de l’Immaculée Conception, sans que semble-t-il personne ne s’en soit inquiété.

    Sans qu’il y ait eu un seul évêque pour protester contre cette rétrogradation de la Mère de Dieu au rang de saint Jean Baptiste, contre cette formidable insulte à la Vierge de Lourdes…

    (On me dira sans doute que les trois « prières eucharistiques » disent que « la Vierge Marie a été conçue sans la faute originelle ». Mais cela ne change rien à l’insulte de la Préface.)