L’Eglise catholique s’oppose à de nombreuses lois de la République : toutes les lois… anticatholiques de 1870 à 1905, les lois sur le divorce, sur la contraception, sur l’avortement, sur le soi-disant « mariage pour tous ».
Eglise - Page 91
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Fillon veut dissoudre l’Eglise catholique
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Toujours pire à Notre-Dame
L’an dernier, l’université Notre-Dame (Indiana), avait honoré de la Laetare Medal le vice-président américain Joe Biden, militant de l’avortement et du pseudo mariage entre personnes de même sexe.
Cette année, elle sera conférée (le 21 mai) au prêtre jésuite Gregory Boyle.
Ce prêtre avait dénoncé l’opposition des évêques au soi-disant mariage lors du référendum californien, puis il avait dit que s’opposer à ce « mariage » c’est « diaboliser des gens ».
Il est connu aussi pour avoir déclaré que l’enseignement de l’Eglsie concernant l’ordination sacerdotale des femmes est « honteux, absurde et malhonnête ». Ceux qui s’y opposent sont simplement « effrayés qu’on ordonne des femmes ».
Et il s’est moqué, à la télévision, de la doctrine catholique concernant la communion aux personnes mariées hors de l’Eglise.
La Laetare Medal est la plus prestigieuse décoration « catholique » américaine. Elle est décernée à un catholique « dont le génie a ennobli les arts et les sciences, illustré les idéaux de l’Eglise et enrichi le patrimoine de l’humanité ».
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A Qaraqosh
Plusieurs centaines de chrétiens ont participé hier à la messe des Rameaux célébrée dans l’église toujours dévastée de l’Immaculée Conception de Qaraqosh, ville toujours fantôme, par l’archevêque syro-catholique de Mossoul, Mgr Yohanna Petros Moché, natif de Qaraqosh.
Un chant de la fête des Rameaux enregistré à Qaraqosh en 2011 :
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La bonne blague
Le 17 mars dernier, François recevait les participants à une réunion du groupe international Ethique et théologie catholique. Il aurait dit, pour illustrer son sempiternel propos de l’unité dans la diversité, sur le ton de la blague :
« A l’intérieur de la Sainte Trinité, ils se disputent tous derrière les portes closes, mais en dehors ils donnent l’image de l’unité. »
Le ton ne change rien au fait que c’est un blasphème, et une énormité théologique.
On lira ici les commentaires de Jeanne Smits.
Je voudrais signaler autre chose. L’article du magazine qui relate le propos est centré sur Emilce Cuda, car c’est elle qui raconte l’entrevue avec le pape. Emilce Cuda, « la femme qui sait comment lire le Pape François », comme dit le titre, est une théologienne de l’Université catholique pontificale de Buenos Aires, elle est « une adepte de la théologie du peuple rendue célèbre par François », et elle est proche du recteur de cette université, Mgr Victor Manuel Fernandez, qui est le principal nègre d’Amoris Laetitia (mais aurait aimé que le synode avalise les unions de personnes de même sexe).
Et, ajoute l’auteur de l’article, « il y a ce fait remarquable qu’elle est une femme et une laïque dans un domaine dominé par le clergé ».
Comme le montre en effet la photo illustrant l’article, où l’on voit autour du pape quatre femmes et trois hommes…
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Au Paraguay
Je le suggérais, mais l’évêque de Caacupé le confirme : pour la hiérarchie catholique du pays, les responsables des émeutes sont les dirigeants, et eux seuls. Il est normal d’organiser des manifestations violentes et de prendre d’assaut le Parlement et de l’incendier, pour défendre la démocratie menacée par un amendement… qui permet à un ancien président de se présenter à nouveau (comme aux Etats-Unis, comme en France, etc.).
L’évêque de Caacupé est Mgr Claudio Giménez Medina. Il exprimait le sentiment de la conférence épiscopale, qui avait mis de l’huile sur le feu en condamnant de façon virulente le projet d’amendement constitutionnel. Car c’est au cours de la messe télévisée, dimanche, qu’il a tenu ces propos, donc au nom de la hiérarchie ecclésiastique du Paraguay (mais on l’avait vu venir et l’antenne a été coupée pendant son « homélie » - sic) :
« Nombreux sont les coupables de ce qui s’est produit : en général, ceux qui exercent une certaine autorité mais en particulier ceux qui conduisent le pays, les différents pouvoirs de gouvernement, exécutif, législatif et judiciaire. A mon avis, ce sont eux les premiers responsables à conduire le peuple sur les chemins de la justice. Il n’y a pas de doute. Mais les partis politiques sont, eux aussi, responsables, en particulier ceux qui veulent violer la Constitution [car voter un amendement c’est violer la Constitution…], les chefs respectifs de ces partis, qui ne sont pas parvenus à écouter les préoccupations de notre peuple, en particulier la voix de l’Eglise catholique, qui a plusieurs fois déclaré que la Constitution et les lois doivent être respectées. La soif de pouvoir à tout prix et l’incohérence ont fait le reste. Je réaffirme que les trois pouvoirs de gouvernement sont responsables de la situation. Ne cherchons pas à adosser la responsabilité à d’autres. Les autorités qui nous gouvernent sont les véritables responsables, il n’y a pas de doute. »
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Etonnant
Jusqu’ici, le cardinal Turkson, préfet du « Dicastère pour le service du développement humain intégral », était jusqu’ici la voix de son maître, tant sur la question du culte de la terre mère que sur celle de l’accueil illimité, enthousiaste et obligatoire des « migrants ».
Or voici que dans un colloque sur les 50 ans de Populorum progressio, il a déclaré :
« L’immigration c’est comme l’eau qui coule du robinet : il ne faut pas seulement essuyer, mais fermer le robinet. »
Il a expliqué que la « préoccupation » des pays d’accueil était due à leur baisse démographique : « là où il y a plus d’hôtes que d’enfants, il y a toujours une tension ». Pour donner asile, il faut « une sécurité dans la démographie locale ». D’où aussi la montée des « nationalismes », exprimant « la préoccupation d’un pays d’être englouti par l’arrivée en masse de nouvelles populations ».
Pour ce qui est du changement climatique, pas de changement. Ou plutôt, il fait encore plus fort que le pape : il est allé jusqu’à citer la Chine comme chef de file mondial de la protection de l’environnement. Sic. (Par haine de Trump qui « va dans la direction opposée »…)
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En Inde
Le synode syro-malabar demande aux paroisses de continuer la pratique traditionnelle du jeudi saint, qui est de laver les pieds de 12 hommes ou garçons. Le cardinal George Alencherry, archevêque majeur de l’Eglise syro-malabare (photo), a publié et envoyé une circulaire en ce sens aux prêtres, religieux et responsables laïcs de son diocèse d’Ernakulam, et d’autres évêques ont fait de même.
Dans l’Eglise syro-malankar, on fait savoir qu’il n’y aura pas de circulaire de ce genre, car la tradition est que seuls les évêques pratiquent ce rite, que c’est seulement avec des hommes, et que les fidèles connaissent la tradition.
Selon le cardinal Alencherry, la Congrégation pour les Eglises orientales aurait précisé que la modification du rite inventée puis imposée par François ne concerne que l’Eglise latine.
Le chef de l’Eglise syro-malabare précise que pour les Eglises d’Orient (mais c’était le cas pour l’Eglise latine avant François, dont il se démarque ainsi ouvertement) ce rite du jeudi saint est un signe du sacrifice rédempteur du Christ sur la croix : le lavement des pieds n’est pas seulement un symbole d’humilité et d’égalité, mais un moyen de faire atteindre le mystère rédempteur à toute la race humaine. Il rappelle que le Christ a lavé les pieds de ses seuls 12 apôtres et leur a commandé de faire de même en sa mémoire.
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Autodestruction
Le nouvel évêque de Ciudad del Este, au Paraguay, vient de supprimer la « Communauté sacerdotale Saint-Jean », et donc le séminaire qu’elle animait. Décision prise au terme d’« un processus de discernement qui a duré deux ans »… Le temps de discerner que ce séminaire était décidément trop catholique et que sa maison de Buenos Aires faisait tache…
Quant au séminaire diocésain, qui avant que Mgr Liveres soit viré par le pape avait dans les 250 séminaristes (70% des séminaristes du Paraguay), il a été « normalisé » : il est devenu une annexe du « séminaire national » et a perdu les trois quarts de ses effectifs.
Ça c’était avant :
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Dans l’ordinariat de la Chaire de Saint Pierre
Par décret du souverain pontife, la florissante paroisse Notre-Dame de l’Expiation, dans l’archidiocèse de San Antonio (Texas), et son école réputée, ont été transférées, hier mardi, du diocèse à l’Ordinariat de la Chaire de Saint-Pierre.
Il y a deux mois, l’archevêque de San Antonio, Mgr Gustavo García-Siller, avait viré le prêtre à qui l’on doit le succès de la paroisse, le P. Christopher Phillips – pardon, lui avait demandé de « prendre un temps de réflexion et de prière » sur un « sujet de préoccupation spécifique », à savoir « l’identité de la paroisse, non pas unique, mais séparée des autres paroisses de l’archidiocèse ». Je ne veux voir qu’une tête…
Cette ancienne paroisse épiscopalienne (anglicane) était devenue catholique sous le régime de la « Disposition pastorale » voulue par Jean-Paul II, qui permettait aux épiscopaliens devenus catholiques de conserver leur liturgie – et c’est le pasteur épiscopalien de la paroisse, Christopher Phillips, qui devint le prêtre de la paroisse.
Or il se trouve qu’en dehors de l’unique messe de saint Pie V tolérée seulement le dimanche à San Antonio, la messe « anglicane » de Notre-Dame de l’Expiation était de loin la plus « traditionnelle » du diocèse, et l’enseignement du prêtre, comme de l’école, le plus catholique. Son succès était donc comme un camouflet à l’archevêque.
Mais c’est l’archevêque qui prend un camouflet… de la part du pape dont il est un chaud partisan…
Je ne sais ce qu’il y a là-dessous, mais le résultat est que le P. Phillips a aussitôt repris ses fonctions, salué par de nombreux fidèles dès que la nouvelle a été connue, hier :
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Sandro Magister
Très bonne nouvelle : les articles que publie Sandro Magister sur son blog Settimo Cielo sont désormais traduits en français sur le blog Diakonos.be. Et comme c’est Sandro Magister lui-même qui en informe ses lecteurs, on peut faire confiance au traducteur.