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Eglise - Page 94

  • A Cracovie

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    Le nouvel archevêque métropolitain de Cracovie est Mgr Marek Jędraszewski. Il a célébré sa messe d’intronisation au maître autel de la cathédrale royale du Wawel, donc ad orientem. Et il avait revêtu le rational de sainte Edwige.

    Edwige, de la maison de d’Anjou-Sicile, fille du roi Louis de Hongrie, avait été sacrée roi de Pologne en 1384 à l’âge de 12 ans. La cathédrale du Wawel résonne encore de la voix du Crucifié qui avait demandé à la petite fille d’accepter ce trône, ce qui était pour elle une grande épreuve (le grand crucifix est toujours là). Edwige, qui n’avait plus rien quand elle est morte parce qu’elle avait tout donné aux pauvres (on voit son sceptre en bois dans la cathédrale), aimait confectionner des ornements liturgiques.

    C’est certainement avec une grande émotion que les Polonais, et au premier chef le président de la République qui était présent, ont pu voir le nouvel archevêque de Cracovie revêtu du rational de sainte Edwige.

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    (Extrait d'un article de l'abbé Eugène Martin)

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  • La petite martyre d’Amoris laetitia

    La bienheureuse Laura Vicuña est morte pour que sa mère qui vivait en concubinage… trouve un curé qui lui donne la communion ? Non, pour que sa mère respecte la sainteté du mariage.

    Anne Dolhein raconte ici cette touchante histoire.

  • François invente le coup d’Etat rétroactif

    Non seulement François a viré le Grand Maître de l’Ordre de Malte, ce qu’il n’a évidemment pas le droit de faire, non seulement il nomme un délégué pour diriger l’Ordre, ce qu’il a encore moins le droit de faire, mais en outre il décrète que toutes les mesures prises par le Grand Maître et par le Conseil depuis le 6 décembre sont nulles et non avenues… (Ce qui rétablit ipso facto le distributeur de préservatifs dans ses fonctions de Grand Chancelier.)

    Voici la lettre absolument ahurissante du cardinal Parolin.

    Ce qui me réjouit toujours est cette mielleuse hypocrisie ecclésiastique par laquelle on bénit et on assure de ses prières les gens qu’on assassine…

    Ce qui apparaît clairement dans cette lettre est également que François veut détruire l’Ordre de Malte comme il a détruit les Franciscains de l’Immaculée.

    Le Grand Conseil se réunit demain. Pour avaliser le coup d’Etat. A moins qu’il se rebiffe ? On peut toujours rêver…

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    Membres éminents du Souverain Conseil,

    Je tiens à vous informer que le 24 janvier 2017 S.A.E Fra’ Matthew Festing, Grand Maître de l’Ordre, a remis sa démission entre les mains de Sa Sainteté le Pape François, qui l’a acceptée.

    Comme le prévoit la Consititution de l’Ordre à l’art. 17 &1, le Grand Commandeur assumera la responsabilité de la gouvernance par intérim. Conformément à l’art. 143 du Code de l’Ordre, il informera les Chefs d’Etat avec lesquels l’Ordre entretient des relations diplomatiques, et les diverses organisations appartenant à l’Ordre.

    Pour aides l’Ordre dans le processus de renouveau qui apparaît nécessaire, le Saint-Père nommera un Délégué personnel avec des pouvoirs qu’il définira dans l’acte de nomination.

    Le Grand Commandeur, dans son rôle de Lieutenant par intérim, exercera les pouvoirs prévus à l’art. 144 du Statut de l’Ordre jusqu’à la nomination du Délégué pontifical.

    Le Saint-Père, sur la base des preuves découlant des informations qu’il a recueillies, a déterminé que toutes les mesures prises par le Grand Maître après le 6 décembre 2016 sont nulles et non avenues. Il en va de même pour celles du Souverain Conseil, comme l’élection du Grand Chancelier par intérim.

    Le Saint-Père, reconnaissant les grands mérites de l’Ordre dans la réalisation de nombreuses œuvres pour la défense de la foi et le service des pauvres et des malades, exprime sa sollicitude pastorale pour l’Ordre et espère la collaboration de tous en ce moment important pour l’avenir.

    Le Saint-Père bénit tous les membres, les volontaires et les bienfaiteurs de l’Ordre et les soutient par ses prières.

    Pietro Cardinal Parolin
    Secrétaire d’Etat

    (On notera que le cardinal omet de précéder sa signature d’une petite croix…) Addendum. Selon un commentaire, seuls les cardinaux ordinaires d'un diocèse pourraient orner leur signature de cette petite croix. Si l'en est ainsi, c'est un discret témoignage que ces épiscopats "titulaires" sont une absurdité ecclésiologique.

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  • Hillary et François

    Cinq personnalités américaines, dont le rédacteur en chef de The Remnant et le président de l’Association des juristes catholiques américains, demandent à Donald Trump une enquête sur l’implication éventuelle du gouvernement Obama dans la renonciation de Benoît XVI et l’élection de François (notamment à partir des tweets d’Hillary Clinton).

  • Sur l’Ordre de Malte

    Riccardo Cascioli :

    Le Bureau de presse du Saint-Siège a également annoncé la nomination prochaine d'un délégué pontifical appelé à gouverner l'Ordre (confié dans l'intervalle au Grand Commandeur). En d'autres termes, l'Ordre de Malte est considéré comme «contrôlé» (commissariato) par le Saint-Siège.

    Il s'agit d'une décision sans précédent qui a provoqué une grande confusion et ne manquera pas d'avoir des répercussions internationales: l'Ordre de Malte est en effet un Etat souverain, un Etat sans territoire, qui a aussi accrédité un ambassadeur auprès du Saint-Siège. Comme l'a noté l'hebdomadaire britannique The Catholic Herald la décision du pape équivaut à une annexion pure et simple, une violation flagrante du droit international qui, en fin de compte, menace même l'indépendance du Saint-Siège. Avec un précédent de ce genre, comment pourrait-on en effet légitimement défendre le Saint-Siège, si par exemple, un jour «le gouvernement italien choisissait de voir l'indépendance de la Cité du Vatican comme une formalité anachronique»?

    Roberto de Mattei :

    Le pape savait qu'il n'avait aucun titre juridique pour intervenir dans les affaires intérieures d'un ordre souverain, et encore moins pour exiger la démission de son Grand Maître. Il savait aussi que le même Grand Maître ne pouvait pas résister à la pression morale d'une demande de démission, même illégitime.

    En agissant ainsi, le pape Bergoglio a exercé un acte d'empire ouvertement contraire à l'esprit de dialogue qui a été le leitmotiv de l'année de miséricorde. Mais, ce qui est plus grave, l'intervention est advenue pour «punir» le courant qui dans l'Ordre est plus fidèle au Magistère immuable de l'Eglise et soutenir au contraire l'aile laïque, qui voudrait transformer les Chevaliers de Malte en une ONG humanitaire, distributrice «pour le bien», de préservatifs et de produits abortifs. La prochaine victime désignée apparaît être le Cardinal patron Raymond Leo Burke, qui a la double faute d'avoir défendu l'orthodoxie catholique au sein de l'Ordre et d'être l'un des quatre cardinaux qui ont critiqué les erreurs théologiques et morales de l'Exhortation bergoglienne Amoris laetitia .

    Lors de sa rencontre avec le Grand Maître, François lui a annoncé son intention de «réformer» l'Ordre, c'est-à-dire la volonté de dénaturer son caractère religieux, même si c'est précisément au nom de l'autorité papale, qu'il veut commencer son émancipation des normes religieuses et morales. Il s'agit d'un projet de destruction de l'Ordre, qui naturellement ne pourra se produire que grâce à la reddition des Chevaliers, lesquels semblent malheureusement avoir perdu l'esprit militant qui les distingua sur les champs des croisades et dans les eaux de Rhodes, Chypre et Lépante. Mais ce faisant, le pape Bergoglio a perdu beaucoup de sa crédibilité, aux yeux non seulement des Chevaliers, mais d'un nombre croissant de fidèles, qui relèvent la contradiction entre sa façon de parler, engageante et mielleuse, et d'agir, intolérante et menaçante.

  • La nouvelle victime de François

    François a destitué le grand maître de l’Ordre de Malte Matthew Festing (ce qui est un putsch contre l'Ordre souverain). Un porte-parole des chevaliers a déclaré, sans autre précision : « Le pape lui a demandé sa renonciation. Il a accepté. »

    Ainsi se termine le bras de fer entre le grand maître qui avait viré le grand chancelier Boeselager coupable de distribuer des préservatifs, et François qui avait pris fait et cause pour le grand chancelier au point de nommer une commission d’enquête composée majoritairement de proches du coupable.

    La dépêche de l’agence Reuters se conclut ainsi : « Le pape François a dit qu’il voulait que l’Eglise de 1,2 milliard de membres évite les “guerres culturelles” sur l’enseignement moral et montre de la miséricorde envers ceux qui ne peuvent pas vivre selon toutes ses règles, spécialement les pauvres. »

    On attend avec intérêt les commentaires, notamment celui du cardinal Burke.

  • Les anciens anglicans sont de vrais catholiques

    L’Ordinariat de la Chaire de saint Pierre, qui accueille les épiscopaliens, à savoir les anglicans américains, qui veulent rejoindre l’unité catholique, a publié une lettre pastorale dans laquelle il souligne de façon très claire que les divorcée civilement remariés ne peuvent pas recevoir la communion eucharistique aussi longtemps qu’ils vivent dans l’adultère, qui est un grave péché.

    Et la lettre précise : « Le discernement pastoral n’admet aucune exception à la loi morale, ni ne remplace la loi morale par les jugements de conscience privés. »

    Bref, voilà l’ordinariat vent debout contre les interprétations d’Amoris laetitia validées par le pape (la dernière en date étant celle des évêques de Malte, qui autorisent la communion aux divorcés civilement remariés alors que ça ne fait même pas six ans que le divorce est autorisé dans l’île…).

    A noter que l’ordinaire de l’Ordinariat de la Chaire de saint Pierre est le plus jeune évêque du monde, Mgr Steven L. Lopes, 41 ans.

    Il se trouve que les anglicans ont quitté leur communauté pour fuir le relativisme absolu qui y règne, ce n'est pas pour le retrouver dans l'Eglise catholique...

  • Un évêque interdit la messe de saint Pie V

    Les évêques qui ont formellement interdit l’application de Summorum Pontificum sont rares, car le motu proprio est une loi de l’Eglise et s’y opposer c’est s’opposer à la loi de l’Eglise…

    Mais Mgr Malloy, évêque de Rockford, Illinois, vient d’écrire dans une lettre officielle à ses prêtres, d’abord que sans son autorisation expresse il est interdit de célébrer la messe ad orientem, et ensuite qu’il est interdit de célébrer la messe antéconciliaire.

    Car ce qui compte c’est « l’unité liturgique »…

    Le plus fort est qu’il se réfère explicitement à l’article 2 de Summorum Pontificum : l’article qui stipule qu’un prêtre n’a pas à demander l’autorisation de célébrer selon l’ancien missel...

    (A la différence de l’ancien “patriarche” de Lisbonne qui avait purement et simplement interdit la messe traditionnelle sur tout le territoire portugais, Mgr Malloy tolère une réserve d’Indiens liturgiques dans son diocèse, un lieu de culte desservi par l’Institut du Christ Roi.)

  • C’est parti !

    Mgr Rigoberto Corredor, évêque de Pereira, en Colombie, vient de suspendre a divinis un prêtre de son diocèse parce que celui-ci a critiqué publiquement et en privé « l’enseignement du Saint-Père François, notamment en ce qui concerne le mariage et l’eucharistie ». En bref, le Père Luis Carlos Uribe Medina a dit qu’il n’était pas d’accord avec la « nouvelle doctrine » selon laquelle des adultères pourraient communier…

    Quiconque lit un peu l’anglais peut constater ce délire épiscopal (mais qui risque fort de faire des émules) sur Rorate Caeli.

  • Un appel urgent

    Considérant que l’admission des divorcés qu'on dit « remariés » aux sacrements de la pénitence et de l’eucharistie sans exiger d’eux l’obligation de vivre dans la continence, constitue un danger pour la foi et pour le salut des âmes, et constitue en outre une offense à la sainte volonté de Dieu ; en outre, prenant en considération le fait que cette pratique pastorale ne peut jamais être l'expression de la miséricorde, de la « via caritatis » ou du sens maternel de l’église à l’égard des âmes pécheresses, nous lançons avec une sollicitude pastorale profonde cet appel urgent à la prière afin que Pape François révoque, clairement et sans équivoque, les directives pastorales mentionnées, déjà adoptées par certaines Eglises particulières. Un tel acte de la part du Chef visible de l’Eglise serait un réconfort pour les pasteurs et pour les fidèles de l’Eglise, selon le mandat que le Christ, le pasteur suprême des âmes, à donner à l’apôtre Pierre, et à travers lui à tous ses successeurs : « Affermis tes frères ! » (Luc 22, 32).

    Le nouveau texte de Mgr Athanasius Schneider, qui vaut la peine d’être lu en entier en raison de la clarté et de la solidité de son argumentation, a comme particularité d’être cosigné par son ancien archevêque de Karaganda et par son actuel archevêque d’Astana, ce qui montre que les yeux commencent à s’ouvrir et que les langues commencent à se délier…