A priori ce n’est pas un événement que Mgr Longley, archevêque de Birmingham, célèbre une messe basse dans la « forme extraordinaire » en l’église de Hethe. On sait que Mgr Longley est « latin mass friendly ».
Mais à Hethe ? Evidemment vous n’en avez jamais entendu parler. Moi non plus jusqu’à ce matin. Hethe, au centre même de l’Angleterre, est un village de 275 habitants où il n’y a rien à voir. Un village où, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, il n’y eut qu’une dizaine de catholiques, tous employés par le propriétaire terrien installé dans une commune voisine. Il n’y avait de messe que dans leur chapelle privée. En 1830 il y eut un nouveau propriétaire qui ferma la chapelle. Alors on construisit une petite église néo-gothique sur le territoire de Hethe…
Je suppose que c’est un habitant tradi de Hethe qui a invité l’archevêque. Mais je ne peux m’empêcher de comparer… Mon évêque est plus « latin mass friendly » que Mgr Longley. Mais je gage que s’il venait dire une messe dans l’église de mon village, ça provoquerait une bronca dans le « doyenné » et sans doute dans tout le diocèse. Sans oublier que l’archevêque se rend dans un territoire anglican…
La question est de savoir si la situation est plus apaisée que chez nous en Angleterre, ou… si l’Angleterre est devenue un tel désert spirituel (Hethe : lande, terrain non cultivé) que tout le monde s’en fout…
Commentaires
En plein coeur de Londres, une église, pas des moindres dans le paysage, l'Oratoire Brompton, perpétue la liturgie digne et solennelle ad orientem en forme ordinaire et extraordinaire chaque jour liturgique que Dieu fait.
Sans doute les adversaires du biritualisme grinceront-ils des dents.
Mais pour les Catholiques londoniens (oh certes pas pour tous leurs évêques mais pour bon nombre d'entre eux), tout cela est tout à fait normal.
Je ne connais pas d'équivalent parisien même s'il existe sans doute à Paris davantage de messes traditionnelles quotidiennes en valeur absolue que dans la Londres capitale de l'anglicanisme...