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Eglise - Page 98

  • Le Conseil d’Etat casse tout

    Dans une décision passablement embarrassée, sur les crèches de Noël dans les lieux publics, le Conseil d’Etat indique qu’il casse les trois décisions de justice administrative qui lui sont parvenus : l’arrêt de Paris jugeant que la laïcité interdisait toute installation de crèche de Noël, celui de Nantes qui permettait l’installation d’une crèche de Noël, et celui de Melun qui permettait également l’installation d’une crèche de Noël.

    Après avoir tout cassé dans tous les sens, le Conseil d’Etat édicte (logiquement) qu’on peut installer une crèche de Noël à condition que ce ne soit pas une crèche de Noël (conformément à la laïcité).

    Plus précisément, il donne quatre critères de légalité. Il faut tenir compte :

    1- du « contexte de l’installation », qui doit être « dépourvu de tout élément de prosélytisme ». Rien ne doit indiquer qui est qui, ni pourquoi ni comment.

    2- des « conditions particulières de l’installation ». Les « conditions particulières » sont encore soulignées dans la suite du texte, sans qu’on nous dise de quoi il s’agit. Ça donnera du travail aux avocats…

    3- de l’existence ou de l’absence d’usages locaux. En bref il est interdit d’installer une crèche de Noël là où ce n’est pas une coutume immémoriale.

    4- du lieu de l’installation. Ce ne peut pas être dans un bâtiment siège d’une collectivité publique ou d’un service public (donc dans une mairie), « sauf si des circonstances particulières permettent de lui reconnaître un caractère culturel, artistique ou festif »… Et dans les autres emplacements publics on peut installer une crèche de Noël, « sauf si elle constitue un acte de prosélytisme ou de revendication d’une opinion religieuse ».

    Bref on en est toujours au même point, conformément au respect de la loi de 1905. On peut éventuellement installer une crèche de Noël, à condition de pouvoir prouver qu’elle ne fait pas référence à Noël.

    Si l’on a du temps à perdre, on pourra lire l’affligeante réaction de la Conférence des évêques de France, qui croit nécessaire de rappeler que la présence de crèches dans les lieux publics « n’est pas une revendication de l’Eglise », et que « Noël est une fête de la paix et que c’est ensemble qu’il faut en préserver le sens », « croyants et non croyants »…

  • “Théologie orthodoxe”

    Le début du chapitre 44 d’Ezéchiel dit ceci, selon la traduction de la TOB :

    L’homme me ramena vers la porte extérieure du sanctuaire, celle qui fait face à l’orient ; elle était fermée. Le Seigneur me dit : « Cette porte restera fermée, on ne l’ouvrira pas ; personne n’entrera par là ; car le Seigneur, le Dieu d’Israël, est entré par là ; elle restera fermée. »

    Une note dit ceci :

    La théologie orthodoxe voit ici une préfiguration de Marie qui a été vierge avant la naissance et est restée vierge après la naissance de Jésus.

    Merci aux orthodoxes de nous donner l’interprétation orthodoxe de ces versets.

    Mais cette note souligne l’effroyable réalité quant à ce que sont les prétendus spécialistes « catholiques » qui traduisent la Bible.

    Car il a donc fallu un orthodoxe pour dire ce qui est... la tradition catholique attestée depuis les pères de l’Eglise.

    Non seulement l’interprétation « orthodoxe » est celle que donnent saint Jérôme, saint Ambroise, saint Augustin, saint Thomas d’Aquin citant saint Augustin, etc., tous les auteurs catholiques qui traitent de la virginité perpétuelle de Marie, mais en outre elle se trouve deux fois dans la liturgie traditionnelle. Par un répons des matines de l’Avent, et par la lecture des matines de la Sainte Vierge le samedi au mois d’avril (citation de saint Jérôme).

    Autrement dit, les prêtres catholiques qui ont collaboré à la TOB étaient tellement savants qu’ils ignoraient que les pères de l’Eglise latine, et après eux toute la tradition occidentale, donnait de ce passage exactement la même interprétation que la « théologie orthodoxe ».

    Franchement, ça me dépasse.

  • Pour la conversion des juifs et des francs-maçons…

    A quelques années-lumière d’ici, comme de Rome, autrement dit en Pologne (qui n’est cependant pas nulle part, n’en déplaise au père Ubu), l’année 2017 est celle du centenaire de la fondation de la Milice de l’Immaculée par saint Maximilien Kolbe, le 16 octobre 1917.

    Rappelons le but de la Milice :

    « Chercher la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, juifs, etc., et particulièrement des francs-maçons ; et la sanctification de tous sous la direction et par l’intermédiaire de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée. »

    Le milicien (ou plus précisément le « chevalier ») s’engage notamment à réciter chaque jour cette prière :

    « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous et pour tous ceux qui n’ont pas recours à vous et plus particulièrement pour les francs-maçons. »

    Saint Maximilien Kolbe réagissait ainsi « particulièrement » aux tonitruantes festivités (à Rome…) du deuxième centenaire de la franc-maçonnerie.

    Depuis lors le message de saint Maximilien Kolbe a été singulièrement raboté à l’aune du politiquement correct post-conciliaire.

    Sauf en Pologne. Et particulièrement à Niepokalanow, la « cité de l’Immaculée », où l’on poursuit vaillamment dans la ligne du fondateur. (Sur l’incroyable aventure de Niepokalanow, voir ma conférence sur saint Maximilien Kolbe.)

    Ainsi, chaque nuit du 16 au 17 du mois, est organisée une veillée de prière « pour la conversion des pécheurs, en particulier des juifs et des francs-maçons ». Cela commence dès 17h dans la basilique et se termine à 5h par la messe à la chapelle du saint. Chaque association locale de la Milice de l’Immaculée est incitée à organiser sa propre veillée dans sa paroisse.

    Et le premier samedi de chaque mois est organisé un rassemblement de prière « Donne-toi à Marie », avec conférences, messe, consécration au Cœur immaculé.

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    A l’entrée de la Cité de l’Immaculée, bien visible de la rue : « Priez pour les francs-maçons. »

    C'est une bannière du site internet de la Cité de l'Immaculée :

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    A l'entrée de la basilique, à droite de la statue de saint Maximilien Kolbe : « Veillée de prière, pour la conversion des pécheurs, des juifs, des francs-maçons… »

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    Le premier numéro du Chevalier de l’Immaculée : à gauche l’hérésie, à droite la franc-maçonnerie.

    *

    Un grand merci au lecteur qui m'a fait parvenir ces informations et ces photos.

  • Pas de panique !

    Comme l’a fait remarquer un de mes lecteurs à propos des « vraies religions » selon François, c’est pour Halloween que le pape est allé en Suède.

    C’est pourquoi il s’est bien amusé avec une amie suédoise déguisée en évêque.

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    C’était très rigolo, et comme on était content d’être ensemble, on s’est tous embrassé.

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    Et ça fait des souvenirs.

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    Le cardinal Lehmann, quant à lui, a passé Halloween à Berlin, où il se faisait remettre la Médaille Martin Luther par le président des luthériens allemands, dont on constate qu’il n’a pas un aussi beau déguisement d’évêque que la dame suédoise. Mais on s’est bien amusé aussi.

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    Tout ça c’était donc pour de faux. Un moment, j’ai eu peur. Mais c'est justement ça, Halloween.

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  • A Qaraqosh

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    Deux ans et trois mois après la prise de la ville par l’Etat islamique, Mgr Youhanna Boutros Moshé (en français Jean Pierre Moïse), archevêque catholique « de Mossoul des Syriens » s’est rendu hier à Qaraqosh avec quelques prêtres et des fidèles, surtout des membres des milices chrétiennes, et il a célébré la messe en l’église de l’Immaculée Conception, la grande église syriaque catholique du centre ville (celle qu’on voit sur l’ancienne photo ci-dessus) dévastée par l’Etat islamique qui a tenté de la brûler. Le haut du clocher a été détruit.

    Il faudra des mois pour que les habitants de Qaraqosh puissent revenir chez eux.

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    Mgr Moshé a fait le tour des églises, constatant notamment les dégâts sur la grande église Saints Behnam et Sara, récemment construite et fierté des habitants de Qaraqosh (galerie de photos ici). Le clocher a été détruit mais les structures de l’église semblent intactes.

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    Le Notre Père, par le chœur Asdiqaa' Yassou':


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  • Ecroulement

    Au lendemain du limogeage de tous les membres de la congrégation pour le culte divin (beaucoup trop d’entre eux étant devenus bienveillants envers la liturgie traditionnelle) et leur remplacement par des affidés du pape régnant, un tremblement de terre a détruit la basilique Saint-Benoît de Nursie…

    *

    Mon propos étant semble-t-il trop elliptique, je mets mes sabots:

    La basilique Saint-Benoît a été construite au lieu même où est né saint Benoît. Lequel est le premier architecte de la liturgie latine, avant saint Grégoire le Grand. Lequel était lui-même père abbé bénédictin avant de devenir pape. Les bénédictins seront donc toujours en quelque sorte les gardiens de la liturgie latine, comme on l'a vu encore avec l'influence de dom Guéranger et de Solesmes sur saint Pie X. En outre, les moines actuels de Nursie (c'est pourquoi j'ai choisi leur tweet) célèbrent la messe sous les deux formes du rite romain. Ils sont donc proches de plusieurs des personnalités éjectées par le séisme qui a secoué la Congrégation pour le culte divin la veille du séisme qui a détruit la basilique.

  • La dictature s’abat sur Albenga

    Au fait, vous saviez que Mgr Mario Oliveri était membre de la Congrégation pour le culte divin ? Trop tard : il ne l’est plus. Il vient d’en être viré, comme un quelconque cardinal Burke ou Ranjith.

    Mais si l’on connaît Mgr Oliveri, c’est parce qu’il était évêque d’Albenga-Imperia, où la messe traditionnelle était autorisée jusque dans le florissant séminaire. Forcément, François a viré Mgr Oliveri de son diocèse, et il a mis à la place un homme à lui, Mgr Guglielmo Borghetti.

    Lequel, le 20 octobre, a réuni son clergé. Pour lui présenter les « nouvelles lignes directrices et le nouveau cap » du diocèse. Un cap qui exclut toute « nostalgie » du passé. Ainsi les prêtres ne doivent-ils pas aller demander conseil à l’ancien évêque, et le considérer comme un médiateur entre le clergé diocésain et le nouvel évêque…

    L’édition régionale de la Stampa résume : « Mgr Borghetti va retourner les autels et mettre un terme aux tentations nostalgiques et excessivement traditionalistes ».

    Il dit :

    « Je n’aime pas aller dans les paroisses célébrer la messe sur un autel factice : toutes les églises doivent avoir un autel face au peuple. »

    Et de promettre qu’il enverra à tous les prêtres un dessin explicatif…

    (On remarquera un nouvel exemple de la subversion du langage ecclésiastique : c’est l’autel traditionnel qui est qualifié de « factice » - posticcio, et non celui qui a été installé pour dire la messe « face au peuple » après un concile qui n’en disait rien. Comme l’actuel archevêque de Poitiers qui pour contredire le cardinal Sarah explique qu’il est « dangereux de modifier des pratiques liturgiques qui ont mis du temps à s’installer »…)

  • Et vlan !

    Le cardinal Sarah va-t-il pouvoir rester préfet de la Congrégation pour le culte divin ?

    La couleuvre est, cette fois, monstrueuse : François vient de virer TOUS les (27) membres de la congrégation, pour les remplacer par d’autres.

    Parmi ceux qui sont virés : les cardinaux Burke, Ranjith, Pell, Piacenza, Scola, Ouellet, Bagnasco.

    Parmi ceux qui sont nommés : le cardinal Ravasi, fidèle miroir de la pensée unique, le secrétaire d’Etat Pietro Parolin, perroquet de Sa Sainteté, et le symbole éclatant : Piero Marini, ancien secrétaire du principal artisan de la révolution liturgique Annibale Bugnini...

  • Au Bangladesh

    11adfc68a36c61c169b56a1722d1ec4d.jpgEtonnante première au Bangladesh : le catholique Albert P Costa a été nommé président du Jubo Dal, la branche jeune, très importante, du Parti nationaliste du Bangladesh, le plus grand parti d’opposition.

    Il était déjà vice-président de cette formation. Mais c’est la première fois qu’un catholique arrive à un poste aussi important, dans un pays à 90% musulman où les catholiques sont au maximum 0,4%…

  • Première à Toronto

    Dimanche 30 octobre sera célébrée une grand messe du Christ Roi à la cathédrale Saint-Michel de Toronto, pour le dixième anniversaire du Chœur grégorien Saint-Patrick.

    Ce sera la première messe de saint Pie V célébrée dans cette cathédrale depuis la « réforme » liturgique. L’homélie sera donnée par l’archevêque, le cardinal Thomas Collins.