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Eglise - Page 97

  • La justice italienne désavoue le pape

    Après un an d’enquête, la justice italienne classe sans suite les charges contre le P. Stefanio Manelli, le fondateur des Franciscains de l’Immaculée, 83 ans, que François avait destitué, parce qu’il prenait pour argent comptant les calomnies répandues contre lui. Et en même temps le pape détruisait cet ordre trop florissant et trop traditionnel.

    Le commissaire Volpi, que le pape avait chargé de détruire l’ordre et de persécuter le P. Manelli, est mort, après un dernier mensonge. Il répond aujourd’hui de ses actes. François, le pape qui répète sans cesse que les ragots sont meurtriers, en répondra aussi tôt ou tard. Tout comme son âme damnée et son bras armé dans cette histoire, le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation des religieux, qui affirmait que les calomnies étaient des vérités et qu’heureusement qu’il était là, avec le pape, pour mettre fin aux « terribles » pratiques du Père.

    Quant au P. Manelli, vilipendé, coupé de ses flls et de ses filles, réduit à la solitude, ayant vu détruite son œuvre magnifique, il a sans doute ainsi accédé à un haut degré de sainteté, comme quelques autres fondateurs qui furent dans le même cas.

    Car le diable porte pierre.

  • Mgr N'Koué en Vaucluse

    Ce lundi 21 novembre, les enfants et les institutrices de l'école Sainte-Anne du Barroux célébraient la fête patronale de l'établissement à l'occasion de la Présentation de la Sainte Vierge. 

    Agréable surprise en fin de journée avec la visite de Mgr Pascal N'Koué, archevêque de Parakou au Bénin. Ce dernier, étant venu en Avignon à l'occasion de la béatification du Père Marie Eugène de l'Enfant Jésus, a souhaité visiter cette école libre dont les enfants ont récemment offert leurs prières et leurs aumônes à la chrétienté du Bénin.

    Après un échange joyeux avec les élèves, le prélat africain a béni une magnifique statue représentant sainte Anne et la Sainte Vierge avant d'étendre sa bénédiction aux enfants, aux institutrices et à dom Louis Marie, abbé du Barroux, venu en voisin.

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    Mgr N'Koué est l'un de ces évêques qui ont répondu présent à l'appel du cardinal Sarah pour la célébration de la messe "vers le Seigneur". Sous le titre "Un tournant irréversible", il a écrit dans son bulletin diocésain de novembre :

    « Le grand signe qui nous accompagnera toute l’année sera "la messe orientée", vraie rupture pour un nouveau départ spirituel, et cela à partir du premier dimanche de l’Avent (...). Voilà le tournant irréversible. Voilà "l’étape cruciale". Tournons-nous vers le Christ, soleil levant, et nous serons sauvés. La Vierge Marie, Notre-Dame de Komiguéa, nous aidera. »

    (Mgr N’Koué est sans doute le seul évêque au monde, depuis le concile Vatican II, à avoir construit une église paroissiale pour la messe de saint Pie V – avant même le motu proprio de Benoît XVI.)

  • Miséricorde insolite

    Au dernier jour du « jubilé de la miséricorde », quelque 69 détenus de la prison de Faisalabad, au Pakistan, ont été libérés, et de nombreux autres seront libérés, dans les jours qui viennent, d’autres prisons du Pakistan.

    Ce geste fait suite à la visite faite à la prison par le ministre fédéral chargé des droits fondamentaux, le chrétien Kamran Michael, accompagné de l’évêque de Faisalabad, Mgr Joseph Arshad, d’autres représentants chrétiens et des représentants du gouvernement du Pendjab et de la magistrature.

    Les détenus remis en liberté étaient condamnés pour des délits mineurs et avaient purgé leur peine mais restaient en prison parce qu’ils n’avaient pas pu s’acquitter de l’amende à laquelle ils étaient également condamnés. Les amendes seront payées par un fonds créé par le gouvernement.

    Naturellement, c’est aussi une façon élégante de désengorger un peu des prisons surpeuplées. Mais une élégance ouvertement fondée sur le christianisme, ce qui ne doit pas vraiment plaire aux islamistes.

  • Du mur et des cardinaux

    Les évêques américains ont tenu leur assemblée générale du 14 au 17 novembre.

    François leur a envoyé un message, pour leur dire d’abattre les murs et de construire des ponts. On connaît le refrain. Mais là c’était quelques jours après l’élection de Donald Trump, dont François avait dit qu’il n’était pas chrétien s’il voulait construire un mur…

    Les évêques ont élu à la présidence et à la vice-présidence de leur conférence nationale deux évêques « conservateurs ». Demain, François va faire cardinaux trois évêques américains « progressistes »…

  • Toujours plus loin…

    Le pape a nommé un nouveau nonce au Mexique. Avec pour mission de faire taire les évêques dans le débat sur le « mariage » entre personnes du même sexe.

    Le pire est que c’est la doctrine catholique, ou plutôt la loi naturelle, qui devient une « idéologie » :

    « Plutôt que de s’affronter, faire des proclamations ou des manifestations, les Mexicains doive s’asseoir la table et se parler. Il ne faut pas parler de ces thèmes à travers les yeux d’une idéologie mais du point de vue de la réalité concrète. »

  • Le cardinal Burke et François

    Dans une interview du cardinal Burke au Natonal Catholic Register :

    — Que se passe-t-il si le Saint-Père ne répond pas à votre acte de justice et de charité et n’apporte pas la clarification de l’enseignement de l’Eglise que vous espérez obtenir ?

    — Alors nous devrons faire face à cette situation. Il y a, dans la Tradition de l'Eglise, la pratique de la correction du Souverain Pontife. C'est clairement quelque chose de très rare. Mais s'il n'y a pas de réponse à ces questions, alors je dirais que nous devrons poser un acte formel de correction d’une grave erreur.

    Addendum

    Traduction complète de l'entretien chez Benoît et moi.

  • Autodestruction

    De plus en plus de catholiques du diocèse de Coimbatore se tournent vers des sectes protestantes. Que faire ?

    Aller les voir, et… célébrer l’œcuménisme…

    Extraits d’une dépêche Fides

    Freiner la migration des catholiques en direction d’autres dénominations chrétiennes : tel est l’objectif explicite du Diocèse de Coimbatore, dans l’Etat du Tamil Nadu – au sud de l’Inde – l’un des plus antiques Diocèses indiens, qui a décidé de renforcer les visites pastorales de la part de prêtres et de religieux auprès des familles catholiques, afin de vivre un temps de partage et de prière commune.

    En parlant à Fides, l’Evêque du Diocèse de Coimbatore, S.Exc. Mgr Tommaso Lephonse, a signalé que « il existe plusieurs cas de familles catholiques du Diocèse qui rejoignent actuellement d’autres églises. Il s’agit d’une question qui crée une forte préoccupation ». L’Eglise catholique s’est efforcée d’analyser le phénomène. « Il a été décidé d’agir en en faisant une urgence pastorale » a déclaré l’Evêque. Le but est de « renforcer le lien entre le clergé et les fidèles laïcs, afin de connaître et de mieux comprendre leurs préoccupations, de les guider dans la croissance de leur foi » a-t-il remarqué. (…)

    La situation de Coimbatore attire à nouveau l’attention sur le chemin œcuménique en Inde. De cela a récemment parlé l’Assemblée consultative nationale œcuménique qui a eu lieu ces jours derniers à Vasai, sous le patronage du Bureau chargé du Dialogue et de l’œcuménisme de la Conférence épiscopale de l’Inde (CBCI). Les responsables et Evêques présents ont réaffirmé dans ce cadre que « le chemin de l’unité des chrétiens est essentiel pour la diffusion du message de l’amour de Dieu manifesté au travers de l’Incarnation, de la mort et de la Résurrection du Christ ».
    S.Exc. Mgr Felix Machado, Président de la Commission pour l’œcuménisme, a parlé du chemin œcuménique selon une perspective locale, nationale et globale, se référant aux documents de l’Eglise et à l’enseignement des Papes. « L’œcuménisme représente un don de Dieu dans l’Esprit Saint. L’unité des chrétiens est aujourd’hui plus proche que voici 500 ans en arrière. Nous avons besoin de donner au monde un témoignage commun » affirmé Mgr Machado.

  • Le cardinal Sarah interdit de parole

    L’organisateur de la Conférence internationale liturgique de Cologne annonce que le cardinal Sarah « doit malheureusement annuler sa participation » à l’édition de 2017. Il ne donnera pas de conférence le 31 mars, et il ne donnera pas l’homélie à la messe du lendemain.

    Le titre de sa conférence : « La signification du motu proprio Summorum Pontificum pour le renouveau de la liturgie dans l’Eglise latine ».

    Le cardinal Sarah avait confirmé trois fois sa participation. Dans ce genre de manifestation, quand pour une raison impérative un participant de très haut rang ne peut être présent, il fait lire son texte. Mais ici il n’y aura pas de texte.

    Car la Conférence de Cologne est ouvertement dans le droit fil de la pensée de Benoît XVI : libéralisation de l’ancienne liturgie, « réforme de la réforme ». Or François vient de dire clairement, une fois de plus, et après avoir limogé tous les membres de la congrégation que dirige (?) le cardinal Sarah, qu’il n’en était pas question.

     

    NB. Comme le remarque un commentaire, et contrairement à ce que j'avais cru sur la foi de plusieurs "spécialistes", le pape n'a pas limogé tous les membres de la congrégation, il en a remplacé 27 sur 40. Le cardinal Ranjith en fait toujours partie.

  • Un évêque, une Eglise

    Mgr Peter Ding Lingbin a été sacré évêque de Changzhi, en Chine, ce matin.

    Mgr Ding, 54 ans, ancien médecin hospitalier, a été sacré dans la cathédrale « officielle » de Changzhi, en présence de centaines de prêtres et de 2.000 fidèles. Il a été sacré comme évêque de l’Eglise officielle, mais par cinq évêques tous en communion avec Rome, et avec un mandat du pape qui lui a été donné il y a plus de deux ans (il était administrateur apostolique du diocèse).

    Le mandat de la conférence épiscopale qui dépend du pouvoir communiste a été lu en public, le mandat de Rome en privé devant le clergé…

    Etait présent Mgr Andrew Jin Daoyuan, l’un des cinq prêtres qui avaient été sacrés évêques sans l’accord de Rome à l’Epiphanie 2000, évêque « officiel » de Changzhi, qui en 2008 avait obtenu le pardon de Rome et était devenu « évêque légitime sans juridiction » (il avait presque 80 ans) sous la condition qu’il reconnaisse comme ordinaire l’évêque clandestin Mgr Paul Li Yi, qui est mort en 2012.

  • Le Vatican…

    A propos de l’élection de Donald Trump, en dehors des félicitations d’usage et des propos diplomatiques (et du fait qu’il avait beaucoup besoin de prières), le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint Siège, n’a évoqué que la question de l’immigration. Du fameux mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Pour dire que les propos d’un candidat et ceux d’un élu n’étaient pas forcément les mêmes et qu’il fallait attendre.

    Parolin Perroquet fait comme son pape, qui dans l’avion, à propos de Trump, n’avait parlé que du mur. Pour pontifier que celui qui construit un mur n’est pas chrétien. On se souvient de la réaction de Trump, pouffant que le pape ferait bien de regarder autour de lui, vu qu’il habite un endroit entièrement entouré de murs…

    Donc, Trump, c’est le mur. Pas un mot du fait que Trump, c’était le candidat pro-vie, qui peut faire de la Cour suprême un instrument du respect de la morale naturelle et de l’autonomie des Etats (cela s’appelle la subsidiarité, monseigneur), pas un mot de la trentaine de conseillers catholiques de Trump (catholiques pour le conseiller du point de vue catholique), pas un soupir de soulagement d’avoir évité la furie du droit à l’avortement sans limite et de la dictature des droits LGBTQI+ (qui il est vrai a les complaisances du pape régnant notamment aux Etats-Unis), pas un mot non plus du fait que Donald Trump pouvait être un atout pour la paix dans le monde (thème pourtant récurrent dans le discours du Vatican).

    Et sur Radio Vatican on a invité une « politologue » française chargée de dire au monde catholique de quoi il retourne :

    Pendant les 18 mois de campagne, le Républicain aura su séduire les Américains malgré la brutalité de ses discours, les insultes ou les propos racistes. Le candidat des exclus a fait campagne avec un programme anti-élite et anti-immigration, dénonçant la corruption de l’establishment et promettant de retrouver la grandeur de l’Amérique à une classe moyenne blanche inquiète des changements.

    Les Républicains reprennent donc la tête des États-Unis avec un nouveau président très impopulaire (sic !) qui n’a pas de véritable programme politique mais un vrai projet pour les Américains.

    Et l’on s’étonne que des Pence et des Hofer, de vieilles familles catholiques, soient devenus "évangéliques"… Chez nous aussi, il suffit de lire la prose épiscopale pour comprendre à quel point il est devenu difficile de rester catholique quand on veut faire de la politique pour le bien commun…