A propos de l’élection de Donald Trump, en dehors des félicitations d’usage et des propos diplomatiques (et du fait qu’il avait beaucoup besoin de prières), le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint Siège, n’a évoqué que la question de l’immigration. Du fameux mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Pour dire que les propos d’un candidat et ceux d’un élu n’étaient pas forcément les mêmes et qu’il fallait attendre.
Parolin Perroquet fait comme son pape, qui dans l’avion, à propos de Trump, n’avait parlé que du mur. Pour pontifier que celui qui construit un mur n’est pas chrétien. On se souvient de la réaction de Trump, pouffant que le pape ferait bien de regarder autour de lui, vu qu’il habite un endroit entièrement entouré de murs…
Donc, Trump, c’est le mur. Pas un mot du fait que Trump, c’était le candidat pro-vie, qui peut faire de la Cour suprême un instrument du respect de la morale naturelle et de l’autonomie des Etats (cela s’appelle la subsidiarité, monseigneur), pas un mot de la trentaine de conseillers catholiques de Trump (catholiques pour le conseiller du point de vue catholique), pas un soupir de soulagement d’avoir évité la furie du droit à l’avortement sans limite et de la dictature des droits LGBTQI+ (qui il est vrai a les complaisances du pape régnant notamment aux Etats-Unis), pas un mot non plus du fait que Donald Trump pouvait être un atout pour la paix dans le monde (thème pourtant récurrent dans le discours du Vatican).
Et sur Radio Vatican on a invité une « politologue » française chargée de dire au monde catholique de quoi il retourne :
Pendant les 18 mois de campagne, le Républicain aura su séduire les Américains malgré la brutalité de ses discours, les insultes ou les propos racistes. Le candidat des exclus a fait campagne avec un programme anti-élite et anti-immigration, dénonçant la corruption de l’establishment et promettant de retrouver la grandeur de l’Amérique à une classe moyenne blanche inquiète des changements.
Les Républicains reprennent donc la tête des États-Unis avec un nouveau président très impopulaire (sic !) qui n’a pas de véritable programme politique mais un vrai projet pour les Américains.
Et l’on s’étonne que des Pence et des Hofer, de vieilles familles catholiques, soient devenus "évangéliques"… Chez nous aussi, il suffit de lire la prose épiscopale pour comprendre à quel point il est devenu difficile de rester catholique quand on veut faire de la politique pour le bien commun…