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Eglise - Page 288

  • Analphabètes

    Une nouvelle preuve de l’ignorance encyclopédique des correspondants des agences de presse au Vatican (et de la plupart des prétendus « vaticanistes »).

    La dépêche de l’AFP relatant la messe célébrée par Benoît XVI pour le deuxième anniversaire de la mort de Jean-Paul II revient sur les « spéculations » (inventées par les journalistes) quant à une « possible canonisation rapide du pontife polonais ». Certains étaient allés jusqu’à dire que Benoît XVI proclamerait peut-être la canonisation de Jean-Paul II au cours de cette messe... Mais l’AFP constate que les cardinaux qui s’expriment à ce sujet ne vont pas dans ce sens. L’agence poursuit : « Dans son homélie, Benoît XVI a d’ailleurs donné à Jean-Paul II le titre modeste de serviteur de Dieu. “C’est ce qu’il était et c’est ainsi que nous l’appelons à présent dans l’Eglise“, a-t-il souligné. »

    Si c’est ainsi que nous l’appelons à présent dans l’Eglise, c’est tout simplement parce que le titre de « serviteur de Dieu » est celui qui est donné à toute personne dont on ouvre le procès en béatification (l’étape suivante étant la reconnaissance de l’héroïcité des vertus, qui confère le titre de vénérable). Benoît XVI faisait allusion à la cérémonie de clôture de l’enquête diocésaine, qui venait d’avoir lieu en la basilique Saint-Jean de Latran.

    Il ne s’agit donc pas du tout d’un titre « modeste », mais au contraire de la reconnaissance officielle par l’Eglise de ce qu’on pourrait appeler une présomption de sainteté.

    P.S. Cette homélie sur Jean-Paul II, qu'on peut lire ici ou sur Zenit, est aussi une magnifique méditation sur le parfum répandu sur le Christ à Béthanie.

  • La loi Leonetti et l’euthanasie

    L’archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois et le grand rabbin de Paris David Messas signent une « déclaration commune juive-catholique » sur « le soin des malades en fin de vie ». Il s’agit des conclusions du groupe de réflexion constitué par le Consistoire de Paris et l’archevêché pour « faire une lecture commune » de la loi Leonetti du 22 avril 2005.

    Ce document est sans doute l’un des plus clairs et des plus précis qui aient été publiés jusqu’ici sur l’euthanasie. C’est à lire et à conserver.

    Tout en approuvant le principe général de la loi Leonetti (les actes médicaux « ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable »), et en expliquant ce que cela peut légitimement impliquer, les signataires pointent très précisément ce qui est inacceptable dans cette loi : la « réelle ambiguïté » concernant l’apport de nutriments (qui fait en réalité de cette loi une loi ouvrant la porte à une forme d’euthanasie, ce que nos évêques, dans un premier temps, avaient refusé de voir) : « Il n’y est pas précisé que pour les malades chroniques hors d’état d’exprimer leur volonté l’alimentation et l’hydratation par voie naturelle ou artificielle doivent être maintenues, même lorsque la décision a été prise de limiter les traitements médicaux proprement dits. » « Il convient que les instances compétentes favorisent et garantissent cette interprétation de la loi. »

    « L’ambiguïté » n’en est pas une lorsqu’on se réfère à l’exposé des motifs du projet de loi. Il y est dit clairement que l’alimentation et l’hydratation font partie du traitement médical : l’interprétation des auteurs de la loi est donc exactement contraire à celle que la déclaration juive-chrétienne entend voir favorisée et garantie.

    La loi Leonetti ne pourra être acceptable que si cette hypothèque est levée. La déclaration arrive bien tard, et il a fallu près de deux ans à une savante commission pour découvrir ce qui était évident à la première lecture. Mais mieux vaut tard que jamais. Le débat est désormais public.

  • Le miracle de l'Evangile de la Vie

    La religieuse française guérie de la maladie de Parkinson après avoir invoqué Jean-Paul II a raconté son histoire au cours d’une conférence de presse organisée par l’archevêché d’Aix-en-Provence (car elle était alors à Puyricard).

    « Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'étais malade, et que maintenant je suis guérie. Maintenant, c'est à l'Eglise de se prononcer et de reconnaître si c'est un miracle. Je suis guérie, c'est l’œuvre de Dieu, par l'intercession de Jean-Paul II. C'est quelque chose de très fort, de difficile à expliquer avec des mots », a-t-elle expliqué, en se disant « toujours habitée » par un verset de l'Evangile de saint Jean : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

    « A partir du décès de notre Saint-Père Jean-Paul II, les signes de la maladie se sont accentués et aggravés. » Le 2 juin 2005, elle demande à cesser son activité. Sa supérieure lui demande alors d'écrire le nom de Jean-Paul II, tâche quasi impossible au regard de son état. Elle s'exécute, mais c’est quasiment illisible. Puis elle va se coucher. « Et là, quand je suis entrée dans ma chambre, j'ai eu envie d'écrire, alors que pour moi écrire était difficile. J'ai eu l'impression d'entendre une voix qui me disait : 'prends ton stylo et écris'. J'ai écrit, un petit peu. » Après avoir écrit quelques mots, elle se couche, et se réveille à 4h30. « Je me suis levée d'un bond de mon lit, alors que pour me lever c'était vraiment quelque chose de très pénible, de très difficile. Je me suis sentie complètement transformée, je n'étais plus la même intérieurement. Quelque chose qu'il m'est difficile de vous expliquer avec des mots tellement je ne peux pas dire, intérieurement, ce que je ressentais vraiment. C'était trop fort, trop grand. Un mystère. »

    Cette journée du 3 juin 2005 a débuté par la messe. « En allant lire et en vivant cette eucharistie, intérieurement, j'étais persuadée que j'étais guérie. Je ressentais que mon corps n'était plus le même et que je n'étais plus la même (...) J'étais vraiment toute légère. Cette eucharistie, je ne l'ai pas vécue comme les autres, c'était une action de grâce. »

    « Depuis ce jour, je ne prends plus aucun traitement et ma vie a complètement changé. Pour moi, c'est un peu une seconde naissance, j'ai eu l'impression de redécouvrir mon corps, de redécouvrir mes membres. »

    A l'automne dernier, sœur Marie Simon-Pierre a quitté le diocèse d'Aix-en-Provence pour rejoindre celui de Paris et la maternité Sainte-Félicité, où elle a repris son activité d'infirmière. « Je travaille auprès de mamans et de bébés à la maternité Saint-Félicité, où j'assure pleinement mon rôle d'infirmière, je le remplis totalement. »

    Sœur Marie-Simon-Pierre participera, avec Mgr Feidt, à la clôture de la phase diocésaine du procès en béatification de Jean-Paul II, lundi 2 avril, dans la basilique Saint-Jean de Latran à Rome.

    Pour en savoir plus sur les Petites Sœurs des maternités catholiques, on se reportera à leur site. On y apprend notamment que leur congrégation a été érigée en congrégation de droit pontifical par Jean-Paul II, qu’elles considèrent l’encyclique Evangelium vitae comme leur charte de vie, que la congrégation a une branche laïque, les Pèlerins de l’Evangile de la Vie , qui doivent « garder à l'esprit les objectifs missionnaires de la fraternité : la promotion et le respect de la vie humaine dès sa conception, et de la famille ».

    Une religieuse de l’évangile de la vie, guérie par l’intercession de Jean-Paul II de la maladie dont souffrait Jean-Paul II, c’est vraiment  le miracle providentiellement ad hoc pour la béatification du pape, et pour le nouveau témoignage que sera la béatification de Jean-Paul II en faveur de la vie.

  • Irak : deux religieuses assassinées

    Deux religieuses chaldéennes ont été tuées à coups de poignard lundi soir dans leur maison de Kirkouk. La police de Kirkouk a expliqué que les religieuses, sœur Fawzeiyah Naoum, 85 ans, et sa sœur Margaret, 79 ans, ont été poignardées à plusieurs reprises par deux individus, entrés par effraction à leur domicile, qui se trouve près de la cathédrale de Kirkouk. Il n’y a aucune trace de vol.

  • Nouvelle condamnation du P. Ly

    Le Père Nguyen Van Ly, qui avait été de nouveau arrêté il y a un peu plus d’un mois, a été condamné à 8 ans de prison pour « comportement criminel très grave, qui met en danger la pérennité de la République socialiste du Vietnam, nuit à la sécurité nationale et entraîne un clivage entre les pratiquants religieux et le peuple ».

    Le Père Ly a déjà passé 14 ans de sa vie en prison.

  • Un bon scoop

    Le Figaro a retrouvé la religieuse miraculée par l’intercession de Jean-Paul II, dont le dossier a été retenu dans la cause de béatification du pape. Sœur Marie-Simon-Pierre, de la congrégation des Petites sœurs des maternités catholiques, était alors à la maison mère de sa congrégation, à Puyricard. Après sa subite guérison de la maladie de Parkinson, elle travaille à la maternité Sainte-Félicité à Paris.

    Au-delà de l’émouvant récit qu’elle fait de son expérience, on constate que les miracles attribués à l’intercession de Jean-Paul II sont très souvent liés à la maternité et à la naissance, comme pour souligner l’importance de son incessant combat pour la culture de vie. L’histoire de la religieuse dont on ne disait rien jusqu’ici paraissait être une exception. Il n’en est rien, puisqu’au contraire elle travaille dans un établissement où l’on met des enfants au monde. Et près de 3.000 par an.

    Mieux encore, la clinique Sainte-Félicité est une maternité de niveau 2, autrement dit spécialisée en néonatalogie et soins intensifs de pédiatrie.

    Signalons que le 19 février 2006, l’agence Zenit publiait une interview assez stupéfiante du « Doc », l’animateur radio qui s’était fait connaître aux côtés de « Difool » sur Fun Radio, dans des émissions abjectes. Il se trouve que le « Doc », Christian Spitz, est pédiatre à Sainte-Félicité. Voici ce qu’il disait à propos des parents auxquels on apprend que leur enfant est atteint de trisomie 21 :

    « Aujourd’hui, ils ont le sentiment qu’on leur intime l’ordre d’interrompre la grossesse. Je suis effrayé de voir la pression psychologique que l’on fait subir aux parents. Tous les parents ont besoin de réfléchir. Il faut leur laisser du temps. Les réactions d’un homme et d’une femme sont bien différentes. Pour la mère, ce bébé a déjà envahi son imaginaire et l’a confirmée dans son rôle de femme. Le père a tendance à se demander : pourquoi le garder ? A la clinique Sainte Félicité, nous accueillons les parents en service prénatal et nous les accompagnons. Nous avons eu 3 naissances « surprise » d’enfants trisomiques 21. Les parents ont accepté de les garder. »

    Et encore :

    « L’annonce de malformation est toujours un choc. Il est essentiel de parler avec les parents, de leur proposer d’aller jusqu’au bout, même si la vie de l’enfant doit s’arrêter après quelques jours, semaines ou mois de vie in utero ou à la naissance. L’enfant a une existence propre qu’il peut vivre jusqu’à sa fin naturelle. Les parents que nous accompagnons nous remercient par la suite de leur avoir permis de vivre avec leur enfant, le temps qu’ils avaient à vivre ensemble. Interrompre une vie ne résout pas le problème : quelqu’un a disparu. Nous vivons dans une ambiance d’eugénisme dictatorial. (...) Je trouve, par exemple que les propos du Téléthon sur le dépistage sont d’une violence médicale inouïe. Je soutiens un dépistage anténatal qui permette d’adapter la prise en charge de l’enfant le plus vite possible après le diagnostic. »

    Et aussi :

    « Je suis contre l’avortement pour des raisons personnelles. En tant que médecin, je ne peux le dire. Nous nous devons d’informer les parents de toutes les possibilités. C’est ce qu’indique la loi mais cela reste théorique. Aujourd’hui, les médecins pratiquent une information unidirectionnelle, violente et péremptoire où les parents n’ont pas le droit à la parole. Ils ne laissent pas le temps aux parents de réfléchir parce qu’eux-mêmes ont du mal à assumer. Quand un handicap est diagnostiqué avant la naissance, la première réaction devient : « il ne faut pas que ça naisse ». L’enfant n’est pas considéré. On veut gommer cette réalité mais l’expérience prouve pourtant qu’on ne le peut pas. Ce n’est jamais facile de faire le deuil d’un enfant... Dans notre société, l’interruption médicale de grossesse (IMG) se propose comme une façon de régler l’anomalie. Avec le dépistage, on croit avoir tout réglé. La trisomie 21 m’apparaît comme l’exutoire de cette politique, alors que l’on est capable de déployer des trésors d’idées pour aider le handicap. »

    Rappelons que sainte Félicité, dont le nom au martyrologe est inséparable de celui de sainte Perpétue, était enceinte lorsqu'elle fut condamnée à mort. On la fit accoucher et son bébé fut adopté par une chrétienne.

  • L’église Sainte-Croix d’Aghtamar

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    L’inauguration de l’église restaurée de la Sainte-Croix d’Aghtamar, sur le lac Van, en Turquie, doit avoir lieu aujourd’hui. Il s’agit d’une magnifique église arménienne du Xe siècle, qui avait été « abandonnée » au début du XXe siècle après le génocide arménien.

    Le gouvernement turc avait fait l’effort sans précédent d’inviter à la cérémonie le catholicos arménien, Karekine II. Mais celui-ci a fait savoir qu’il n’était pas question que le patriarcat participe à une cérémonie laïque pour l’inauguration d’une église transformée en musée.

    Car si le gouvernement turc aime à restaurer les vestiges chrétiens pour faire venir les touristes occidentaux, et prétendre ainsi qu’il est tolérant, il n’est évidemment pas question de les ouvrir au culte.

    Il y a eu des discussions pour savoir si on devait rétablir la croix au sommet de l’édifice. L’architecte turc a fait valoir que la croix est un signe distinctif des églises et que la silhouette de celle-ci serait incomplète si on n’y remettait pas la croix (comme cela se voit de façon manifeste sur la photo). Mais il n’a pas eu gain de cause... Même pour une église qui s’appelle Sainte-Croix...

  • Les raisons du célibat sacerdotal

    A l’occasion du 40e anniversaire de l’encyclique Sacerdotalis caelibatus, le cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation du clergé, a publié dans l’Osservatore romano un article qui résume fort bien les raisons pour lesquelles l’Eglise catholique tient au célibat sacerdotal, et il insiste sur ce qu’il y a de plus profond dans cet enseignement, à savoir le caractère de signe du Royaume, de signe eschatologique, du célibat sacerdotal. On ne peut que remercier l’agence Zenit de l’avoir reproduit.

  • Sans commentaire (colère froide)

    Mgr Cattenoz : « Mesdames et Messieurs les candidats, (...) je suis consterné par vos programmes qui portent en eux les germes d’une culture de mort pour notre société. »

    « Je constate combien en laissant fragiliser la famille, vous portez atteinte au patrimoine de l’humanité. La famille est le sanctuaire de la vie, une réalité décisive et irremplaçable pour le bien commun des peuples. Elle est la cellule vitale et la pilier de toute vie en société, (...) elle est une école d’humanisation de l’homme où il peut grandir et devenir pleinement homme. La famille est le lieu privilégié irremplaçable où l’homme apprend à recevoir et à donner l’amour qui seul donne sens à la vie. »

    Jean-Marie Le Pen : « Il faut le rappeler sans cesse : la famille est la cellule de base de notre société. Elle est le socle de l'identité de la Nation et de son avenir. Elle est le lieu privilégié de l'éducation des enfants et de la transmission des patrimoines matériels et culturels, ainsi que des valeurs morales. » « La famille a été une des premières victimes de la désintégration morale des piliers institutionnels de notre pays. Oui, il faut le dire : la famille traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de disparaître. (...) C'est dans la famille que dans les premières années de la vie de l'enfant s'acquièrent par mimétisme et par éducation les fondements sociaux et affectifs de la vie.

    Mgr Cattenoz : « L’institution du mariage, fondement de la famille, échappe à la fantaisie de l’homme. (...) Impossible de contester cette norme sans que la société ne soit dramatiquement blessée dans ce qui constitue son fondement. L’oublier signifierait fragiliser la famille, pénaliser les enfants et précariser l’avenir de la société. (...) Le nombre de séparations et de divorces s’accroît, rompant l’unité familiale et créant de nombreux problèmes aux enfants, victimes innocentes de ces situations. La fragilité et le nombre de foyers monoparentaux ne sont pas sans poser question. La stabilité de la famille est aujourd’hui menacée ; pour la sauvegarder, il ne faut pas avoir peur d’aller à contre-courant de la culture ambiante. »

    Jean-Marie Le Pen : « Pour les politiciens qui nous gouvernent, la famille française n'est plus, en effet, la valeur essentielle à défendre. En abandonnant la famille, on a contribué à dévaloriser le mariage. Il y a aujourd'hui près de 3 millions de familles monoparentales. Ce chiffre a augmenté de 22% en 10 ans. C'est la conséquence de la dévalorisation de la famille depuis 68, de l'hyper-individualisme contemporain et du refus des engagements durables. Malheureusement, les premiers à en souffrir sont les enfants, dont l'équilibre est toujours perturbé par la séparation des parents : chez ces enfants-là, les troubles affectifs et les échecs scolaires sont bien plus nombreux que chez les autres. L'équilibre social s'en ressent, au travers de la multiplication des transgressions des jeunes, au travers de la délinquance des mineurs. L'homme ou la femme ne peuvent pas vivre seuls. La nature humaine est sociable, familiale, et pousse chacun à la stabilité.

    Mgr Cattenoz : « Le respect envers les personnes homosexuelles ne saurait en aucune manière conduire à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. »

    Jean-Marie Le Pen : « Institution irremplaçable, la famille doit se fonder exclusivement sur l’union d’un homme et d’une femme et accueillir des enfants nés d’un père et d’une mère. Nous nous opposerons donc à toute demande de création d’un mariage homosexuel ou d’une adoption par des couples homosexuels. »

    Mgr Cattenoz : « La banalisation de l’avortement et le silence sur les conséquences psychologiques, les blessures et les souffrances cachées qui marquent à jamais les femmes sont intolérables. »

    Jean-Marie Le Pen : « Ils ont cassé la natalité, par la banalisation de l’avortement où l’enfant, réduit à un objet pénible à produire, n’est plus conçu comme le vital renouvellement des générations, et le vecteur de l’amour entre elles mais comme une charge qu’ils veulent faire assumer demain par l’immigration. » « Concernant l'accueil de la vie, j'observe que la législation mise en place depuis la loi Giscard-Chirac-Veil ne répond pas aux objectifs initialement fixés par le législateur: protéger la vie et répondre à la détresse des femmes ayant recours à l'avortement. J'entends donc mettre en place une véritable politique de fond, une politique préventive, une politique incitative: l'adoption prénatale, la création d'un revenu parental, la définition d'un statut juridique et social pour la mère de famille et la revalorisation des allocations familiales réservées aux familles françaises constitueront les moyens concrets pour réduire le nombre des avortements et relancer la natalité française. Parallèlement à ces mesures nouvelles de valorisation et de protection de la famille, je m'engage à demander aux Français à l'occasion du dernier referendum du quinquennat de promouvoir une nation moderne soucieuse du respect de la dignité humaine par l'inscription dans les textes qui fondent son existence et son développement du caractère sacré de la vie. » « Si cette politique de soutien aux familles, y compris monoparentales, existait, la jeune Aline n’aurait peut être pas, à 19 ans, cru devoir faire un choix criminel entre son enfant et son travail. »

    Mgr Cattenoz : « L’acceptation de l’euthanasie fait peser des menaces graves sur les malades incurables et sur les mourants. »

    Jean-Marie Le Pen : « Mépris des vieux, rebaptisés « seniors » quand ils ont un pouvoir d’achat, et sinon abandonnés à la solitude par cette société qui a détruit la famille et ses liens affectifs, et qui ne parle plus, en guise de solution, que de légaliser l’euthanasie. » « Refuser l’euthanasie médicalement assistée mais autoriser l’arrêt clairement exprimé de l’acharnement thérapeutique. »

    Mgr Cattenoz : « La manipulation des embryons fait peser une lourde menace sur notre société. »

    Jean-Marie Le Pen : « Les impératifs de la bioéthique doivent permettre d’aboutir à une loi interdisant la recherche médicale et la thérapie génique sur l’embryon, et le clonage, même thérapeutique, en l’attente de progrès de la recherche sur les cellules souches. »

    Mgr Cattenoz (rappel) : « Mesdames et Messieurs les candidats, (...) je suis consterné par vos programmes qui portent en eux les germes d’une culture de mort pour notre société. »

    Jesus Christus : « Et cognoscetis veritatem, et veritas liberabit vos. »

  • Le dossier Jean-Paul II bouclé

    Le tribunal diocésain de Rome a bouclé en un temps record, sans précédent dans l’histoire de l’Eglise, le dossier de canonisation de Jean-Paul II. Il sera solennellement paraphé lundi prochain, deux ans jour pour jour après la mort du pape, en la basilique Saint-Jean-de-Latran, en présence notamment du Président polonais Lech Kaczynski, et transmis à la congrégation pour la cause des saints.

    « Rapidité ne signifie pas manque de sérieux », souligne le secrétaire général du diocèse, précisant que le postulateur et le tribunal ont travaillé « dans l’observance stricte des règles ».

    Celles-ci exigent qu’un miracle, obtenu grâce à l’intercession du candidat aux autels, soit authentifié et documenté. Le miracle retenu est, comme cela avait déjà été indiqué, la guérison inexpliquée de la maladie de Parkinson d’une religieuse française. Mais « nous avons eu l’embarras du choix », remarque le postulateur de la cause, Mgr Slawomir Oder. De nombreux cas de guérisons inexpliquées du cancer, et des « maternités miraculeuses », lui ont été rapportés. Notamment celui d’une Italienne enceinte qui après avoir perdu les eaux les avait « retrouvées » et avait ainsi pu mener sa grossesse à son terme. « Il y a eu beaucoup de belles choses et il reviendra au peuple de Dieu de faire son choix parmi ces miracles », commente-t-il.

    Mgr Oder a également indiqué qu’il avait sélectionné une centaine de témoignages sur la sainteté présumée de Jean-Paul II, et qu’une vingtaine avaient été retenus par le tribunal. Quant aux témoignages défavorables, ceux qu’il a reçus concernaient l’enseignement de Jean-Paul II, il n’en a eu aucun concernant sa personne.