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Eglise - Page 285

  • Responsa ad quæstiones...

    Comme cela avait été annoncé, le Saint-Siège publie ce jour un document de la Congrégation de la doctrine de la foi « concernant certains aspects de la doctrine de l’Eglise ». Et comme cela avait été également annoncé, ce document se situe dans la ligne de Dominus Jesus, qui avait été publié quand Joseph Ratzinger était le préfet de cette congrégation.

    Mais il s’agit d’un texte très bref, constitué de cinq questions et réponses, celles-ci étant tissées de citations d’actes du magistère.

    1 – Le concile Vatican II a-t-il changé la doctrine sur l’Eglise ? Non. Il n’a pas voulu la changer et ne l’a pas changée, mais a entendu la développer et en approfondir l’intelligence.

    2 – Comment doit-on comprendre le « subsistit in » (L’Eglise du Christ subsiste dans l’Eglise catholique ») ? Subsister « signifie la perpétuelle continuité historique et la permanence de tous les éléments institués par le Christ dans l’Eglise catholique, dans laquelle on trouve concrètement l’Eglise du Christ sur cette terre ». Le verbe subsister « ne peut être exclusivement attribué qu’à la seule Eglise catholique ».

    3 – Pourquoi utilise-t-on ce verbe et ne dit-on pas tout simplement « est » ? C’est pour signifier qu’en dehors des structures de l’Eglise on trouve des éléments de sanctification et de vérité qui, appartenant à l’Eglise, appellent l’unité catholique. Ces éléments peuvent être des moyens de salut dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Eglise catholique.

    4 – Pourquoi le concile Vatican II donne-t-il le nom d’Eglise aux Eglises orientales séparées de Rome ? Parce ce que ces Eglises « ont de vrais sacrements, surtout en vertu de la succession apostolique : le sacerdoce et l’eucharistie, qui les unissent intimement à nous ». Mais elles souffrent d’une déficience en raison de leur manque de communion avec l’Eglise catholique, cette communion n’étant pas un complément extérieur mais un principe constitutif interne de toute Eglise.

    5 – Pourquoi le titre d’Eglise n’est-il pas attribué aux communautés chrétiennes nées de la Réforme protestante ? Parce qu’elles n’ont pas la succession apostolique dans le sacrement de l’ordre, et que de ce fait elles n’ont pas non plus « conservé l’authentique et intégrale réalité du mystère eucharistique ».

    Rien de nouveau en tout cela, mais c’est clair et net. Surtout en deux directions : en direction des théologiens modernistes qui veulent à toute force faire croire que le « subsistit in » marquait un changement de doctrine, et en direction de ces nombreux « œcuménistes » pour qui il n’y a guère de différence entre les diverses confessions chrétiennes. Il va de soi que les deux erreurs vont de pair : l’erreur sur le « subsistit in » est un élément capital de l’œcuménisme dévoyé. D’où l’importance de ce rappel.

  • Notre-Dame de Guadalupe et la vie

    A lire sur le blog de Jeanne Smits, une relation du début du pèlerinage de Notre-Dame de Guadalupe, avec des propos de l’évêque de Querétaro : « Vous être pèlerins de la vie et pour la vie, réjouissez-vous car vos noms sont inscrits dans le ciel. »

     

  • Les martyrs d’Otrante

    Parmi les décrets de la Congrégation pour les causes des saints approuvés aujourd’hui par Benoît XVI figure la reconnaissance du « martyre d’Antonio Primaldo et ses compagnons laïcs, tués en haine de la foi le 13 août 1480 à Otrante ». Ce qui ouvre la voie à leur canonisation officielle.

    En fait, ces 800 martyrs, dont les ossements sont exposés dans la cathédrale d’Otrante, sont honorés depuis toujours comme tels, et le pape Jean-Paul II les célébra comme de « glorieux martyrs » lorsqu’il se rendit à Otrante, en 1980, pour commémorer le 500e anniversaire.

    Le 11 août 1480, la ville d’Otrante avait été envahie par la flotte turque que commandait Gedik Ahmed Pacha, et qui se livra à divers massacres. Le 14, Ahmed Pacha ordonna de rassembler les survivants mâles et leur donna le choix entre se convertir à l’islam où être tués. Ils refusèrent tous de renier leur foi, et furent tous décapités.

    Les soldats turcs n’étaient pas des terroristes islamistes, mais des musulmans qui appliquaient les préceptes du Coran.

    NB. Le bulletin de presse du Saint-Siège confirme d'autre part que le motu proprio sur la messe sera publié demain. Il sera porté à la connaissance des journalistes à 9h et sera sous embargo jusqu'à midi.

  • Pasteurs…

    Une dépêche de l’AFP

    Le décret papal (motu proprio), libéralisant la messe traditionnelle en latin, sera publié samedi, a annoncé mercredi à Paris le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF).

    Le texte, accompagné d'une lettre explicative du pape Benoît XVI, doit être envoyé "ces jours-ci" aux évêques qui, à leur tour, en informeront les prêtres de leur diocèse.

    Dans sa lettre, a précisé le cardinal Ricard, le pape détaille les raisons de sa décision, demandant d'une part aux catholiques qui ont suivi les évolutions initiées par le concile Vatican II de "comprendre" la fidélité au rite traditionnel et d'autre part aux traditionalistes de reconnaître l'évolution de l'Eglise, l'oecuménisme ou le dialogue inter-religieux.

    Le cardinal Ricard présidait mercredi soir l'inauguration officielle de la nouvelle maison de la CEF, dans le quartier des Invalides (VIIe).

    A cette occasion, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des cultes, a dit qu'elle souhaitait donner une suite à l'étude sur les relations entre les cultes et l'Etat (ndlr le "rapport Machelon") et qu'elle ferait "prochainement" des propositions au Premier ministre à ce sujet.

    Le motu proprio facilite la célébration de la messe en latin selon le rite établi par saint Pie V, dite de rite tridentin. Depuis le concile Vatican II, la messe en latin a été remplacée par la messe en langue vernaculaire, dite face aux fidèles, la communion reçue debout.

    Pour célébrer la messe de rite tridentin, il fallait une autorisation de l'évêque. Avec le motu proprio, ce serait aux paroisses d'autoriser la messe tridentine.

    Toutefois, plusieurs évêques présents à l'inauguration de la maison de la CEF disaient mercredi soir qu'ils continueraient à se charger eux-mêmes de cette question.

    Et l’on sait hélas comment ils s’en « chargent ». Sans surprise, ceux-là vont faire un bras d'honneur au pape et continuer de persécuter les fidèles qui demandent la messe de saint Pie V. Peut-être même davantage encore qu'auparavant, comme on le voit à Nanterre ou à Laval.

    Pendant ce temps, le ministère de l’Intérieur va s’occuper de favoriser l’islam (c’est l’essentiel du rapport Machelon).

  • Le laïcisme fanatique

    Le rectorat de Nantes a mis en demeure l’Université catholique de l’Ouest (UCO, dite la Catho d’Angers, 11.500 étudiants) d’abandonner le nom d’université. La lettre du rectorat date semble-t-il d’il y a trois mois, mais l’information n’a été divulguée que le 25 juin, lors d’une cérémonie de remise de légion d’honneur dans l’établissement. Et elle a été répercutée dans les pages nationales de Ouest France le 29 juin.

    Le rectorat a ressorti pour l’occasion une loi de 1880, début de la grande époque de persécution de l’Eglise, stipulant que « les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre (sic) le nom d’université ».

    On voit bien là le renversement opéré par les laïcistes. Le mot université est catholique (évidemment, est-on tenté d’ajouter). Les universités ont été créées dans et par l’Eglise. Les statuts de celle d’Angers ont été approuvés par le Saint-Siège en 1373 (ils ont été renouvelés par Mgr Freppel en 1875). Plus de six siècles plus tard, et 127 ans après avoir promulgué sa loi illégitime, la République prétend interdire à une université de s’appeler université.

    C’est tellement grotesque que le président du conseil général, Christophe Béchu, a décidé de saisir le gouvernement pour que l’UCO soit rétablie dans son titre. Mais il a la loi contre lui…

    Sans doute la chose avait-elle été gardée secrète pour que les tractations puissent se faire discrètement. Mais il est bon que soit affiché publiquement que le fanatisme laïciste est toujours prêt à frapper, et cherche des lois oubliées pour persécuter les catholiques.

    Il n’est pas inintéressant de constater que Wikipedia s’est fait l’auxiliaire dévoué et très informé du rectorat : alors que la mise en demeure n’était pas encore connue, l’article sur l’Université catholique de l’Ouest a été supprimé le 19 avril dernier, et redirigé vers « Institut catholique d’Angers », avec cette indication : « L'Institut catholique d'Angers est actuellement usuellement présenté sous le nom d'Université catholique de l'Ouest, la loi du 18 mars 1880 (Article L. 731-14 du Code de l'education) interdit pourtant que les établissements d'enseignement supérieur privés s'intitulent "université" et le punit d'une amende de 30 000 euros. »

  • Le serviteur de Dieu Jérôme Lejeune

    Le « Nihil Obstat » pour l’introduction de la cause de béatification et canonisation du professeur Jérôme Lejeune ayant été émis par la congrégation romaine pour les causes des saints, le procès diocésain s’et ouvert le 28 juin à Paris. Mgr Vingt Trois avait nommé Mgr Jérôme Beau, vicaire général, pour le représenter.

    Le postulateur a souligné que « le témoignage du Professeur Lejeune est vraiment prophétique et d’une actualité étonnante ». « En ces temps où notre société remet en question les certitudes les plus fondamentales concernant la personne humaine, il demeure un témoin passionné et courageux de la vérité et de la charité ».

    Mgr Beau a notamment ajouté : « Jérôme Lejeune a été fidèle en tout à son engagement de Serviteur de la Vie, sans céder aux pressions ni reculer devant les obstacles. Il a su mettre son immense intelligence au service de Dieu et des hommes, en particulier des plus faibles, au risque d’être rejeté par ses pairs. Il n’a fait usage de son savoir que pour témoigner de la Vérité, en réconciliant, aux yeux du monde contemporain, la foi et la raison. La canonisation du Professeur Jérôme Lejeune, laïc engagé, permettrait de maintenir vivant son esprit de service inconditionnel du Mystère de la Vie et servirait d’exemple et de modèle pour tous ceux qui veulent, avec courage, mettre leur intelligence et notamment leurs compétences scientifiques au service de la vérité et de la dignité de la personne humaine. »

    Je ne sais pas si l’on peut s’amuser, dans l’au-delà, de ce qui se dit sur terre, mais si c’est le cas je vois d’ici le grand sourire du Pr Lejeune entendant une telle reconnaissance posthume, de la part d’hommes d’Eglise qui dans le meilleur des cas l’ignoraient. Et l’on a encore entendu des évêques s’en prendre à la Fondation Jérôme Lejeune, lors du dernier Téléthon. Des évêques dont il aurait tant aimé qu’ils soient des « témoins passionnés et courageux de la vérité et de la charité », mais dont il déplorait vivement (en privé) la lâcheté et le manque de charité.

    Le motu proprio et le Padre Pio 

    Beaucoup moins amusantes sont les explications données aujourd’hui comme émanant du nouveau président de la conférence épiscopale italienne sur le motu proprio (ce texte se trouvait déjà fin novembre sur le site de l’archidiocèse de Gênes), quand est donné comme argument que la messe de saint Pie V n’a jamais été interdite, le fait que Paul VI lui-même avait concédé un indult au saint Padre Pio. Quand on connaît les persécutions que le Padre Pio a dû endurer, on a envie de hurler. En outre c’est faux. Il s’agissait seulement de permettre au Padre Pio, qui était mourant, de ne pas appliquer la réforme de 1965. Il ne s’agissait pas de la nouvelle messe, qui est entrée en vigueur après sa mort.

  • Motu proprio

    Mercredi 27 juin s’est tenue une réunion à Rome, au cours de laquelle des cardinaux et des évêques ont pris connaissance du motu proprio sur la messe de saint Pie V. On a appris ensuite, par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, que 15 prélats avaient participé à cette réunion, parmi lesquels les cardinaux Barbarin et Ricard, et que le pape avait tenu à y présenter le document en personne. Selon une dépêche de l’agence i-media de ce jour, le motu proprio et la lettre qui l’accompagnent doivent être publiés samedi prochain 7 juillet.

  • Le pape à 33 tours

    Le Vatican publie un motu proprio de Benoît XVI...

    Eh non, ce n’est pas celui sur la messe. C’est un motu proprio sur l’élection de son successeur.

    Dans sa constitution Universi Dominici Gregis, Jean-Paul II avait confirmé la règle de l’élection du pape à la majorité des deux tiers, mais il prévoyait aussi qu’après 33 tours de scrutin la règle soit abandonnée pour celle de la majorité absolue.

    Benoît XVI restitue la règle de la majorité des deux tiers, quel que soit le nombre de scrutins, et il précise qu’au-delà de 33 tours, les cardinaux ne pourront plus voter que pour les deux noms ayant obtenu le plus de voix aux scrutins précédents, et que ceux-ci ne pourront pas participer au vote.

    Ces mesures sont destinées à « garantir le consensus le plus large possible », a commenté le porte-parole du Vatican.

    Mais quand on a besoin de plus de 33 tours de scrutin, c’est la preuve au contraire qu’on n’a pas trouvé de consensus...

    Serait-ce une inquiétante prophétie ? Aucun pape du XXe siècle n’a eu besoin de plus d’une quinzaine de scrutins. Benoît XVI a été élu au quatrième...

    Le porte-parole du Vatican dit que c’est avant tout une mesure « symbolique ». On ne peut que le souhaiter.

  • Dialogue interreligieux

    Comme cela avait été annoncé, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux reprend son autonomie, avec la nomination par le pape du cardinal Tauran comme président. Ce sera effectif le 1er septembre.

    En février 2006, le pape avait mis ce Conseil sous l’autorité du président du Conseil pontifical pour la culture. Il se disait dès lors au Vatican que cette apparente quasi-fusion des deux conseils était provisoire. Elle marquait pourtant bien cette idée, exprimée dans les discours de Benoît XVI, que le dialogue « interreligieux » est d’abord un dialogue interculturel. Il ne peut y avoir de dialogue entre les religions en tant que telles, mais entre des hommes de diverses cultures religieuses : c’est la différence entre le dialogue « œcuménique » et le dialogue « interreligieux ».

  • Enfin les évêques français évoquent le martyre irakien

    Le cardinal Ricard publie le message qu’il envoie au patriarche chaldéen, pour témoigner de la solidarité des évêques de France avec les chrétiens d’Irak. Enfin. Il y a quelques semaines, lors de la messe annuelle de l’œuvre d’Orient, Mgr Vingt-Trois avait réussi à ne même pas citer l’Irak dans son homélie…

    Extraits :

    « Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, jour après jour, manifestent l’extension de la violence armée avec son cortège de meurtres, de souffrances, de drames humains. Toute la population est ainsi victime de cette situation dramatique, mais celle des chrétiens l’est tout particulièrement. (…) Les catholiques de France se sentent particulièrement concernés par la situation de leurs frères irakiens, membres du même corps du Christ.
    Nous assurons Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens, de notre profonde solidarité dans l’épreuve. Nous exhortons la communauté des nations et les gouvernements responsables à agir avec détermination pour arrêter la violence et assurer la paix civile en Irak. Nous implorons le Dieu de Paix et de Justice pour que la conscience de chacun soit interpellée, pour que des actions courageuses soient entreprises par les responsables politiques et religieux et que la force de l’amour du Christ puisse toujours habiter le cœur de ses fidèles. »

    Le texte intégral est publié sur le site de la conférence épiscopale.