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Eglise - Page 286

  • Bertone séduit par Sarkozy

    Selon l’AFP, le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, a salué un « changement d'orientation » de la France sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy à propos de la reconnaissance par l'Union européenne de son identité chrétienne. « Je vois que même la France est en train de changer d'orientation et de position » sur l'identité chrétienne de l'Europe, a-t-il déclaré. « C'est une bonne chose, parce qu'une saine laïcité peut être parfaitement compatible avec la reconnaissance de ses racines, de ses origines chrétiennes et de son identité chrétienne. »

    Il n’a pas évoqué la construction de mosquées, que le même Sarkozy veut favoriser par tous les moyens.

    Et en créant le CFCM, avait dit le cardinal Lustiger, Sarkozy a fait de l’islam une religion d’Etat.
    Quelle est l’identité chrétienne d’un pays où l’islam est religion d’Etat ?

  • Messe de réparation

    Le cardinal Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, donne un bel exemple. Il va célébrer en fin d’après-midi une « messe de réparation des outrages dont a été victime la Vierge Marie  ». « Il est normal d’avoir une messe de réparation après un blasphème », a déclaré le porte-parole de l’évêché à l’AFP qui s’étonnait de cette initiative d’un autre temps...

    Le blasphème en question est la programmation d’un spectacle intitulé «  La Vierge pleure du sperme », dans le cadre d’un festival, à la fin du mois, consacré aux femmes homosexuelles...

    Assaillie de protestations, la mairie a fait annuler le spectacle.

  • Un évêque à Versailles

    Les occasions de dire du bien des évêques sont trop rares pour être négligées. J’étais hier à l’église Saint-Germain du Chesnay, comme mari d’une marraine (ben oui) d’un confirmand. C’était l’évêque en personne, Mgr Aumonier, qui procédait aux (40) confirmations.

    Il célébra et chanta fort bien la messe de saint Pie V.

    Et il prononça une belle homélie, à la fois accessible aux enfants et très profitable aux adultes, autour de l’eau de la grâce : celle qui sort du temple dans la vision d’Ezechiel, celle (la même) qui sort du Cœur de Jésus, cette eau qui ne manque jamais dans le puits qui nous est donné à la confirmation : chacun peut y puiser, mais peut aussi le boucher avec des pierres…

    A noter aussi que Mgr Aumonier prononça son homélie assis au milieu du chœur, en faisant remarquer qu’autrefois seul l’évêque était assis, devant les fidèles debout. Ainsi soulignait-il l’importance du siège épiscopal.

    Deo gratias.

  • Chrétienté en ruine

    L’ordination de 12 nouveaux prêtres à Notre-Dame de Paris le 23 juin prochain est l’occasion de rappeler que chaque année il y a une centaine d’ordinations en France tandis que disparaissent 600 prêtres diocésains (en moyenne entre 1990 et 2005).

  • Radio Vatican acquittée en appel

    La Cour d’appel de Rome a acquitté le cardinal Roberto Tucci, ancien président du Comité de gestion de Radio Vatican, et le P. Pasquale Borgomeo, ancien directeur général de la station, dans le procès qui leur avait été intenté pour « pollution électromagnétique » de ses émetteurs à Santa-Maria di Galeria, au nord de Rome. La station avait été accusée en 2001 d’avoir causé des leucémies chez des enfants des environs. En première instance, en 2005, le P. Borgomeo avait été condamné à 10 jours de prison avec sursis.

    Radio Vatican respectait les normes européennes. Mais l’Italie avait adopté des normes plus strictes en 1998. La station avait immédiatement pris des mesures pour s’adapter progressivement à ces normes. Ce qui fut fait en 2001.

    La cour d’appel reconnaît le comportement correct de la station. Cette sentence est une « contribution décisive pour rétablir la bonne renommée de la radio dont la réputation a été endommagée par des accusations injustes qui ont contribué à susciter dans la population des craintes injustifiées », souligne Radio Vatican.

    Le P. Lombardi, actuel directeur de la radio, se réjouit d’une sentence qui « rétablit la vérité des choses » et qui aidera à faire comprendre que les responsables de Radio Vatican « ont toujours été préoccupés d’observer les normes de protection les plus sérieuses de leur activité » et qu’il n’y a donc pas « de motif fondé de penser » que cette activité « ait été ou soit nocive pour qui que ce soit », comme le prouvent des études scientifiques.

    Mais il déplore que la fausse affaire ne soit pas close pour autant : « On a annoncé un recours en cassation : cela ne nous étonne pas étant donné l’acharnement accusatoire dont nous avons fait l’objet depuis des années. Et en outre, une autre procédure est en cours pour l’accusation contre Radio Vatican d’avoir causé des dommages à la santé »...

  • « Faculté de théologie catholique »

    Le P. Michel Deneken, doyen de la faculté de théologie catholique de Strasbourg, représentant l’archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet, a déclaré que « l’homophobie est un péché », et il a dit aussi : « J’ai des amis prêtres homosexuels. Je ne sais pas s’ils sont de moins bons prêtres ou de meilleurs prêtres que moi, mais je sais qu’en Alsace l’homosexualité des prêtres ne fait pas problème. »

    C’était à la 25e conférence du Forum européen des groupes lesbiens, gays, bi et trans, organisée du 16 au 20 mai par le prétendu groupe chrétien homo David et Jonathan.

    Au lieu de rappeler l’enseignement de l’Eglise sur l’homosexualité, et de dénoncer l’ignominie de l’appellation « David et Jonathan » (comme si le roi David avait pu être homosexuel…), le doyen de la faculté catholique a donc affirmé que l’homosexualité des prêtres ne pose pas de problème, et que l’homophobie est un péché.

    Il n’a pas précisé s’il fallait expurger les épîtres de saint Paul, et la Bible dans son ensemble, de leurs passages ouvertement « homophobes », ni comment il fallait qualifier le péché de Dieu qui a poussé l’homophobie jusqu’à détruire Sodome.

    Il n’a pas non plus précisé si l’agoraphobie, la claustrophobie et l’arachnophobie sont aussi des péchés.

    Et l’incertitude demeure quant à l’islamophobie, encore que l’on puisse se douter de la position du doyen sur le sujet.

    (via Chrétiens dans la cité)

  • Encore Bertone...

    «  La Turquie est un pays définitivement laïque », elle « respecte les règles fondamentales de la vie en commun », et avec des gouvernements qui respectent ces règles « on peut dialoguer et construire ensemble le bien commun dans la sphère européenne », « y compris jusqu’à une entrée dans l’Europe ».

    Déclaration du cardinal Tacisio Bertone, secrétaire d’Etat du Vatican, dans une interview à La Stampa.

    Les rares chrétiens qui restent en Turquie, qui n’ont aucun droit et surtout pas celui de construire une église, vont être contents...

    Et le parti islamiste au pouvoir doit bien rigoler...

    (Sur de précédentes déclarations du même cardinal, voir ici.)

     

    Addendum

    Suite au commentaire de beatriceweb (voir commentaires). L'AFP et l'ATS (dans leurs premières dépêches) ont commis une belle erreur de traduction. Le cardinal a dit que la Turquie est définie comme laïque, et non qu'elle est définitivement laïque. Dont acte

    Il n'en reste pas moins qu'il est hallucinant, pour un dignitaire de l'Eglise, de prétendre que le gouvernement turc "respecte les règles de la vie en commun". Même la Commission européenne, qui veut pourtant à toute force que la Turquie intègre l'UE, critique les discriminations religieuses dans ce pays. Combien plus un cardinal devrait-il déplorer les persécutions dont les chrétiens sont victimes. A commencer par l'inscription automatique du nouveau-né chrétien comme "musulman"... Et c'est aussi "respecter les règles de la vie en commun" d'interdire obstinément au patriarche oecuménique de rouvrir un séminaire?  Et c'est aussi "respecter les règles de la vie en commun" que de refuser de reconnaître les génocides arménien et assyro-chaldéen ? Et dans un autre domaine, c'est aussi "respecter les règles de la vie en commun" de vouloir intégrer l'UE en refusant de reconnaître l'un des pays membres ? De quelque côté qu'on envisage la question, une telle affirmation est irrecevable.

    Addendum 2 - Je veux bien admettre l’interprétation selon laquelle le cardinal Bertone porterait un jugement hypothétique ou optatif. J’observe toutefois qu’il parle à l’indicatif présent, ce qui n’est pas la façon la plus claire de parler au conditionnel... Mais, même s’il en est ainsi, il reste qu’il se montre favorable à l’intégration de la Turquie dans l’Union européenne. Il avait déjà tenu des propos similaires en décembre dernier : « Aujourd'hui, la Turquie connaît un système de laïcité particulier et un régime qui tend vers plus de démocratie. Il est de l'intérêt de l'Europe de l'aider à être une véritable démocratie pour consolider toujours plus un système de valeurs… Laisser la Turquie hors de l'Europe risque en outre de favoriser le fondamentalisme islamiste à l'intérieur du pays. »

    Je me permets de rappeler à ceux qui se refusent à toute critique que si le pape n’est pas infaillible en matière politique, a fortiori le secrétaire d’Etat ne l’est pas. Il est donc parfaitement licite de critiquer le cardinal Bertone, et de dire que la Turquie ne doit pas intégrer l’Union européenne, tout simplement parce qu’elle n’est européenne en aucune manière.

  • Niafles, triste exemple

    Dans le village de Niafles, en Mayenne, un prêtre continuait de célébrer la messe selon l’ancien rite. La paroisse de Niafles était inconnue du diocèse, rayée des listes, mais son église était pleine. Le prêtre est mort, et un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre l’a remplacé, avec l’accord de l’évêque, pour... deux mois. L’évêque a proposé aux fidèles une messe « en latin » (selon l’ordo de Paul VI) le dimanche matin à 9h, à... Laval, à 40 km de là. Et il a décidé de fermer l’église de Niafles. Le jour de la Pentecôte.. .

    Les fidèles ont décidé d’occuper l’église, et continuent de demander à l’évêque que la messe puisse être célébrée à Niafles...

    Un site internet a été créé, « en direct de Niafles », qui rassemble au jour le jour des documents sur cette affaire (dont le texte qu’un de mes lecteurs avait publié en commentaire sur mon blog le 1er avril). On lira notamment sur ce site la très belle lettre envoyée à l’évêque par un des paroissiens de Niafles.

    Si certains se demandent pourquoi le pape n’a pas encore publié son motu proprio libéralisant l’ancien rite, l’évêque de Laval leur apporte la réponse. Au nom de l’unité, de la tolérance et du dialogue, la messe de saint Pie V doit rester interdite, quoi qu’en pense le pape...

  • Des nouvelles du "motu proprio"

    Les propos du cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei, devant  la conférence de l'épiscopat latino-américain, le 17 mai, n'ont curieusement été répercutés que par le quotidien Présent et le site Eucharistie miséricordieuse, qui donnent chacun leur traduction d'extraits d'un discours prononcé en espagnol et dont il n'existe pour l'heure aucune traduction officielle. Ils sont pourtant importants, car ils confirment et précisent des propos antérieurs, et montrent surtout que l'intention du pape de "libéraliser" la liturgie tridentine n'est pas tombée aux oubliettes.

    Après avoir rappelé l'histoire de la commission Ecclesia Dei, le cardinal a poursuivi :

    « Aujourd’hui, l’activité de la Commission ne se limite pas au service des fidèles qui en cette occasion [le sacre des évêques par Mgr Lefebvre] voulurent demeurer en pleine communion avec l’Eglise, ni aux efforts engagés pour mettre fin à la douloureuse situation schismatique et obtenir le retour de ces frères de la Fraternité Saint-Pie X à la pleine communion. Par la volonté du Saint-Père Benoît XVI, ce Dicastère étend en outre son service à la satisfaction des justes aspirations de tous ceux qui, en raison d’une sensibilité particulière, sans avoir eu de liens avec les groupes précités, désirent maintenir vivante la liturgie latine antérieure dans la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements. Sans aucun doute, la charge la plus importante qui incombe à toute l’Eglise, est la recherche d’une façon de mettre fin à l’action schismatique et de reconstruire sans ambiguïtés la pleine communion. Le Saint-Père, qui fut pendant quelques années membre de cette Commission, veut qu’elle se transforme en un organisme du Saint-Siège ayant pour finalité propre et distincte de conserver et de maintenir la valeur de la liturgie latine traditionnelle. Mais il faut affirmer en pleine clarté qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière, d’un retour aux temps antérieurs à la réforme de 1970. Il s’agit au contraire d’une offre généreuse du Vicaire du Christ qui, comme expression de sa volonté pastorale, veut mettre à la disposition de l’Eglise tous les trésors de la liturgie latine qui pendant des siècles a nourri la vie spirituelle de tant de générations de fidèles catholiques. Le Saint-Père veut conserver les immenses trésors spirituels, culturels et esthétiques liés à l’ancienne liturgie. La récupération de cette richesse s’unit à celle, non moins précieuse, de la liturgie actuelle de l’Eglise.

    « Pour ces raisons, le Saint-Père a l’intention d’étendre à toute l’Eglise latine la possibilité de célébrer la Sainte Messe et les Sacrements selon les livres liturgiques promulgués par le bienheureux Jean XXIII en 1962. Il existe aujourd’hui pour cette liturgie, qui n’a jamais été abolie, et qui, comme nous l’avons dit, est considérée comme un trésor, un intérêt nouveau et renouvelé, et c’est aussi pour cette raison que le Saint-Père pense que le temps est venu de faciliter, comme le voulait la première Commission cardinalice en 1986, l’accès à cette liturgie, en faisant d’elle une forme extraordinaire de l’unique rite romain. »

    (Citations d'après la traduction de Présent, dans l'article d'Olivier Figueras du 22 mai, qui me paraît meilleure sur le plan du style - le sens étant rigoureusement le même dans les deux traductions.)

    Eucharistie miséricordieuse ajoute ces précisions données par le cardinal :

    « Il y a quelques bonnes expériences de communautés de vie religieuse ou apostolique érigées par le Saint-Siège récemment qui célèbrent dans la paix et la sérénité, cette liturgie. Autour d'elles, se rassemblent des fidèles qui fréquentent ces célébrations avec joie et gratitude. Les érections les plus récentes sont l'Institut de Saint Philippe Néri à Berlin; l'Institut du Bon Pasteur de Bordeaux qui réunit des prêtres, séminaristes et fidèles, issus de la Fraternité Saint Pie X. Les démarches pour la reconnaissance d'une Communauté contemplative, l'Oasis de Jesús Sacerdote, de Barcelone sont également très avancées.

    « Les membres actuels de la Commission sont MM. les Cardinaux Julian Herranz, Jean-Pierre Ricard, William Joseph Levé, Antonio Cañizares, et Franc Rodé. Sont consultants, les sous-secrétaires de certains Dicastères.

    « Jusqu'à présent, plusieurs communautés dispersées dans le monde ont été sous la juridiction de la Commission Ecclesia Dei. 300 prêtres, 79 religieux, 300 religieuses, 200 séminaristes et plusieurs centaines de milliers de fidèles. L'intérêt des jeunes, de France, des Etats-Unis, du Brésil, d'Italie, de Scandinavie, d'Australie et de Chine augmente singulièrement.

    « Aujourd'hui le groupe des lefebvristes est composé de 4 Évêques qui ont été ordonnés par Mgr. Lefebvre, 500 prêtres et de 600.000 fidèles. S'ajoutent à ce groupe également, plusieurs monastères contemplatifs et quelques groupes religieux masculins et féminins, qui ont des paroisses, séminaires et associations. Ils sont présents dans 26 pays. »

    Le cardinal a conclu : « Demandons au Seigneur que ce projet du Saint Père puisse bientôt aboutir pour l'unité de l'Église. »

  • Fin (partielle ?) d’un schisme de l’Eglise orthodoxe russe

    L'Eglise orthodoxe russe à l'étranger et le patriarcat de Moscou signent demain, jour de l’Ascension, un acte de réunification qui met fin à plus de 80 ans de schisme. La cérémonie de réunification se tiendra à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, en présence de Vladimir Poutine. L’acte de réunification sera signé par le métropolite Lavr, chef de l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger, et Alexis II, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, qui deviendra le chef de l'Eglise réunifiée. Une liturgie commune suivra, pendant laquelle le clergé des deux Eglises prendra la Communion dans le même calice.

    L'Eglise orthodoxe russe à l'étranger a été créée dans les années 1920 par le clergé ayant fui la Russie bolchevique en même temps que quelque 2,5 millions de personnes. Pendant toute l’ère soviétique, elle a été un bastion de l’anticommunisme et de la foi orthodoxe, tandis que l’Eglise officielle passait sous la coupe du KGB. Lorsque le nouveau patriarche, en 1927, fit allégeance au pouvoir soviétique, le clergé exilé rompit les relations avec le patriarcat. Les contacts n'ont repris qu'en 2003. La réunification a été décidée en mai 2006.

    L'Eglise orthodoxe russe à l'étranger revendique aujourd'hui 500.000 fidèles dans plus de 30 pays et compte 300 paroisses en Amérique, en Europe et en Australie. Selon certains observateurs, un tiers de ses fidèles ne veulent pas de cette réunification et pourraient perpétuer le schisme, considérant que l’Eglise orthodoxe russe actuelle est toujours celle qui a été organisée par le pouvoir communiste, et observant qu’elle ne s’est pas repentie de son acte de 1927.