Le tribunal diocésain de Rome a bouclé en un temps record, sans précédent dans l’histoire de l’Eglise, le dossier de canonisation de Jean-Paul II. Il sera solennellement paraphé lundi prochain, deux ans jour pour jour après la mort du pape, en la basilique Saint-Jean-de-Latran, en présence notamment du Président polonais Lech Kaczynski, et transmis à la congrégation pour la cause des saints.
« Rapidité ne signifie pas manque de sérieux », souligne le secrétaire général du diocèse, précisant que le postulateur et le tribunal ont travaillé « dans l’observance stricte des règles ».
Celles-ci exigent qu’un miracle, obtenu grâce à l’intercession du candidat aux autels, soit authentifié et documenté. Le miracle retenu est, comme cela avait déjà été indiqué, la guérison inexpliquée de la maladie de Parkinson d’une religieuse française. Mais « nous avons eu l’embarras du choix », remarque le postulateur de la cause, Mgr Slawomir Oder. De nombreux cas de guérisons inexpliquées du cancer, et des « maternités miraculeuses », lui ont été rapportés. Notamment celui d’une Italienne enceinte qui après avoir perdu les eaux les avait « retrouvées » et avait ainsi pu mener sa grossesse à son terme. « Il y a eu beaucoup de belles choses et il reviendra au peuple de Dieu de faire son choix parmi ces miracles », commente-t-il.
Mgr Oder a également indiqué qu’il avait sélectionné une centaine de témoignages sur la sainteté présumée de Jean-Paul II, et qu’une vingtaine avaient été retenus par le tribunal. Quant aux témoignages défavorables, ceux qu’il a reçus concernaient l’enseignement de Jean-Paul II, il n’en a eu aucun concernant sa personne.