Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 289

  • Le candidat de l’épiscopat

    Le président de la conférence épiscopale française, inaugurant l’assemblée plénière des évêques, a fixé les principes que les catholiques doivent avoir à l’esprit pour choisir leur candidat à la présidentielle.

    Voici quels sont ces principes, tels qu’ils figurent en caractères gras dans le texte publié sur le site de la conférence épiscopale.

    1 - Nous voulons redire clairement notre oui en faveur de la famille.

    2 - Nous disons oui à tout ce qui est fait pour accompagner les personnes en fin de vie.

    3 - Nous voulons également dire oui à tout ce qui conduit à un plus grand partage du travail et des richesses.

    4 - Nous disons oui à un accueil des immigrés, généreux, responsable et respectueux des droits de l’homme, et nous avons à y prendre notre part.

    5 - Notre vie en société appelle des points de repère nets sur les exigences du bien commun et sur la mise en œuvre effective de la fraternité.

    Le point 4 est quasi ouvertement un appel à ne pas voter Le Pen, d’autant que le texte insiste sur le fait qu’on n’a pas le droit de « barrer la route aux immigrés ou vouloir les renvoyer chez eux ».

    Le point 3 est ouvertement socialo-communiste. Le « partage du travail et des richesses » (qui est le contraire de la création de travail et de richesses), cela oriente vers Besancenot, Laguiller, Buffet, ou Bové (car on parle aussi de « développement solidaire », etc.), à l’extrême rigueur vers Ségolène Royal, les jours où la blairiste prend des couleurs révolutionnaires.

    Mais le point 1 écarte les candidats de gauche, d’autant que le texte précise ensuite que la famille est fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, et dit « non aux unions entre personnes du même sexe ».

    Quant au point 5, il laisse perplexe. Car nulle part dans le texte il n’est question de la nation et de la patrie. Or il ne peut y avoir de bien commun que national. Les « exigences » du bien commun sont donc vides de sens.

    Et cela se vérifie par le point 4 : le bien commun national, n’en déplaise à Mgr Ricard, peut parfaitement conduire à avoir le droit de « barrer la route aux immigrés » (ou plutôt de ne pas les faire venir). C’est même aujourd’hui un devoir, si l’on veut sauvegarder l’identité de notre pays. Mais bien sûr le mot identité ne fait pas non plus partie du vocabulaire épiscopal.

  • Les évêques allemands et l’anniversaire du traité de Rome

    La conférence épiscopale allemande demande qu’il y ait une référence à Dieu dans la déclaration destinée à célébrer les 50 ans du traité de Rome : « Si l'on célèbre, à raison, le succès de l'intégration européenne au cours des cinquante dernières années, alors il faut aussi revendiquer la conception de l'homme qui a marqué profondément l'Europe. »

    Le « à raison » est une prise de position qui n’était pas vraiment nécessaire... Mais on ne peut que saluer cette déclaration, qui vient après celle des évêques de Pologne.

    Surtout qu’ils insistent en disant que tout texte décrivant la construction européenne doit « faire référence à l'héritage judéo-chrétien de l'Europe et à sa valeur présente ». Donc pas seulement au passé, mais au présent.

  • Exhortation apostolique

    L’exhortation apostolique du pape Benoît XVI sur l’eucharistie a été publiée aujourd’hui comme prévu.

    Et comme c’est généralement le cas, il s’agit d’un long texte, peu passionnant, dans lequel le pape recentre les contributions des évêques au synode. Au final il s’agit d’un rappel de la doctrine de l’Eglise.

    Ce qui en fait, bien entendu, pour les médias, un texte rétrograde, montrant un pape campant sur des positions figées. Ainsi, puisque dans le courant du texte le pape rappelle la règle et les raisons du célibat sacerdotal, l’AFP titre sa dépêche : « Célibat des prêtres : le pape ferme la porte à toute évolution. »

    Et il ne s’agit pas seulement du célibat des prêtres, mais aussi de la communion des divorcés remariés, et de l’avortement, et de l’euthanasie, et du mariage homosexuel... et cela, souligne l’AFP, au moment où l’Italie a un projet de reconnaissance des couples homosexuels et où plusieurs pays d’Europe « s’interrogent sur les moyens  d’aménager une mort douce aux personnes en fin de vie » (sic).

    Décidément, ce pape ne correspond pas à ce qu’on en attend...

  • La corde pour nous pendre

    Le curé de la paroisse Saint-Théodore de Cologne a décidé de consacrer le produit de la quête de dimanche prochain à l’édification de la grande mosquée de la ville. Son grand argument : les imams de l’organisation Ditib (Union turque islamique des affaires théologiques, qui dépend directement du gouvernement d’Ankara) « sont des gens très cultivés, raisonnables, gentils, humains, qui font un travail formidable avec les jeunes. »

    Lénine disait que les capitalistes lui vendraient même la corde pour les pendre. Les curés ne sont pas capitalistes. Ils donnent la corde.

  • Exhortation apostolique... et motu proprio ?

    Le Vatican a annoncé aujourd’hui que l’exhortation apostolique de Benoît XVI tirant les conclusions du synode sur l’eucharistie sera publiée le 13 mars.

    Certains disent que le pape profiterait de la publication de ce texte sur l’eucharistie, donc sur la messe, pour promulguer dans la foulée le motu proprio sur la libéralisation de l’ancien rite.

    Cette rumeur coïncide avec ce qu’ont rapporté des membres du collectif pour la paix liturgique à Reims qui étaient en pèlerinage à Rome il y a quelques jours. Le 1er mars, ils ont rencontré Mgr Perl, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, et ils affirment que selon Mgr Perl le motu proprio serait publié avant Pâques. Il aurait également précisé la teneur de ce texte :

    « Tout prêtre désirant dire la Messe tridentine le pourra en privé.

    « Tout groupe de fidèle attaché au rite de saint Pie V pourra aller voir le curé de sa paroisse ou un curé de sa ville pour lui demander ce rite. Le curé pourra accepter sans en référer à son évêque.

    « Si le curé et les autres prêtres diocésains, ne veulent pas célébrer dans « l’ancien rite », ils pourront accueillir tout prêtre d’une communauté le désirant.

    « Si une groupe de fidèles demande le rite dit de saint Pie V, mais ne trouve aucun prêtre, ni local, ni d’une communauté, pouvant répondre à leur vœu ; ce groupe pourra écrire à la commission Ecclesia Dei qui travaillera à trouver une solution, un prêtre, une communauté. »

    (cité d’après le site du collectif).

  • Un Observatoire du patrimoine religieux

    Un Observatoire du patrimoine religieux a été fondé, pour « mieux faire connaître le patrimoine spirituel » en France et « attirer l’attention sur la situation critique » de nombre d’édifices religieux : « La moitié des 100.000 bâtiments religieux ruraux de France risquent d’être désaffectés dans les décennies à venir, dont pas moins de 50.000 pourraient même être mis en vente », note l’association dans un communiqué.

    « Témoin par excellence des valeurs identitaires de la France , ce patrimoine souvent admirable et toujours vulnérable, qu’il s’agisse d’églises, de chapelles, de synagogues, de temples, de mosquées ou de tout autre édifice dédié à la spiritualité, constitue en outre le plus grand musée vivant d’architecture, de sculpture et de peinture de la Nation.  »

    Très respectueuse du laïcisme officiel, l’association, qui est reconnue par le ministère de la Culture , fait semblant de voir partout en France autant de synagogues, de temples, de mosquées historiques, que de chapelles et d’églises... On voit à quel degré de ridicule on tombe quand on suit à la lettre l’idéologie de la pensée unique. De ridicule, mais aussi d’injustice, et pour tout dire de mensonge. On voit qu’il est interdit de seulement reconnaître que ce patrimoine est pour l’essentiel, pour ne pas dire quasi exclusivement, catholique.

    L’Observatoire a créé un site internet, pour l’heure squelettique (avec deux photographies : deux chapelles catholiques...) qui a pour vocation d‘être « interactif » : il « recensera sur le plan historique, architectural, artistique et géographique les milliers d’éléments » susceptibles « d’intéresser leurs propriétaires, l’Etat, les Collectivités territoriales, les affectataires, les historiens, architectes ou restaurateurs du patrimoine, les musiciens et titulaires des orgues, les professionnels du tourisme et de la culture, les visiteurs, les pèlerins et les croyants ».

    Malgré sa révérence appuyée à la dictature laïque, cet observatoire peut être une bonne initiative. A condition qu’il fonctionne en synergie avec les associations locales qui ne l’ont pas attendu pour se préoccuper du patrimoine religieux.

  • « Blasphème » au Pakistan

    Encore une chrétienne accusée de blasphème, qui risque la mort, au Pakistan.

    Martha Bibi Masih voulait récupérer les bâtons de bambous qu’elle avait loués aux constructeurs d’une mosquée. Elle s’est donc rendue sur le chantier, mais les bâtons se trouvaient à l’intérieur de la mosquée. En tant que chrétienne, elle n’avait pas le droit d’y pénétrer. Une première fois, elle a demandé de l’aide aux ouvriers, lesquels n’ont pas accepté de lui rapporter ses biens. Elle s’est ensuite tournée vers une commerçante, qui à son tour lui a refusé tout secours. Une dispute a fini par éclater entre les deux femmes.

    Le soir venu, le bruit a couru que Martha avait proféré des insultes contre le prophète de l’islam et vers 22 heures, une foule en colère s’est mise à jeter des pierres contre sa maison. Heureusement, un voisin a accepté de l’accueillir, elle et sa famille, pour la nuit. Le lendemain matin cependant, mardi 23 janvier, Martha était arrêtée par la police.

    Elle est officiellement accusée de blasphème et son procès devait commencer le week-end dernier dans un endroit éloigné de son village, pour éviter tout débordement.

    Selon Boota Masih, son mari, Martha est innocente. C’est aussi l’avis d’un habitant de Lahore (une ville à l’est du pays), qui a publié un appel sur le site d’actualité pakistanais Paktribune, demandant à la Cour suprême d’abandonner les poursuites : « Même le chrétien le plus faible spirituellement, n’oserait jamais prononcer un mot qui pourrait ressembler à un blasphème. Ou alors il s’agirait d’une nouvelle forme de suicide. »

    Selon l’Article 295C du Code pénal pakistanais, toute personne reconnue coupable de blasphème contre le prophète de l’islam doit être punie de mort. Pour l’instant aucune peine de mort n’a été appliquée, mais depuis 1986, on compte 23 personnes assassinées parce qu’elles avaient été suspectées de blasphème.

    (information de blogdei, via novopress)

  • Le Père Ly de nouveau arrêté

    Le prêtre vietnamien Nguyen Van Ly, qui a passé quatre ans en prison pour « activités de sabotage du régime » (il avait envoyé un témoignage écrit à la commission internationale sur la liberté religieuse), a été de nouveau arrêté, après un « contrôle administratif » à sa résidence de Hué, sur des soupçons d’« actes de violation de la  loi ».

    Cette arrestation intervient quelques semaines après la visite du Premier ministre vietnamien au Vatican et la déclaration consécutive du gouvernement vietnamien se disant prêt à travailler sur une « feuille de route » avec le Saint-Siège pour une normalisation des relations diplomatiques.

  • Un attentat antichrétien

    Le secrétaire d’Etat du Vatican le cardinal Bertone a appelé à « prier pour le Liban, où aujourd’hui a eu lieu un grave attentat de caractère antichrétien ». « Nous prions pour cette terre si martyrisée pour laquelle le pape a prononcé déjà plusieurs appels », a-t-il ajouté.

  • Mgr Wielgus saisit la justice

    Mgr Wielgus, qui a démissionné de l’archevêché de Varsovie le jour-même de son intronisation à cause des révélations sur ses relations avec la police secrète communiste, a saisi la justice pour se faire disculper des accusations qui ont été portées contre lui. « La collaboration de mon client n’a jamais été effective, et une partie des documents le concernant a été falsifiée », a déclaré son avocat. Le tribunal spécial décidera la semaine prochaine s’il est compétent. C’est la première fois qu’il examinera le cas d’un évêque.