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Eglise - Page 283

  • Bonnes nouvelles

    Le pape Benoît XVI a fait allusion hier, lors de son audience hebdomadaire, au saint nom de Marie : « Samedi dernier, nous avons célébré la fête de la Nativité de la Vierge , et aujourd’hui nous commémorons son saint Nom. Que la Céleste Mère de Dieu, qui nous accompagne tout au long de l’année liturgique, vous guide, chers jeunes, sur le chemin d’une adhésion à l’Evangile toujours plus parfaite ; qu’elle vous encourage, chers malades, à accueillir avec sérénité la volonté de Dieu ; qu’elle vous soutienne, chers jeunes mariés, dans la construction quotidienne de la cohabitation familiale, qui s’inspire du style de la maison de Nazareth ».

    La congrégation pour la Doctrine de la foi a publié une déclaration réaffirmant « avec clarté et fermeté » que la doctrine développée par l’ « Armée de Marie » (« Communauté de la Dame de tous les peuples ») est « hérétique ». En conséquence de quoi « quiconque sciemment et délibérément adhère à cette doctrine encourt l’excommunication latae sententiae pour hérésie ». Voilà Rome qui condamne ouvertement pour hérésie. Un langage qu’on croyait oublié. L’Armée de Marie est en effet foncièrement hérétique. En bref, cette secte a été fondée par une femme qui se dit la réincarnation de l’Immaculée. Elle fonde notamment sa doctrine sur des propos de saint Maximilien Kolbe mal compris.

    Le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, célébrera demain (jour de la mise en application du motu proprio) à Lorette une messe solennelle selon le rite tridentin, en présence de nombreuses personnalités dont l’ambassadeur de Russie. Rappelons que le Patriarche Alexis II avait dit à propos du Motu Proprio : « Le retour et la valorisation de l'ancienne tradition liturgique est un fait que nous saluons positivement. Nous tenons beaucoup à la tradition. »

    Le 22 septembre, le cardinal Castrillon Hoyos confèrera l’ordination sacerdotale à cinq séminaristes de l’Institut du Bon Pasteur, en l’église Saint-Eloi de Bordeaux, en présence du cardinal Ricard.

  • Pillage à la cathédrale de Perpignan

    Le trésor liturgique de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan a été presque totalement pillé dans la nuit de mardi à mercredi.

    « Les malfaiteurs sont entrés par une porte latérale de la cathédrale, la porte de Bethléem, et sont entrés dans la sacristie où ils ont brisé les portes des armoires de manière violente pour s'emparer de tous les objets liturgiques, ciboires, calices, patènes », a précisé l'évêque, Mgr Marceau, qui se dit « en état de choc » par « l'état désespérant des lieux et la violence déployée pour briser les portes des niches, les armoires afin de s'emparer de tous les objets précieux ».

  • L’Eglise au Laos et au Cambodge

    Le pape Benoît XVI a reçu hier les évêques du Laos et du Cambodge, en visite ad limina. A cette occasion, on peut remarquer... qu’il n’y a pas d’évêques dans ces pays, pas d’évêques titulaires d’un diocèse : du Laos, le pape a reçu un administrateur apostolique et trois vicaires apostoliques, et du Cambodge, un vicaire apostolique et deux préfets apostoliques. Ces pays sont donc toujours considérés comme des pays où l’Eglise est en voie de se constituer, alors qu’elle y est depuis très longtemps.

    La raison, c’est qu’il s’agit de pays où le régime politique empêche l’Eglise de vivre normalement.

    Le Laos est toujours communiste. Le christianisme y est aujourd’hui théoriquement légal (depuis la Constitution de 1991), mais il est en réalité toujours considéré comme religion étrangère ennemie du Laos ; les catholiques doivent se faire enregistrer et toute activité est soumise à permission. Au vicariat apostolique de Luang Prabang, ville inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO, la croix est interdite. Le préfet apostolique, Mgr Tito Banchong, ne peut avoir de maison sur place : il s'y rend deux ou trois fois par mois pour dire la messe dans des maisons privées. Les fidèles rassemblés sont toujours prêts à fuir si la police vient.  Une permission du gouvernement est nécessaire chaque fois qu'il souhaite se déplacer dans l'une ou l'autre des six provinces de son territoire pastoral.

    Au Cambodge, l’Eglise catholique a été martyrisée durant le régime des Khmers rouges qui procéda à la suppression systématique de toute forme de religion. Après le bouddhisme et l’islam, le christianisme a été reconnu en 1990. Mais l’Eglise ne bénéficie pas de la liberté que lui reconnaît théoriquement la Constitution. Au moment même où les évêques sont en visite ad limina, on apprend que le gouvernement a pris des mesures pour interdire « toutes les activités de prosélytisme chrétien ». La même directive, qui réaffirme des dispositions déjà édictées en 1999 et 2003, souligne que les enseignants et les responsables religieux sont autorisés à prêcher uniquement dans leurs lieux de prières ou d’exercice de leurs fonctions, et que tout projet de construction d’un édifice religieux devra être soumis à l’approbation des autorités compétentes. Elle interdit le porte à porte et les aides financières ou en nature versées pour inciter à la conversion.

    Comme on peut le subodorer par ces dernières interdictions, ce sont les missionnaires protestants anglo-saxons qui sont visés au premier chef, dont les pratiques agressives de conversion (ils font des dons en argent ou en riz pour faire attirer des fidèles) sont très mal ressenties par les bouddhistes. Au point qu’il y a eu des émeutes anti-protestantes. En novembre 2004, le télévangéliste Mac Evans avait été obligé de quitter précipitamment la capitale cambodgienne, menacé par une foule de manifestants qui lui reprochait ses accusations agressives contre le bouddhisme et surtout l’échec des guérisons qu’il avait promises.

    Le problème est que les bouddhistes ne font pas de différence entre les protestants et les catholiques. Et le gouvernement non plus. Et c’est l’Eglise qui en pâtit.

    (informations de l’agence Zenit)

  • Le cardinal Poupard s’en va

    Le pape a nommé Mgr Gianfranco Ravasi à la tête du Conseil pontifical pour la Culture. Préfet de la Bibiliothèque ambrosienne de Milan, Mgr Ravasi avait été chargé de rédiger les médiations pour le chemin de croix du pape le vendredi saint de cette année.

    Le cardinal Paul Poupard, 77 ans, quitte donc la présidence du Conseil pontifical pour la Culture, dont il était le titulaire depuis sa création en 1982.

    On aimait bien l’entendre, surtout quand il parlait de la Révolution française, car ce Vendéen savait de quoi il retournait...

  • Piqûre de rappel

    Lors d’une messe célébrée à l'occasion du 60e anniversaire de l’assassinat par les communistes d'un curé d’Istrie, Miroslav Bulesic, le cardinal Josip Bozanic a rappelé que l’antifascisme vise à la dissimulation des crimes communistes :

    « Ce qu'on appelle antifascisme, ici en Istrie et ailleurs en Croatie, n'est rien d'autre que la dissimulation des crimes » commis par les partisans communistes, a-t-il déclaré. « Les crimes commis par des fascistes et des nazis ne pouvaient pas justifier les crimes des partisans dont personne n'a jamais été tenu responsable. »
    Plus de 300 prêtres ont été tués en Croatie pendant et après la guerre par les partisans communistes.

    Le rappel de Mgr Bozanic est justifié par le fait que dans les pays de l’ex-Yougoslavie la mythologie antifasciste, malgré la chute du communisme, imprègne toujours les mentalités de nombreuses personnes. Pas seulement dans ces pays, hélas… Preuve en est, s’il en était besoin, que l’AFP ne rapporte ces propos que pour les dénoncer, s’étonnant que « les autorités de l'Etat n'ont pas réagi aux déclarations du cardinal alors que fin juin encore, un concert à Zagreb d'un célèbre chanteur pop local, connu pour ses sympathies pour le régime pro-nazi oustachi croate de la Seconde guerre mondiale, avait scandalisé la communauté juive et les intellectuels du pays », et soulignant que « des centaines de milliers de Serbes, de Juifs, de Tziganes et de Croates antifascistes sont morts dans les camps de concentration du régime pro-nazi croate pendant la Seconde guerre mondiale ». Comme si les crimes des uns justifiaient les crimes des autres. C’est exactement ce que dit le cardinal. En outre le chiffre de « centaines de milliers » de victimes était celui de la propagande communiste yougoslave… établi par « antifascisme », et aussi comme base de demandes de réparations à l’Allemagne… car le régime oustachi était sous la coupe des nazis.

    L’intérêt du propos est que Josip Bozanic, créé cardinal par Jean-Paul II, est archevêque de Zagreb, primat de Croatie, président de la conférence épiscopale croate, et vice-président de la Commission des conférences des évêques de la Communauté européenne (COMECE).

  • Motu proprio : de bonnes nouvelles... des Etats-Unis

    Sur son blog Américatho, Daniel Hamiche donne d’intéressantes nouvelles à propos de la réception du Motu proprio de Benoît XVI sur la messe.

    Mgr Raymond Burke, archevêque de Saint Louis (Missouri), s’est dit prêt à travailler avec les prêtres des paroisses pour satisfaire de manière appropriée et généreuse les demandes de célébration régulière de la forme extraordinaire du rite de la messe. Il a annoncé des cours de formation liturgique, et a décidé que les séminaristes de l’archidiocèse recevront une formation adéquate.

    Deux paroisses de ce diocèse, qui ont le même curé, vont organiser la célébration de la messe traditionnelle chaque dimanche, en rotation, un mois dans une paroisse, un mois dans l’autre. Ce sont les paroissiens qui l’ont demandé, et le curé, qui a été ordonné en 1990, est ravi de la célébrer. Cette messe s’ajoutera aux messes dans la « forme ordinaire ». Il est à noter que la messe de Paul VI sera célébrée à 7h30 dans une paroisse et à 9h 30 dans l’autre, et que la messe de saint Pie V sera célébrée à 11h 30 dans les deux paroisses. On imagine que celle-ci aura le suffrage non seulement des traditionnalistes mais de ceux qui souhaitent se lever plus tard le dimanche... Et l’on risque de voir dans ces deux paroisses se concrétiser l’objection que je formulais dans mon commentaire du motu proprio : que devient l’expression de « forme extraordinaire » quand elle devient pour les gens la forme ordinaire de leur messe ?

    Le 15 août dernier, Mgr Salvatore Matano, évêque de Burlington (Vermont) a célébré dans toute sa pompe pontificale la messe de l’Assomption dans la « forme extraordinaire » dans l’église co-cathédrale Saint-Joseph, qui était pleine. Dans son homélie, il a déclaré : « Si c’est de cette manière qu’on peut remplir nos églises, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour remplir nos églises. »

    Le 14 septembre, jour de l’entrée en vigueur des dispositions du Motu proprio, la messe quotidienne que diffuse la chaîne de télévision EWTN (fondée par la célèbre Mère Angelica) sera pour la première fois une messe de saint Pie V. Elle sera célébrée avec diacre et sous-diacre par des prêtres de la Fraternité Saint Pierre.

    Mgr Edward Slattery, évêque de Tulsa (Oklahoma), célébrera le 30 août la messe de clôture de la session de formation à la liturgie traditionnelle organisée par la Latin Mass Society à Oxford.

    Mgr Michael Schmitz, provincial pour les États-Unis de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, confie que depuis la publication du Motu proprio il a reçu des centaines d’appels de prêtres américains désireux de mieux connaître la liturgie traditionnelle et de s’y initier.

    L’abbé John Berg, supérieur de la Fraternité Saint-Pierre, signale qu’en coopération avec Una Voce, la FSSP a organisé ce printemps trois sessions de formation de prêtres à la messe traditionnelle. Chacune de ces sessions devait recevoir 15 prêtres : il en est venu trois fois plus. Une session supplémentaire a accueilli plus de 50 prêtres, et une autre, prévue en septembre est archi complète.

    Les ventes de missels traditionnels sont en forte hausse. À Fort Collins (Colorado) une librairie catholique a vendu 200 exemplaires du missel d’autel (155 $ l’unité) dans les deux semaines qui ont suivi la publication du Motu proprio (alors qu’il s’en vend ordinairement 20 à 35 par mois). La gérante de la librairie estime « qu’on en vendra plus de 700 d’ici à la fin de l’année. Dès lors que n’importe quel prêtre peut célébrer cette messe à tout moment, de nombreux prêtres et paroisses nous l’ont commandé. »

  • Chine : un évêque arrêté

    La fondation Cardinal Kung fait savoir que Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhending (province du Hebei) a été arrêté. Agé de 73 ans, Mgr Zhigo a déjà passé vingt ans de sa vie en prison, et il a été interpellé une dizaine de fois depuis 2004. Il était sous surveillance policière renforcée depuis cinq jours. Deux personnes qui voulaient lui rendre visite ont été gardées à vue pendant huit heures.

    La fondation rappelle que le pape Benoît XVI, fin juin, a adressé une lettre ouverte aux catholiques chinois, dans laquelle il soulignait notamment que « l’Eglise demande à l'État de garantir aux citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d'une authentique liberté religieuse ». Depuis, « le bureau des affaires religieuses a dit plusieurs fois à l’évêque Jia qu’il n’était pas autorisé à faire état de la lettre, mais nous ne savons pas si cela a un lien avec son arrestation ». (La lettre du pape n’a pas été publiée en Chine et les sites internet catholiques ont eu ordre de ne pas la publier).

    La fondation ajoute que quatre prêtres du Hebei ont été arrêtés en juillet pour avoir refusé de rejoindre l’Eglise officielle.

  • Campagne antichrétienne en Inde

    Selon des tracts distribués dans le district de Chitradurga, dans le Karnataka, Etat du sud de l’Inde (capitale Bangalore, au nord du Kerala), les chrétiens « doivent abandonner immédiatement le territoire indien, ou revenir à la religion mère de l’hindouisme ». S’ils ne le font pas, ils devront « être tués par tous les bons Indiens, qui démontreront ainsi leur virilité et leur amour de la patrie ».

    L’information est donnée (en italien et en anglais) par AsiaNews, l’agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères de Milan, et répercutée en français par Zenit.

    Ce tract a été distribué le 20 août à des milliers d’exemplaires, et il fait une liste des « crimes » des chrétiens : « Ils traitent tout le monde de la même manière ; éduquent les orphelins dans le but de les convertir ; organisent des soins de santé pour qui ne peuvent se les permettre ; permettent des mariages libres et des échanges commerciaux aussi entre ceux qui ne devraient pas se fréquenter ».

    Le texte est signé par Bajrang Dal et par l’Hindou Jagrutika Samiti, deux groupes extrémistes hindous qui se déchaînent depuis quelque temps contre l’activité sociale des chrétiens du Karnataka.

    Sajan K. George, président du conseil des chrétiens indiens, commente ce nouvel épisode : « La circulation de ces tracts est endémique, mais c’est seulement le dernier acte d’une campagne antichrétienne déjà en acte dans l’Etat depuis quelque temps. Il y a désormais des mois qu’en pleine liberté les nationalistes attaquent les rencontres de prière, battent sauvagement les pasteurs chrétiens et brûlent nos livres sacrés. Certes, ce dernier acte fait encore plus peur parce qu’il invite à nous tuer ». C’est justement pour cela que « tous nos frères indiens, les media, et le gouvernement doivent intervenir : notre communauté a peur, et les extrémistes sont capables de tout. Cette odieuse bataille doit s’arrêter le plus vite possible, déchaînée par la politique sous le faux prétexte de la religion ».

  • Appelons donc Dieu Allah !

    L’évêque de Breda, Mgr Muskens, qui s’était déjà distingué par ses propos sur le préservatif ou les prêtres mariés, a souhaité, le 13 août, à la télévision néerlandaise, que l’on utilise le mot Allah pour désigner Dieu. Car ce mot est plus beau que God, dit-il, et cela permettrait davantage un rapprochement entre les religions...

    Rappelant que Allah est « simplement le mot arabe pour Dieu », il a expliqué que pendant les huit ans qu’il a passés en Indonésie il a dit Allah pour Dieu, car c’est le mot qui est utilisé dans ce pays. « Si moi-même durant huit ans, et avant moi des prêtres depuis 20 ou 30 ans, avons répété durant nos prières dans les églises indonésiennes et durant la célébration de l’Eucharistie le terme d’Allah Tout-puissant, pourquoi ne serions-nous pas capables de faire la même chose ici ? Naturellement, cela doit être longuement et soigneusement préparé et mûrement réfléchi, Mais dans 100 ans, 200 ans, je demande à voir... »

    Ces propos ont été pris pour de la divagation : il est absurde de vouloir donner à Dieu, en Hollande, son nom arabe. Mais Mgr Muskens n’est ni un fou ni un idiot. S’ils ont un sens, c’est un sens précis. Et ils n’ont de sens que si l’on considère que la Hollande a vocation à devenir comme l’Indonésie, autrement dit un pays musulman. Et pour se concilier les bonnes grâces des musulmans, comme dans la « tolérante » Indonésie, appelons donc Dieu Allah, comme les Indonésiens chrétiens.

    En effet, les Indonésiens chrétiens, qui ne sont pas du tout arabophones (non plus que les musulmans) appellent Dieu Allah, par contamination de l’islam. Ce que ne sait pas Mgr Muskens, c’est que les musulmans en sont très mécontents. Car si dans les pays arabes ils sont bien obligés d’admettre que les chrétiens appellent Dieu par son nom arabe, il n’en va pas de même pour les peuples qui ne parlent pas l’arabe et pour les non-musulmans qui ne prient pas en arabe. Dans les traductions musulmanes du Coran et des prières musulmanes, le mot Allah n’est jamais traduit, car c’est le nom sacré intraduisible de « Dieu l’unique ».

    Cela répond à ceux qui, s’offusquant des propos de Mgr Muskens, disent que ce serait tout de même plus normal de demander aux musulmans néerlandais de dire Dieu à la place d’Allah. Ils ne diront jamais Dieu, mais ce n’est pas non plus œuvrer au rapprochement entre les religions, pour un chrétien, de prendre le nom du Dieu de l’islam, car cela indispose fortement les musulmans au lieu de les amadouer (car pour eux les chrétiens ont trois dieux et sont donc polythéistes : il est blasphématoire d’appeler l’ensemble de ces trois dieux Allah).

    Le président des Eglises protestantes des Pays-Bas a justement déclaré qu’il veut continuer de voir Dieu en relation avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, et que ce n’est pas possible avec Allah, car nous ne sommes pas en Indonésie. « Je suis pour le dialogue avec les musulmans, mais à mes yeux, le fait de parler un langage clair en est un élément », a-t-il ajouté.

    Et maintenant, tenons-nous bien, voici la réaction du porte-parole de la conférence des évêques néerlandais : « De mémoire d’homme, nous cherchons les mots justes pour exprimer la grandeur de Dieu. Muskens fait une suggestion intéressante. » Mieux vaut s’abstenir de tout commentaire...

  • A propos des obsèques du cardinal Lustiger

    Conformément aux dernières volontés du cardinal Lustiger, le Kaddish des endeuillés a été récité sur le parvis de Notre-Dame avant la messe de ses funérailles.

    Il pensait ainsi souligner qu’il était toujours resté juif, conformément à son idée que le christianisme est le judaïsme des païens : il était un juif qui était devenu catholique pour greffer des païens sur l’arbre d’Israël.

    Mais l’interprétation obvie de la cérémonie n’était pas celle-là : on voyait que le cardinal Lustiger était juif sur le parvis de l’église, et qu’il était entré dans l’Eglise, laissant les juifs dehors sur le parvis.

    Et c’est manifestement l’interprétation qui en a été faite par les autorités juives. A la mort du cardinal Lustiger, toutes les institutions juives ont fait son éloge et ont lui ont rendu hommage, mais il n’y avait aucun représentant officiel du judaïsme à la messe des funérailles (seulement un rabbin libéral).

    Le contraste est saisissant. Et significatif.