Le mouvement grandit au Pakistan pour réclamer que l’Etat fédéral et les provinces rendent à l’Eglise les écoles fondées par des congrégations religieuses et qui avaient été confisquée au moment de la nationalisation du système éducatif en 1972. Même des représentants de la société civile (musulmane) et des militants de diverses organisations appuient les demandes de l’Eglise.
En 2004, dans le contexte de la dénationalisation, le gouvernement avait annoncé la restitution des écoles à leurs légitimes propriétaires. De fait, à Lahore, 16 écoles furent restituées à l’archidiocèse. Mais pas le collège Saint-François, qui avait été fondé en 1842 et qui était l’une des institutions scolaires les plus réputées du Pakistan.
En mai dernier, la justice a ordonné aux autorités de restituer le bâtiment à ses propriétaires. Mais il ne s’est rien passé, alors que l’Eglise avait non seulement produit tous les documents, mais même provisionné les salaires des employés sur six mois.
Le nouvel archevêque de Lahore, Mgr Sebastian Shaw, a porté plainte, et organisé deux manifestations le mois dernier, dénonçant ouvertement la mafia des propriétaires terriens et les fonctionnaires corrompus. Sic.
Il est vrai que Mgr Shaw n’avait pas craint de donner une grande interview à Reconquête. Mais ce n’est pas le même risque que de dénoncer ouvertement la corruption, au Pakistan, en réclamant une école catholique au pouvoir musulman…