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Eglise - Page 172

  • L’archevêque de Lahore à l’attaque…

    Le mouvement grandit au Pakistan pour réclamer que l’Etat fédéral et les provinces rendent à l’Eglise les écoles fondées par des congrégations religieuses et qui avaient été confisquée au moment de la nationalisation du système éducatif en 1972. Même des représentants de la société civile (musulmane) et des militants de diverses organisations appuient les demandes de l’Eglise.

    En 2004, dans le contexte de la dénationalisation, le gouvernement avait annoncé la restitution des écoles à leurs légitimes propriétaires. De fait, à Lahore, 16 écoles furent restituées à l’archidiocèse. Mais pas le collège Saint-François, qui avait été fondé en 1842 et qui était l’une des institutions scolaires les plus réputées du Pakistan.

    En mai dernier, la justice a ordonné aux autorités de restituer le bâtiment à ses propriétaires. Mais il ne s’est rien passé, alors que l’Eglise avait non seulement produit tous les documents, mais même provisionné les salaires des employés sur six mois.

    Le nouvel archevêque de Lahore, Mgr Sebastian Shaw, a porté plainte, et organisé deux manifestations le mois dernier, dénonçant ouvertement la mafia des propriétaires terriens et les fonctionnaires corrompus. Sic.

    Il est vrai que Mgr Shaw n’avait pas craint de donner une grande interview à Reconquête. Mais ce n’est pas le même risque que de dénoncer ouvertement la corruption, au Pakistan, en réclamant une école catholique au pouvoir musulman…

  • Contre les Franciscains de l’Immaculée, c’est « l’Inquisition progressiste » du Vatican

    Le journaliste italien Antonio Socci, nous dit le blog Rorate Caeli, est « loin d’être un traditionaliste et a toujours été positif dans ses propos sur François ». Cependant il écrit : « Au Vatican il y a une nouvelle inquisition menée par des catholiques progressistes. Ils persécutent les Franciscains de l’Immaculée avec grande ténacité parce qu’ils ont la foi et beaucoup de vocations. Le pire est que cette destruction est perpétrée au nom de François. Mais est-il possible que le pape de la gentillesse approuve ces méthodes et cette persécution ? »

    Le texte italien d’Antonio Socci est ici. Dans sa traduction anglaise il est sur Rorate Caeli.

    Un élément de réponse est donné dans cette photo que je reproduis à nouveau. A gauche, le commissaire inquisiteur qui détruit les Franciscains de l’Immaculée. A droite, le pape qui n’en sait rien…

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  • Les prêtres catholiques assassinés en 2013

    Sur la base des informations recueillies par l’Agence Fides, il y a eu 19 prêtres, 1 religieuse et 2 opérateurs pastoraux laïcs tués en 2013. Soit près du double de l’année précédente.

    La région la plus meurtrière, et de loin, est… l’Amérique latine : 14 des 19 prêtres tués étaient dans ce secteur, dont 7 en Colombie.

  • François et l’islam : une mise au point

    Le blog Chiesa de Sandro Magister a très opportunément traduit le texte du P. Samir Khalil Samir paru en anglais sur Asianews, qui reprend les propos iréniques suicidaires du pape sur l’islam dans Evangelii gaudium et remet les pendules à l’heure…

  • La persécution des Franciscains de l’Immaculée, suite

    A la veille de Noël, le commissaire Volpi a fermé trois couvents des Franciscains de l’Immaculée dans le diocèse d’Imperia, donc trois lieux de culte (dont deux sanctuaires marials) où était (encore !) célébrée la messe traditionnelle grâce à l’hospitalité et l'autorité de Mgr Mario Oliveri (qui fut le premier évêque à célébrer la messe selon la « forme extraordinaire » après le motu proprio).

    Le commissaire Volpi ne craint donc pas de s’opposer frontalement à un évêque (qui avait osé défendre les frères). Et de persécuter autant les fidèles, privés de leur messe, que les religieux.

    web-Father-Fidenzio-Volpi-01.jpgLe commissaire Volpi a donné la raison de la fermeture de ces couvents : les Franciscains de l’Immaculée ont un charisme missionnaire, ils doivent donc partir en mission…

    Où l’on voit que le commissaire est en pleine communion avec le pape…

    Mais, d’autre part, le commissaire Volpi a été pris en flagrant délit de mensonge. Dans sa fameuse lettre qu’il avait osé dater du 8 décembre, fête de l’Immaculée, il accusait les religieux d’avoir transféré, de façons délictueuse aussi bien sur le plan civil qu’ecclésiastique, des biens de la communauté à des laïcs proches du fondateur (afin qu’ils ne soient pas confisqués). Et il avait précisé ensuite qu’il avait fait allusion au bâtiment abritant la curie généralice de l’institution.

    Or ce bâtiment n’a jamais appartenu aux Franciscains de l’Immaculée. Jusqu’en mai 2013, il appartenait à la Custodie de Terre Sainte (ordre des Frères mineurs), et sa propriété a alors été transférée, de façon parfaitement légale, à l’Association Mission du Cœur Immaculée. Que le commissaire Volpi (qui fut dûment informé de l'opération en son temps) s’en prenne donc à la Custodie de Terre Sainte…

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  • Noël jour férié en Irak

    Le patriarche chaldéen S.B. Mar Raphael Louis Sako Ier avait écrit la semaine dernière au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki pour lui demander de faire du 25 décembre un « jour de repos pour tous les Irakiens », comme signe de solidarité avec les chrétiens et de reconnaissance pour leur contribution au développement de la nation, et donc pour les inciter à rester dans leur pays, objectif que le gouvernement a plusieurs fois fait sien, du moins en paroles.

    Or, surprise, le gouvernement a fait savoir qu’il a pris hier matin « l’importante décision » de faire du 25 décembre désormais un jour férié en Irak (et non une fête nationale, comme disent certains sites, il ne faut quand même pas exagérer…).

    La municipalité de Bagdad avait en quelque sorte anticipé la décision en installant un grand sapin de Noël près du Tigre, et des décorations lumineuses dans plusieurs quartiers de la capitale.

    Il y avait sans doute longtemps qu’un gouvernement musulman n’avait pas fait d’une fête chrétienne un jour férié… Espérons que l’exemple soit suivi dans d’autres pays…

  • « Nihil operi Dei praeponatur »…

    On lira chez Benoît et moi une très émouvante et instructive interview de Mgr Alfred Xuereb.

    Je retiens ici le propos significatif d’un prêtre disant à Benoît XVI qu’il n’a pas toujours le temps de dire le bréviaire parce qu’il doit s’occuper de beaucoup de fidèles.

    La réponse de Benoît XVI est évidemment excellente : « Ton soin pastoral est très louable, mais rappelle-toi que quand tu pries le bréviaire aussi, tu fais un acte pastoral, parce que tu pries pour tes paroissiens. Tout comme il est important d'aider une personne en l'écoutant et en faisant des choses concrètes pour venir à sa rencontre, il est tout aussi important de l'aider et de la soutenir avec ta prière. Cela, les paroissiens l'apprécient beaucoup, s'ils viennent à l'apprendre. »

    Mais il convient d’ajouter une précision. Conformément à ce qui est pour moi le seul élément antitraditionnel (et anti-œcuménique) de Vatican II, ce que certains appellent encore le « bréviaire » et qui n’est plus que la « liturgie des heures » a été globalement divisé par quatre : les 150 psaumes qu’on disait dans la semaine sont répartis sur quatre semaines. On a fait cela parce que les prêtres disaient qu’ils n’avaient pas le temps.

    On a divisé par quatre et des prêtres disent encore qu’ils n’ont pas le temps…

    Ces prêtres n’ont pas le temps pour la prière… et ils s’imaginent pouvoir avoir un apostolat fécond… alors que c’est la première explication de leur stérilité.

    Au XVIe siècle déjà des prêtres avaient fait valoir qu’ils n’avaient pas le temps, et l’on avait fabriqué un bréviaire plus court. Et saint François Xavier, rapporte son biographe Tursellini, « fournit un grand exemple de religion au sujet de l'office divin, si l'on considère la licence de ces temps. On venait de publier un nouveau bréviaire à trois leçons, appelé le bréviaire de Sainte-Croix, et destiné au soulagement des gens occupés. On en avait dès le commencement concédé l'usage à François, à cause de ses travaux : mais il ne voulut jamais user de cette permission, malgré ses soins immenses et ses affaires si compliquées ; il récita constamment l'ancien bréviaire à neuf leçons, quoiqu'il fût beaucoup plus long ».

    La règle de saint Benoît dit : « Nihil operi Dei praeponatur ». Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, ne rien trouver de plus urgent et de plus important que l’office divin. Et cela ne vaut pas que pour les moines.

     

  • Mgr Jean-Marc Aveline

    Le pape a nommé hier évêque auxiliaire de Marseille Mgr Jean-Marc Aveline, jusqu'à présent vicaire général de l'archidiocèse de Marseille.

    Mgr Jean-Marc Aveline est le fondateur de l’Institut de sciences et théologie des religions (ISTR) de Marseille, qu’il a dirigé pendant les dix premières années (1992-2002) et où il a accueilli le P. Christian Salenson, qui est devenu l’idéologue de cet institut.

    Il a écrit la préface du livre de Christian Salenson "Christian de Chergé, une théologie de l'Espérance", où il souligne (en 2009) que cela fait quinze ans qu’il travaille avec l’auteur dans ce domaine de la « théologie des religions ».

    Christian Salenson est l’homme qui a systématisé les propos hétérodoxes du prieur de Tibhirine pour en faire un discours carrément hérétique.

    Extrait :

    « II faut maintenant tirer les conséquences d'une médiation universelle du Christ fondée sur une théologie du Verbe incarné. Il ne suffit pas de dire que la médiation du Christ s'exerce pour les enfants de l'islam et de s'en satisfaire. Encore faut-il en tirer les conséquences pour les chrétiens eux-mêmes. (…) Puisque la médiation salvifique s'exerce dans l'islam, et que les chrétiens ne peuvent prétendre tout connaître du Christ qui dépasse les frontières des religions, les chrétiens doivent recevoir aussi le Christ de l'islam. »

    Et cela aussi, qui montre à quel point il s’agit d’une construction idéologique dépourvue de tout point de contact avec la réalité (en l’occurrence la réalité des écrits dont on parle) :

    « Dès lors que l'islam est considéré comme venant de Dieu, rien ne s'oppose à ce qu'un chrétien le mêle à son expérience spirituelle. C'est ainsi que le père de Chergé faisait sa lectio divina dans la Bible et dans le Coran, pratiquant entre les deux livres l'intertextualité. (…) Il les commente l'un par l'autre ! Il n'oppose pas les textes, faisant valoir l'un par opposition à l'autre. (…) Il les fait jouer l'un sur l'autre, si bien que l'un sert à la compréhension de l'autre et réciproquement. »

  • Un évêque

    Bon, d’accord, c’est toujours le même : Mgr Aillet. Ce n’est pas de ma faute. (Et ça risque de ne pas de s’arranger, vu les dernières nominations françaises et au Vatican le limogeage du cardinal Burke…).

    Mgr Marc Aillet, donc, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, a donné un (bref) entretien à Boulevard Voltaire, paru samedi dernier, sur le texte du noyau dirigeant de l’épiscopat à propos des municipales. J’avoue que je ne l’avais pas lu, à cause du titre, une citation de l’évêque : « Que l’Eglise en appelle à l’accueil de l’étranger, quoi de plus normal ? » Je supposais que Mgr Aillet donnait la doctrine catholique sur la question, mais qu’il n’y avait sans doute pas de quoi s’y arrêter. Je constate que la plupart des commentaires ont été écrits par des gens qui ne sont pas allés plus loin que le titre, et qui donc protestent véhémentement, disant que le temps n’est plus vraiment d’accueillir toute la misère du monde…

    Mais voici qu’un ami prêtre m’envoie le texte de l'entretien. Et je l’ai lu. Et il mérite d’être lu. D’abord parce que Mgr Aillet brise, une fois de plus, mais c’est de plus en plus frappant, le consensus de la « conférence des évêques ». Ensuite par ce qu’il dit.

    1 – Il s’agit d’une « simple déclaration » qui n’a, « bien entendu, rien d’un acte infaillible du magistère ». Et Mgr Aillet ose rappeler ce que disait le cardinal Ratzinger (je pense que c’est une première dans l’épiscopat français) : « Aucune conférence épiscopale n’a, en tant que telle, une mission de magistère ; ses documents n’ont pas d’autorité doctrinale spécifique, ils ont la valeur de l’accord donné par chaque évêque. »

    Il aurait pu, comme je l’avais fait, citer le motu proprio Apostolos suos de Jean-Paul II, avec sa citation du code de droit canonique. Mais la citation de Ratzinger a l’intérêt de s’opposer plus frontalement encore à ce que propose François dans son exhortation apostolique. Mgr Aillet ne le dit pas, mais c’est très clair.

    2 – Il est regrettable que la déclaration épiscopale « n’accorde pas une place plus importante à certains enjeux tels que la défense des valeurs familiales ou la nécessité de soutenir les familles, alors que les municipalités disposent, pour cela, de certains moyens d’action ».

    3 – Sur l’immigration, Mgr Aillet s’appuie encore sur une citation. Il aurait pu citer des textes de Benoît XVI ou du compendium de la doctrine sociale de l’Eglise. Mais là encore il fait mieux (vis-à-vis de la pensée unique) en citant un texte qui dit la même chose (les pouvoirs publics ont le devoir de réguler l’immigration et de ne pas la laisser détruire les équilibres sociaux) mais qui est signé du cardinal Etchegaray, dans un texte intitulé L’Eglise face au racisme

  • Le vivre ensemble se dégrade aussi à Bombay…

    Un crucifix érigé en 1880 sur la rue principale d’un faubourg de Bombay a été vandalisé. Et il ne s’agit pas de simple vandalisme : le corps du Christ a été arraché de la croix, ses mains coupées et jetées au loin, sa tête profondément fendue… Non seulement c’est la première fois qu’on s’en prend à ce crucifix, mais en outre, selon la coutume indienne, des gens de toutes religions venaient lui apporter des offrandes.

    Une procession a été organisée entre l’église Saint François Xavier et la croix restée debout avec un fragment du corps, le rosaire sera récité chaque jour jusqu’à samedi au pied de la croix, et le cardinal Gracias devait célébrer hier une messe de réparation.