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Eglise - Page 175

  • Découverte

    Au hasard d'une dépêche de l’agence Fides, je découvre qu’il y a un « directeur des œuvres pontificales missionnaires » au Maroc.

    J’avoue ne pas comprendre à quoi ça sert dans un pays où il est interdit de mener quelque mission que ce soit…

    Mais c’est peut-être juste pour mettre des noms dans des organigrammes. Ce qui expliquerait qu’on apprenne aujourd’hui le nom du nouveau directeur nommé le… 8 avril.

  • A propos du fameux questionnaire

    Le document préparatoire au synode sur la famille, avec son questionnaire, a été envoyé aux épiscopats avec demande expresse d’élargir la consultation auprès des baptisés.

    On lit donc partout que le Vatican fait un sondage mondial auprès des fidèles pour leur demander ce qu’ils pensent des questions tournant autour de la famille. En insistant évidemment sur les sujets comme la contraception ou les divorcés remariés, supposant que le merveilleux pape moderne qu’est François va modifier la doctrine catholique.

    Il s’agit d’une illusion, naturellement, et Mgr Forte, le secrétaire spécial du synode, l’a souligné ce matin : « Il s’agit donc pas tant, au fond, de débattre de questions doctrinales, qui sont d’ailleurs explicitées par le Magistère le plus récent, mais plutôt de comprendre comment il faut annoncer de manière efficace l’Evangile de la famille à une époque comme la nôtre, marquée par une évidente crise sociale et spirituelle. » Et comment promouvoir « les conditions qui soutiennent la famille, tant dans le cadre de la société civile que dans la communauté ecclésiale, en motivant concrètement la beauté et la fécondité de la foi dans le caractère sacramentel du mariage et dans le pouvoir thérapeutique de la pénitence sacramentelle ». (Le tout étant assaisonné des jingles du pape, dont je vous fais grâce, tout en m’étonnant de voir à quel point les responsables romains répètent ces jingles à tout propos, employant des expressions et des mots qu’ils n’utilisaient jamais avant, mais qui paraissent être devenus obligatoires… Ça commence pourtant déjà à être lassant…)

    C’est donc une illusion, mais une illusion entretenue par le pape, dans la ligne de ses propos habituels. Et la désillusion sera à la hauteur des espoirs déçus. Curieuse, vraiment curieuse, stratégie.

    En outre, le questionnaire, qui est un questionnaire habituel en la circonstance contrairement à ce que croient les journalistes ignares, est très clairement et explicitement destiné aux évêques. C’est une illusion supplémentaire de faire croire aux fidèles qu’ils vont pouvoir répondre et que leurs réponses seront prises en compte. Parce que, d’abord, ils ne peuvent pas répondre. Exemples :

    Le concubinage ad experimentum est-il une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement?

    Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement? Comment affronter cette réalité au moyen de programmes pastoraux adaptés?

    Quelles sont les demandes que les personnes divorcées et remariées adressent à l’Église à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien demandent ces sacrements?

    J’attends vos chiffres…

  • Du nouveau chez les Franciscains

    Quelque 200 Franciscains de l'Immaculée (à peu près la moitié des effectifs) auraient demandé à la Commission Pontificale Ecclesia Dei, la semaine dernière, l'érection d'un institut distinct qui utiliserait de préférence mais pas exclusivement la forme extraordinaire du rite romain.

    Father Z, via le Forum catholique

  • Je me disais, aussi…

    Les ennemis extérieurs et intérieurs de l’Eglise ont fait leurs choux gras de l’affaire de « l’évêque bling bling » de Limbourg.

    J’ai seulement remarqué que c’était le seul thème de la rencontre entre Mgr Zollitsch et le pape, à en croire les comptes-rendus, alors que Mgr Zollitsch avait dit qu’on parlerait du scandale du document de son ancien diocèse sur les divorcés remariés…

    Mais c’est tellement plus consensuel de crier haro sur un évêque dépensier…

    Bref, l’évêque en question, Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, est interdit de séjour dans son diocèse par décision du pape.

    J’aurais dû me douter qu’il y avait autre chose là-dessous. Je ne savais pas que ce jeune évêque est « ratzinguérien », qu’il « appartient à l’aile la plus conservatrice de l’Eglise », qu’il avait été nommé à Limbourg pour redresser la barre après le règne d’un évêque particulièrement hétérodoxe, et qu’il était pressenti pour le prestigieux archevêché de Cologne.

    Et voilà donc comment le pape des pauvres fait d’une pierre deux coups. Il montre aux médias ébahis qu’il tranche dans le vif et saque un évêque qui veut vivre dans le luxe, et surtout (mais ça ce n’est pas dans le journal), il montre que tout prétexte sera bon pour se débarrasser des évêques « conservateurs » nommés par son prédécesseur…

    Et si l’on va y voir de près, on constate que les « 31 millions » ne concernent pas que la résidence de l’évêque, mais « un vaste complexe épiscopal comportant un centre d’accueil, un bâtiment abritant le musée diocésain, une chapelle, et deux bâtiments historiques » – alors que l’an dernier le diocèse de Rottenburg a dépensé 38 millions pour la seule maison de l’évêque, sans qu’il y ait de réactions…

    Et puis, tiens… Mgr Tebartz est le président de la commission pour le mariage et la famille au sein de la conférence des évêques allemands…

    Pour en savoir plus, c’est ici.

    Et l’on peut lire aussi le témoignage de Mgr Tebartz sur Benoît XVI.

  • « Eclaircissements »

    Mgr Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle dans un long (trop long) texte publié par l’Osservatore Romano, la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage. Sandro Magister met plusieurs aspects de ce texte en perspective avec des propos de François qui sont objectivement contraires à la doctrine, ou plutôt font l’impasse sur la doctrine (sous prétexte que « la doctrine est connue », le pape ne la dit pas, mais dit ce qui fait plaisir aux médias). Chaque fois, Sandro Magister souligne que l’on a mal interprété les propos du pape, et que la bonne interprétation est celle de Mgr Müller, qui donne les bons « éclaircissements », et dont le document est bien entendu publié avec l’aval du pape. Et il n’hésite pas à titrer son article : « Müller écrit, François dicte ».

    Mais l’article donne vraiment l’impression que Magister souligne le fossé, la contradiction, entre le préfet et le pape. Et j’ai comme l’impression que c’est volontaire…

  • L’évêque de Whitehorse et le gouvernement du Yukon

    Vous connaissez le Yukon ? C’est un « territoire » canadien, à la frontière de l’Alaska. Presque 500.000 km2. Avec une densité de population de 0,07 habitant au km2. Sic. Bref il n’y a qu’une ville, Whitehorse (autour de 25.000 habitants), et 14 tribus indiennes (en tout 7.000 personnes).

    A Whitehorse il y a un gouvernement (mais oui) et un évêché catholique. L’évêque est Mgr Gary Gordon. Et le torchon brûle entre le gouvernement et l’évêque. Ou du moins brûlait, parce que l’évêque a « obéi » au gouvernement, qui ne rigole pas avec les droits LGBT, l’idéologie du genre, l’inclusion, etc.

    Fin septembre 2012, le diocèse avait publié un document pastoral, notamment pour les écoles catholiques, intitulé « Un cœur : Vivre dans l’espérance, Servir par amour, enseigner dans la Vérité », traitant de la question des « jeunes qui ont une attirance homosexuelle ». Le document déclencha une terrible polémique à Whitehorse, parce qu’elle rappelait l’enseignement du catéchisme catholique sur l’homosexualité. A savoir que les personnes homosexuelles doivent être respectées mais que les actes homosexuels sont objectivement désordonnés.

    En mars dernier, le ministre de l’Education signifia à l’évêque que les écoles catholiques seraient désormais exclues de tout financement public pour violation de la loi du Yukon sur l’égalité.

    Alors le diocèse retravailla son document. Et en juillet dernier en publia une nouvelle mouture. Il était intitulé, cette fois : « Un cœur : servir par amour » (avec en sous-titre: "Politique promouvant l'équité et le respect pour tous les élèves"). Il n’était plus question d’ « enseigner dans la vérité », et le texte ne comportait plus de condamnation des actes homosexuels. Il ne restait que les protestations d’amour, de respect, de considération, etc., que nous devons avoir pour les personnes homosexuelles. Et l’on soulignait davantage que les écoles catholiques doivent « promouvoir la diversité », « la compréhension et la tolérance des minorités sexuelles », et avoir pour but d’offrir un environnement qui soit « sûr, accueillant, inclusif et affirmant la singularité de chaque élève ».

    Cette fois, des catholiques se sont insurgés contre l’absence de toute mention de l’immoralité des actes homosexuels. Ce fut le cas notamment à la réunion organisée le 3 octobre avec tous les protagonistes. Mais à cette même réunion, une majorité d’intervenants a critiqué le nouveau texte, soulignant que par les références mises en note on pouvait retrouver les documents du Vatican qui condamnent les actes homosexuels, ce qui est contraire etc. C’est pourquoi certains ont proposé que le diocèse utilise purement et simplement le document gouvernemental de 2012 sur « la politique d’orientation sexuelle et d’identité de genre ».

    Le vice-ministre de l’Education est apparu quelque peu embarrassé, disant que le gouvernement avait cru avoir trouvé une solution équilibrée, mais qu’il fallait donc poursuivre les discussions pour aboutir à un accord définitif…

    Notre première réaction serait évidemment de dénoncer cet évêque qui capitule devant la pensée unique anticatholique. Mais attention. Si l’on suit de près ce que dit le nouveau pape, on doit constater que jusqu’ici il n’a pas dit autre chose que ce que dit le document corrigé du diocèse de Whitehorse : on doit aimer, respecter, accueillir les homosexuels, on ne fait aucune allusion à un quelconque péché, à une quelconque déviation. Qui suis-je pour juger…

    Quant à moi, borné et buté comme un paysan breton, j’en reste au Catéchisme de l’Eglise catholique.

  • Saint-Siège

    Si vous avez le moral (mais seulement si vous avez vraiment le moral), vous pouvez éventuellement prendre connaissance de quelques mauvaises nouvelles

  • Curieux…

    L’internaute qui veut savoir ce qu’il en est de cette histoire d’acte de « confiance » ou de « consécration » du pape dimanche dernier va normalement sur le site du Vatican, vatican.va. Il ne trouvera rien. Et il en est de même s’il va sur le portail News.va.

    Sauf si. Sauf s’il sait que la prière a été dite à la fin de la messe. Alors, dans le menu Année de la foi ou dans le menu homélies, il va ouvrir le fichier « messe à l’occasion de la Journée mariale ». Il choisit « français »… et il se retrouve à la fin avec le seul titre « Acte de confiance à Marie », sans la moindre prière.

    S’il choisit « allemand », il tombe sur le même texte en français (sic). S’il choisit espagnol ou portugais, il trouvera la même configuration, mais avec « consécration ». S’il choisit anglais ou polonais, il n’aura même pas l’indication qu’il y eût une prière de ce genre.

    Le texte ne figure qu’à la fin de l’homélie en italien, et aussi à la fin de l’homélie en… arabe, avec le mot « consécration » (takris).

    S’il va sur le site de l’Osservatore Romano, il ne trouvera rien, pour la bonne raison qu’on passe du samedi 12 au mardi 15. Il ne s’est rien passé à Rome ce 13 octobre…

    S’il va sur VIS, il pourra ouvrir le fichier intitulé « Se laisser surprendre par Dieu », s’il suppose que ce pourrait être un article sur la messe de dimanche (la date est la seule indication en ce sens). Alors il apprendra que « à la fin de la cérémonie, le Pape a récité l'acte de consécration à la Vierge de Fatima. "Enseigne-nous - a-t-il dit - ton amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et ceux qui se sont égarés". »

    S’il va sur le site de Radio Vatican, il lui faut ouvrir le fichier intitulé « Le Pape : "Que la Vierge Marie aide les hommes à se laisser surprendre par Dieu" », et là, miracle ! Il y a, à la fin, le texte, en français, de la « Prière de confiance », de l’« Acte de confiance » du pape. Avec cette indication… que la traduction est de l’agence I.Media, autrement dit qu’elle n’est pas officielle et qu’elle n’engage même pas Radio Vatican…

    *

    Cette petite recherche m’a conduit à relire attentivement la prière en question. Comme je l’ai déjà dit, il ne peut en aucune manière s’agir d’une prière de consécration, puisqu’elle ne consacre rien : elle ne donne rien, elle ne confie rien, elle ne promet rien à la Sainte Vierge. En outre elle ne parle en aucune manière du « monde », et ne s’adresse pas au « Cœur immaculé ».

    J’avais remarqué aussi, et une nouvelle lecture le confirme, qu’il n’y a dans cette prière RIEN de la doctrine mariale catholique. Relisez-la, et vous pourrez constater qu’elle peut être dite non seulement par un anglican, mais aussi par un luthérien, et par de nombreux évangéliques. Elle aurait même pu être écrite par un luthérien, dans la mesure où elle se concentre sur le Magnificat, et que les luthériens peuvent prier Marie selon ce qui figure dans l’Ecriture : le Magnificat, et la salutation angélique. Mais un luthérien aurait donc sans doute ajouté « pleine de grâce », quand même…


    Addendum 18 octobre: désormais, il y a l'homélie en allemand, suivi de "Akt des Anvertrauens an Maria"... sans le texte. De même en portugais ("Ato de consagraçao a Maria"). En revanche il y a désormais le texte de la prière en anglais ("entrustment"), en espagnol ("consagracion") et en français ("consécration"). Toujours rien pour les Polonais. Le mot est donc officiellement "consécration" en français, alors qu'il n'y a pas de consécration et que Mgr Fisichella avait affirmé que le mot avait été abandonné après 1987...

  • Une « Convention nationale de la foi » au… Qatar

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    C’est à partir d’aujourd’hui et pour trois jours, alors que va se terminer l’Année de la foi : les catholiques du, ou plutôt au, Qatar, organisent une Convention nationale de la foi, sur les questions abordées par Benoît XVI.

    C’est le plus grand événement catholique jamais organisé au Qatar, souligne le P. Steven Fernandes, secrétaire de la commission théologique et doctrinale de la conférence des évêques de l’Inde, invité à y prendre la parole.

    Sans aucun doute… Il y a une seule église catholique au Qatar, l’église Notre-Dame du Rosaire (consacrée en 2008), où se déroule la convention.

    On considère qu’il y a environ 150.000 catholiques au Qatar, en majorité des travailleurs philippins.