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Eglise - Page 169

  • Une nouvelle vente sacrilège. Une fois encore de Rouen

    Une nouvelle vente aux enchères d’objets sacrés du culte catholique et de reliques de saints aura lieu, samedi 1er mars, à Alençon.

    Elle est présentée ainsi :

    Art Sacré du Culte Catholique D’une Collection Rouennaise Bel ensemble d’Orfèvrerie Paramentique dont ornements état neuf Rares aubes en dentelle Collection de reliquaires Mobilier et Accessoires de Chapelle

    Il y a de nombreux calices (consacrés) et de nombreux reliquaires avec leurs reliques. Exemple :

    55 Grande chasse reliquaire, XIXème, 26cm x 55cm, contenant plusieurs reliques : Pape Pius IX, St. Jeanne de Chantal, St. Laurent, St. Romain, St François de Sales, St Pie, St. Sépulcre, Sainte Crèche. 450/500

    Le journal local s’en émeut.

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    Mais le clergé s’en fout.

  • L’Eglise d’Angoulême et la fécondité homosexuelle

    Le numéro du 23 février du magazine Eglise d’Angoulême présente un « dossier » de « Préparation du synode de la famille ». Sans surprise, surtout dans le diocèse de ce pauvre Mgr Dagens, il n’y est question que des « divorcés remariés » et des « couples homosexuels », qui sont les uns et les autres victimes de graves injustices y compris et même surtout dans l’Eglise.

    Tout dans ce « dossier » est ouvertement contraire à la doctrine catholique. Mais on atteint assurément un sommet avec la conclusion de l’article (page 8) sur les « unions de personnes de même sexe » :

    « Il faut diffuser largement le travail des moralistes qui, il y a trente ans déjà, travaillaient sur ce sujet. A partir de là, nous pourrons construire un vrai projet pastoral envers les personnes homosexuelles, considérant qu’un amour entre personnes de même sexe est aussi porteur de fécondité pour les personnes concernées et leur entourage. »

    (Via Riposte catholique)

  • Familles : les cardinaux se foutent de vous

    Le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, a raconté au micro de Radio Vatican ce qui s’est passé au consistoire qui se tenait à huis clos…

    Il a dit ceci :

    « C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. »

    Les cardinaux sont invités à parler de la pastorale du mariage et de la famille, et presque tous ne parlent que du soi-disant drame des « divorcés remariés », c’est-à-dire des adultères qui revendiquent leur fierté adultère (la "divorcés-remariés pride") et les sacrements qui vont avec.

    Chez nous on disait le « mariage pour tous », à Rome on dit la « communion pour tous ». De même que le « mariage pour tous » c’est le mariage accordé aux quelques homosexuels qui le revendiquent, de même la communion pour tous c’est la communion accordée aux quelques adultères qui la réclament.

    Dans les deux cas il s’agit de phénomènes marginaux érigés en problèmes majeurs et universels.

    Et c’en est au point que même chez un Sandro Magister on en arrive à lire que « la famille à l'ancienne n’existe plus », que Rome en a pris conscience et qu’il faut donc prendre en compte toutes les nouvelles formes de famille. Toutes, c’est-à-dire… les divorcés remariés. Pour commencer. Après on passera aux homosexuels.

    Mais c’est un mensonge de citadins vivant dans les milieux pourris. Ce n’est pas vrai que la famille traditionnelle n’existe plus. Moi j’en vois tous les jours autour de moi. De tous âges. Et je ne parle pas des catholiques pratiquants (pas encore divorcés remariés), je parle de gens qui sont plus ou moins sociologiquement chrétiens, ou qui n’ont (pour les plus jeunes, hélas) aucune attache spirituelle.

    Au gouvernement français on se préoccupe de légitimer les relations homosexuelles, au Vatican on se préoccupe pour le moment de justifier les adultères.

    Partout on se fout de la famille. Qu’on ne s’étonne pas des conséquences.

  • La "lettre de Benoît XVI" à Andrea Tornielli

    « Ratzinger », que François appelle « Sa Sainteté le Pape Benoît XVI », et qui lui-même signe « Benoît XVI », a écrit au grand pontife vaticaniste Andrea Tornielli. C’est ce Tornielli qui dit que « Ratzinger » lui a écrit.

    Or donc « Ratzinger » lui a écrit, dit-il, pour dénoncer les rumeurs sur sa renonciation (comme pape, pas comme Ratzinger) :

    « Il n’y a pas le moindre doute sur la validité de ma renonciation au ministère pétrinien. L’unique condition de la validité est la pleine liberté de la décision. Les spéculations sur l’invalidité de la renonciation sont simplement absurdes. »

    Le problème est que tous les indices sont contraires à une « pleine liberté de décision », donc à la liberté même du propos actuel. L’indice visible le plus spectaculaire restant le fait que les paiements par carte bancaire étaient bloqués au Vatican, et furent débloqués le lendemain même de la renonciation, sans que soit donnée la moindre raison. (Et à propos du ministère pétrinien on rappellera le « pour toujours ».)

    Andrea Tornielli cite une autre phrase de la lettre de « Ratzinger », et là on a quand même l’impression qu’il s’agit d’un gag (ce qui étend comme un nuage de doute sur le propos précédent destiné à évacuer tous les doutes...).

    « Ratzinger » écrit en effet à Tornielli :

    « Le fait de garder l’habit blanc et le nom de Benoît est une question simplement pratique. Au moment de la renonciation je ne disposais pas d’autres vêtements. »

    Entre le 11 et le 28 février, le pape ne pouvait pas se procurer de vêtements… Ni d’ailleurs se trouver un autre nom que Benoît…

    Ben voyons…

  • L’Eglise entre-t-elle en dhimmitude face aux pouvoirs mondains ?

    La fin cinglante d’un article de Sandro Magister :

    Pendant une courte période, les évêques de France, lorsqu’ils avaient pour président André Vingt-Trois, l'archevêque de Paris, s’étaient engagés avec vigueur dans le combat contre la révolution sexuelle voulue par le président François Hollande. Et Benoît XVI leur avait apporté son plein appui dans le discours incisif par lequel il avait, pour la dernière fois, présenté ses vœux à la curie romaine, le 21 décembre 2012.

    Mais ensuite, une fois que le mariage homosexuel est devenu légal, les évêques français se sont retirés de la scène publique, en dépit du fait que les rues continuent à être pleines de gens, catholiques, juifs, musulmans, agnostiques, qui sont opposés à cette loi et à d’autres du même genre.

    Les évêques de France ont remplacé la mentalité de minorité créative et combative par une mentalité de minorité de pur témoignage, satisfaite des "éléments positifs contenus dans les raisons des autres" et étrangère aux condamnations : "Qui suis-je pour juger ?".

    Voilà pourquoi ils ont reçu les applaudissements des jésuites de Rome, qui les ont choisis comme modèle pour l’Église universelle, avec l'imprimatur des autorités vaticanes et, en définitive, du pape.

    Avec le risque, si l’on s’en tient à ce modèle, de voir s’instaurer entre l’Église et les pouvoirs mondains un rapport non pas de dialogue mais de soumission, comme c’est le cas pour les "dhimmis" dans une société musulmane.

  • Les deux papes

    Une nouvelle réflexion fort intéressante d’Antonio Socci sur "les deux papes" (alors qu'il ne peut y en avoir qu'un): chez Benoît et moi.

    Il rappelle que Benoît XVI a décidé de continuer à s’appeler Benoît XVI, Sa Sainteté Benoît XVI, avec ses armoiries qui ont les clefs de saint Pierre (tandis que celles de François n’ont pas le pallium…), qu’il a choisi le titre de « pape émérite », ce qui est une nouveauté absolue (y compris pour les canonistes qui en perdent leur latin), et il souligne un propos dont on n’avait pas (non plus) remarqué la portée dans le discours du 27 février 2013. Benoît XVI revenait sur le moment où il avait accepté d’être pape : « La gravité de la décision a été vraiment aussi dans le fait qu’à partir de ce moment, j’étais engagé sans cesse et pour toujours envers le Seigneur. Toujours – celui qui assume le ministère pétrinien n’a plus aucune vie privée. Il appartient toujours et totalement à tous, à toute l’Église. (...) Le "toujours" est aussi un "pour toujours"- il n’y a plus de retour dans le privé. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère ne supprime pas cela. »

    Et il laissait entendre ensuite qu’il y avait bien un exercice passif du ministère pétrinien

    Le plus stupéfiant, si l’on y réfléchit bien, étant peut-être le tweet de François, le 11 février : « Aujourd'hui, je vous invite à prier pour Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, un homme de grand courage et humilité. »

  • Un symposium de langue (liturgique) de buis

    Du 18 au 20 février se déroulera à l’université du Latran un symposium "Sacrosanctum Concilium. Gratitude et engagement pour un grand mouvement de communion ecclésiale".

    Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la congrégation pour le culte divin, s’est livré à la rituelle envolée de langue de buis sur le sujet : la constitution "Sacrosanctum Concilium" a soutenu « le grand et authentique renouveau liturgique de notre temps » ; le symposium permettra donc de « rendre grâce à Dieu » pour la « grande portée » de ce fruit du Concile, exprimée par « le renouveau de l’Eglise et de l’humanité qui a suivi » mais aussi pour le « dynamisme rénovateur de l’Eglise qui continue à en jaillir ». Etc.

    Ce qui me fascine toujours est qu’on puisse affirmer ces contre-vérités avec la vérité du désastre sous les yeux…

    On notera aussi le propos du recteur de l’université du Latran, Mgr Enrico dal Covolo, qui conclut l’article de Zenit : ces travaux devront conduire à « resserrer le lien intrinsèque entre la célébration liturgique et la mission d’évangélisation et de témoignage de l’Eglise, jusqu’aux périphéries les plus lointaines ». Eh oui, tout ce qui se fait au Vatican doit désormais avoir l’estampille “périphéries”. C’est du moins une façon facile de repérer les courtisans.

    On notera aussi un sinistre gag. Alors que, en violation du texte même de Sacrosanctum Concilum (n.116), la liturgie grégorienne non seulement n’a plus « la première place » mais a été jetée aux poubelles de l’histoire et remplacée par des musiquettes dont même les supermarchés ne voudraient pas, le symposium organise un concert « Voix de l’Orient chrétien » pour mettre en relief « la beauté offerte par l’art au service de la liturgie »…

    Si vous voulez de la beauté, allez chez les « orthodoxes », comme disait en substance le pape au retour de son happening « jeunes » de Rio.

  • Encore l’archevêque de Jos

    Sans doute est-il parvenu aux oreilles de l’agence Fides que c’était une mauvaise action d’avoir diffusé le texte critique des évêques d’Afrique du Sud sur la législation anti-homosexualiste du Nigeria et d’avoir caché la réaction favorable des évêques du Nigeria, et de la lettre de l’archevêque de Jos. Car l’agence vient de rendre compte d’un discours de… l’archevêque de Jos, sur un sujet proche, lors de l’ouverture d’un séminaire des médecins et infirmiers catholiques.

    Voici les propos de Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos et président de la conférence des évêques du Nigeria, selon les extraits traduits par Fides, et quelques autres traduits par moi-même d’après le site de la conférence épiscopale :

    g213.jpg« L'Eglise catholique est critiquée quant à sa position sur des questions telles que l'avortement, le préservatif, l'homosexualité, le clonage, les cellules souches, etc. » Mais les positions de principe de l’Eglise sur les questions de morale ne peuvent pas faire l’objet de compromis. « L'Eglise catholique est souvent jugée par des gens qui ne se soucient pas de savoir ce que nous croyons vraiment. Des préjugés hérités de la génération précédente ont rendu aveugles les critiques de l'Eglise catholique à tel point qu'ils ne peuvent pas être objectifs sur les croyances et les traditions catholiques. »

    « Nous ne devons pas nous laisser avaler par les pressions tyranniques de certains gouvernements ou ONG qui veulent dicter la tendance morale du monde en fonction de leurs valeurs laïques. En Afrique, que ce soit sur le contrôle de la population, l'utilisation du préservatif, l'homosexualité, etc., parfois, les positions de l’Occident sont enfoncées dans la gorge des Africains au moyen d'une incitation financière. Les Africains ne doivent pas être des imitateurs, croyant que tout ce qui vient de l'Occident est l’idéal. »

    « En l’absence d’un discernement culturel ou intellectuel, nous courons le risque de perdre nos valeurs et de ne devenir ni africains ni occidentaux. Nous devons demeurer fidèles à notre héritage religieux même lorsqu’une partie de ceux qui nous ont apporté le christianisme sont devenus des critiques véhéments et que certains nourrissent une haine pathologique vis-à-vis des directives ou des jugements moraux de l’Eglise. »

    Rappelant que le travail des médecins et infirmières catholiques n’est pas seulement une carrière, mais une vocation, Mgr Kaigama a exhorté les participants à s’informer de l’enseignement social de l’Eglise pour qu’ils puissent accomplir leurs services « en accord avec de sains principes éthiques et moraux ». Et il félicité les médecins catholiques qui prennent la défense de la vie et « ne négocient pas leur foi pour quoi que ce soit, quelles que soient les incitations économiques ou les menaces physiques ».

  • Le 11 février apocalyptique

    Dans un article de la Nuova Bussola traduit par Benoît et moi, Massimo Introvigne revient sur la renonciation de Benoît XVI, « l'un des événements les plus bouleversants de l'histoire de l'Eglise ». Après avoir souligné que l’on doit accepter l’explication donnée par le pape, il ajoute :

    D'autre part, le geste était objectivement - et je crois même qu'il voulait l'être - techniquement «apocalyptique»: un mot qui ne se réfère pas à la manie de prévoir des dates pour la fin du monde, certes étrangère à Benoît XVI, mais à une «révélation», à un choc positif destiné à mettre les catholiques du monde entier en face d'une réalité dramatique du temps présent, à un long Vendredi saint de l'Église attaqué par des ennemis internes et externes.

    En ce sens, à la lumière de la renonciation au ministère pétrinien, nous pouvons relire les fréquentes références à Benoît XVI à Fatima, aux prophéties sur la crise qui allait frapper le sacerdoce, et à la bonne doctrine de sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), par lui proclamée Docteur de l'Eglise, et aussi au caractère ultime et vraiment «apocalyptique» du défi de l'idéologie du gender, définie comme le plus grand danger pour l'Eglise et l'humanité lors du dernier discours de Noël à la Curie romaine, le 21 décembre 2012.

  • Quand Sandro Magister se fait avoir par un cheval de retour

    Les analyses de Sandro Magister sont souvent intéressantes, tant par la qualité de la réflexion que par les références apportées. Tout récemment il publiait, dans le cadre des débats actuels, notamment en vue des prochains synodes sur la famille, un grand article intitulé « Quand l’Eglise de Rome pardonnait les remariages ».

    J’ai trouvé cet article assez curieux, sans pouvoir en dire davantage parce que je ne connais à peu près rien à la question. Or il s’appuyait sur l’autorité d’un « prêtre du diocèse de Gênes, Giovanni Cereti, expert en patristique et en œcuménisme mais également, depuis plus de trente ans, assistant d’un mouvement de spiritualité conjugale, les Équipes Notre-Dame ». A priori, on est plutôt enclin à faire confiance.

    Or la thèse de ce prêtre, explique John Lamont dans Rorate Caeli, a été complètement et définitivement anéantie par le jésuite Henri Crouzel, grand spécialiste des pères, notamment d’Origène, et aussi (c’est moins connu) grand spécialiste de la question du mariage et du divorce dans l’Eglise des premiers siècles. Le fait est d’autant plus frappant que Henri Crouzel (mort en 2003) était personnellement favorable à un assouplissement de la position de l’Eglise sur la question, et donc que sa critique de la thèse de Cereti n’était pas du tout un plaidoyer pro domo. (En bref, le canon du concile de Nicée sur lequel s’appuie Cereti ne dit pas du tout qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est toujours vivant, mais qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est mort : il s’agissait de s’opposer aux montanistes et aux catholiques influencés par le rigorisme de ces hérétiques.)

    Sandro Magister parlait d’une étude « récente ». Or le livre de Cereti, qui vient d’être réédité (on comprend pourquoi) date en réalité de 1977. Et c’est à cette époque que Crouzel a montré que ce n’était qu’un tissu d’erreurs.

    Mais tout le monde a oublié...

    Et John Lamont conclut :

    « La relance de l’ouvrage de Cereti est un signe des temps intéressant. En un sens, c’est un trait caractéristique du pontificat actuel ; de vieux radicaux des années 70 jugent que leur heure est enfin venue, et repartent à l’offensive. L’ancienneté de leurs positions peut même être un avantage, parce que les réfutations produites quand elles ont d’abord été mises en avant sont oubliées depuis longtemps – qui connaît maintenant Crouzel et ses critiques ? Mais leurs vues ne sont pas simplement la reviviscence d’un âge passé. Leur succès a été préparé par une longue campagne visant à affaiblir leurs adversaires, par les méthodes classiques d’une propagande constante et d’un cadrage réussi de la question. Une victoire fondamentale a été l’introduction même du terme “remariage” dans le débat. Dans le cas de gens qui se marient civilement alors qu’ils ont une épouse en vie, ce n’est pas un cas de remariage : c’est un cas de bigamie. Une fois qu’on aura mis les catholiques en face du fait que le débat actuel est de savoir si l’on doit admettre les bigames à la communion, on peut espérer une bonne solution. Cependant, d’ici que cela n'arrive, nous sommes voués à endurer davantage de recyclage de vieux bidonnages comme celui de Cereti. »