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Eglise - Page 176

  • Vraiment rien ne va…

    Aujourd’hui, le cardinal Tarcisio Bertone a quitté ses fonctions de secrétaire d’Etat du Vatican, et a été remplacé par Mgr Pietro Paolin.

    Sauf que, si le cardinal Bertone était là, avec son staff, et a fait un discours (glorifiant Benoît XVI) devant le pape (François), Mgr Parolin n’était pas là…

    A cause « d’une petite intervention chirurgicale qu’il a subie »…

    Mgr Parolin est donc à partir d’aujourd’hui secrétaire d’Etat du Vatican. Mais il ne sera pas au Vatican avant plusieurs semaines…

  • L’erreur

    Je reviens sur ce qui s’est passé dimanche à Rome, parce que c’est important.

    Doublement important.

    D’une part il y a la tromperie.

    Des communautés catholiques, des épiscopats entiers, à travers le monde, ont accompli dimanche des actes de consécration au Cœur immaculée de Marie « en union avec le pape » à Rome. Parce que Radio Vatican avait annoncé un acte de consécration. Avant de souligner trois jours plus tard qu’il ne s’agissait pas de consécration et que le Vatican insistait sur ce point. Mais c’était trop tard. Après coup, l’agence Zenit a osé tenter de faire croire qu’il s’agissait d’une « véritable consécration » même si le mot n’était pas prononcé. Mais il ne s’agissait pas seulement du mot. La prière prononcée par le pape n’avait rien à voir avec une consécration. Par elle on ne consacrait rien, on ne donnait rien, on ne promettait rien à la Sainte Vierge. On disait uniquement qu’on avait confiance en elle…

    D’autre part et surtout il y a la déviation doctrinale qui sous-tend cette tromperie.

    Les théologiens qui ont repris le dessus après avoir été marginalisés par Jean-Paul II et Benoît XVI ont réussi à imposer leur thèse que l’on ne peut consacrer ce que l’on est et ce que l’on a qu’à Dieu seul. Ils l’ont réussi parce que le nouveau pape est de leur bord. (Voir aussi Sandro Magister, qui a enfin complètement compris : Martini pape. Le rêve devenu réalité.)

    A priori la thèse est correcte, et même évidente. On ne peut « consacrer » qu’à Dieu. Mais c’est oublier toute la tradition, c’est oublier qu’il y a une Mère de Dieu. C’est oublier (volontairement) que toute grâce passe par la Mère de Dieu, et que l’on ne va à Dieu que par sa Mère. C’est rejeter tous les théologiens de la doctrine mariale, de saint Jean Damascène à saint Maximilien Kolbe.

    Ce n’est pas sauver le « christocentrisme » que de nier la possibilité d’une consécration à Notre Dame. C’est au contraire faire un affront au Christ. Car tout ce qui honore Marie rejaillit en gloire christique. Non pas que l’on puisse ajouter à la gloire du Fils du Père, puisqu’elle est infinie, mais l’on peut ajouter à la gloire précisément du Christ venu sur terre pour nous sauver. Tout ce qui fait honneur à Marie rehausse la gloire du Christ. Tout ce qui honore la Mère est à l’honneur de son Fils. Tout ce qui est consacré au Cœur Immaculé de Marie est mis en dépôt éternel dans le Cœur du Christ, le Sacré Cœur.

    Il y a une totale communion entre le Cœur immaculé et le Sacré Cœur : ce qui est consacré à l’un est ipso facto consacré à l’autre. Elle est la Mère de Dieu.

    L’épisode de dimanche nous ramène (une fois encore) aux années 60. Quand les théologiens à la mode expliquaient qu’au nom du christocentrisme il ne fallait pas qu’il y ait un document spécifique du concile sur la Sainte Vierge, puis qu’il ne fallait pas la proclamer "Mère de l’Eglise". On parle souvent de Paul VI à propos de François, et lui-même évoque souvent Paul VI. Mais Paul VI est le pape qui, à la dernière session du concile, face aux théologiens à la mode et à la majorité des évêques qui les suivait, proclama solennellement Marie Mère de l’Eglise.

    Le « christocentrisme », c’est l’argument des protestants contre toute la théologie mariale : il est bien évident qu’il n’y a pas pu y avoir d’assomption de la Sainte Vierge, puisque personne d’autre que le Christ ne peut s’élever au ciel corps et âme ; il est bien évident qu’il ne peut pas y avoir d’Immaculée Conception, puisque seul le Christ a pu avoir une conception immaculée ; il est bien évident qu’on ne peut consacrer qu'au Christ, puisque seul le Christ est Dieu.

    « Après cela il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis : de Marie jamais assez » (Saint Louis Marie Grignion de Montfort).

  • Manuel Valls a-t-il bloqué une nomination épiscopale ?

    Telle est la question que pose Perepiscopus, non sans arguments. Rome aurait voulu nommer Mgr Jean-Pierre Batut à Metz, évêché concordataire, mais le ministre de l’Intérieur aurait refusé ce jeune évêque trop ardent dans la contestation de la politique antifamiliale du gouvernement…

  • 522 martyrs d’un coup

    Quelque 522 martyrs des communistes et des anarchistes lors de la guerre civile espagnole ont été béatifiés hier à Tarragone. La cérémonie était présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints. François avait envoyé un message vidéo. Dans lequel il ne fait aucune allusion aux circonstances de la mort de ces martyrs.

  • Le patriarche assyrien répond au patriarche chaldéen

    Le patriarche de l’Eglise assyrienne d’Orient, Mar Dinkha IV, a répondu au patriarche de l’Eglise chaldéenne, S.B. Louis Raphaël I Sako, qui à l’occasion de son 78e anniversaire demandait l’ouverture d’une discussion entre les deux Eglises en vue de leur réunification.

    Mar Dinkha IV – depuis sa résidence de l’Illinois - répond par des remerciements chaleureux au patriarche irakien et à « tous les fils et filles de l’Eglise chaldéenne ». Il se dit « très heureux » de cette demande de « renouveler le dialogue » dans le but de retrouver l’unité et d’être plus proches les uns des autres « comme fils et filles d’une même nation ». Et il espère que lors d’une prochaine rencontre pourra être mise en place une « commission mixte » pour avoir des discussions sur une action commune.

  • L’anarchie dans l’Eglise, suite

    Il n’y a toujours aucune réaction magistérielle à l’annonce de l’archidiocèse de Fribourg-en-Brisgau que les divorcés remariés pouvaient recevoir la communion eucharistique. (Ce qui est pourtant une gravissime rupture de la communion catholique.)

    On découvre à cette occasion que dans ce diocèse les divorcés remariés ont droit à une bénédiction à l’église, "avec remise de cierge"…

    Mgr Zollitsch donnera une conférence de presse demain « sur le pontificat de François et les questions actuelles dans l’Eglise catholique »…

    (Rappel : "L'Église, qui ne peut s'opposer à la volonté du Christ, maintient fermement le principe de l'indissolubilité du mariage, tout en entourant de la plus grande affection ceux et celles qui, pour de multiples raisons, ne parviennent pas à le respecter. On ne peut donc admettre les initiatives qui visent à bénir des unions illégitimes." Benoît XVI aux évêques français, à Lourdes, le 14 septembre 2008.)

  • Les catholiques vietnamiens ne se laissent pas faire

    Les médias gouvernementaux continuent leurs attaques contre le diocèse de Vinh, parce que l’évêque a osé protester contre le maintien en prison de deux catholiques emprisonnés sans motif. Les catholiques manifestant sans désemparer leur soutien à l’évêque et aux deux personnes emprisonnées, les autorités ont lancé des exercices anti-émeute mobilisant des milliers de policiers, d’étudiants et de membres d’organisations paramilitaires, afin d’intimider la population. Et le temps s’y est mis, avec un typhon qui a ravagé la région, coupant les routes et l’approvisionnement électrique, détruisant des milliers de maisons sans épargner les églises…

    Et pourtant, ils étaient pas moins de 50.000 fidèles, dimanche, à la paroisse de Thuan Nghia, pour une manifestation pacifique, marquée par une messe concélébrée par 20 prêtres, pour demander la libération des prisonniers et le respect de la liberté religieuse.

    (Asianews)

  • Serait-ce l'ouverture du règne de l’anarchie totale dans l’Eglise ?

    Le Bureau pastoral du diocèse de Fribourg-en-Brisgau vient d’envoyer aux prêtres du diocèse un document intitulé « Lignes directrices pour la pastorale », dans lequel il est indiqué que les divorcés remariés peuvent bénéficier des sacrements, y compris de l’eucharistie. Au cas par cas, après un entretien avec le clergé qui aura montré la foi de ceux qui demandent les sacrements. Ils devront convaincre que le retour avec le premier partenaire n’est pas possible, se repentir de leur culpabilité dans la séparation, et… être conscients de leur « nouvelle obligation morale » avec le nouveau partenaire. Sic.

    Il s’agit simplement de l’attitude humaine qu’avait Jésus, ose commenter le chef de la pastorale diocésaine : « La fidélité et la miséricorde de Dieu est aussi pour ceux dont le plan de vie a échoué. »

    Contrairement à ce que tente de faire croire l’archidiocèse (ce n’est pas une révolution, la doctrine catholique du mariage reste la même, etc.), l’initiative est très clairement en opposition frontale avec la doctrine catholique telle qu’elle a été maintes fois réaffirmée par le pape Benoît XVI et le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi Mgr Müller.

    On constate que plusieurs sources font de Mgr Robert Zollitsch le responsable de la chose. En effet il en est le responsable, et il avait annoncé qu’il fallait vraiment faire quelque chose pour les divorcés remariés, en tant que président de la conférence des évêques allemands, lors de leur assemblée plénière, le mois dernier.

    Mais l’initiative est frauduleusement attribuée à « Mgr Zollitsch archevêque de Fribourg-en-Brisgau », pour la bonne raison que Mgr Zollitsch… n’est plus archevêque de Fribourg-en-Brigau depuis le 17 septembre dernier. Il n’en est plus que l’administrateur provisoire, en attendant la nomination de son successeur.

    Bref, Mgr Zollitsch lance un brûlot, comme archevêque, alors qu’il n’est plus en poste…

    Cela dit, même si l’initiative est frauduleusement signée Zollitsch, il s’agit d’une vieille revendication de son diocèse. Car cela fait 20 ans que son prédécesseur Oskar Seier, conjointement avec ses collègues Karl Lehmann, évêque de Mayence, et Walter Kasper, alors évêque de Rottenburg-Stuttgart, avaient appelé publiquement à la régularisation des divorcés remariés…

    A l’époque ils s’étaient heurtés au mur Ratzinger-Jean-Paul II. Mais aujourd’hui les propos de François paraissent une invitation à tout « bousculer », et à « mettre la pagaille », surtout quand il s’agit d’aller vers les « périphéries existentielles », dont font partie bien sûr les divorcés remariés.

    Une absence de réaction du pape, sur une question aussi sensible que la communion à des couples non mariés (ce qui est directement contraire à l’enseignement du Christ, à la réalité du sacrement de mariage et du sacrement de l’eucharistie) serait vue comme la porte ouverte à toutes les transgressions de la doctrine catholique.


    ADDENDUM

    Le Saint-Siège minimise et ne prend pas la mesure du scandale

    Pour le père Lombardi, dont l’autorité de « directeur du bureau de presse du Saint-Siège » est quasi nulle, il s'agit d'une communication « signée d'un bureau de l'évêché de Fribourg et qui n'a aucunement l'aval de la conférence épiscopale allemande ». Il ajoute : « Le fait que des bureaux locaux ou des personnes proposent des solutions pastorales particulières risque de créer la confusion. »

    Le P. Lombardi fait semblant d’ignorer que la conférence épiscopale n’a aucune autorité, et que chaque évêque a au contraire l’autorité que lui confère le sacre épiscopal qui le fait successeur des apôtres.

    Il faudrait pour le moins que Mgr Zollitsch désavoue le « bureau »... Mais il a laissé sans réagir toute la presse allemande présenter l’initiative comme étant de son fait… après avoir lourdement suggéré qu'il fallait faire quelque chose...

  • Le 11 octobre, un nouveau monastère français en forme extraordinaire

    L’abbaye Saint-Paul de Wisques :

    Depuis le mois de janvier dernier, tous les deux mois environ, les frères de Fontgombault destinés à venir en aide à notre communauté sont venus, par équipe de quatre, passer trois semaines-un mois chaque fois, à l’Abbaye Saint Paul, en vue de préparer leur arrivée définitive. C’est ainsi que l’orgue de la chapelle vient d’être restaurée, grâce à la générosité de l’Association des Amis de Wisques.

    L’arrivée des frères est fixée au Jeudi 10 octobre prochain. Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, accompagné de son prédécesseur, Dom Antoine Forgeot, conduira les 13 frères qu’il a choisis pour mener à bien la reprise de notre Abbaye.

    À 9 h 45 notre évêque, Mgr Jaeger, présidera la messe où les prêtres des deux communautés concélébreront.  Tous les fidèles qui le désirent pourront assister à cette eucharistie et s’unir à notre prière.

    Par la suite, mais en privé, dans la salle du Chapitre, le Père Abbé de Solesmes, Dom Philippe Dupont, supérieur général de la Congrégation bénédictine de Solesmes, nommera Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, comme « Abbé administrateur de l’Abbaye Saint Paul ». Et il reviendra à ce dernier  d’organiser le monastère en donnant à chacun de ses moines les diverses charges nécessaires à la bonne marche de l’Abbaye.

    A compter du Vendredi 11 octobre, l’Abbaye Saint Paul adoptera les us et coutumes de l’Abbaye de Fontgombault ; en particulier la messe selon le ‘Rite extraordinaire’.

     

  • A pleurer… à moins d’en rire ?

    Extraits de la grande interview de François (évêque de Rome) dans La Repubblica.

    « Les plus grands maux qui affligent le monde en ces années sont le chômage des jeunes et la solitude dans laquelle sont laissés les vieux. (…) Cela est pour moi le problème le plus urgent auquel l’Eglise est confrontée. »

    « Le prosélytisme est un non-sens monumental, ça n’a pas de sens. Nous avons besoin de nous connaître les uns les autres, de nous écouter les uns les autres et de développer la connaissance du monde qui nous entoure. (…) Le monde est traversé de routes qui se rejoignent ou qui s’éloignent, mais la chose importante est qu’elles conduisent au Bien. »

    « Chacun de nous a une vision du bien et du mal. Nous devons encourager les gens à aller vers ce qu’ils pensent être le Bien. »

    « Chacun a sa propre idée du bien et du mal et doit choisir de suivre le bien et de combattre le mal de la façon dont il les conçoit. Cela suffirait à faire du monde un endroit meilleur. »

    — Est-ce que l’Eglise fait cela ?

    « Oui, tel est le but de notre mission : identifier les besoins matériels et immatériels des gens et essayer de les rencontrer comme nous le pouvons. Savez-vous ce qu’est l’agapè ? (…) C’est l’amour des autres, comme notre Seigneur l’a prêché. Ce n’est pas le prosélytisme, c’est l’amour. L’amour pour son prochain, le levain qui sert le bien commun. »

    [Note. – L’agapè est définie par saint Paul dans l’épître aux Romains, 5, 5 : « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs  par l'Esprit Saint, qui nous a été donné ».]

    « Le Fils de Dieu s’est incarné pour donner à l’âme des hommes le sentiment de la fraternité. »

    Scalfari expose comment il est devenu athée, en étudiant Descartes et son « Je pense donc je suis ». C’est l’intervention la plus longue du journaliste. Réponse intégrale du pape :

    « Descartes, cependant, n’a jamais nié la foi en un Dieu transcendant. »

    — Vous les chrétiens êtes maintenant une minorité, même en Italie…

    « Je pense qu’être une minorité est en fait une force. Nous devons être un levain de vie et d’amour et le levain est une quantité infiniment plus petite que la masse de fruits, de fleurs et d’arbres qui sont nés de ce levain (sic). Il me semble avoir déjà dit que notre objectif n’est pas de faire du prosélytisme mais d’être à l’écoute des besoins, des désirs, des déceptions, du désespoir, de l’espoir.  Nous devons redonner espoir aux jeunes, aider les vieux, ouvrir vers le futur, répandre l’amour. Etre pauvres parmi les pauvres. Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix. Vatican II inspiré par le pape Jean et par Paul VI a décidé de regarder vers le futur avec un esprit moderne et d’être ouvert à la culture moderne. Les pères conciliaires savaient qu’être ouvert à la culture moderne signifiait l’œcuménisme religieux et le dialogue avec les non-croyants. Mais après cela très peu a été fait dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir faire quelque chose. »

    « La première chose que j’ai décidée est de nommer un groupe de huit cardinaux pour être mes conseillers. Pas des courtisans, mais des sages qui partagent mes propres sentiments. Ceci est le début d’une Eglise avec une organisation pas seulement verticale mais aussi horizontale. »