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Eglise - Page 168

  • La miséricorde profanée

    En 1979 Jean Borella avait publié un maître livre intitulé La charité profanée. Il faudrait aujourd’hui étudier le thème de la miséricorde profanée. A partir du livre du cardinal Kasper, louangé par François dès son premier angélus, et tout ce qui a suivi jusqu’à maintenant (avec un martèlement qui devient obsessionnel) et va sans doute s’épanouir lors des synodes.

    En réalité, il existe déjà un livre sur le sujet, il date du XVIIe siècle et il est néanmoins d’actualité. Qu’on en juge par cette citation, qui fait parler un jésuite :

    « Hélas! me dit le Père, notre principal but aurait été de n'établir point d'autres maximes que celles de l'Evangile dans toute leur sévérité; et l'on voit assez par le règlement de nos mœurs que, si nous souffrons quelque relâchement dans les autres, c'est plutôt par condescendance que par dessein. Nous y sommes forcés. Les hommes sont aujourd'hui tellement corrompus, que, ne pouvant les faire venir à nous, il faut bien que nous allions à eux: autrement ils nous quitteraient; ils feraient pis, ils s'abandonneraient entièrement. Et c'est pour les retenir que nos casuistes ont considéré les vices auxquels on est le plus porté dans toutes les conditions, afin d'établir des maximes si douces, sans toutefois blesser la vérité, qu'on serait de difficile composition si l'on n'en était content; car le dessein capital que notre Société a pris pour le bien de la religion est de ne rebuter qui que ce soit, pour ne pas désespérer le monde. »

    On aura remarqué : « sans toutefois blesser la vérité ». La doctrine officielle ne change pas, mais on ne s’en occupe plus. Elle n’a plus aucune utilité concrète. Elle n’existe plus qu’à titre documentaire. Seule compte la praxis de la miséricorde.

    Mais on aura remarqué aussi qu’il n’y pas le mot « miséricorde » dans cette citation. Le jésuite du XVIIe siècle parle de « condescendance ». Même le jésuite caricatural de Pascal (il s’agit en effet des Provinciales) n’aurait jamais employé le mot de « miséricorde » pour expliquer qu’on va permettre aux gens de vivre dans ce qui est objectivement un péché mortel. Il savait encore que la miséricorde est un mode de l’amour de Dieu, pas un arrangement entre humains qui mettent la vérité de l’Evangile au placard.

  • Bravo le Salon Beige

    Le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France a annulé l’intervention de la fanatique idéologue du genre Fabienne Brugère lors de la journée nationale de formation (sic) des délégués diocésains à la pastorale familiale du 19 mars.

    Cette annulation fait suite (explicitement) à la supplique à Mgr Pontier lancée par le Salon Beige. La Croix s'en étrangle et c'est savoureux.

    Bravo le Salon Beige.

    Et heureusement que je n’ai pas de chapeau, parce que je serais obligé de le manger : j’avais écrit qu’on pouvait toujours signer cette supplique, en sachant que ça ne sert à rien…

  • Boko Haram : bilan (catholique) provisoire

    L’agence d’information de la conférence des évêques du Nigeria a fait le bilan des persécutions anti-chrétiennes de la secte Boko Haram depuis 2009 : plus de 500 catholiques tués, 20 églises et presbytères détruits.

    (Fides)

  • Séisme religieux en Suède

    Ulf Ekman devient catholique.

    Chez nous personne ne connaît Ulf Ekman. Mais en Suède il est depuis longtemps le prédicateur super-vedette. D’abord pasteur de l’« Eglise de Suède » (la dénomination luthérienne officielle), il la quitte pour fonder sa propre congrégation, la « Parole de la Foi », qui compte aujourd’hui 3.300 membres, pour laquelle il construit la plus grande « église » du pays. A Uppsala, siège de l’archevêché de l’« Eglise de Suède » en pleine capilotade. Il fonde une école biblique qui est la plus importante et réputée de Scandinavie (un millier d’étudiants). Evangélique et  pentecôtiste, il est contre « l’ordination » des femmes et contre la bénédiction des « mariages » homosexuels (ce qui se fait dans l’« Eglise de Suède »), mais il est aussi violemment anti-catholique.

    Il était. Peu à peu il découvre qu’il avait des « préjugés » contre l’Eglise catholique, et à force de travailler la question, il devient catholique…

    Ceux qui le connaissent de près ne sont pas surpris, parce que c’est l’aboutissement d’une évolution dont il ne faisait pas mystère. Mais tous les autres, surtout dans les communautés évangéliques, sont sous le choc : c’est le plus talentueux d’entre eux, le plus célèbre, qui passe à l’ennemi…

    Finalement il n’y a pas de mystère dans la conversion d’Ulf Ekman, même si elle est évidemment un fruit de la grâce : il a commencé par se dire (et par dire ouvertement) – comme John Henry Newman -  qu’il fallait connaître l’histoire de l’Eglise, et particulièrement les pères de l’Eglise, d’où il ressort que l’Ecriture seule ne suffit pas pour constituer l’Eglise, et donc il a conclu que l’Eglise fondée concrètement par le Christ devait être une Eglise visible où les sacrements se transmettent de génération en génération par le sacerdoce… l’Eglise fondée à Rome par saint Pierre…

    (La Vie, Christianity Today)

  • De « Qui suis-je pour juger ? » à « Bravo ! »

    La célèbre phrase de François ne cesse de se répandre et de faire des petits. La dernière extension en date est celle du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York.

    Il a « félicité », comme dit NBC, le tapeur de ballon Michael Sam pour avoir dévoilé son homosexualité :

    « C’est bien pour lui. Je n’ai pas de jugement à son égard. Que Dieu te bénisse. La même Bible qui nous enseigne la vertu de chasteté et la vertu de fidélité et le mariage nous dit aussi de ne pas juger les gens. Donc je dis : bravo ! »

    Ainsi devient de plus en plus patente la confusion entre les personnes et les actions. Mais si l’on ne peut plus juger les actions parce qu’elles sont accomplies par des personnes, il faut fermer les tribunaux : qui sont les juges pour juger ?

    Peu importe Michael Sam. Qu’il fasse ce qu’il veut en effet, et il n’est certes pas question de le juger au for interne. Mais le devoir de l’archevêque est de rappeler que la Bible condamne les actes homosexuels, de Sodome et Gomorrhe à saint Paul en passant par la loi de Moïse (peine de mort), et il est en tout cas de ne pas dire « bravo ».

    Un « bravo » qui devient bien sûr le titre de l’article : « Le cardinal Dolan dit bravo au footballeur homosexuel Michael Sam ».

    Un « bravo » qui est un nouveau pas dans la dérive.

    Un « bravo » qui est d’abord un nouveau cruel et méchant coup de poignard dans le dos des homosexuels catholiques qui s’efforcent de vivre conformément à la morale naturelle et à la foi catholique, et qui sape le travail d’organisations comme Courage.

    (Via Rorate Caeli)

    Et bien sûr, le livre de Frigide Barjot, la "fille à pédés", qui sort jeudi, s'intitule...

     

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  • L’Eglise des pauvres

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    Après la visite ad limina des évêques de Corée, en 2007, Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejon, avait promis à Benoît XVI de lancer une campagne en faveur des pauvres en Corée et en Mongolie (il y a des liens étroits entre l’Eglise de Corée et la petite Eglise de Mongolie). Les idées de Mgr Lazzaro You Heung-sik pour combattre la pauvreté venaient de sa lecture de l’encyclique Deus caritas est, publiée l’année précédente.

    En 2008, il lança ainsi la campagne « 100 wons pour un repas ». Celui qui veut participer s’engage à mettre de côté 100 wons (7 centimes d’euro) après chacun de ses repas. L’argent collecté sert à confectionner des repas pour les plus pauvres. Le diocèse s’est même doté d’un minibus pour aller porter les repas, et l’évêque en personne participe à l’opération qu’il a lancée.

    Cet argent sert aussi à donner des bourses à des jeunes défavorisés : 88 enfants en 2010, 217 aujourd’hui.

    Et un centre pour indigents a été créé en Mongolie.

    (Asianews)

  • Quand la calomnie théologique vole bas…

    Víctor Manuel Fernández est le recteur de l’université catholique de Buenos Aires. L’un des premiers gestes de François a été de le faire « archevêque », faisant de la transmission de la plénitude du sacerdoce du Christ un colifichet pour courtisan (faites ce que je dis, pas ce que je fais). Un courtisan important : il paraît que l’homme est l’un des tout principaux nègres du pape…

    Donc Mgr Fernandez a produit un livre d’entretiens avec le « vaticaniste » Paolo Rodari sur le « projet de François ». On y revient notamment sur les points non négociables, et le recteur plume du pape ose dire ceci :

    « Certains étaient arrivés au point de dire que de ces principes non négociables dépendait et jaillissait tout l'enseignement de l'Eglise. Mais, c'est une hérésie ! Affirmer que Jésus-Christ, sa résurrection, l'amour fraternel, et tout ce que nous enseigne l'Evangile dépendent de certains principes éthiques est une distorsion qui fausse le visage du christianisme. »

    Et il insiste : « On ne peut pas dire que certains principes moraux sont la lumière à partir de laquelle découlent toutes les autres vérités de la foi du christianisme. Le cœur de notre foi, qui éclaire tout, ce n'est pas cela, mais le kérygme. »

    C’est de la diffamation, de la calomnie. Ou alors, qu’il nous donne des noms. Je suis d’autant plus à l’aise pour en parler que j’ai moi-même critiqué les obsédés des points non négociables. Ce qui veut dire que je les connais. Mais jamais, nulle part, je n’ai vu l'un d'eux affirmer, ou seulement insinuer, que c’est des points non négociables, des principes moraux, que découlent les vérités de la foi.

    Ce n’est pas une hérésie, c’est une ânerie. Une stupidité totale. Une absurdité. Ce n’est pas contraire à la foi, c’est contraire au bon sens le plus basique.

    Non, je n’ai jamais vu qui que ce soit dire cela. Sauf ce Mgr Fernandez, pour discréditer de façon mensongère et malhonnête les gens qu’il n’aime pas et que son cher pape n’aime pas.

    Ce n’est pas ainsi qu’on débat.

  • La dérive sans fin de l’épiscopat français

    Le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France organise le 19 mars un journée de formation des délégués diocésains à la pastorale familiale. L’un des deux orateurs est Fabienne Brugère, qui est en quelque sorte la représentante en France de Judith Butler, l’idéologue historique du genre.

    Fabienne Brugère, professeur de philosophie à Bordeaux 3, y a invité deux fois Judith Butler. Notamment en octobre 2011, à l’occasion d’un colloque sur son œuvre, et pour la faire « Docteur Honoris Causa de l'université Michel de Montaigne ».

    Le jour de la fête de saint Joseph, les délégués diocésains à la pastorale familiale auront ainsi l’honneur d’avoir une leçon de l’une des grandes spécialistes de la déconstruction du genre, à l’invitation des évêques.

    Le Salon Beige publie une supplique à Mgr Pontier. On peut toujours la signer, en sachant que ça ne sert à rien, puisque le noyau dirigeant de l’épiscopat, particulièrement en ce qui concerne la « famille » et la « société », est incurablement gangrené depuis longtemps.

    Cet épisode permet de comprendre à quel point est judicieuse l’idée de François de confier les questions doctrinales aux conférences épiscopales…

  • Le tyran ecclésiastique du Texas

    Le nouvel évêque de Fort Worth (détaché de Dallas en 1969), Mgr Michael Olson, interdit la messe de saint Pie V à l'université privée Fisher-More de la ville. Par une lettre comminatoire dépourvue de tout argument comme de tout sentiment chrétien (traduction ici). Cet acte non seulement contraire à la charité et à la justice, mais parfaitement arbitraire et illégal, est en outre un arrêt de mort pour l'université, puisque les parent y mettaient leurs enfants en raison notamment de la liturgie qui y était célébrée (en plein accord avec l’évêque précédent, par des prêtres “Ecclesia Dei”).

    C’était la seule messe quotidienne dans la « forme extraordinaire » dans ce diocèse, et aussi la seule le dimanche matin.

    Mgr Michael Olson a été nommé évêque de Fort Worth par François en novembre dernier et sacré le 29 janvier. L’un de ses premiers actes aura donc été une de ces mesures d’injustice et de cruauté dont les ecclésiastiques, particulièrement aujourd’hui, ont le secret.

    La mesure étant parfaitement illégale, le collège pourrait en appeler à Rome. Mais à Rome règne le pape qui cautionne la même injustice et cruauté vis à vis des Franciscains de l’Immaculée…

  • L’ambiguïté comme enseignement

    François cultive l’ambiguïté comme aucun pape avant lui : il fait de l’ambiguïté un art oratoire. Souvent son propos paraît a priori hétérodoxe, et quand on regarde de plus près on s’aperçoit qu’on peut aussi lui donner un sens catholique, ce qui le plus souvent conduit à ne pas le commenter, puisqu’il convient de laisser au pape le bénéfice du doute…

    Cette ambiguïté vient généralement d’une omission : or, omettre un élément, ce n’est pas nier cet élément. Quoiqu’on puisse pécher par omission… Cela est à mettre en rapport avec l’un des propos récurrents de François sur le fait que « la doctrine est connue » et qu’on ne va pas passer son temps à la répéter, parce qu’il faut « aller de l’avant ». Or la doctrine n’est plus connue du tout, et aller de l’avant dans ces conditions c’est aller nulle part, ou dans le fossé.

    A des religieux latino-américains, en juin dernier, François avait même dit qu’ils ne devaient pas se préoccuper d’être en accord avec la doctrine : « Peut-être que vous recevrez même une lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Mais ne vous inquiétez pas, expliquez ce qu'il y a à expliquer et allez de l'avant ! »

    Il ne s’agit même plus de privilégier une pastorale hasardeuse par rapport à l’orthodoxie doctrinale, mais de suivre une praxis, dans l’acception marxiste-léniniste du terme.

    François a donné hier un exemple particulièrement spectaculaire de cette ambiguïté, dans son homélie quotidienne. Spectaculaire à cause du sujet dans le contexte actuel : le mariage, et « l’échec » du mariage… Radio Vatican l’a bien compris, qui a donné semble-t-il la totalité du texte de l’homélie, au lieu du canevas habituel orné de citations.

    Voici le propos crucial (en respectant la syntaxe très… particulière du pape) : « Quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation.»

    Il convient de souligner que le pape ne fait pas ici de la sociologie. Il ne parle pas du mariage civil. Il commente l’évangile de saint Marc : 10, 1-12. Or, comme cela a été aussitôt relevé par le blog Rorate Caeli, il « oublie » de reprendre et de commenter ce qui est au cœur de la doctrine de l’Eglise sur la question et au cœur des débats actuels, et qui est un propos du Christ Fils de Dieu Verbe incarné : celui qui divorce et se remarie est un adultère, celle qui divorce et se marie avec un autre est une adultère. Ce sont les deux derniers versets.

    On omet donc cette sentence, et l’on ne parle que d’« échec de l’amour », on souligne comme d’habitude qu’il ne faut pas condamner et qu’il faut aller de l’avant, sans parler une seule fois de “sacrement”, du sacrement de mariage et de ce qu’il implique, notamment quant à « l’amour ».

    Le propos aux religieux latino-américains s’applique ici parfaitement. A ceci près que la réaction de la congrégation pour la doctrine de la foi n’est pas une possibilité à venir, mais une réalité concrète : à deux reprises le préfet de la congrégation a fermement rappelé la doctrine intangible.

    Et voici le pape qui fait une homélie sur le sujet, et qui omet ce que le Christ en dit. En bref, et l’on a déjà entendu cela en plusieurs occasions, on connaît la doctrine (que l’on ne rappellera pas), mais il faut faire preuve de miséricorde.

    On met la vérité entre parenthèses, au nom d’une miséricorde… qui est une imposture.

    Car la miséricorde sans la vérité est un mensonge. Ce n’est pas pour rien que 20 fois dans le psautier les mots “vérité” et “miséricorde” sont étroitement associés. Car “vérité” et “miséricorde” sont, ensemble, indissolublement, le résumé de toutes les voies du Seigneur (psaume 24).

    On s’achemine donc, dans l’affaire dite des « divorcés remariés », vers une mise entre parenthèses de la doctrine (qui est « connue », et qui restera intacte dans son tiroir) et une mise en œuvre de la « miséricorde » qui permet de faire tout ce que l’on veut (ce qui est déjà le cas dans nombre de diocèses), car « qui suis-je pour juger ? », et « il ne faut pas condamner ».

    Mais la doctrine dont on (ne) parle (pas) n’est pas un livre poussiéreux, c’est la vérité, donc l’accès au Royaume ; et la prétendue « miséricorde » que l’on met seule en avant occulte la voie et la rend impraticable.

    Cela dit sans préjuger de l’action du Saint-Esprit au moment des décisions.

    ——————

    Addendum

    François avait demandé au cardinal Kasper de faire un exposé sur la famille lors du consistoire. On sait que François est en « syntonie » avec Kasper, particulièrement sur le thème de la « miséricorde ». L’exposé du cardinal Kasper ne devait pas être publié. Ce qui est aujourd’hui mission impossible. Donc Il Foglio s’est procuré le texte et l’a publié. Avec un commentaire, ou plutôt une réplique, de Roberto de Mattei, dont Benoît et moi nous donne la traduction (1 et 2). Il n’y a dans tout cela aucune révélation, puisqu’il y a longtemps que l’hétérodoxe cardinal Kasper est notamment pour l’accès à l’eucharistie des « divorcés remariés », mais seulement une confirmation qu’on va vers une occultation de la doctrine catholique, ou plutôt de la Parole de Dieu, au nom d’une praxis prétendument miséricordieuse, comme le pape lui-même en a donné un exemple clair dans cette homélie.

    (Sandro Magister publie une traduction en français de l'essentiel du propos du cardinal Kasper sur les divorcés remariés.)