Le patriarche chaldéen S.B. Louis Raphaël Ier Sako était invité… dimanche… à s’exprimer devant le Parlement irakien, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme… sur le thème « Les minorités en Irak : réalité et ambitions ».
La réalité irakienne, a-t-il dit, est une source de préoccupations, car la situation s’est encore dégradée en terme de sécurité. Les divisions interreligieuses sont de plus en plus prononcées (entre sunnites et chiites, comme on le constate avec les attentats quotidiens meurtriers), et « les puissances régionales et internationales » nourrissent les fractures qui ne cessent de s’élargir.
Le patriarche a souligné la croissance exponentielle « de l’extrémisme de nature religieuse » dont sont victimes les chrétiens, les yézidis et les sabis, et qui sont cause d’une émigration, favorisée par certaines ambassades, qui finit par « appauvrir la nation ».
Il a dénoncé « la culture de la Majorité et de la Minorité » qui « échoue parce que c’est une expression politique qui comporte un aspect d’exclusion et de marginalisation par rapport à l’égalité des citoyens et particulièrement quant aux droits des minorités ».
Le patriarche a réitéré son discours sur l’union, la culture du dialogue et de la paix, de la réconciliation et de la cohésion, tant au niveau religieux qu’au niveau de la gouvernance du pays…
Le patriarche est aujourd’hui à Rome, où a lieu, jusqu’à vendredi, une réunion des patriarches et archevêques majeurs des Eglises catholiques orientales dans le cadre de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour les Eglises orientales. Jeudi matin, le cardinal Sandri présidera à la basilique Saint-Pierre une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak et Egypte.