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L’avortement palme d’or

Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, salue la palme d’or du festival de Cannes attribuée au film du Roumain Cristian Mungiu 4 mois, 3 semaines et 2 jours, qui est « un témoignage bouleversant de l'histoire européenne récente ». Ce film est « un récit cru et puissant d'un avortement interdit sous le régime communiste », souligne l’AFP. « 4 mois, 3 semaines et 2 jours est une chronique saisissante des années Ceaucescu à travers le portrait de deux jeunes femmes solidaires dans l'accomplissement d'un avortement clandestin » selon l’AP.

Reuters explique : « Le film se déroule dans la Roumanie de Ceaucescu, où l'avortement est interdit. Une jeune étudiante, Gabita (Laura Vassiliu), entreprend d'interrompre sa grossesse avec l'aide d'Ottila (Anamaria Marinca), sa camarade de chambrée. Les deux femmes font appel à M. Bébé (Vlad Ivanov) pour opérer, discrètement dans une chambre d'hôtel. Il se fera payer non pas en argent, mais en nature. L'espace d'une nuit, Cristian Mungiu, cinéaste d'une nouvelle vague roumaine, va nous faire partager les affres et les angoisses d'Ottila, qui met tout en oeuvre, au-delà de l'abnégation, pour aider son amie. »

Le cinéaste a décidé de consacrer son deuxième film aux avortements sous le régime communiste en apprenant que ceux-ci auraient coûté la vie à un demi-million de femmes roumaines, a-t-il expliqué à Cannes. «À cause des pressions exercées par le régime, les femmes et les familles étaient si inquiètes de ne pas se faire prendre pour avortement illégal qu'elles ne consacraient pas une seule minute à se poser des questions morales», a-t-il dit.

Bref, ce film montre qu’il est criminel d’interdire l’avortement, et que cette interdiction ne peut être le fait que d’un régime totalitaire.

Le Salon Beige souligne que le film a également reçu le Prix de l'Education nationale, en raison de son « intérêt pédagogique ». Il fera l’objet « d'un dvd-rom pédagogique qui en facilitera l'approche et invitera à l'analyse et au débat avec les élèves »."A l'analyse et au débat"... avec un pluralisme digne de la Roumanie de Ceaucescu, sans doute, commente opportunément Le Salon Beige.

Commentaires

  • J'adore : les avortements étaient moins réfléchis parce qu'ils étaient interdits.

    C'est n'importe quoi, juste bon à satisfaire la société de l'émotion. C'est le célèbre "monde clos du mensonge" où celui qui l'émet et celui qui l'écoute sont complices.

    Si l'on en croit le résumé, c'est un hymne à l'autorisation de l'avortement.

    La thèse, - sauf erreur car je n'ai pas vu le film et je ne crois pas aller le voir à cause de la séquence où un avortement est filmé, j'aurais l'impression d'être complice - la thèse donc est "l'avortement c'est pas bien, mais vouloir l'interdire, c'est pire". Ce n'est pas le MLAC. Plus subtils, plus malins.

    Cette autorisation est seule morale, ceux qui veulent l'interdiction sont immoraux. Et nous voilà relégués parmi les malfaiteurs...

    Protéger les faibles, c'est mal, punir les crimes c'est mal, exprimer cette opinions, c'est être un malfaiteur.

    Vive le droit à la vie, vive la liberté d'opinion.

    Vivent les droits de l'homme selon le monde du cinéma.

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