Une étude américaine fait le lien entre la pratique de l’avortement et le cancer du sein dans huit pays européens. A lire sur le blog de Jeanne Smits, qui remarque que la France ne fait pas partie de l’étude. Pourquoi ? Parce que les statistiques de l’avortement dans notre pays, soulignent les auteurs de l’étude, « sont connues pour minimiser le nombre des avortements légaux »...
Culture de mort - Page 241
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L’avortement et le cancer du sein
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Le premier Nobel des cellules souches embryonnaires
Le prix Nobel de médecine a été attribué à trois chercheurs qui travaillent sur des « souris transgéniques ». Jeanne Smits souligne que ce Nobel, « avec toute sa valeur “normative“, son caractère incitatif, son prestige, justifie et encourage toutes les transgressions du devoir de respect de la vie humaine en récompensant pour la première fois des travaux sur les cellules souches embryonnaires, où l’industrie de la bio-médecine veut voir la réponse à d’innombrables maladies humaines ».
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Darcos : Act Up avait raison
Il y a un mois, Act Up dénonçait le fait qu’il n’y ait pas de distributeurs de préservatifs dans les deux tiers des lycées.
Interrogé sur Canal Plus, le ministre de l’Education nationale a déclaré qu’Act Up avait « raison ». Et il a annoncé que ce retard serait comblé d’ici les vacances de février, car 1,6 million d’euros vont être débloqués pour que chaque lycée n’ait pas un, mais deux distributeurs de préservatifs.
Et de préciser : un dans les toilettes des garçons, comme prévu, et un dans les toilettes des filles.
Voilà qui s’appelle de l’éducation...
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L’Eglise obligée de rembourser les contraceptifs...
La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté le recours des organisations religieuses (notamment catholiques) qui dénonçaient une loi de l’Etat de New York les obligeant à inclure les contraceptifs dans l’assurance maladie qu’elles fournissent à leurs salariés. Selon cette loi de 2002, tous les employeurs qui choisissent de fournir une assurance maladie à leurs salariés doivent s’assurer que cette assurance comprend le remboursement des pilules et autres contraceptifs. La Cour suprême de l’Etat de New York avait déjà donné tort aux organisations religieuses, en s’appuyant sur une décision de 1990 de la Cour suprême fédérale, mettant en avant, si l’on comprend bien, l’égalité de tous devant la loi... Les organisations religieuses ont le choix entre se plier à la loi de la culture de mort (comme elles le faisaient en attendant la décision) et ne plus fournir d’assurance maladie...
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Ils ont attendu deux ans
Les derniers instants de Jean-Paul II furent son dernier enseignement, en acte, sur la culture de vie et la culture de mort. Il voulut montrer ce qu’était la juste position sur la « fin de vie ». Il avait refusé de retourner à l’hôpital où on aurait pu « prolonger » sa vie, et il a voulu mourir, face au monde entier, au Vatican, de façon naturelle.
Sur le moment, je me suis dit que le pape allait encourir les critiques, d’une part des militants fanatiques de la vie qui sont en réalité favorables à l’acharnement thérapeutique même s’ils n’osent pas le dire, d’autre part des partisans de l’euthanasie qui montreraient que le pape a contredit tout ce qu’il enseignait aux autres en pratiquant finalement pour lui-même une forme d’euthanasie.
L’émotion médiatique planétaire qui a suivi ne permettait pas de faire entendre la moindre critique.
Ensuite, il aurait été contreproductif pour les partisans occultes de l’acharnement thérapeutique de critiquer le pape dont ils mettent en avant l’enseignement.
Quant aux partisans de l’euthanasie, les voici enfin. Plus de deux ans après. Et pour que leur discours soit entendu, ils forcent le trait, ils inventent des diagnostics absurdes (il aurait pu vivre plusieurs années…) et des décisions aberrantes des médecins ou du pape lui-même (qui n’était plus alimenté, ce qui est évidemment faux).
La polémique qu’ils lancent est abjecte, et il s’agit bien sûr d’une attaque contre l’Eglise et le christianisme.
Néanmoins, si elle permet à certains de réfléchir en profondeur sur l’attitude concrète de Jean-Paul II face à l’acharnement thérapeutique, elle ne sera pas vaine.
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Du nouveau en Slovaquie
Jeanne Smits rapporte que le ministère slovaque de la Santé vient d’abroger la loi qui contraignait tous les hôpitaux du pays à pratiquer des avortements. Cette décision fait suite à une vigoureuse campagne de l’association slovaque Droit à la Vie, et constitue donc une victoire des militants de la vie.
Mais elle doit aussi être mise en perspective avec le discours de Benoît XVI au nouvel ambassadeur slovaque, le 13 septembre dernier. Tout le discours faisait référence à l’accord signé en 2000 entre la République slovaque et le Saint Siège. Le pape rappelait que sur les quatre points de cet accord, deux ont été ratifiés par Bratislava, mais deux autres ne l’ont pas encore été, dont celui du droit à l’objection de conscience. Or le pape se disait reconnaissant envers l’ambassadeur d’avoir donné à nouveau son assurance que la République de Slovaquie était attachée à l’accomplissement de ces deux points, et il réaffirmait de son côté que le Saint-Siège était prêt à fournir son assistance, de toutes les façons possibles, pour que cela aboutisse.
Il s’agit là d’un élément nouveau. En effet, l’article sur le droit à l’objection de conscience était en panne depuis février 2006, quand le Premier ministre fit savoir que le gouvernement slovaque ne ratifierait pas ce point. Cela provoqua une grave crise politique, car tous les ministres démocrates chrétiens démissionnèrent. Depuis lors, le nouveau gouvernement social-démocrate avait en quelque sorte gelé la question, en laissant entendre qu’il ne chercherait pas à imposer de nouvelles législations contraires à la doctrine de l’Eglise (par exemple pour les homosexuels), si on lui fichait la paix avec l’objection de conscience.
D’où l’importance du discours du pape, suivi de l’abrogation de la loi sur l’obligation de l’avortement dans les hôpitaux, qui est explicitement une reconnaissance de l’objection de conscience.
Il faut aussi rappeler pourquoi le gouvernement slovaque avait ajourné sine die la ratification de l’article sur l’objection de conscience. C’était sur pression de la Commission européenne. Celle-ci, alertée par les lobbies de la culture de mort, avait demandé un rapport sur la question à son très officiel « Réseau d’experts ». Lequel avait remis, le 14 décembre 2005, un avis qui condamnait l’accord sur l’objection de conscience. Les experts concluaient que le projet viole les engagements internationaux de la Slovaquie, notamment au regard de la Convention européenne des droits de l'homme ; qu'il porte atteinte aux droits des femmes à accéder aux services médicaux qui procèdent légalement à des avortements et comporte donc à leur égard une discrimination ainsi qu'une menace de "traitement inhumain et dégradant" ; qu'il porte également atteinte à la liberté de conscience et à l'égalité de traitement des personnes qui ne sont pas catholiques et qu'il crée symétriquement une discrimination en faveur de l'Église catholique ; qu'il viole par conséquent le principe de non-discrimination figurant tant dans les traités que dans la législation communautaire relative à l'accès au service de santé. (Je reprends ici les conclusions selon les termes de l’excellente analyse qu’avait faite François de Lacoste Lareymondie dans Liberté politique.)
Ainsi, c’est pour éviter une inéluctable condamnation de l’Union européenne que le gouvernement slovaque avait reculé.
Nul doute que la décision concernant les hôpitaux va relancer la question, comme on peut déjà le constater par un article vengeur de Rue89 intitulé : La Slovaquie cheval de Troie du Vatican ?
Car il ne s’agit pas seulement de l’avortement, et il ne s’agit pas seulement de la Slovaquie, comme le montrait fort bien, dès février 2006, François de Lacoste Lareymondie.
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Homosexuels : les épiscopaliens font marche arrière
Les évêques de l’Eglise épiscopalienne (branche américaine de l’Eglise anglicane) ont décidé à l’unanimité de ne plus consacrer d’évêque « dont la manière de vivre présenterait un défi à l’ensemble de l’Eglise et conduirait à davantage de tension dans la communauté », en clair des homosexuels, et à ne plus bénir d’unions homosexuelles « jusqu’à ce qu’un consensus plus large soit trouvé au sein de la communauté ou jusqu’à ce qu’une convention générale décide de futures actions ».
A la fin de la semaine dernière, le chef de l’Eglise anglicane, Rowan Williams, avait tenu une réunion de crise à la Nouvelle-Orléans afin d’éviter un schisme sur cette question.
Lors d’un synode général, en février, les primats de l’Eglise anglicane avaient sommé les évêques épiscopaliens de clarifier leur position avant le 30 septembre.
La crise est profonde dans l’Eglise épiscopalienne, qui perdrait 700 fidèles chaque semaine. On apprend que Jeffrey Steenson, évêque de Rio Grande, va rejoindre l’Eglise catholique. C’est le troisième évêque épiscopalien à rejoindre l’Eglise catholique cette année.
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L’avortement chimique au Planning
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale ne mérite pas qu’on y accorde la moindre attention. Il ne s’agit que d’un nouveau bricolage destiné à jeter quelques petits cailloux (payés par les assurés) dans le gouffre sans fond.
L’une de ses dispositions, mais qui n’a pas de rapport direct avec le financement, doit néanmoins être remarquée, car il s’agit d’une nouvelle avancée de la culture de mort, d’une nouvelle étape dans le massacre des innocents.
Le projet de loi propose en effet de faciliter les « IVG médicamenteuses », autrement dit les avortements chimiques, en autorisant les centres de planification ou d’éducation familiale (sic) à les pratiquer, et non plus seulement les hôpitaux et les médecins de ville liés aux hôpitaux par une convention.
Le Planning familial se réjouit bien entendu de cette perspective qui s’ouvre à lui de pouvoir enfin participer directement à l’assassinat des enfants à naître, et de pouvoir ainsi augmenter le nombre des avortements. Car, souligne la présidente du Planning, « les médecins de ville, surtout généralistes, ne se sont pas précipités pour demander les agréments. Ils seront rassurés s’ils savent qu’ils peuvent s’adresser au Planning ».
En effet, il n’y a que 500 médecins conventionnés, alors que les avortements chimiques officiels atteignent aujourd’hui 42% du total. Mais si les médecins ne se précipitent pas, ce n’est pas parce qu’ils doivent être « rassurés », c’est parce qu’ils savent que l’avortement est un crime. Il est peu probable qu’ils se précipitent désormais au Planning. Mais la pression va s’accentuer, et la banalisation de l’avortement va se renforcer.
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L’AFM poursuit le Dr Doublier-Villette
Le docteur Doublier-Villette est mis en examen pour diffamation, et renvoyé devant le tribunal correctionnel pour diffamation, sur plainte de l’Association française contre les myopathies (AFM), pour avoir écrit ceci, il y a près d’un an :
En bref, un slogan (à faire passer):
Combien a-t-on tué de bébés pour en voir un beau?
Car les beaux bébés, que l'on vous montrera comme une victoire médicale permise par vos dons, n'ont pas été soignés grâce à vous!
Ils sont simplement les rescapés de la sélection embryonnaire sur critères génétiques, et de l'élimination des porteurs du gène de la myopathie congénitale…
L'AFM (l'Association Française contre la Myopathie ) ne soigne pas ses malades: elle les élimine!
Hitler, dès 1933, ne faisait pas autre chose, avec les malades mentaux!
On a vu où ont abouti ses "sélections".
Et si le Téléthon pouvait nous émouvoir pour aider une Fondation qui, elle, ne tue pas ses malades: la Fondation Jérôme Lejeune?
Quel beau "pied de nez" à la mort, à la "culture de mort"?
Non à l'AFM, oui à la Fondation Lejeune.
A ma connaissance, le Dr Doublier-Villette est le seul à être poursuivi par l’AMF, alors que bien d’autres ont tenu des propos similaires.
Puisque l’AFM veut en faire un exemple, nous ferons en sorte que son procès ait valeur d’exemple. A suivre attentivement.
Et cette poursuite nous rappelle que le Téléthon 2007 approche. Il faudrait que la campagne contre l’abomination du tri sélectif des embryons commence plus tôt que l’an dernier !
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La Suède au Nicaragua
Le pape Benoît XVI a reçu hier à Castel Gandolfo le nouvel ambassadeur du Nicaragua, José Cuadra Chamorro. Il a notamment exprimé la reconnaissance du Saint-Siège pour la position assumée par le Nicaragua « sur les thèmes sociaux, et spécialement sur le respect de la vie, face aux nombreuses pressions internes et internationales ».
Le pape faisait allusion au vote de la loi interdisant l’avortement au Nicaragua, et qui a été confirmée il y a quelques jours (voir le blog de Jeanne Smits).
Les « pressions internes et internationales » se sont en effet manifestées plus que jamais. L’ agence de presse ru de notre ami Wuermeling souligne aujourd’hui le rôle de la Suède , via son ambassadeur Eva Zetterberg, qui était venue en personne au Parlement de Managua le jour du vote de la loi contre l’avortement, après avoir signifié que l’aide de son pays au Nicaragua était conditionnée par l’attitude du pays à ce sujet. Elle a ensuite déclaré que ce vote était illogique, « étant donné que la coopération européenne est basée sur la promotion des droits humains et le respect des droits démocratiques ». Sic.
La menace a été suivie d’effet : l'aide de la Suède , de 21 millions de dollars par an, a été effectivement supprimée en août dernier (voir l’article de La Jornada ), d'ailleurs partiellement compensée par la Suisse qui vient de tripler son aide annuelle.
La Suède , fer de lance de la culture de mort européenne en Amérique centrale, mène la même politique de chantage au Honduras, au Salvador et au Pérou, sans davantage de succès qu’au Nicaragua.
L’agence ru suggère d’écrire à l'ambassade de Suède à Paris, 17 rue Barbet-de-Jouy, 75007 Paris, Tél: 01 44 18 88 00, Fax: 01 44 18 88 40, info@amb-suede.fr, et de dire à l'ambassadeur suédois M. Frank Belfrage que cette Union européenne commence franchement à nous donner la nausée.