TF1 ne cesse de faire de la publicité pour le téléfilm que la chaîne diffusera le 3 décembre : Marie Humbert, l’amour d’une mère. Le réalisateur prétend ne pas avoir voulu faire un film à thèse, mais raconter ce qui s’est passé. La seule publicité nous montre le plus affreux mensonge : Marie Humbert a tué son fils par amour.
Comme on le sait, cette affaire a été montée par la prétendue Association pour le droit de mourir dans la dignité, l’ADMD, le principal lobby de l’euthanasie, dont l’actuel président est Jean-Luc Romero, « le premier homme politique français à avoir révélé sa séropositivité ».
Le kiné de Vincent Humbert réagit une nouvelle fois, pour dire que tout ce qu’on raconte est faux. Que Vincent n’était pas dans l’état que l’on dit, qu’il n’est pas mort dans la dignité, que sa mère a été phagocytée par l’ADMD. Il raconte sa vie avec Vincent, qui ne correspond pas du tout à ce qui a été martelé dans les médias.
Il est très instructif de lire l’intégralité de ce témoignage, qu’on trouvera ici. C’est un témoignage de véritable amour, venant pourtant d’un agnostique. Et un hymne à la vie. Et un cri d’alarme. En voici la conclusion :
Le plus révoltant dans cette l’affaire, en fin de compte, c’est l’image qu’ont eue de Vincent les gens qui ne l’ont pas connu. Ils se sont imaginé un patient vraiment au ras de la mort, qu’on a juste aidé à partir… On a menti sur plein de choses, pour justifier l’acte final. On a fait croire qu’il était totalement aveugle, c’est vrai qu’il voyait très mal, mais il n’était pas aveugle. On a fait croire qu’il ne bougeait qu’un doigt, c’est faux. Il disposait de toutes ses pinces entre le pouce et les quatre autres doigts (et ce n’est pas rien). Il pouvait changer de chaînes de télévision. On a systématiquement rajouté des mensonges. A partir d’un fait réel, on a brodé tout ce qu’il fallait de douloureux, de souffrance, d’horrible… On a fait croire qu’il avait mal. Il n’avait mal nulle part, je parle physiquement. Pourquoi a-t-on ajouté tout cela ? Pour faire passer une idéologie... On a manipulé complètement la vérité et l’opinion. Cela, je ne le supporte pas.
On ferait un film qui aurait lieu à Marseille avec un gamin qui s’appelle Paul, je ne dirais rien. Là, on lance, à grand renfort médiatique un téléfilm avec les vrais noms du patient et de sa mère. La scène se passe à Berck. On veut donc faire croire au bon peuple que tout ce qui est dans le film est une réalité. Manque de pot, le film, comme le bouquin, ce n’est pas la vérité. Je peux vous certifier que Vincent n’a rien écrit de son livre, il ne pouvait pas. Marie prenait des notes, les donnait au journaliste qui faisait à sa sauce, dans le sens où il voulait emmener l’opinion. Le film comme le livre, ce n’est pas de l’information, c’est de la déformation, c’est même ni plus ni moins de la désinformation.
La disparition de Vincent Humbert, ce n’est pas l’histoire d’une souffrance insoutenable, ce n’est pas l’histoire d’une mort dans la dignité, ce n’est même pas l’histoire d’une euthanasie.
Au nom de la vérité et de l’amitié, j’ose vous dire que Vincent avait encore plein de choses à vivre. Il y a aujourd’hui, dans nos hôpitaux, beaucoup de Vincent qui sont dans des situations dix fois pire que lui. Et les familles veulent que leur proche continue à vivre. Même le patient, quand il peut s’exprimer, veut continuer l’aventure de la vie. Il y a certes, des jours, des moments de dépression. A nous, personnel soignant, de les soutenir, on est là pour cela. Mais il nous faut un climat de confiance.