Le procès d’Alexandre Simonnot, qui devait venir à l’audience demain à Pontoise, est reporté, en raison de la grève des avocats.
Culture de mort - Page 240
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Le procès Simonnot reporté
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Cellules souches : la vraie science et la loi naturelle
Une équipe japonaise, dirigée par Shinya Yamanaka, de l’université de Kyoto, et une équipe américaine, dirigée par James Thomson, de l’université du Wisconsin, ont réussi, chacune de leur côté, à transformer des cellules de peau en cellules souches. C’est une avancée majeure dans la recherche sur les cellules souches adultes, et il semble qu’elle marque un véritable tournant. En témoigne le fait que Ian Wilmut, le célèbre « père » de la première brebis clonée, qui était un adepte de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, a abandonné ses travaux et se dit prêt à se joindre à Shinya Yamanaka, car sa découverte « nous entraîne dans une ère entièrement nouvelle de la biologie des cellules souches ». En témoigne aussi le fait que Robert Lanza, le directeur scientifique de l’entreprise de biotechnologie Advanced Cell Technology (Massachussetts), fanatique des cellules souches embryonnaires et du clonage, s’extasie devant ces résultats, qu’il qualifie de saint Graal, ajoutant que s’il y a encore loin de la coupe aux lèvres, les bénéfices potentiels sont énormes (non, pas seulement financiers...).
Cela pourrait aussi très rapidement montrer l’absurdité (puisqu’ils n’en voient pas l’immoralité) du financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires dans de nombreux pays. En France, on connaît I Stem, le laboratoire du maniaque du clonage Marc Peschanski, financé par le Téléthon...
L’agence Zenit a reproduit les propos de Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, au micro de Radio Vatican :
« Si cette technique est confirmée, elle représente une nouveauté que nous pouvons définir comme historique. Maintenant, on n’a plus besoin des embryons, et l’on n’a plus besoin du clonage thérapeutique – soi disant thérapeutique : une page de polémiques et de dures oppositions se tourne. L’Eglise avait fait cette bataille pour des motifs éthiques, encourageant les chercheurs à progresser sur les cellules souches adultes et déclarant illicite l’immolation de l’embryon. Maintenant, ces chercheurs en sont arrivés là non tant pour des motifs de foi, mais pour le succès de la recherche. Le succès s’est présenté et cela permet aussi de dire qu’entre l’éthique et la science – la vraie – il y a une parenté. L’éthique qui respecte l’homme est aussi utile pour la recherche et cela confirme également qu’il n’est pas vrai que l’Eglise est contraire à la recherche : elle est contraire à la mauvaise recherche, à celle qui nuit à l’homme, et dans ce cas, à l’homme-embryon ».
« Il est vrai que nous disons : “Mais la recherche, lorsqu’elle part, ne sait jamais ce qu’elle va trouver“. C’est vrai, mais il y avait déjà des indices faisant comprendre que par les cellules adultes, on obtenait des résultats et rien sur les cellules embryonnaires. Et je n’arrêtais pas de le prêcher sur tous les tons, sur toutes les places. Espérons maintenant que cela suffise. Mais je ne sais pas si ceux qui ont investi de l’argent, qui ont fait des lois pour favoriser cela seront en mesure de reconnaître l’erreur et revenir en arrière. Au moins, je pense que les chercheurs qui voudront obtenir des résultats, iront les chercher là où ils sont. »
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Augmenter les avorteurs
Le Salon Beige relève que la présidente de l’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception réclame une revalorisation de 200 à 700 euros du forfait de l’avortement. C’est une revendication permanente des lobbies de l’avortement, qui font valoir, face aux réticences des médecins à donner la mort, qu’il y aurait davantage d’avorteurs s’ils étaient mieux payés.
Excellent commentaire de Philippe Carhon : « Dans le "milieu", la méthode est la même : pour trouver des tueurs à gages sans état d'âme, on augmente les primes. »
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Avortement : les médecins portugais font de la résistance
Les médecins portugais refusent d’obéir au ministre de la Santé qui, six mois après la légalisation de l’avortement, avait exigé fin octobre qu’ils retirent de leur code, sous trente jour, la clause de conscience relative à l’avortement.
Le code éthique en vigueur au Portugal stipule en effet que « les médecins doivent respecter la vie humaine dès son commencement » et que « pratiquer un avortement est une faute éthique grave ».
Pedro Nunes, le président de l'association, rappelle aux praticiens qu'ils ont le droit de refuser de pratiquer des avortements, en dépit des menaces du gouvernement, et que le code ne peut être changé que par les médecins et non par le ministre de la santé.
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Le procès d’Alexandre Simonnot
Le procès d’Alexandre Simonnot (qui avait été reporté) aura lieu jeudi 29 novembre, à partir de 9h, au tribunal de grande instance de Pontoise, 3 rue Victor Hugo (salle d’audience N° 3, bâtiment A).
Alexandre Simonnot est poursuivi pour « dégradation de bien public », pour avoir donné un coup de canif à un préservatif géant de 11 mètres installé sur l’obélisque d’un carrefour de Taverny le 2 décembre 2006. Arêté comme un criminel, il avait été maintenu en garde à vue pendant 20 heures.(Pour de plus amples précisions voir ici.)
Alexandre Simonnot, qui sera défendu par Me Wallerand de saint Just, invite tous ceux qui le peuvent à assister à ce procès, « afin que nos compatriotes soient informés de la manière dont sont traités, en France, les défenseurs de la pudeur et des bonnes mœurs ».
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Mgr Raffin et le Téléthon
Communiqué de Mgr Pierre Raffin, o.p., évêque de Metz
La campagne du Téléthon 2007, on le sait, est pilotée depuis Metz. Un fort engagement des médias à la cause qu’il défend a fait que le Téléthon est devenu, depuis sa première édition en 1987, une grande opération nationale de solidarité destinée à financer les recherches susceptibles de guérir les myopathies.
L’Association Française contre les Myopathies (AFM), créée en 1958, favorise et soutient, grâce aux fonds recueillis à l’occasion du Téléthon, des recherches destinées à découvrir l’origine des maladies neuromusculaires et plus largement des maladies d’origine génétique, et à développer des thérapies classiques ou plus innovantes comme la thérapie génique ou la thérapie cellulaire.
Mais, en même temps, une partie des fonds de la collecte du Téléthon – un peu moins de 2% - est affectée à la recherche sur les embryons.
Certes, je me réjouis de ce que la solidarité nationale finance des recherches concernant la santé – encore que celles-ci pourraient être financées par les seuls fonds publics –, mais je ne puis être d’accord avec le financement de recherches, si minimes soient-elles, en contradiction manifeste avec l’éthique, même dans un cadre strictement défini par la Loi : le légal en effet n’est pas forcément moral.
L’embryon humain n’est jamais un objet utilisable au gré d’intérêts divers, même si, parmi ces intérêts, il y a la guérison possible de maladies graves.
Par conséquent, tant que l’on n’offrira pas aux donateurs la possibilité de s’opposer à l’affectation éventuelle de leurs dons à la recherche sur les embryons, il m’est impossible de soutenir la campagne du Téléthon.
(9 novembre)
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Mgr Vingt-Trois et le téléthon
Vers la fin de son discours de clôture de l’assemblée des évêques de France, le nouveau président, Mgr Vingt-Trois, a évoqué ainsi le téléthon :
« Nous pensons d’abord aux jeunes malades et à leurs familles, à leurs espoirs de guérison et à leur courage. Nous admirons la générosité qui anime ceux qui participent au téléthon et nous n’avons pas l’intention de jeter le discrédit sur cette générosité qui porte des fruits. Des chrétiens nombreux se joignent à ce grand mouvement de solidarité comme à d’autres initiatives qui ne sont pour autant ni confessionnelles ni implantées dans des organisations ecclésiales. Mais la générosité ne légitime pas tout. Nous souhaitons donc que chacun réfléchisse et que soient entendues les graves questions que nous avons soulevées : tri embryonnaire, utilisation des cellules embryonnaires et médiatisation de jeunes malades. Ces questions ne sont pas seulement les nôtres, mais nous devons les formuler. »
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L’objection de conscience des pharmaciens
Dans son allocution au congrès des pharmaciens catholiques, qui est un exemple de concision et de clarté, de fermeté doctrinale et de profonde charité (il faut vraiment lire ce texte en entier), hier, le pape Benoît XVI a notamment déclaré :
« Il n’est pas possible d’anesthésier les consciences, par exemple sur les effets de molécules ayant pour but d’éviter la nidation d’un embryon ou d’abréger la vie d’une personne. Le pharmacien doit inviter chacun à un sursaut d’humanité, pour que tout être soit protégé depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et que les médicaments remplissent véritablement leur rôle thérapeutique. (...) Dans le domaine moral, votre Fédération est invitée à affronter la question de l’objection de conscience, qui est un droit qui doit être reconnu à votre profession, vous permettant de ne pas collaborer, directement ou indirectement, à la fourniture de produits ayant pour but des choix clairement immoraux, comme par exemple l’avortement et l’euthanasie. »
Le pape a rappelé la nécessité de l’objection de conscience pour les pharmaciens alors que l’on apprenait par l’agence vaticane Fides que le ministre de la santé du Chili a imposé une amende de 33 millions de pesos à trois chaînes de pharmacies qui n’ont pas la pilule abortive parmi leurs produits, a menacé ces chaînes d’une amende deux fois supérieure, puis de fermer leurs locaux. Mgr Fernando Chomali, évêque auxiliaire de Santiago et membre de l’Académie pontificale pour la vie, a dénoncé un « abus de pouvoir, produit d’un concept erroné de démocratie, mais également un acte d’intolérance au nom de la tolérance », montrant que l’obligation de vendre des pilules abortives viole le droit à la vie du nouveau-né et le droit des pharmaciens de ne pas vendre de produits nuisibles. L'organisation « Muévete Chile » (Chili, réagis) a lancé une campagne pour soutenir les pharmacies qui ont refusé de vendre la pilule et a demandé aux Chiliens de manifester leur soutien à ces chaînes.
C’est précisément au moment où se répandait la pilule abortive, en 1982, que Jean-Paul II avait commencé à évoquer le droit à l’objection de conscience des pharmaciens.
Le jour même où Benoît XVI tenait ces propos, l’Assemblée nationale française a adopté, dans le cadre du projet de budget de la sécurité sociale, la disposition qui permet aux centres de planification ou d’éducation familiale (sic) à pratiquer des avortements par voie médicamenteuse. Cette disposition « contribuera à réduire les difficultés rencontrées par les femmes souhaitant interrompre leur grossesse », car « les centres de planification constituent des structures particulièrement accessibles et connues des femmes les plus vulnérables » (sic).
Rappelons qu’en France les pharmaciens n’ont pas le droit à l’objection de conscience (des précisions ici). Raison de plus pour diffuser le texte du pape.
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Les zozos de l’arche
On ne sait pas tout sur l’affaire de « l’arche de Zoé », loin de là, notamment en ce qui concerne les dessous de la position tchadienne (s’il y en a). Toutefois il semble bien qu’il s’agisse d’une affaire d’enlèvement d’enfants. Il ne s’agissait pas de sauver des orphelins mourants du Darfour : la majorité d’entre eux, sinon tous, sont tchadiens, beaucoup ne sont manifestement pas orphelins (et selon les spécialistes de la région il n’y a pas d’orphelins dans des familles qui sont des tribus), on leur avait mis des pansements et sous ces pansements on n’a trouvé aucune pathologie. L’ONG, dont on dit que son siège social est en Australie, se targuait de faux soutiens, et Médecins du monde a dû aller devant la justice pour faire retirer son logo. Les documents tchadiens montrent que le Tchad avait autorisé l’atterrissage d’un avion immatriculé en Islande, avec équipage espagnol, pour une évacuation sanitaire d’enfants organisée par « Children Rescue » (l’Arche de Zoé ne s’est jamais présentée sous son nom au Tchad), et c’est un avion immatriculé aux Antilles qui est arrivé... Enfin, l’ambiguïté était totale sur le fait de savoir s’il s’agissait de faire accueillir provisoirement des enfants, pour raison humanitaire (par des familles qui ont dépensé des milliers d’euros pour cela), ou s’il s’agissait d’adoption (illégale). Même l’avocat de l’association (eh oui c’est encore Gilbert Collard...) n’en sait rien...
Cette affaire montre l’anarchie qui règne dans le monde tentaculaire des ONG. Si Rama Yade se montre combattive contre cette opération « illégale et irresponsable », on peut se demander pourquoi elle est montée seule au créneau (de façon assez remarquable, d’ailleurs). Certes, Nicolas Sarkozy a fini par lui apporter son soutien, mais on attend toujours que le ministre en titre, Bernard Kouchner, s’exprime. Or celui-ci porte une part de responsabilité dans la dérive qui conduit à de telles aberrations. C’est lui le théoricien de « l’ingérence humanitaire », qui donne le droit, ou donne l’impression que n’importe qui a le droit, de faire n’importe quoi dans le tiers monde, sous couvert de « bons » sentiments.
D’autre part, cette affaire est liée aussi au déboussolement moral des Français. On avorte à tour de bras, il y a un « droit à l’avortement » qui permet de tuer légalement plus de 200.000 enfants par an, et dans le même temps il y a les couples qui veulent absolument avoir un enfant, qui font valoir le « droit à l’enfant », et qui sont prêts à tout pour en trouver un, n’importe où, d’autant qu’il est très difficile d’adopter des enfants français, ce qui est une autre aberration. A cela s’ajoute l’idéologie dominante de l’antiracisme, de la discrimination positive, de l’accueil sans frein des immigrés, du soutien aux clandestins, qui finit par imposer l’idée qu’il est très vertueux d’adopter illégalement des enfants africains dont on ne sait rien. La frontière avec les réseaux d’achat et de vente d’enfants du tiers monde devient ténue. Avec l’affaire de l’Arche de Zoé », il semble qu’elle s’efface. Car, au départ, l’intention de l’association était probablement d’arracher des enfants à la misère et à la guerre, et à l’arrivée il s’agit d’une opération d’immigration illégale destinée à fournir des enfants à des familles qui les achètent...
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Infanticide, avortement et Téléthon
Les premières informations sur la macabre découverte dans la cave de Céline Lesage à Valognes disait qu’il s’agissait de « fœtus ». Or il s’agissait de nouveaux-nés. Mais aujourd’hui encore, sur une chaîne d’information en continu, on continuait de nous parler de « fœtus ».
Qu’ils continuent donc à nous dire que cette femme risque la réclusion à perpétuité pour avoir « tué des fœtus », quand d’autres se font rembourser par la sécurité sociale le meurtre des leurs. Cela fera peut-être réfléchir quelques-uns.
On apprend d’autre part que Céline Lesage était depuis trois ans secrétaire du Téléthon.
Tiens donc.