Communiqué de Chrétienté-Solidarité
Est-ce parce qu’il ne s’appelait que Tran Van Ba et qu’il est des crimes, des massacres et des génocides qui sont moins dignes de mémoire que d’autres que le préfet de Paris, Pierre Mutz, a interdit la pose d’une simple stèle à sa mémoire dans un petit square du 13° arrondissement ?
Tran Van Ba fut pourtant de 1972 à 1980 le président des étudiants vietnamiens de Paris. Il était d’une famille amie de la France, celle notamment du président du parti constitutionnaliste du Vietnam Bui Quang Chien que les tortionnaires rouges avaient massacré en 1945 avec sa fille et ses quatre fils. Son père Tran Van Nan fut lui aussi assassiné à Saïgon le 7 décembre 1966.
Dans cette lignée de l’héroïsme de tant de vietnamiens face au communisme, Tran Van Ba dénonçait les exécutions sans fin, les massacres de masse, les camps de rééducation et aussi d’extermination, toutes les abominations perpétrées par les communistes d’Ho-Chi-Minh.
Osant rentrer au Vietnam en juin 1980, il fut aussitôt arrêté, emprisonné plusieurs années dans des conditions atroces et finalement mis à mort en 1985.
De son sacrifice à Paris sous Sarkozy-Kouchner on ne peut donc même pas maintenir la mémoire par une humble stèle.
Tran Van Ba en effet ne s’appelait pas Guy Mocquet.
Ainsi sous Nicolas Sarkozy qui joue sans cesse les grands airs de la fierté de la France et de la mémoire des hommes du passé, l’Etat français accepte-t-il le diktat de l’ambassade rouge du Vietnam. Celle-ci ne supporte pas que l’on se souvienne de ceux que son régime de terreur a assassinés.
De même qu’il méprise la mémoire des 3000 françaises enlevées en Algérie en 1962, le gouvernement de Monsieur Sarkozy fait une fois encore la preuve d’un déshonorant racisme mémoriel.
Chrétienté-Solidarité organisera prochainement une veillée de prière et du souvenir pour les victimes du communisme en Indochine.