Le CRAN, pour montrer qu’il est aussi « représentatif » que le CRIF, organise un dîner annuel, auquel il invite de nombreuses personnalités. Ce n’est pas encore au point de celui du CRIF, qui ressemble à la fois au conseil des ministres et une réunion des états-majors des partis politiques. Mais hier soir il y avait des représentants de haut niveau de l’UMP (Dominique Paillé et Axel Poniatowski) et du PS (Sandrine Mazetier et Jean-Marie Le Guen), deux ministres (Roger Karoutchi et Eric Besson), et naturellement le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, Yazid Sabeg, qui a déclaré que "parmi les défis importants" qui se posent au pays, figure "la façon dont on va réaliser l'égalité réelle" :
"La situation se dégrade plutôt pour nos enfants (...) Si on n'agit pas vite et fort, on va construire un apartheid social et territorial. A quoi sert d'avoir des autoroutes, des industries florissantes, si notre cohésion sociale est minée. Il suffit de regarder la couleur de nos assemblées et de nos entreprises pour voir l'ampleur du problème: c'est d'une pâleur, d'une blancheur et c'est pas très frais d'ailleurs!"
M’est avis que M. Sabeg est lui-même assez pâlichon. Je ne me permettrai pas d’ironiser sur sa fraîcheur, mais je constate que son propos est ouvertement raciste, comme l’est l’intitulé même du CRAN. En toute impunité, car il s’agit du racisme officiel qui échappe donc par le fait à la Halde et à la justice.