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  • Sexagésime

    Commovísti, Dómine, terram, et conturbásti eam.
    Sana contritiónes ejus, quia mota est.
    Ut fúgiant a fácie arcus : ut liberéntur elécti tui.

    Vous avez ébranlé la terre, Seigneur, et vous l’avez troublée.
    Guérissez ses brisures, car elle est ébranlée.
    Afin que vos élus fuient devant l’arc : qu’ils soient délivrés. (Psaume 59)

    Trait (chant qui remplace l’alléluia avant l’évangile à partir de la Septuagésime), par les moniales de Notre-Dame de l'Annonciation, Le Barroux.

    L'introït.

    Le graduel.

    L'offertoire.

    La communion.

    La protection de saint Paul.

    Le spermologos.

    Seminat seminare semen.

    Le sermon de saint Grégoire le Grand.

    La mission de Noé.

  • Dérussification…

    Le chef de l’Eglise du pouvoir ukrainien, Serge Doumenko, avait dit que les patriotes ukrainiens devaient renoncer aux saints russes.

    Première mesure concrète : son « synode » a décidé de retirer du calendrier ecclésiastique saint Alexandre Nevski, canonisé à Moscou en 1547, dont la fête est le 23 novembre. N’a-t-on plus le droit de s’appeler "Oleksandr" ? Mais si ! Le 23 novembre on célébrera désormais saint Alexandre l’Acémète, qui n’est pas ukrainien, mais grec… (Il fonda à Constantinople le premier monastère des « acémètes », les « non-dormants », parce qu’ils se relayaient pour prier toute la nuit.)

    En attendant la canonisation de Bandera, comme dit Maria Zakharova. Mais pour cela il faudra attendre l’unification de l’Eglise du pouvoir et de l’Eglise grecque-catholique, puisque Bandera était fils d’un prêtre grec-catholique.

  • Excuses demandées

    Le 29 janvier dernier, la chaîne de télévision allemande ZDF a brisé un tabou. Elle avait envoyé un reporter à Marioupol pour que les Allemands comprennent à quel point la vie est horrible pour les survivants de cette ville fantôme en ruine et dépourvue de tout dans l’enfer de l’occupation russe.

    Le reporter a osé dire ce qu’il a vu : « Nous avons pu parler avec les habitants sans aucun problème. Marioupol n’est pas une ville fantôme. Je veux le dire très clairement. On voit des gens dans la rue, qui vivent leur vie. Ils parlent ouvertement, je n’ai vraiment senti aucune réserve. La ville fonctionne. Il y a de l’électricité, du chauffage, de l’eau chaude, l’internet, la wifi, il y a tout ici. Les magasins sont ouverts, les restaurants, etc. »

    C’est ce qu’on peut voir tous les deux ou trois jours sur la chaîne YouTube Marioupol Video. Mais à la télévision on doit dire le contraire de la réalité, parce qu’il faut « soutenir l’Ukraine ».

    Le reportage n’est pas passé inaperçu en Allemagne. Ni en Ukraine. L’ubuesque « commission pour la liberté d’expression » du Parlement ukrainien a « condamné catégoriquement » ce reportage et a exigé de la ZDF « une explication et des excuses envers les Ukrainiens »…

  • La dictature du genre

    Le 19 janvier dernier, un couple du Montana, aux Etats-Unis, a perdu ses droits parentaux sur sa fille de 14 ans pour avoir refusé qu’elle « change de genre ». En août 2023, le « service de protection de l’enfance » a décidé que Jennifer devait devenir Leo puisqu’elle le voulait. Elle est aujourd’hui dans un foyer de « Youth Dynamics » dans le Montana où, tête rasée, elle porte un bandeau de compression des seins et des vêtements masculins. Le 19 janvier, ses parents ont officiellement perdu sa garde au profit du « service de protection de l’enfance », au moins pour six mois.

    Déjà en 2021, dans l’Indiana, des parents avaient perdu la garde de leur fils après avoir refusé qu’il se considère comme une fille.

  • Chronique des tarés

    Le Dr Anna Smajdor est professeur au département de philosophie, de lettres classiques, d'histoire de l'art et des idées de l’Université d'Oslo, Norvège. Joona Räsänen est chercheur principal à l'Institut d'études avancées de Turku et au département de philosophie, d'histoire contemporaine et de sciences politiques de l'université de Turku, Finlande, membre du comité éditorial de Bioethics et de BMC Medical Ethics, et rédacteur de la section "Éthique biomédicale" de la troisième édition de l'Encyclopédie d'éthique appliquée.

    Tous deux ont pondu dans le Journal of Medical Ethics, la revue anglophone d’éthique médicale, un article intitulé : « La grossesse est-elle une maladie ? Une approche normative ».

    Dont voici le résumé officiel :

    Dans cet article, nous identifions certaines caractéristiques clés de ce qui fait de quelque chose une maladie, et nous nous demandons si elles s'appliquent à la grossesse. Nous soutenons qu'il existe des raisons impérieuses de considérer la grossesse comme une maladie. Comme une maladie, la grossesse affecte la santé de la personne enceinte, provoquant une série de symptômes allant de l'inconfort à la mort. Comme une maladie, la grossesse peut être traitée médicalement. Comme une maladie, la grossesse est causée par un agent pathogène, un organisme extérieur qui envahit le corps de l'hôte. Comme une maladie, le risque de tomber enceinte peut être réduit par des mesures prophylactiques. Nous nous demandons si la "normalité" de la grossesse, sa nécessité actuelle pour la survie de l'homme ou la valeur qui lui est souvent attribuée sont des raisons de rejeter l'idée que la grossesse est une maladie. Nous soulignons que l'application des théories de la maladie au cas de la grossesse peut, dans de nombreux cas, mettre en lumière des incohérences et des problèmes au sein de ces théories. Enfin, nous montrons qu'il est difficile de trouver une théorie de la maladie qui englobe tous les cas paradigmatiques de maladies, tout en excluant de manière convaincante la grossesse. Nous concluons qu'il existe des raisons normatives et pragmatiques de considérer la grossesse comme une maladie.

    Il nous avait échappé qu’il y a un an le Dr Anna Smajdor avait publié dans la même revue d’éthique un article expliquant qu’il serait parfaitement éthique d’utiliser une femme en état de mort cérébrale comme mère porteuse. On comprend désormais que ce serait d’autant plus justifié que la mère porteuse ne souffrirait pas de la maladie de la grossesse puisqu’elle est déjà morte…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Exsúltat María, et matrem se læta mirátur, et de Spíritu Sancto se peperísse gaudet: nec quia péperit innúpta, terrétur: sed quia genúerit, cum exsultatióne mirátur. O fémina super féminas benedícta, quæ virum omníno non novit, et virum suo útero circúmdedit ! Circúmdat virum María Angelo fidem dando, quia Heva pérdidit virum serpénti consentiéndo. O felix obediéntia ! o insígnis grátia ! quæ dum fidem humíliter dedit, cæli in se opíficem corporávit. Hinc proméruit glóriam, quam ipsa póstmodum plausit. Ecce, ait, ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes.

    Marie exulte. Joyeuse, elle s’émerveille de sa maternité. Elle se réjouit d’avoir enfanté par l’œuvre de l’Esprit-Saint. Elle ne s’effraie point d’avoir enfanté sans noces, mais parce qu’elle a conçu, dans l’exultation, elle s’émerveille. O femme bénie entre les femmes qui ne connaît point d’homme et entoure un homme dans son sein* ! Marie entoure un homme en donnant sa foi à l’ange parce que Ève a perdu l’homme en donnant son consentement au serpent. O heureuse obéissance ! ô grâce insigne ! Par l’humble offrande de sa foi, Marie donne corps en elle au Créateur du ciel. Par là, elle mérite la gloire dont ensuite elle s’applaudit. « Voici, proclame-t-elle, que tous les âges me diront bienheureuse. »

    D’un sermon attribué à saint Augustin (194e de l’appendice ou 18e des saints ou 2e pour l’Annonciation), non retenu dans l’actuelle édition critique.

    * Allusion à Jérémie 31,22 : « Le Seigneur a créé du nouveau sur la terre : une femme entourera un homme », prophétie de l’Incarnation, parce que dès sa conception le Christ est Homme parfait. C’est un des textes que l’on trouve par exemple sur la première tenture de chœur de la Chaise-Dieu, sur l’Annonciation, en bas à droite.

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  • L’armée, la marine et l’Eglise

    Lors d’une rencontre de Vladimir Poutine à Toula avec les militants du Forum « Tout pour la victoire », quelqu’un a rappelé que selon le tsar Alexandre III les deux meilleurs amis du pays sont l’armée et la marine.

    Poutine a répondu : « Je pense qu'Alexandre III mentionnait aussi l'Eglise. Toutefois, à l'époque soviétique, on a choisi de ne pas en parler. L'armée, la marine et l'Eglise orthodoxe. Je pense que c’était ainsi. C’est à vérifier. »

    Mais selon le site Russia Beyond, la phrase attribuée à Alexandre III, vraie ou apocryphe, était : « Nous n’avons que deux alliés fidèles dans le monde entier. Notre armée et notre marine. Tous les autres, à la première occasion, prendront les armes contre nous. »

    C’est donc Poutine qui ajoute l’Eglise, en modifiant d’ailleurs le sens du propos, car il n’y a pas de place pour l’Eglise dans la citation complète attribuée au tsar, strictement militaire comme le souligne le contexte.

  • Malades

    En Ukraine les lycéens ont des cours de « défense de l’Ukraine ». Avec exercices de tir, la cible étant un portrait de Poutine.


    *

    Le ministère finlandais des Affaires étrangères va créer trois grands départements : Afrique, Asie et Océanie, Proche Orient et Amérique latine. Le département Russie est supprimé, intégré à Asie et Océanie… « La Russie est transférée dans la section Asie et Océanie. Les ressources et les investissements sont concentrés sur les pays qui sont stratégiquement importants pour la Finlande. »

  • Rendez-vous historique

    Aurore Bergé, cette triste girouette qui est paraît-il ministre, déclare que le vote du Sénat sur la constitutionalisation de l’avortement est un « rendez-vous historique. » « C'est rare quand vous êtes parlementaire, député ou sénateur, vous appuyez sur un bouton, vous dites oui ou non, et vous rentrez (sic) dans l'Histoire. Il y a très peu de moments où vous avez ce pouvoir-là. »

    Elle a hélas raison. C’est en effet terriblement historique de donner dans la Constitution la garantie de pouvoir tuer les bébés. C’est faire entrer la France dans le dernier cercle de la barbarie.

  • Dictature woke

    A l’appel de divers lobbies mais aussi d’élus dont deux adjoints au maire, une centaine d’énergumènes ont manifesté à Marseille contre Ludivine de La Rochère, venue faire une conférence intitulée « Le wokisme, un danger pour la famille ? ». Les manifestants prétendaient avoir mis en place un « comité festif », mais c’est évidemment la violence qui primait : ils aspergeaient de farine et de bière les personnes qui osaient vouloir entrer et les insultaient. Sous le regard bienveillant de la police. Les manifestants étaient emmenés par Sophie Roques, adjointe au maire de Marseille chargée de l'état civil, qui a dit au Figaro : « Les mouvements réactionnaires n’ont pas leur place ici. »

    Une banderole proclamait : « Ludovine, on t’aime pas. Signé : les syndicats, les familles et toustes les autres. »

    Il est donc interdit de critiquer le wokisme à Marseille. Ainsi va la liberté d’expression en France.