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  • En Louisiane

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    Le procureur général de Louisiane Jeff Landry a été élu gouverneur de Louisiane dès le premier tour. Républicain soutenu par Donald Trump, il succède à un démocrate qui ne pouvait pas se représenter.

    La Louisiane est le seul Etat des Etats-Unis où il n’y a pas de primaires. Ce sont des individus qui se présentent, et si un candidat remporte plus de 50% des voix il est élu. Sinon il y a un second tour entre les deux premiers, quelle que soit leur appartenance politique.

    Jeff Landry est pro-vie et l’a prouvé comme procureur en veillant à ce que soit respectée l’interdiction quasi-totale de l’avortement en Louisiane depuis l’annulation de l’arrêt Roe contre Wade. Il a fait respecter également la loi qui interdit l’accès aux mineurs des livres au contenu explicitement sexuel dans les bibliothèques. Y compris donc les livres LGBT (en fait les premiers visés), et il s’est opposé vigoureusement à l’ancien gouverneur sur les prétendus « droits LGBT », soutenant le vote de la loi qui interdit les médications et chirurgies de « changement de genre ». Et il était opposé à toute obligation d’injection anti-covid.

    Il ne croit pas cependant que son élection soit un signe quant à la prochaine présidentielle. Il fait remarquer que la Louisiane n’est pas un « swing state » mais un Etat traditionnellement républicain où les candidats ne viennent pas faire campagne. Trump y a fait 58% lors des deux dernières élections.

    N'empêche que c’est un meilleur signe que si c’était un démocrate qui avait été élu, et c’est surtout une bonne nouvelle pour la Louisiane.

    (Le père de Jeff Landry, Al, est un architecte, fondateur d'un cabinet réputé. Sa mère, morte en 2019, s'appelait Edna Bienvenu, fille de Marcel Bienvenu, elle enseignait à l'école catholique de la Trinité à Saint-Martinville. Jeff est docteur en droit de l'université Loyola de la Nouvelle Orléans, il a commencé comme shérif adjoint de la paroisse Saint-Martin, une subdivision de Saint-Martinville. Il est membre des Chevaliers de Colomb.)

  • La Pologne sombre

    On n’a pas encore les résultats définitifs des élections en Pologne, mais il semble que si le PiS reste de loin le premier parti, la coalition de Tusk et des autres partis de gauche et du centre obtienne la majorité absolue face au PiS qui est seul (le parti « d’extrême droite », qui en outre a toujours clamé son opposition, ne parvenant pas à faire la différence).

    Ainsi selon toute vraisemblance la Pologne va sombrer dans l’européisme le plus idéologique et ses « valeurs » de décadence et de destruction.

    Mauvaise nouvelle pour Orban et pour Fico, et pour tous ceux qui continuent d’espérer contre toute espérance qu’une autre Union européenne puisse voir le jour…

  • La persécution

    Le 13 octobre, une réunion publique a eu lieu à la maison de la culture de Nadvirna, dans la région d'Ivano-Frankivsk, organisée par le maire Zinoviy Andreïevitch, sur la « liquidation volontaire » (sic) de la paroisse Saint-Georges et le transfert de ses biens à la ville.

    « Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour empêcher le développement de cette Eglise d'occupation hostile, de ces diables en soutane noire qui tuent, détruisent et prêchent la ruine, la mort, etc. Pendant 15 ans, et peut-être plus, nous n'avons pas permis qu'ils se renforcent physiquement. Et c'est le mérite de toute la communauté », a déclaré Andreïevitch. Il a ajouté qu'il avait toujours repoussé les prêtres de l’Eglise orthodoxe ukrainienne qui demandaient un terrain pour une église. Il a rappelé les appels lancés par les autorités aux habitants pour qu'ils ne permettent pas que leurs maisons privées servent à des cultes clandestins.

    « Nous savons parfaitement qui a loué les locaux de la rue Soborna, qui sont les paroissiens et qui y va, mais tôt ou tard, les gens devront se repentir. Ces personnes ont le sang des héros ukrainiens sur les mains. Je connais les noms, mais selon la législation en vigueur nous n'avons pas le droit de les publier. Je lance un appel à tous les résidents : si je reçois des informations selon lesquelles leurs cellules se réunissent soit dans la vieille rue, soit dans la rue Khmelnytska, ou dans d'autres rues, nous nous occuperons d'eux. »

    Les participants à la réunion ont voté « à l'unanimité » pour mettre fin aux activités de la paroisse, « en la liquidant sur une base volontaire ».

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    Ivano-Frankivsk, octobre 1941.

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    Le 14 octobre, en la fête de l'Intercession de la Mère de Dieu, la paroisse du même nom de Bortnytchi (région de Kiev), a célébré sa fête patronale dans la rue près de l'église volée par l’Eglise du pouvoir. Laquelle n’a toujours fait célébrer aucun culte dans l’église volée, même ce jour de la fête patronale.

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    Le 14 octobre 2023, en la fête de l'Intercession de la Mère de Dieu, à Popilnya, dans la région de Jytomyr, la divine liturgie a été célébrée pour la première fois dans la nouvelle église, celle du village ayant été volée il y a près d’un an par l’Eglise du pouvoir. Jusqu’ici les paroissiens se réunissaient dans la maison du recteur.

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    David Arakhamia, président du groupe "Serviteur du peuple" au Parlement ukrainien, déclare que le Parlement a des tâches plus urgentes que l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne : « J'ai des tâches claires : le financement de l’aide extérieure, le début des négociations sur l'adhésion à l'UE, et le processus budgétaire, qui a des délais clairs. Jusqu'à ce que cela soit voté, je considère tout le reste comme des positions politiques de différents partis. »

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    Serge Doumenko, le chef de l’Eglise du pouvoir, a célébré hier une divine liturgie en la cathédrale de l’Intercession de Khmelnytskyï, volée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Il a déclaré :

    « La guerre dure depuis plusieurs siècles. L'ennemi essaie de nous détruire en tant que peuple indépendant, mais nous avons restauré notre statut d'État et nous construisons notre Église locale. Le processus d'unification ici à Khmelnytskyï est un succès parce que l'éparchie de Khmelnytskyï est un leader dans le rattachement des paroisses à notre Église locale. Cela montre que nos concitoyens sont des patriotes responsables, gentils et sages, et qu'ils décident en conséquence d'appartenir à leur Église orthodoxe d’Ukraine. Tous les Ukrainiens orthodoxes feront partie de la grande famille de l'Eglise orthodoxe d’Ukraine, qu’on le veuille ou non, qu'on y croie ou non, cela se produira. C’est un processus compliqué, mais pacifique et calme. » (Sic.)

    Cet énorme et odieux mensonge, alors qu’il y a des dizaines de vidéos de violences et que tous les « transferts » sont illégaux, suffit à disqualifier Doumenko et son « Eglise ». Puis il a félicité son évêque local pour le fait qu'en raison des « transferts » son diocèse est devenu le deuxième plus grand en termes de nombre de paroisses après celui de Kiev. Et il lui a souhaité « force et inspiration » pour la suite de son action…

  • A Sviatogorsk

    Extraits de la procession de la fête de l'Intercession/Protection (Pokrov) de la Mère de Dieu au monastère de Sviatogorsk, samedi dernier, en attendant l'interdiction de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, ou plutôt que le diocèse de Donetsk soit entièrement libéré.

     

    Et à Zaporojié, idem (pour le diocèse et la région de Zaporojié) :

  • Sainte Hedwige

    Deus, qui beátam Hedwígem
    a sǽculi pompa ad húmilem tuæ Crucis sequélam
    toto corde transíre docuísti :
    concéde, ut ejus méritis et exémplo
    discámus peritúras mundi calcáre delícias,
    et in ampléxu tuæ Crucis
    ómnia nobis adversántia superáre.

    O Dieu, de qui la bienheureuse Hedwige apprit à passer généreusement des pompes du siècle en l’humble voie de votre croix ; faites que, par ses mérites et à son exemple, nous apprenions à fouler aux pieds les délices périssables du monde et à surmonter, en embrassant votre croix, tout ce qui nous est contraire.

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    Le martyrologe du jour indique aussi, notamment, la mémoire des saints Martinien et Saturien et leurs deux frères :

    Durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Genséric, étant esclaves d'un Vandale, ils furent convertis à la foi du Christ par la vierge sainte Maxime, qui servait le même maître ; puis, pour leur constance dans la foi catholique, ils furent tous, par ordre de leur maître hérétique, frappés de bâtons noueux et déchirés jusqu'aux os. Mais comme, après leur avoir fait endurer longtemps ce supplice, on les retrouvait le lendemain sans aucune blessure, on les envoya en exil en Afrique. Là, après avoir converti à la foi du Christ un grand nombre de barbares, et obtenu du pontife romain un prêtre et d'autres ministres de l'Eglise pour les baptiser, ils furent liés par les pieds derrière des attelages de quatre chevaux, et traînés à travers une forêt remplie d'épines, supplice dans lequel ils périrent. Quant à Maxime, après de nombreux combats victorieusement soutenus, elle fut délivrée par le secours de Dieu, et elle acheva saintement ses jours dans un monastère où elle fut mère d'un grand nombre de vierges.

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Omnia, quæ fecísti nobis, Dómine, in vero judício fecísti, quia peccávimus tibi et mandátis tuis non obœdívimus : sed da glóriam nómini tuo, et fac nobíscum secúndum multitúdinem misericórdiæ tuæ.

    Tout ce que vous avez fait, Seigneur, c‘est par un juste jugement que vous l’avez fait : car nous avons péché contre vous, et à vos commandements nous n’avons pas obéi. Mais donnez gloire à votre Nom et traitez-nous selon l’immensité de votre miséricorde.

    Voici l'introït de ce dimanche, selon le Graduel du roi Matthias (1480, Bibliothèque nationale de Budapest), par le chœur hongrois Saint-Ephrem.

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    Le texte de l’introït est un résumé de la longue prière d’Azarias au chapitre 3 du livre de Daniel. La miniature de la lettrine, a priori très mystérieuse, est censée en illustrer la partie qu’on peut appeler pénitentielle, résumée dans la première moitié de l’introït.

    Au centre il y a le globe du cosmos, avec les eaux du dessus et du dessous, et la terre habitée. Dans la partie supérieure c’est le ciel divin, et entre les deux une horloge, qui peut symboliser le temps qui passe et donc les fins dernières (la mort est très présente), mais sans doute davantage « l’horloge de la sagesse », selon le titre d’un livre d’Henri Suso alors célèbre : l’horloge de la sagesse divine qui règle l’univers, et elle se trouve en effet entre Dieu et le cosmos. Du monde divin sortent trois flèches de la colère divine, des punitions infligées aux hommes pécheurs. Sur la première est inscrit : Ira Dei, la colère de Dieu. Sur la deuxième : Furor principis, la fureur de l’empereur qui jette les jeunes Hébreux dans la fournaise. Sur la troisième a priori Mutatio populi, mais il faut sans doute lire « imminutio », qui se trouve dans la prière d’Azarias : « imminuti sumus plus quam omnes gentes, sumusque humiles in universa terra hodie propter peccata nostra », nous sommes diminués plus que tout autre peuple, nous sommes humiliés sur toute la terre aujourd’hui à cause de nos péchés.

    Le soldat représente le fléau de la guerre (et il porte précisément un fléau), la femme représente la misère et le chagrin, et le tableau est complété par un cadavre.

  • Saint Calixte

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    Saint Calixte (à droite) avec le pape Innocent II et saint Laurent, mosaïque de la basilique Sainte Marie du Trastevere, XIIIe siècle.

    On ne savait à peu près rien du pape Calixte 1er, sinon qu’il était le successeur de Zéphyrin, qu’il aménagea les catacombes qui portent son nom, qu'il fut à l'origine de ce qui deviendrait les quatre temps (jeûne le samedi qui précède les moissons, les vendanges, la cueillette des olives), qu’il construisit la basilique Saint-Marie du Transtévère, qu’il fut tué et jeté dans un puits en 222 puis enterré au cimetière de Calépode, que son culte fut fervent à Rome au cours des siècles qui suivirent, et donc qu’il était considéré comme un grand pape.

    Or au milieu du XIXe siècle on découvrit un texte en grec intitulé Philosophumena, ou réfutation des hérésies, qui dans son livre 9 contient un ahurissant pamphlet contre Calixte Ier. L’auteur (sans aucun doute le premier antipape Hippolyte, qui deviendra le martyr saint Hippolyte…) accuse Calixte de diverses hérésies, d’être « un imposteur et un bandit », le chef d’une secte immonde que lui, l’auteur, a chassée de l’Eglise, mais qui continue de faire des ravages…

    Une analyse fouillée de ce que les Philosophumena reprochent à Calixte a permis de retrouver en partie ce qui faisait la grandeur de ce pape, et qui était intolérable pour le rigoriste extrémiste qui avait écrit le pamphlet : Calixte avait notamment établi que les péchés d’adultère et de fornication pouvaient être remis après due pénitence (ce que Tertullien dénonça également), qu’il n’y avait pas à faire accomplir une pénitence publique à ceux qui revenaient de l’hérésie pour les péchés commis hors de l’Eglise, qu’il ne suffisait pas qu’un évêque ait commis un péché mortel pour qu’il soit déposé, que les patriciennes pouvaient se marier avec des esclaves, ce que la loi civile interdisait et que Hippolyte considérait comme une abomination (Calixte établissait ainsi la distinction entre la loi ecclésiastique et la loi civile, et la primauté de la première sur la seconde).

    D’autre part Hippolyte se plaint que Calixte l’accuse de « dithéisme », et affirme que c’est Calixte qui est hérétique, car il aurait inventé une nouvelle forme de sabellianisme (ou modalisme : les « Personnes » de la Trinité ne sont que différents modes du Dieu unique). Mais ce qui est attesté est que dans ses œuvres Hippolyte verse dans le subordinatianisme (le Fils, créé par le Père, est subordonné au Père)… Et, vu le culte dont il jouira, il est plus que probable que Calixte ait professé la doctrine catholique de la Trinité (ce qui n’était d’ailleurs pas évident à l’époque).

  • La persécution

    Le 5 octobre, le tribunal de Rivne a classé l'affaire du secrétaire du diocèse de Rivne de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, l'archiprêtre Viktor Zemlyanyi, en raison de l'expiration du délai de prescription de la procédure.

    Les « faits » dataient de 2015. L’archiprêtre était accusé d’« incitation à la discorde interreligieuse » pour avoir alors distribué des brochures qui « ont humilié les sentiments religieux » des membres de l'Eglise du patriarcat de Kiev et de l’Eglise orthodoxe ukrainienne autocéphale.

    Mais le bureau du procureur régional a aussitôt fait appel de la décision du tribunal de Rivne…

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    Le 9 octobre, jour de la fête de saint Jean le Théologien, le métropolite Nicodème de Jitomir a consacré une nouvelle église qui lui est dédiée dans le village de Korotski. La construction du sanctuaire avait commencé en septembre 2019.

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    Lors de la première divine liturgie célébrée par deux prêtres de l’Eglise du pouvoir dans l’église de Nosovka volée aux fidèles de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, aucun participant n’a communié : il s’agissait donc seulement de curieux. Une vidéo montre des paroissiens demandant aux prêtres comment ils peuvent communier après avoir commis un péché mortel en volant l’église. Un prêtre répond que cette accusation est un péché contre le Saint-Esprit. L’autre dit que c’est la communauté qui a décidé le transfert, qui a voté pour cela. Les fidèles désignent alors du doigt les paroissiens qui sont réunis pour prier devant la clôture, et lui disent : « Montrez-nous donc la communauté qui a voté ». Et le prêtre reste silencieux.

    Puis une militante a écrit sur Facebook : « Attention ! Attention ! L'heure de vérité a sonné ! L'Église orthodoxe d'Ukraine a besoin de votre soutien. Venez dimanche 15 octobre à 9 heures à l'église centrale de Nosovka pour le service festif. Témoignez de votre loyauté envers l’État et de votre civisme. Gloire à l'Ukraine ! »

    Dans une autre publication, elle qualifie les paroissiens qui prient devant la clôture de « vilaine chose qui attend les libérateurs russes » et ose prétendre qu’ils sont payés 1000 hryvnias (26 €) chacun...

    La charmante dame qui appelle à témoigner de son civisme en allant au service festif :

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    La police refusant obstinément d’enquêter sur les provocations incessantes aux abords de la laure des Grottes de Kiev, le tribunal a fini par ordonner une enquête sur quatre dossiers d’« interférence illégale avec la célébration d’un rite religieux », et sur l’affaire d’une agression à la bonbonne de gaz.

    Les avocats ont également déposé une plainte pour « actions visant à attiser la haine religieuse, commises par un groupe organisé ».

    Ils préparent d’autre part une déclaration au Bureau d'enquête de l'État sur la commission d'une infraction pénale par les officiers de police du quartier de la laure, parce que ceux-ci n’ont toujours pas enquêté sur la tentative de perturbation du culte le 18 septembre, alors que le tribunal l’avait ordonné.

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    Selon le média ukrainien en ligne LB (initiales de « Rive gauche »), le projet de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Parlement. Selon LB, la demande adressée au président du Parlement n’a été signée ni par le président du parti Serviteur du peuple ni par son adjoint, pour « ne pas faire pression » sur leurs collègues…

  • Au Conseil de l’Europe

    Parmi les 12 résolutions adoptées par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe cette semaine en sa « session d’automne », il y en a une, forcément, sur les dangers de l’extrême droite, et il y en a deux contre la Russie.

    La première, adoptée hier, était une nouvelle condamnation de la « guerre brutale d’agression contre l’Ukraine », qui commençait par la reconnaissance de « l’Holodomor » comme un acte de génocide perpétré par la Russise (donc par Poutine, et si ce n’est lui c’est donc son frère), demandait la constitution d’un tribunal international spécial pour condamner les « crimes contre l’humanité » commis par les Russes en Ukraine « depuis 2014 », et déclarait contribuer «  par son expertise et ses conseils, à renforcer la capacité institutionnelle du Parlement ukrainien et à consolider la résilience démocratique de l'Ukraine » : un vrai gag, quand on sait que l’opposition est interdite au Parlement comme dans les médias. (Sans parler de la persécution linguistique, et de la persécution religieuse...)

    La seconde résolution, adopté aujourd’hui, édicte que la Russie est « une dictature de fait » (c’est une première : jusqu’ici le seul dictateur en Europe était Loukachenko), redit que qu’il faut un tribunal international spécial pour condamner les crimes des dirigeants russes en Ukraine « depuis février 2014 », et demande aux Etats membres de « reconnaître Vladimir Poutine comme illégitime après la fin de son mandat présidentiel actuel et à rompre tout contact avec lui, à l’exception des contacts à caractère humanitaire et visant à établir la paix».

    On prend les paris ?

    Au fait, cette résolution a été adoptée à l’unanimité des 43 parlementaires présents. A y regarder de plus près, on voit qu’il n’y avait aucun représentant hongrois, ni serbe, ni bosniaque, mais qu’il y avait 11 (onze) Ukrainiens. 11 sur 43… L’Ukraine est subitement devenue un grand quart de l’Europe…