L’affaire du vieux nazi acclamé par tout le Parlement canadien continue de faire des vagues. Les Canadiens découvrent petit à petit l’ampleur du culte nazi dans leur pays, ou plutôt ukronazi, puisqu’il s’agit essentiellement du nazisme ukrainien : pas moins de 2.000 combattants de la division SS Galicie avaient été exfiltrés au Canada par les Anglais après la guerre.
Aujourd’hui on découvre que, ces sept dernières années, le gouvernement canadien a donné 2,2 millions de dollars de subventions à des organisations « ukrainiennes ». Dont 1,5 million au « Congrès des Ukrainiens du Canada », qui n’a jamais caché ses hommages à la division SS Galicie et a notamment conféré sa « médaille du mérite » au vieux nazi par qui le scandale a éclaté.
Un autre bénéficiaire est le journal The New Pathway Ukrainian News (La nouvelle Voie – Nouvelles Ukrainiennes), qui avait fait campagne pour défendre la statue de Roman Choukhevytch à Edmonton dans l’Alberta.
Roman Choukhevytch fut l’un des principaux organisateurs de l’OUN de Bandera. En 1941 il fut mis par les nazis à la tête du bataillon « Rossignol », sous la supervision d’un officier allemand, Theodor Oberlander, celui qui fusillera 46 personnes dans la cour du château de Nazaire-en-Royans en 1944, puis sera ministre d’Adenauer, et député jusqu’en 1965…
Après avoir massacré des milliers de juifs entre Lvov et Vinnitsa, le bataillon Rossignol refondé et renommé « 201 » fut envoyé en Biélorussie, où il participa à ces atrocités très méconnues : plus de 650 villages connurent le sort d’Oradour-sur-Glane. Roman Choukhevytch se vantait de tuer 40 villageois pour un homme blessé dans son bataillon.
Puis il retourna en Galicie et devint le commandant en chef de l’UPA, l’armée bandériste au drapeau noir et rouge, donc le principal responsable des massacres de Galicie et Volhynie (100.000 morts polonais et juifs).
Malgré les demandes des plus influentes organisations juives d’enlever le buste (et Dieu sait si elles sont influentes...), il est toujours là : il est sur un terrain privé, devant l’entrée de la « maison nationale » de l’Association de la Jeunesse ukrainienne.
Roman Choukhevytch a été honoré du titre de « héros de l’Ukraine » en 2007, avant même Bandera (2010).