En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Vénérons le couple unanime des martyrs, Chrysanthe, fleur de pureté, et la vénérable Darie ; unis chastement par la foi, ils communièrent ensemble au Verbe divin ; selon les règles ils ont lutté pour lui et sauvent désormais les fidèles chantant : Gloire à celui qui vous donna ce pouvoir, gloire à celui qui vous a couronnés, gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.
(Apolytikion de la fête des saints Chrysanthe et Darie, par le hiéropsalte Nicolaos Sidiropoulos. Darie est la sainte patronne de Daria Douguine, assassinée par l'Etat terroriste ukrainien il y a 14 mois.)
Le 19 octobre, deux douzaines d'inconnus en tenue de camouflage et cagoules, soutenus par la police, se sont emparés de l'église de la Dormition dans le village de Vaslovivtsi, dans la région de Tchernivtsi.
Le diocèse a publié une photo du bus qui a amené les bandits, portant le numéro CE 8842 VK, et a indiqué que c’est le même bus qui avait amené ceux qui ont pris l’église de Staraya Jadova.
Les paroissiens de Vaslovivtsi avaient défendu leur église pendant 1.725 jours. Dimanche, ils sont venus participer à la divine liturgie célébrée dehors.
*
Le 19 octobre, le métropolite Mélèce de Tchernivtsi a consacré à Klichtovtsy un nouveau lieu de culte de l’Eglise orthodoxe ukrainienne : l’église Saints Pierre et Paul.
*
Les représentants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne n’ont pas été admis à participer à la réunion du Conseil panukrainien des Eglises et des organisations religieuses avec le Premier ministre Chmygal dans les locaux du conseil des ministres. L’Eglise orthodoxe ukrainienne est évidemment un membre fondateur du Conseil panukrainien des Eglises, et elle n’est pas encore interdite. C’est donc une discrimination littéralement illégale.
*
Le 20 octobre, le SBU et le procureur général ont remis au tribunal l’acte d’accusation contre le métropolite Paul, abbé de la laure des Grottes de Kiev. Il est accusé d’avoir « présenté l'agression russe comme un conflit civil interne » et d’avoir « incité à la discorde nationale et religieuse » lors de conversations…
*
Le métropolite Ievlogui de Soumy écrit sur sa page Facebook que le gouvernement américain a donné son aval à l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne :
« Il a été rapporté des États-Unis que le gouvernement ukrainien avait reçu l'autorisation de violer certaines libertés, y compris les libertés religieuses. Washington a fait savoir à Kiev qu'il était prêt à fermer les yeux sur cette situation. C'est pourquoi le Parlement a décidé à l'improviste de soumettre le projet de ces amendements à l'examen et de le voter. »
*
Un soldat ukrainien qui avait participé à la prise de l’église de Doubna dans la région de Rivne s’est repenti et a fait don d’un terrain de 50 hectares pour qu’y soit construite une nouvelle église. Selon le secrétaire du diocèse, qui rapporte l’anecdote, ce n’est pas un cas isolé.
*
La direction de la Réserve “Laure des Grottes de Kiev” a demandé aujourd’hui aux moines de « libérer » le bâtiment 68. Dans cette maison il y a notamment un atelier d’icônes. Au premier étage se trouve l’icône de la Mère de Dieu Joie de tous ceux qui souffrent…
L’inversion accusatoire est devenue un sport de haut niveau depuis le début de la guerre en Ukraine. Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, vient de remporter une médaille d’or dans cette discipline, malgré une rude concurrence. Il vient en effet de déclarer qu’il « serait très néfaste » de politiser le sport comme cherche à le faire la Russie…
En bref, le CIO a pris le 12 octobre la décision strictement politique de suspendre le comité national olympique russe, laissant supposer que les athlètes russes seront bannis des JO, ou dans le meilleur des cas pourront éventuellement participer sous bannière neutre et à condition qu’ils n’aient pas soutenu la guerre en Ukraine (et c’est encore politique) ; Poutine a alors constaté que le CIO utilise les JO comme un « instrument de pression politique » et a suggéré que soient créées de « nouvelles formes organisationnelles et juridiques » qui puissent remplacer le « monopole » du CIO. « C'est une annonce de la Russie. Nous suivons cela de près, bien sûr, dit Thomas Bach. Nous sommes convaincus que le monde se rendra compte que politiser le sport serait très néfaste pour la société. »
Le CIO prend des décisions purement politiques contre la Russie, la Russie envisage de prendre des mesures pour répondre techniquement à cette situation nouvelle afin que les sportifs russes puissent concourir sur le plan international, le président du CIO accuse Poutine de politiser le sport… C’est une belle performance.
Une statue de Jeanne d’Arc a été inaugurée le 13 octobre à Saint-Pétersbourg, dans le quartier historique de l’Amirauté (devant le théâtre pour enfants « Sur la Neva »). En fait elle est installée depuis 2021, mais son inauguration n’avait pu avoir lieu à cause de la fermeture des frontières pour cause de « pandémie ».
La statue est l’œuvre de Boris Lejeune, né à Kiev (descendant d’un soldat de Napoléon resté sur place), diplômé de l’institut des arts de Leningrad en 1974, retourné à Kiev, membre de l’Union des artistes de l’URSS, exilé en France en 1980. L’un des chefs-d’œuvre de Boris Lejeune est son « Mémorial de la Terreur » à Orange (en hommage aux carmélites martyres), qui lui a valu d’être nommé citoyen d’honneur de la ville.
Boris Lejeune avait réalisé une première statue de Jeanne d’Arc pour Notre-Dame de Bermont, l’ermitage où Jeanne a entendu ses voix, près de Domrémy. Le prince Sixte-Henri Bourbon-Parme lui donna l’idée d’offrir une autre statue de Jeanne à Saint-Pétersbourg. L’idée fut accueillie favorablement par les autorités russes, et des mécènes permirent la réalisation du projet. Le 13 octobre, la statue a été bénie par le Père Argouarc’h de Riaumont et par un prêtre orthodoxe.
Boris Lejeune et Evgeny Grigoriev.
Le président du comité municipal des relations extérieures de Saint-Pétersbourg, Evgeny Grigoriev, a lu un message du gouverneur de la ville, Alexandre Belgov :
« Jeanne d'Arc est une héroïne nationale française, un symbole de courage, de noblesse, d'altruisme, de dévouement à son peuple et d'amour désintéressé pour la patrie. Nous apprécions grandement la contribution apportée au projet par les citoyens français qui aiment sincèrement notre pays et notre ville. »
Le directeur du département de la coopération humanitaire multilatérale et des relations culturelles du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a transmis les salutations de l’ambassadeur de Russie en France qui a souligné le courage des Français, venus à Saint-Pétersbourg pour l'inauguration dans un contexte politique tendu entre les deux pays :
« Cet acte est la preuve éclatante qu'en ces temps difficiles pour nos relations, l'amour de la Russie, le désir de maintenir et de développer des relations amicales basées sur la proximité de nos traditions et de nos cultures est toujours vivant chez les Français. »
La délégation française avait apporté de l’eau bénite de Bermont, avec laquelle la statue a été bénie, et de la terre des mêmes lieux, qui a été répandue sous l'arbre planté dans le cadre de la cérémonie en signe d'amitié entre les peuples français et russe.
La sculpture est intitulée « Va, fille de Dieu, va ». Une plaque indique : « Ce monument a été offert en signe d'amitié à la Russie par le peuple français. »
Les citations qui précèdent et les informations qui les suivent proviennent de la dépêche publiée par l'agence Tass (où se trouve une brève vidéo sur la plantation).
La cérémonie a été suivie d’un colloque, au cours duquel Anne Brassié a prononcé cette allocution :
Jeune fille de France, fille aînée de l’église, Jeanne se devait de venir en Russie, en Sainte Russie. Etonnante fraternité ! Nos deux peuples sont enfants du Ciel.
Merci à Boris Lejeune d’avoir créé cette belle œuvre et merci à la Mairie de Saint-Pétersbourg de l’accueillir.
Pourquoi ce personnage de Jeanne transcende-t-il les siècles et les frontières ?
Parce qu’il faut comprendre la mémoire longue des peuples, mémoire qui s’étend sur des siècles et des siècles.
Parce que, je crois, la geste de Jeanne répond à des exigences profondes de tous les peuples, une exigence de paix, la guerre ravageait la France, le peuple russe est menacé aux frontières. Une exigence d’indépendance. Jeanne ne supportait plus les Anglais sur la terre de France. Elle aime les Anglais chez eux. Certains peuples ont la fâcheuse tendance à vouloir camper chez les autres. Napoléon et ses grognards ont payé cher cette pulsion. Les hommes comme les plantes sont d’une terre. On ne déporte pas les peuples sans risques graves. L’exil est une souffrance incommensurable.
Une exigence d’amour de la mère patrie, aucun homme ne peut grandir sans aimer sa mère, aucune femme sans aimer son père. Depuis l’origine du monde la patrie a civilisé les hommes. La patrie est devenue l’ensemble des familles formant un peuple.
Une exigence religieuse, une exigence de relation avec Dieu. Depuis Clovis, Clotilde et l’évêque Saint Rémi, depuis saint Vladimir en Russie nos peuples se sont tournés vers Dieu. Il leur a donné ses tables de la Loi pour vivre en harmonie. Ceux qui ne les respectent pas entraînent d’infinies souffrances.
Une exigence de sacrifice enfin comme seuls les saints et les soldats peuvent les accomplir. En donnant sa vie à Dieu et à sa patrie, en un temps où certains voudraient supprimer Dieu et la patrie du paysage terrestre, Jeanne d’Arc témoigne de son engagement pour l’éternité.
Je voudrais, pour finir, citer le refrain de la célèbre Cantate à l’étendard qui résonne à Orléans depuis 1899 :
Étendard de la délivrance, À la victoire il mena nos aïeux, À leurs enfants il prêche l’Espérance, Fils de ces preux, chantons comme eux, Fils de ces preux, chantons comme eux, Chantons comme eux, Vive Jehanne, Vive la France et la Russie.
*
Comme une sorte de contrepoint ou de clin d’œil, il se trouve qu’une semaine après, le 20 octobre, Serguei Lavrov a inauguré une exposition consacrée à Féodor Outchakov, « l’amiral invincible », soulignant que c’est le seul chef militaire russe qui a été canonisé par l’Eglise orthodoxe russe. « Ce travail renforce la continuité des temps et les liens entre les générations, ce qui est d'autant plus important aujourd'hui, alors que l'Occident collectif tente de déformer et de salir l'histoire de notre pays. »
О, великий архистратиже Божий Рафаиле! Ты еси путеводитель, врач и исцелитель, руководствуй меня ко спасению и исцели все болезни мои душевные и телесные, и приведи меня к Престолу Божию, и умоли Его благоутробие за грешную душу мою, да простит меня Господь и сохранит от всех врагов моих и от злых человек отныне и до века. Аминь.
Ô grand archistratège de Dieu Raphaël ! Tu es guide, médecin et guérisseur, guide-moi vers le salut et guéris toutes mes maladies de l'âme et du corps, et conduis-moi au trône de Dieu, et implore sa miséricorde pour mon âme pécheresse, que le Seigneur me pardonne et me garde de tous mes ennemis et des méchants, dès maintenant et à jamais. Amen.
Narthex de l’église Saint-Michel de Pouchtchino (oblast de Moscou).
Le Washington Post publie un très long article (25.000 caractères) sur les assassinats et sabotages farouchement niés par l’Ukraine mais commis par l’Ukraine avec l’aide très active de la CIA.
Il raconte en détails notamment la façon dont Daria Douguine a été tuée par le SBU près de Moscou (et confirme que c’était son père qui était visé), et l’ancien commandant de sous-marin Stanislav Rjitsky par le GUR dans un parc de Krasnodar. Parmi les assassinats terroristes les plus médiatisés il y eut aussi celui de Vladlen Tatarsky à Saint-Pétersbourg. Mais les services ukrainiens pilotés par la CIA (et le MI6) ont assassiné des dizaines de personnes, faisant passer nombre de meurtres pour des « règlements de compte entre factions russes ». Les attentats contre le pont de Crimée (par exemple) sont également le fruit de la collaboration entre les services américains et les services ukrainiens, malgré les dénégations officielles.
La collaboration entre la CIA et l’Ukraine a commencé en 2014. La CIA a créé une « cinquième direction » du SBU, pour les opérations de « mesures actives » contre la Russie, puis le MI6 a créé une « sixième direction ». Des sites d’entraînement ont été créés, la CIA a fourni du matériel de communication, du matériel d'écoute, et a même fourni des déguisements et des uniformes "séparatistes".
Puis la CIA a entièrement refondé le GUR (direction générale du renseignement militaire). « Le GUR était notre petit bébé. Nous leur avons donné un équipement et une formation entièrement nouveaux. Nous l'avons en quelque sorte reconstruit à partir de zéro », dit au Washington Post un ancien responsable des services de renseignement américains qui a travaillé en Ukraine. L'un des principaux architectes du nouveau GUR, qui a été chef de la station de la CIA à Kiev, dirige aujourd'hui la Task Force Ukraine au siège de la CIA.
La CIA a financé la construction de nouveaux quartiers généraux pour la division paramilitaire "spetsnaz" du GUR, et d'une direction distincte chargée de l'espionnage électronique. Les données étant envoyées à Washington pour être traitées par la CIA et la NSA.
L’article du Washington Post (qui souligne que Zelensky donne son aval aux opérations et les dément ensuite) est d’autant plus spectaculaire que le journal reste fanatiquement russophobe. Mais il fait écho à des inquiétudes des cercles dirigeants américains quant à l’avenir de cette Ukraine dans l’UE et dans l’OTAN…
Quelque 3.255 Russes de Lettonie ont reçu une lettre les avertissant que leur « permis de résidence permanent » avait expiré. Sic. Ce ne sont que les premiers frappés par la loi votée en septembre 2022, obligeant les Russes qui veulent rester dans le pays à passer un examen vérifiant qu’ils ont une bonne connaissance de la langue lettone (y compris dans les endroits largement russophones). Ces personnes, qui ont toujours vécu en Lettonie, sont désormais des étrangers illégaux et n’ont plus aucun accès aux services publics médicaux et sociaux. La prochaine étape est logiquement leur expulsion. Dans le respect bien sûr des valeurs de l’UE…
En Estonie les russophones ont dû se plier au même examen. En commençant par les enseignants des écoles maternelles. Or un tiers des enseignants de maternelle de la capitale Tallinn ont échoué et vont devoir trouver un autre travail. Ils sont 300. En attendant la suite, comme en Lettonie. L’idée est évidemment que les enfants russophones soient obligés de parler estonien dès leur arrivée à l’école. 67% des Estoniens parlent russe, 27% d’entre eux ont le russe comme langue maternelle. La ville de Narva est russophone à 95%.
En Estonie comme en Lettonie, on peut ne parler que russe toute la journée, où qu’on aille, et il faut que ça cesse. Comme en Ukraine. Au nom des valeurs de l’UE : respect des droits de l’homme, des libertés individuelles, des langues minoritaires, des cultures de l’Europe, etc.
L’UDC (« populiste », « identitaire », voire « d’extrême droite ») a largement remporté les élections législatives en Suisse, obtenant 28,55% des voix, soit 3 points de plus qu’en 2019, et 62 sièges (9 de plus) au conseil national de 200 membres. Elle ne retrouve cependant pas son score historique (tous partis confondus) de 29,4% en 2015. Le parti socialiste progresse légèrement mais n’atteint pas les 18%. Les deux partis soi-disant écologistes s’effondrent. Les deux partis centristes fusionnés se maintiennent à 14% comme le parti libéral.
L’UDC, qui est le premier parti suisse depuis 1999, avait surtout fait campagne pour le respect d’une stricte neutralité du pays et contre l’immigration de masse.
L’excellent site New Liturgical Movement a publié une traduction anglaise d’un texte d’un théologien orthodoxe russe, Alexander Adomenas, transmis par un ami de ce théologien qui est… Mgr Athanasius Schneider. En voici une traduction française. Mais c’est le texte anglais qui fait foi. Ce qui est ici important est ce que dit Alexander Adomenas de la réforme liturgique « latine » car, bien que portant un regard extérieur, il a tout compris, bien mieux que la plupart des théologiens « catholiques » de notre temps. Mais ce n’est pas un regard extérieur, c’est celui de la tradition, qui, profondément, reste une.
694. Le 26 août 1861, je me trouvais dans l'église du saint Rosaire, à la Granja, à sept heures du soir. Notre Seigneur m'a accordé la grande grâce de conserver dans ma poitrine les espèces sacramentelles, de jour et de nuit. Il faut donc que je sois toujours recueilli et plein de dévotion intérieure. Le Seigneur m'a dit aussi que je dois prier et faire face à tous les maux de l'Espagne. A cet effet, il m'a rappelé un tas de choses : comment, sans mérite de ma part, sans talent, sans recommandation de personne, il m'a élevé de la plèbe au niveau des rois de la terre. Maintenant, il me place à côté du Roi du ciel... Glorifiez Dieu et portez-le dans votre corps (1 Cor. 6,20).
700. Le 16 mai 1862, à quatre heures et quart, j'étais en prière lorsqu’il m'est revenu en mémoire ce que j'avais écrit le 26 août de l’an dernier au sujet du très saint Sacrement. Je pensais l’effacer hier, et aujourd'hui aussi ; la sainte Vierge m'a dit de ne pas le faire. Puis, au cours de la messe, Jésus a confirmé la faveur qu'il m'avait faite de demeurer sacramentellement en mon intérieur.
767. Devant le très saint Sacrement, je sens une foi si vive que je ne saurais l’expliquer. Jésus est devant moi d'une manière presque sensible et alors je me mets à baiser ses divines plaies, jusqu'à ce que je le tienne étroitement embrassé. Quand vient l’heure de partir, je dois me faire violence pour m'arracher à sa présence.