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Alice von Hildebrand, née Alice Jourdain à Bruxelles en 1923, est morte dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle avait épousé en 1959 son professeur Dietrich von Hildebrand, que Pie XII avait appelé « un docteur de l’Eglise du XXe siècle », et dont le cardinal Ratzinger avait dit : « Quand l’histoire intellectuelle de l’Église catholique au XXe siècle sera écrite, le nom de Dietrich von Hildebrand sera le plus important parmi les figures de notre temps. »
Dietrich von Hildebrand, auteur notamment de La vigne ravagée, avait écrit :
Nous le disons franchement. Le nouvel “Ordo missae” (ainsi que la réforme de l’année liturgique) est tellement terne, inarticulé et artificiel qu’il ne pourra subsister longtemps.
Alice von Hildebrand pour sa part a publié dix livres, dont une biographie de son mari, sa propre autobiographie, et trois livres sur la femme (Les femmes et le sacerdoce, Le privilège d’être une femme, Homme et femme : une divine invention).
Dans une interview au magazine The latin mass, en 2001, elle disait :
Le diable hait l'ancienne Messe. Il la hait parce qu'elle est la reformulation la plus parfaite de tous les enseignements de l'Eglise. C'est mon mari qui m'a donné cette perception de la Messe. Le problème qui a déclenché la crise actuelle n'était pas la Messe traditionnelle. Le problème était que les prêtres qui l'offraient avaient déjà perdu le sens du surnaturel et du transcendant. Ils se précipitaient dans les prières, ils marmonnaient et ne les énonçaient pas. C'est un signe qu'ils avaient apporté dans la Messe leur sécularisme croissant. L'ancienne Messe ne supporte pas l'irrévérence, et c'est pourquoi tant de prêtres étaient tout aussi heureux de la voir disparaître.
L'abbé saint Antoine visitant saint Paul vêtu d'une robe de feuilles de palmier tressées. Icône copte.
Sancti Pauli, primi Eremítæ, Confessóris, qui quarto Idus Januárii inter beatórum ágmina translátus fuit.
Saint Paul, premier ermite, qui fut transféré dans les bataillons des bienheureux le quatrième jour avant les ides de janvier.
Ainsi parle le martyrologe romain. Le premier ermite est donc mort le 10 janvier, selon Rome, et c’est bien en ce jour qu’on en fait mémoire dans le calendrier bénédictin. Pourtant, le ménologe byzantin fête lui aussi saint Paul le 15 janvier. Et aussi saint Jean Calybite ("de la cabane"), qui est en quelque sorte la version constantinopolitaine de saint Alexis, et qui est le dernier nommé, mais abondamment décrit, dans le martyrologe romain de ce jour :
A Constantinople, saint Jean Calybite. Il demeura quelque temps dans un réduit de la maison paternelle, puis dans une hutte, complètement inconnu de ses parents ; ceux-ci le reconnurent au moment de sa mort où sa gloire resplendit par des miracles. Dans la suite, son corps fut transféré à Rome, et placé dans une église de l'île du Tibre, élevée en son honneur.
Lorsqu’on rebâtit cette église qu’on appelait simplement « Saint Jean de l’île », on retrouva en 1600, sous le maître autel, le corps de saint Jean Calybite (ainsi que ceux des saints martyrs Marius et Marthe).
L’apolytikion de saint Paul ermite par Athanasios Kokitis, chantre de la petite église Saint-Phanourios d’Athènes :
Inspiré par le Saint-Esprit, tu as été le premier à faire ta demeure dans le désert, imitant le zèle d’Elie, et nourri par un oiseau comme un égal aux anges ; par Antoine tu as été révélé au monde. Saint Paul, supplie le Christ Dieu de nous donner la grande miséricorde.
Un très très beau texte de Mgr Carlo Maria Viganò, tout ému d'avoir retrouvé l'inestimable trésor qu'est la messe de toujours. Je ne veux pas le citer, il faut le lire entièrement (même si c'est un peu long).
Le « délégué à l’antisémitisme » de la ville de Berlin, Samuel Salzborn, a dressé une liste de 290 noms de rue problématiques.
On y trouve pêle-mêle Goethe, Bismarck, Luther, de Gaulle, Calvin, Voltaire, Richard Strauss, les frères Grimm, Richard Wagner…
Ces noms sont classés en trois catégories. Il y a ceux sur lesquels il faut poursuivre les recherches (par exemple de Gaulle et Goethe), il y a ceux pour qui il faut apporter des éléments de contexte (donc apposer une plaque explicative : c’était un méchant antisémite, mais pas au point d’être effacé), ce qui pourrait être le cas de Richard Strauss, et la catégorie des méchants absolus dont il faut supprimer les noms. Au premier chef Richard Wagner. Non seulement la rue Richard Wagner, mais les rues qui sont nommées des titres de ses opéras (Rienzi, Tannhäuser, Walkyries, Lohengrin, Parsifal) et la place Cosima…
Il y a quand même encore à Berlin un petit reste du monde de la vraie culture, et les ukases grotesques de Samuel Salzborn font réagir, d’autant que le personnage… n’est pas juif, comme le font vertement remarquer les juifs : ce n’est pas à un goy de nous faire des leçons de lutte contre l’antisémitisme… Mais on ne sait pas qui va remporter la partie.
En tout cas on constate que le mouvement prend de l’ampleur.
En octobre dernier ce sont les Archives municipales de Munich qui avaient dressé une liste de… 372 noms de rue problématiques. Non pas spécifiquement « antisémites », mais uniquement de personnages qui avaient vécu de façon pas tout à fait exemplaire sous le troisième Reich… 372 !
A Munich ils sont classés en deux catégories : ceux qui méritent qu’on statue sur leur compte, et ceux qu’il faut effacer parce que ce sont des gens qui étaient « en contradiction flagrante avec les valeurs humanitaires et démocratiques fondamentales », mais… dont le nom a été donné à des rues par des municipalités fondamentalement démocratiques... Ceux qu’il faut effacer sont 45. Le plus connu est, là encore, Richard Strauss (qui fut destitué de son poste de président de la Chambre de la musique du Reich pour une lettre où il montrait qu’il n’était pas antisémite…).
Ce sont les Archives municipales de Salzbourg qui avaient ouvert le bal, en juin, présentant à la municipalité une liste de 66 noms à revoir, classés en trois catégories : ceux dont on veut rappeler le « passé nazi », sans plus ; ceux (29) qui doivent être accompagnés d’une plaque explicative qui leur fasse honte ; et enfin 13 super-méchants qu’il faut effacer. Dont Herbert von Karajan, qui fut l’âme du festival de Salzbourg pendant plus de trente ans.
Le maire adjoint, Bernhard Auinger, prenant acte du rapport qui « montre qu’il n’y a aucun doute sur les faits », disait qu’il y aurait un vote à l’automne. Mais on n’a rien vu venir. Il disait aussi qu’il fallait s’assurer que la population ne rejette pas la décision…
La Cour suprême des Etats-Unis a infligé hier un nouveau camouflet à Jobidon, en annulant, par 6 voix contre 3, l’obligation vaccinale dans les entreprises de plus de 100 salariés (ce qui représente 84 millions de personnes), par ce que ce n’est pas l’exercice normal du pouvoir fédéral mais une intrusion dans la vie et la santé des employés.
Elle a toutefois validé l’obligation pour les employés des structures de santé qui bénéficient de fonds fédéraux, parce que deux juges ont basculé à gauche.
Il convient toutefois de remarquer que ce qu’on appelle obligation vaccinale aux Etats-Unis est l’obligation de se faire piquer OU de subir un test hebdomadaire. (Alors qu'en Grèce par exemple les plus de 60 ans qui refusent l'injection vont devoir payer une amende de 100€ par mois... on ne précise pas pendant combien d'années...)
Moïse, né en un temps où Pharaon avait ordonné de tuer tous les nouveaux nés du sexe masculin, flottant sur les eaux grâce à un berceau de bois, est réservé comme chef pour le peuple. Est-ce que, au temps où Notre Seigneur naquit selon l'humanité, cette haine et cette crainte du roi n'éclatèrent pas de la même manière contre l'homme, identique à nous, que, par le mystère du bois et de l'eau Il assuma en Lui et pour Lui, qui était réservé à la gloire céleste et constitué roi des nations ? En se baignant dans le fleuve, la fille de Pharaon recueillit Moïse. Comme la sœur de l'enfant se trouvait là, elle alla chercher une nourrice chez les Hébreux. Ce fut sa mère qu'elle présenta : elle se chargea de le nourrir et le rendit à la fille de Pharaon qui l'adopta pour fils.
Rapprochez les personnes, comparez les événements, considérez les faits : vous retrouverez la vérité des événements à venir dans l'imitation qu'en présentent ceux dont nous parlons.
Sous la figure de la sœur de Moïse, en effet, la Loi a suivi le Christ jusqu'aux signes sacrés du bois et de l'eau. La fille de Pharaon est la figure des nations, elle qui, bien qu'elle n'ait vu selon le récit historique qu'un petit enfant, acquit cependant par la portée de ce symbole une valeur prophétique. La Loi, en effet, présenta à l'Église, comme à la fille de Pharaon, la synagogue comme nourrice et comme mère du petit enfant et ainsi l'ordre spirituel se trouve déjà dans cette histoire. C'est par la Loi, en effet, elle-même nous l'enseigne, qu'il convînt que le Christ fût nourri selon la chair, mais c'est par l'Église qu'il fallait qu'il fût adopté.
Devenu grand, Moïse cherche ses frères retenus dans l'esclavage. Puis il tue un Égyptien qui tyrannisait et brutalisait l'un d'eux, et par la suite il est accusé par celui qu'il avait vengé de l'Égyptien. Est-ce que le Christ, lorsqu'Il a atteint l'âge d'homme, ne visite pas son peuple, ses frères selon la chair ? Il vint en effet "aux brebis perdues de la maison d'Israël". N'a-t-il pas abattu et vaincu le diable qui dominait sur eux ? Car, personne ne détruira les biens de l'homme fort, s'il n'a d'abord enchaîné l'homme fort. N'est-il pas accusé par ceux-là même qu'Il avait vengés du diable et qu'Il avait délivrés de l'esclavage ? Ainsi, l'imitation que nous trouvons chez le promulgateur de la Loi est conforme à la consommation dans le Dieu de la Grâce.
Stichères des vêpres de la Théophanie, à Mezzojuso (Sicile) le 5 janvier dernier.
Dalla veglia del mattino fino al notte, dalla veglia del mattino speri Israele nel Signore.
Depuis la veille du matin jusqu’à la nuit, depuis la veille du matin, qu’Israël espère dans le Seigneur. (psaume 129)
Vedendo il Precursore la nostra luce, colui che illumina ogni uomo, venuto per esser battezzato, gioisce con l’anima e trema con la mano ; lo indica e dice ai popoli: Ecco colui che redime Israele, colui che ci libera dalla corruzione. O Cristo senza peccato, Dio nostro, gloria a te.
Voyant notre Lumière, celui qui illumine tout homme, venu pour être baptisé, le Précurseur se réjouit en son âme et tremble de la main ; il le montre et dit aux peuples : Voici celui qui rachète Israël, celui qui nous libère de la corruption ! Ô Seigneur sans péché, notre Dieu, gloire à toi !
Perché presso il Signore è la misericordia, e grande è presso di lui la redenzione, ed egli redimerà Israele da tutte le sue iniquità.
Parce que auprès du Seigneur est la miséricorde, grande est auprès de lui la rédemption, et c’est lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités. (psaume129)
Gli eserciti degli angeli fremettero, al vedere il nostro Redentore battezzato da un servo, mentre riceveva testimonianza per la presenza dello Spirito. E venne dal cielo la voce del Padre: Costui a cui il Precursore impone le mani è il mio Figlio diletto, nel quale mi sono compiaciuto. O Cristo, Dio nostro, gloria a te.
Les armées angéliques frémissent d'effroi, en voyant notre Rédempteur baptisé par un esclave, tandis qu’il reçoit un témoignage par la présence de l’Esprit. Et vint du Ciel la voix du Père : Celui à qui le Précurseur impose les mains c'est mon Fils bien-aimé, en qui je me complais. O Christ notre Dieu, gloire à toi !
Lodate il Signore, genti tutte, dategli lode, popoli tutti.
Louez le Seigneur, toutes les nations, donnez-lui la louange tous les peuples. (psaume116)
I flutti del Giordano hanno accolto te, la sorgente, e il Paraclito è sceso in forma di colomba ; china il capo colui che ha inclinato i cieli ; grida l’argilla a chi l’ha plasmato ed esclama : Perché mi comandi ciò che mi oltrepassa ? Sono io ad aver bisogno del tuo battesimo. O Cristo senza peccato, Dio nostro, gloria a te.
Les flots du Jourdain t’ont accueilli, toi qui es la Source, et le Paraclet est descendu sous forme de colombe ; il incline la tête, celui qui a incliné les cieux ; l’argile crie à celui qui l'a façonné : Pourquoi m'imposer ce qui est trop haut pour moi ? C'est moi qui ai besoin de ton Baptême. Ô Christ sans péché, notre Dieu, gloire à toi !
Perché più forte si è fatta per noi la sua misericordia, e la verità del Signore rimane in eterno.
Parce qu’a été affermie pour nous sa miséricorde, et la vérité du Seigneur demeure éternellement. (psaume 116)
Volendo salvare l’uomo che si era sviato, non sdegnasti di rivestire forma di servo : conveniva infatti a te, Sovrano e Dio, assumere per noi ciò che è nostro : battezzato infatti nella carne, o Redentore, tu hai ottenuto a noi la remissione. Perciò a te acclamiamo : Cristo benefattore, Dio nostro, gloria a te.
Voulant sauver l'homme qui s’était égaré, tu n'as pas dédaigné revêtir l'aspect de l’esclave : il te convenait en effet, Maître et Dieu, d'assumer ce qui est nôtre ; baptisé dans la chair, en effet, tu nous as obtenu la rémission ; c'est pourquoi nous te crions : Christ Bienfaiteur notre Dieu, gloire à toi !
Gloria al Padre, al Figlio e allo Spirito Santo, e ora e sempre nei secoli dei secoli. Amin.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Hai chinato il capo davanti al Precursore e hai spezzato le teste dei draghi ; sei venuto tra i flutti e hai illuminato l’universo, perché esso glorifichi in te, o Salvatore, l’illuminazione delle nostre anime.
Tu as incliné la tête devant le Précurseur et tu as brisé les têtes des dragons ; tu es venu par les flots et tu as illuminé l’univers, pour qu’il glorifie en toi, ô Sauveur, l’illumination de nos âmes.
Hymne du lucernaire
Φῶς ἱλαρὸν ἁγίας δόξης, ἀθανάτου Πατρός, οὐρανίου, ἁγίου, μάκαρος, Ἰησοῦ Χριστέ, ἐλθόντες ἐπὶ τὴν ἡλίου δύσιν, ἰδόντες φῶς ἑσπερινόν, ὑμνοῦμεν Πατέρα, Υἱόν, καὶ ἅγιον Πνεῦμα Θεόν. Ἄξιόν σε ἐν πᾶσι καιροῖς, ὑμνεῖσθαι φωναῖς αἰσίαις, Υἱὲ Θεοῦ, ζωὴν ὁ διδούς, Διὸ ὁ κόσμος σὲ δοξάζει. Lumière joyeuse de la sainte gloire du Père immortel, céleste, saint, et bienheureux, ô Jésus Christ. Parvenus au coucher du soleil, voyant la lumière du soir, nous chantons Dieu ; Père, Fils et Saint-Esprit. Il est digne dans tous les temps de te célébrer avec des voix saintes, ô Fils de Dieu qui donne la vie, aussi le monde te glorifie.
Les deux chambres du New Jersey ont adopté lundi une nouvelle loi extrémiste sur l’avortement. 46 députés contre 22, et 23 sénateurs contre 15, ont voté un texte qui « codifie le droit constitutionnel » à l’avortement, un « droit fondamental », pour quelque raison que ce soit et à quelque stade que ce soit de la grossesse. Une telle loi existait en fait déjà depuis l’an dernier, mais il fallait la réaffirmer alors qu’on craint que la Cour suprême renverse l’arrêt Roe contre Wade. La nouvelle loi stipule donc que tous les textes législatifs ou réglementaires présents et futurs devront être conformes « à ses dispositions et objectifs explicites et implicites », et que tout texte non conforme sera invalidé.
La nouvelle loi permet aussi à « tous les professionnels de santé qualifiés » de pratiquer des avortements, ce qui était une disposition entrée en vigueur le 6 décembre dernier (le jour de saint Nicolas qui sauve les enfants, bien sûr).
Enfin, cette loi impose que les contrats d’assurance santé couvrent l’avortement, sauf « si la couverture entre en conflit avec les croyances et pratiques religieuses de l'employeur religieux de bonne foi ».
Le texte est maintenant sur le bureau du gouverneur, Phil Murphy, qui va évidemment le signer, même s’il juge que la loi… ne va pas assez loin. Car, comme certains autres élus démocrates, il aurait voulu qu’elle impose la gratuité absolue de l’avortement pour toutes les personnes habitant l’Etat, quel que soit leur niveau d’assurance, leur statut d’immigration, leurs revenus ou leur genre.
Le premier nom du martyrologe romain en ce jour est sainte Tatiana. On se dit qu’il est logique que ce ne soit pas une fête dans la mesure où ce nom si russe n’est manifestement pas celui d’une martyre romaine, et puisque de toute façon jusqu’en 1960 (et donc encore dans mon bréviaire…) on était dans l’octave de l’Epiphanie.
Or, si Tatiana est un prénom très courant dans les pays de l’ancienne Rus’, et seulement chez eux, la sainte était pourtant romaine, d’une famille romaine, et même peut-être d’origine étrusque, et c’est bien à Rome qu’elle a subi le martyre, sous l’empereur Alexandre, autour de 230.
Mais son culte ne s’y est guère implanté. On sait seulement par une « Notitia portarum, viarum, ecclesiarum circa urbem Romam » du VIIe siècle, reproduite par Guillaume de Malmesbury en appendice de sa grande histoire des rois d’Angleterre (1125) qu’il y avait à Rome une église Sainte-Tatiana, ce qui est confirmé par un catalogue des églises de Rome du XIVe siècle, indiquant une église Sainte-Tatiana près de l’église Sainte-Suzanne sur le Quirinal : « Ecclesia s. Tatianae habet unum sacerdotem. » Elle a (seulement) un prêtre…
Il semble que cette église n’existait plus dès le siècle suivant, puisqu’on n’en a plus aucune trace.
Alors sainte Tatiana ne figurait même pas dans le martyrologe. C’est le cardinal Baronius qui l’y ajouta à la fin du XVIe siècle. Il l’inscrivit au 12 janvier parce que c’était la date… du ménologe grec. Sans porter attention, semble-t-il, que c’était selon le calendrier julien (que Rome venait tout juste d’abandonner).
Aucun rapport particulier avec la Russie jusqu’en 1755. Le 12 janvier de cette année-là (selon le calendrier julien), l’impératrice Elisabeth signe l’ukase de création de l’université de Moscou. Le projet était de Michaïl Lomonossov et Ivan Chouvalov. La mère de ce dernier s’appelait Tatiana, et il avait voulu que l’acte de naissance de l’université soit daté du jour de sa fête (qui était sans doute aussi son anniversaire)…
Mais il faut attendre encore 1791 pour que le 12 janvier devienne la fête officielle de la fondation de l’université. Alors cela devient le "Jour de Tatiana", la fête des étudiants, avec divine liturgie solennelle, distribution des prix, et en soirée tous les débordements qu’on imagine, non sans une bienveillance exceptionnelle des autorités (les policiers avaient ordre de ramener les étudiants ivres chez eux, et non de les jeter en cellule…).
Cette grande fête des étudiants est donc à l’origine de la notoriété de sainte Tatiana en Russie. La fête fut supprimée par les bolcheviques, mais elle a repris en 1992 (le… 25 janvier, selon le calendrier… grégorien, alors que le calendrier grégorien a cette fête le 12 janvier… selon le calendrier julien…).
Le fait qu’il n’y ait pas d’icônes anciennes de sainte Tatiana souligne que le culte est récent. La plupart sont sans intérêt (d'autant que c'est l'icône générique de la jeune martyre dont on ne sait rien de particulier). La plus belle est clairement celle de Léonide Ouspensky, le grand restaurateur de l’iconographie traditionnelle, à… Paris (entre 1950 et sa mort en 1987).
Un « collectif » de chercheurs (?), de « journalistes » et de « spécialistes de l’éducation aux médias » (sic) lancent « De facto », une plateforme de lutte contre la désinformation.
On ne rit pas. Ces gens-là se prennent au sérieux. Ils vont vous dire la vérité. En toute indépendance. Mais arrêtez donc de rire…
C’est l’AFP qui va coordonner les « factcheks » en provenance de diverses rédactions. Il y aura aussi des « contenus pédagogiques » expliquant comment l’information peut être falsifiée : non seulement on vous dit ce qu’il faut penser, mais on vous explique pourquoi il ne faut pas penser autrement que ce qu’on vous dit. C’est bien aimable.
Il s’agit de la déclinaison française d’un projet européen d’une Pravda qui va étendre sa dictature de l’information sur 15 pays (pour commencer).
A ne pas confondre avec le nouvel office de Propagandastaffel européen spécifiquement dédié à la propagande européiste dans les médias des pays membres.