Basilique Sainte-Agnès hors les murs, Rome. Photo José Luiz.
Depuis 1960 la fête de sainte Agnès est de « troisième classe », et elle n’a donc plus aux matines que deux de ses somptueux répons. Ce sont les deux premiers ci-dessous, suivis de ceux qui sont passés à la trappe pour les fidèles qui ne sont pas restés coincés comme moi en 1954… (Mais on les retrouve pour l'essentiel dans les antiennes.)
℟. Diem festum sacratíssimæ Vírginis celebrémus, quáliter passa sit beáta Agnes ad memóriam revocémus: tertiodécimo ætátis suæ anno mortem pérdidit, et vitam invénit: * Quia solum vitæ diléxit auctórem.
℣. Infántia quidem computabátur in annis, sed erat senéctus mentis imménsa.
℟. Quia solum vitæ diléxit auctórem.
Célébrons le jour de fête d’une très sainte Vierge ; rappelons à la mémoire comment souffrit la bienheureuse Agnès : à l’âge de treize ans, elle perdit la mort et trouva la vie : * Parce qu’elle a aimé seulement l’auteur de la vie. C’était une enfant quant aux années, mais très mûre quant à l’esprit. Parce qu’elle a aimé seulement l’auteur de la vie.
℟. Amo Christum, in cujus thálamum introíbo, cujus mater virgo est, cujus pater féminam nescit, cujus mihi órgana modulátis vócibus cantant: * Quem cum amávero, casta sum; cum tetígero, munda sum; cum accépero, virgo sum.
℣. Anulo fídei suæ subarrhávit me, et imménsis monílibus ornávit me.
℟. Quem cum amávero, casta sum; cum tetígero, munda sum; cum accépero, virgo sum.
℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Quem cum amávero, casta sum; cum tetígero, munda sum; cum accépero, virgo sum.
J’aime le Christ, j’entrerai dans la chambre nuptiale de celui dont la mère est vierge et dont le Père ne connaît pas de femme et dont les chants résonnent pour moi en accords harmonieux : * Quand je l’aime, je suis chaste ; quand je le touche, je suis pure ; quand je le possède, je suis vierge. Il m’a donné un anneau pour gage de sa foi, et m’a parée de bijoux magnifiques. Quand je l’aime, je suis chaste ; quand je le touche, je suis pure ; quand je le possède, je suis vierge.
℟. Déxteram meam et collum meum cinxit lapidibus pretiósis, trádidit áuribus meis inæstimábiles margarítas, * Et circúmdedit me vernántibus atque coruscántibus gemmis.
℣. Pósuit signum in fáciem meam, ut nullum præter eum amatórem admíttam.
℟. Et circúmdedit me vernántibus atque coruscántibus gemmis.
Il a entouré ma droite et mon cou de pierres précieuses, il a fixé à mes oreilles des perles sans prix. Et il m’a toute parée de joyaux brillants et étincelants comme la flamme. Il a gravé un signe sur ma face, afin que je n’admette point d’autre amant que lui. Et il m’a toute parée de joyaux brillants et étincelants comme la flamme.
℟. Induit me Dóminus vestiménto salútis, et indumento lætítiæ circúmdedit me: * Et tamquam sponsam decorávit me coróna.
℣. Tradidit áuribus meis inæstimábiles margaritas, circúmdedit me vernántibus atque coruscántibus gemmis.
℟. Et tamquam sponsam decorávit me coróna.
Le Seigneur m’a revêtue du vêtement du salut et enveloppée du manteau de la joie : * Et, comme une épouse, il m’a ornée d’une couronne.
V. Il a fixé à mes oreilles des perles sans prix, et il m’a toute parée de joyaux brillants et étincelants comme la flamme.
R. Et, comme une épouse, il m’a ornée d’une couronne.
℟. Mel et lac ex ejus ore suscépi, * Et sanguis ejus ornávit genas meas.
℣. Osténdit mihi thesáuros incomparábiles, quos mihi se datúrum repromisit.
℟. Et sanguis ejus ornávit genas meas.
J’ai reçu de sa bouche le miel et le lait, Et son sang a coloré mes joues. Il m’a montré des trésors incomparables qu’il a promis de me donner. Et son sang a coloré mes joues.
℟. Jam corpus ejus corpori meo sociátum est, et sanguis ejus ornávit genas meas:
* Cujus mater virgo est, cujus pater feminam nescit.
℣. Ipsi sum desponsata, cui Angeli serviunt, cujus pulchritúdinem sol et luna mirántur.
℟. Cujus mater virgo est, cujus pater feminam nescit.
℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Cujus mater virgo est, cujus pater feminam nescit.
Déjà son corps a été associé à mon corps, et son sang a coloré mes joues : Celui dont la mère est vierge, et dont le Père ne connaît pas de femme. Je suis fiancée à celui-là même que servent les Anges, et dont le soleil et la lune admirent la beauté. Celui dont la mère est vierge, et dont le Père ne connaît pas de femme.
℟. Ipsi sum desponsáta, cui Angeli serviunt, cujus pulchritúdinem sol et luna mirántur:
* Ipsi soli servo fidem, ipsi me tota devotióne committo.
℣. Déxteram meam et collum meum cinxit lapidibus pretiósis, trádidit áuribus meis inæstimábiles margaritas.
℟. Ipsi soli servo fidem, ipsi me tota devotióne committo.
Je suis fiancée à celui-là même que servent les Anges, et dont le soleil et la lune admirent la beauté : C’est à lui seul que je garde ma foi, à lui que je me livre en toute confiance. Il a entouré ma droite et mon cou de pierres précieuses, il a fixé à mes oreilles des perles sans prix. C’est à lui seul que je garde ma foi, à lui que je me livre en toute confiance.
℟. Omnípotens, adorande, colende, tremende, benedíco te, * Quia per Fílium tuum unigénitum evasi minas hóminum impiórum, et spurcítias diaboli impolluto calle transivi.
℣. Te confiteor lábiis te corde, te totis viscéribus concupísco.
℟. Quia per Fílium tuum unigénitum evasi minas hóminum impiórum, et spurcítias diaboli impollúto calle transivi.
℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Quia per Fílium tuum unigénitum evasi minas hóminum impiórum, et spurcítias diaboli impolluto calle transivi.
O Tout-puissant, qu’on doit adorer, prier, redouter, je vous bénis, De ce que, par votre Fils unique, j’ai échappé aux menaces d’hommes impies, et, passant à travers les impuretés du démon, suivi un sentier sans souillure. C’est vous que louent mes lèvres et mon cœur, vous que je désire du fond de mon âme. De ce que, par votre Fils unique, j’ai échappé aux menaces d’hommes impies, et, passant à travers les impuretés du démon, suivi un sentier sans souillure.
Gloire au Père, au Fils, * et au Saint-Esprit.
De ce que, par votre Fils unique, j’ai échappé aux menaces d’hommes impies, et, passant à travers les impuretés du démon, suivi un sentier sans souillure.