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  • Saint Jean de Kenty

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    Notice du Musée national de Cracovie

    Un ecclésiastique en toge de professeur dépose une cruche cassée, dont les morceaux lui sont remis par une femme aux pieds nus agenouillée à côté de lui. Leurs efforts sont observés avec intérêt par quelques garçons et trois anges planant au-dessus d'eux. Un miracle est sur le point de se produire dans un instant...

    Le petit tableau représentant le miracle de saint Jean de Kenty se distingue par une grande classe artistique ; l'art de l'artiste se manifeste, entre autres, dans les effets de lumière et d'ombre, dans le modelage du teint des personnages, dans l'élégance de leurs silhouettes allongées. Cette œuvre illustre la légende selon laquelle saint Jean de Kenty aurait rencontré une fois une femme en train de se lamenter. C'est la servante qui a accidentellement fait tomber le pot de lait ; le vaisseau s'est cassé et le lait s'est écoulé. Le saint eut pitié de la femme, et afin de la sauver de la colère de l'employeur, il assembla la cruche, priant sur elle, et le vaisseau se recolla miraculeusement. Ensuite, Jean de Kenty dit à la femme de puiser de l'eau dans la rivière Rudawa, puis il pria de nouveau, et l'eau se transforma en lait.

    L'auteur du tableau est Tadeusz Kuntze-Konicz, né en 1727 à Zielona Góra - le nom de famille polonais Konicz a été changé en Kuntze à consonance allemande. Il a passé la majeure partie de sa vie en Italie, connu sous le nom de Taddeo Pollaco. Il a terminé ses études artistiques à Rome et y a principalement travaillé. Cependant, il a conservé ses liens avec la Pologne, a créé des œuvres commandées par des mécènes polonais et, dans les années 1757-1759, il a également été actif à Cracovie. Le tableau du Miracle de saint Jean de Kenty a été créé plus tard, à l'occasion de la canonisation de ce saint, c'est-à-dire vers 1767. Saint Jean de Kenty venait de Kęty, où il naquit en 1390, et il mourut à Cracovie en 1473. En tant qu'érudit de l'Académie de Cracovie, saint Jean de Kenty est le saint patron des professeurs et des étudiants, des enseignants et des étudiants. Il est béatifié en 1680 et canonisé en 1767. Ses reliques reposent dans l'église Sainte-Anne de Cracovie, dans un magnifique mausolée baroque. La peinture de Tadeusz Kuntze-Konicz était très populaire, et donc de nombreuses copies ont été faites (il existe plus de 20 versions de cette composition). Les versions originales se trouvent aujourd'hui à Cracovie : l'une se trouve dans l'église Saint Florian, et le deuxième dans la collection du Musée national, dans la galerie d'art polonais ancien du palais de l'évêque Erazm Ciołek.

  • Acharné

    Alors qu’une deuxième cour d’appel a confirmé le jugement de la première sur la loi texane contre l’avortement (confirmant donc que l’avortement demeure interdit en attendant un examen plus approfondi), le ministère de la Justice de Jo Bidon a saisi une deuxième fois la Cour suprême. La Cour suprême qui le 1er septembre dernier avait refusé de juger la loi anticonstitutionnelle et avait renvoyé le débat devant les juridictions inférieures.

  • Le Samaritain collectif

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    Dans un « vidéomessage du Saint-Père François à l’occasion de la IVe Rencontre mondiale des mouvements populaires » (16 octobre) :

    Savez-vous ce qui me vient à l'esprit maintenant, en plus des mouvements populaires, lorsque je pense au bon Samaritain ? Vous savez ce qui me vient à l'esprit ? Les protestations à propos de la mort de George Floyd. Il est clair que ce type de réaction contre l'injustice sociale, raciale ou machiste peut être manipulé ou exploité par des machinations politiques ou des choses de ce genre ; mais l'essentiel est que là, dans cette manifestation contre cette mort, se trouvait le "Samaritain collectif" (qui n'était pas idiot !). Ce mouvement n'est pas passé outre lorsqu'il a vu la blessure à la dignité humaine infligée par un tel abus de pouvoir. Les mouvements populaires ne sont pas seulement des poètes sociaux mais aussi des "Samaritains collectifs".

  • Saint Pierre d’Alcantara

    Le remède contre les tentations des pensées importunes qui ont coutume de nous assaillir dans l'oraison, est de les combattre avec courage et avec persévérance. Toutefois cette résistance ne doit pas se faire avec trop de fatigue et d'angoisse d'esprit, parce que ce n'est pas tant une œuvre de la force que de la grâce et de l'humilité. C'est pourquoi, lorsque quelqu'un se trouve dans cet état, attendu qu'en cela il n'y a point de sa faute, ou qu'elle est très légère, il doit, sans scrupule et sans désespoir, se tourner vers Dieu, et lui dire en toute humilité et dévotion : « Vous voyez ici, ô Seigneur de mon âme, ce que je suis. Que pouvait-on attendre de ce fumier, sinon de semblables odeurs ? Que pouvait-on espérer de cette terre que vous avez maudite, sinon des ronces et des épines ? Voilà, Seigneur, le fruit qu'elle peut produire, si vous n'avez la bonté de la purifier. » Et cela dit, qu'il reprenne le fil de son oraison comme auparavant, et qu'il attende avec patience la visite du Seigneur qui jamais ne manque aux humbles. Si cependant les pensées continuent de vous inquiéter, et si de votre côté vous leur résistez avec persévérance, faisant ce qui dépend de vous, vous devez tenir pour certain que vous avancez beaucoup plus par cette résistance, que si vous étiez à jouir de Dieu, le cœur tout inondé de délices.

    Traité de la dévotion, chapitre 4, deuxième avis.

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    Par Pedro de Mena (Grenade 1663-1673), musée Frederic Marès de Barcelone.

  • Destruction massive

    Colin Powell est mort du covid. Il était « entièrement vacciné ».

    J’ai beau me pincer les lèvres pour ne pas le dire, il y a quand même une petite voix dans ma tête qui murmure : « Bien fait ! »

  • Saint Luc

    Doxastikon des laudes, par Thrasyvoulos Stanitsas (né en 1910 à Constantinople, mort en 1987 à Athènes), « arkhon protopsalte de la Grande Eglise de Constantinople » de 1960 à 1964, date à laquelle il fut expulsé de Turquie. Il fut le premier chantre patriarcal à être longuement enregistré.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι…
    Δαυϊτικῶς συνελθόντες οἱ Πιστοὶ ἐν ᾄσμασι, τῷ μυστικῷ ῥήτορι τοῦ Λόγου, Λουκᾶ ἐκβοήσωμεν· Ἡ γλῶσσά σου κάλαμος γραμματέως ἐδείχθη, Χριστοῦ τοῦ ὀξυγράφου, ὡραΐζουσα τὰς ὄψεις, πρὸς τὴν γνῶσιν τῶν ἐθνῶν, τῆς θείας ἐπιγνώσεως, ἐν ᾗ ἀνεκήρυξας τὸ Εὐαγγέλιον, καὶ τῶν συναποστόλων σου τὰς Πράξεις συνεγράψω. Διὸ παριστάμενος τῇ Τριάδι καὶ Θεῷ, πρέσβευε ὑπὲρ τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit...
    Fidèles, tous ensemble réunis, par nos chants, à la manière de David, acclamons l'orateur mystique du Verbe, saint Luc. Ta langue s’est montrée le calame rapide du scribe du Christ, illuminant les regards des païens pour les amener à la connaissance divine, avec laquelle tu as proclamé l'Evangile et rédigé les Actes des Apôtres, tes compagnons ; désormais en présence de la Trinité qui est Dieu, intercède pour nos âmes.

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    In voluntáte tua, Dómine, univérsa sunt pósita, et non est, qui possit resístere voluntáti tuæ : tu enim fecísti ómnia, cælum et terram et univérsa, quæ cæli ámbitu continéntur : Dominus universórum tu es.

    Tout est soumis à votre volonté, Seigneur, et nul ne peut lui résister, car vous avez tout créé, le ciel et la terre et toutes les choses qui sont comprises dans le cours des cieux ; vous êtes le Seigneur de l’univers.

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    Comme quelques autres, dont le plus célèbre est celui de Pâques, cet introït du quatrième mode a sa véritable dominante sur fa, au lieu de la, et comme la tonique est mi, l’essentiel du mode tient en un demi-ton, ce qui ne peut pas être plus réduit… La deuxième et la troisième phrase brodent toutefois au-dessus, sur fa-la, pour illustrer l’affirmation que personne ne résister à la volonté de Dieu. Mais dès la deuxième incise de la troisième phrase on retombe sur le fa, avec un récitatif qui va toutefois s’animer pour évoquer tout ce que contiennent le ciel et la terre. La dernière phrase, en dehors de l’élargissement vers le haut sur universorum, revient quasiment à l’ambiance du début.

    A propos du texte de cette antienne, voir ma note de 2016, où je donnais l’interprétation des moines de Kergonan. En voici une autre, celle du « Stepping Stone Project ». Il s’agit en fait de Michael Olbash, directeur musical de deux séminaires aux Etats-Unis et chef de chœur, et de six autres chanteurs, en 2007 à la chapelle de la Sainte Famille de Lyndonville, dans le Vermont, qui venait tout juste d’être construite.

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  • Sainte Hedwige de Silésie

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    La Pologne a cette heureuse fortune, qu'à chaque époque décisive de son histoire, un saint apparaît pour lui tracer la voie qui la conduira à l'accomplissement de sa glorieuse destinée. Sur le champ de bataille de Legnica plane la douce image de sainte Hedwige. Mère du duc Henri le Pieux, elle s'était retirée depuis son veuvage au monastère cistercien de Trzebnica, qu'elle avait fondé. Trois années avant l'arrivée des barbares, elle eut révélation du sort qui attendait son fils. Elle offrit silencieusement son sacrifice, et, bien loin d'arrêter le courage du jeune duc, elle fut la première à l'animer à la résistance.

    La nuit qui suivit la bataille, elle éveilla une de ses compagnes et lui dit : « Demundis, sachez que j'ai perdu mon fils. Mon fils chéri s'est éloigné de moi comme un oiseau qui fuit à tire d'aile; je ne verrai plus mon fils en cette vie. » Demundis essaya de la consoler. Aucun courrier n'était arrivé de l'armée, et ces inquiétudes étaient vaines. « Ce n'est que trop vrai, lui répondit la duchesse, mais n'en parlez à personne. »

    « Trois jours après, la fatale nouvelle était confirmée. C'est la volonté de Dieu, dit Hedwige; ce que Dieu veut et ce qui lui plaît doit aussi nous plaire. » Et tressaillant dans le Seigneur : « Je vous rends grâces, ô mon Dieu, dit-elle en levant les yeux et les mains au ciel, de ce que vous m'aviez donné un tel fils. Il m'a aimée toujours durant sa vie, il m'eut toujours en « grand respect, jamais il ne m'a affligée. J'aurais beaucoup désiré l'avoir avec moi sur la terre; mais je le félicite, de toute mon âme, de ce que par l'effusion de son sang il vous est uni au ciel, à vous son créateur. Je vous recommande son âme, ô Seigneur mon Dieu. » Il ne fallait pas moins qu'un tel exemple pour soutenir la Pologne en face des nouveaux devoirs qu'elle venait d'accepter.

    A Legnica, elle avait relevé le glaive de la chrétienté, tombé des mains défaillantes de la Ruthénie, et elle se tenait désormais comme une sentinelle vigilante, prête à défendre l'Europe contre les barbares. Quatre-vingt-treize fois les Tartares s'élancèrent sur la chrétienté, toujours avides de sang et de pillage ; quatre-vingt-treize fois la Pologne les repoussa de vive force, ou eut la douleur de les voir saccager ses campagnes, incendier ses villes, emmener en captivité la fleur de ses enfants. Par ces sacrifices, elle amortissait au profit de l'Europe le coup de l'invasion. Tant qu'il fallut du sang, des larmes et des victimes, la Pologne en donna sans compter, pendant que les nations européennes jouissaient de la sécurité, achetée par cette continuelle immolation.

    (Extrait de l’introduction de S. Josaphat et l'Eglise grecque unie en Pologne, par dom Guépin, cité dans L’Année liturgique. Dom Alphonse Guépin, moine de Solesmes, avait été chargé par dom Guéranger de rédiger une vie de saint Josaphat, à l’occasion de sa canonisation en 1867. En 1880 il fut envoyé en Espagne pour trouver un lieu de repli suite aux décrets contre les congrégations ; il restaura l’abbaye de Silos – supprimée en 1836 comme tous les ordres religieux – dont il devint abbé sous le nom d’Ildefonso. Il devint aussi membre de l’Académie royale d’histoire.)

  • Marianna, Arkansas

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    Le conseil municipal de Marianna (3.500 habitants) dans l’Arkansas, a adopté une résolution en deux points : 1. C’est la politique de la ville de Marianna de promouvoir et protéger la dignité et l’humanité de toutes les personnes à tous les stades de la vie de la conception à la mort naturelle. 2. La ville de Marianna se déclare ville pro-vie.

    Dans les attendus il est rappelé que la constitution de l’Arkansas stipule que c’est la politique de cet Etat de protéger la vie de tout enfant à naître depuis la conception jusqu’à la naissance.

    Marianna est peuplée de noirs à 80%. Donc c’est vrai que Black Lives matter …

    Marianna est la deuxième ville de l’Arkansas à voter une telle résolution. La première a été Springdale (70.000 habitants), avant même que la loi le prévoie (loi de mars 2021 stipulant que les villes peuvent se déclarer officiellement pro-vie, validée par la Cour suprême). D’autre part huit comtés l’ont également fait.

    Selon le site Sanctuary Cities for the unborn, 38 villes des Etats-Unis ont adopté une résolution pro-vie jusqu’ici.