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  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, allelúia. Parátum cor meum, Deus, parátum cor meum : cantábo, et psallam tibi, glória mea. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ; je te chanterai un psaume, toi qui es ma gloire. Alléluia.

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    La mélodie de l’alléluia de ce dimanche a été reprise avec d’autres mots pour le 4e dimanche de l’Avent. L’alléluia lui-même est également connu par ailleurs. D’autre part la mélodie du verset se termine par une longue formule finale de graduels du 1er mode (avec un bel ajout avant la descente vers le si). En effet le verset est du premier mode (de ré), alors que l’alléluia est du troisième mode (de mi), ce qui est assez étrange (surtout au moment de la reprise de l’alléluia), mais explique pourquoi le jubilus n’est pas repris à la fin du verset.

    On remarque aussi le très long mélisme sur « gloria », avec la même formule répétée trois fois, mais amenée les trois fois de façon différente. Au 4e dimanche de l’Avent, ce mélisme illustre le mot « facinora » : le fardeau. Ce sont deux façons opposées de considérer la mélodie, mais toutes deux légitimes.

  • Et toc

    Au menu du sommet des ministres de la Justice de l’UE, jeudi, il y avait notamment l’approbation des Conclusions de la stratégie de l’UE sur les droits de l’enfant. Ce devait être une simple formalité, la « stratégie » en question ayant déjà été « adoptée » par la Commission le 24 mars dernier. Mais la Pologne et la Hongrie ont refusé de parafer le document. Et la « stratégie » est en panne.

    La raison est qu’il y est fait plusieurs fois mention des droits des « personnes LGBTIQ », et notamment des « enfants LGBTIQ » qui « pourraient avoir des besoins spécifiques en matière de santé mentale et physique qui nécessitent un traitement approprié ».

  • L’idéologie du genre in utero

    Les députés Gaël Le Bohec et Karine Lebon ont remis à la délégation aux droits des femmes un rapport sur la lutte « contre les stéréotypes de genre ». Lequel a été adopté « à l’unanimité ». Il va donc être présenté « aux différents ministères et secrétariats d’Etat concernés (Education, Enseignement supérieur, Egalité, Enfance) ».

    Un rapport de plus. Mais celui-ci va, bien sûr, plus loin que les précédents. Il demande de prendre des mesures pour lutter contre les « stéréotypes de genre » dès la vie in utero (pour les survivants de l’avortement, quand l’amas de cellules est, on ne sait pourquoi, subitement sexué).

    En effet, il faut en finir avec cette anomalie que « dès que les parents apprennent le sexe de leur bébé, ils ne s’adressent pas à lui de la même manière selon qu’ils attendent une fille ou un garçon ».

    Il faut donc « éduquer les parents » via des « séances d’accompagnements à la parentalité axées sur l’égalité », « masculiniser les métiers de la petite enfance » pour « contrer l’idée intégrée très tôt par les tout-petits que le rôle “naturel” des femmes est de s’occuper des enfants », rééduquer les enseignants, instaurer des quotas de garçons et de filles selon les spécialités proposées au lycée, etc.

  • Au Texas

    Le gouvernement du Texas avait annoncé que le jugement bloquant la loi sur l’avortement serait renversé d’ici la fin de la semaine. C’est fait. Le procureur général du Texas avait fait appel de la décision devant la Cour fédérale du 5e circuit (La Nouvelle Orléans), laquelle a suspendu hier soir le jugement en l’attente d’un examen de la loi (le 12 octobre). Laquelle est donc de nouveau en vigueur.

    Les militants de la culture de mort avaient annoncé que les avortements avaient aussitôt repris. Ce n’est pas vrai. Une organisation avait dit qu’elle allait reprendre les assassinats. Mais la plus importante, le Planning dit familial, avait fait savoir de façon sibylline qu’il fallait attendre. La raison en est que la loi stipule que si elle était suspendue par la justice, puis rétablie, les avortements réalisés pendant la suspension seraient passibles des tribunaux…

  • Saints Denis, Rustique et Eleuthère

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    Graduel de l'abbaye de Saint-Denis, XIe siècle. Ce sont tous les chants de la messe d’alors. L’introït est celui de la première messe du commun de plusieurs martyrs (la messe actuelle est la deuxième du commun). On remarque que n’y figure pas l’incipit (« Intret », parce que chanté par un soliste, sans doute), et que seule la première phrase est donnée : (Intret) in conspectu tuo , Domine, gemitus compeditorum, à savoir le tiers de l’antienne, avant l’indication du verset de psaume : Deus, venerunt gentes. Il y a ensuite le début du graduel Gloriosus, avec le début du verset Dextera tua, Domine, puis l’Alléluia dont le verset est Justi epulentur donné en entier (actuellement c’est celui de la deuxième messe du commun), l’offertoire Mirabilis Deus, la communion Posuerunt mortalia qui n’est actuellement celle d’aucun commun mais est notamment celle de la messe des saints Côme et Damien le 27 septembre. Comme pour les autres pièces en dehors de l’Alléluia, il n’en est donné que la première ligne.

    Je suis toujours abasourdi que des sauvages théoriquement spécialistes des manuscrits mettent (ou laissent mettre) d’horribles tampons rouges baveux sur des chefs-d’œuvre…

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  • Leur obsession

    La proposition de loi LREM allongeant le délai légal de l’avortement de 12 à 14 semaines avait échoué en février dernier. Votée par l’Assemblée, rejetée par le Sénat, elle n’avait pas pu aboutir en deuxième lecture à cause des 423 amendements de la droite qui rendait impossible son examen dans le cadre de la niche parlementaire.

    Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée, annonce que la proposition de loi va être présentée de nouveau. Et il dit : « Il est nécessaire d’allonger les délais. » Il est nécessaire de tuer davantage de bébés. Pour accueillir davantage de migrants, sans doute.

  • Ils l’ont fait !

    La décision de la Cour constitutionnelle de Pologne avait été plusieurs fois reportée. Elle a été finalement publiée hier, 7 octobre, jour de la fête du Rosaire, anniversaire de la bataille de Lépante. Dans un arrêt véritablement historique, la Cour établit que plusieurs articles du traité de l’UE sont incompatibles avec la Constitution polonaise (sous-entendu : c’est la Constitution polonaise qui prime) et que de multiples décisions de la Cour de Justice de l’UE sont incompatibles avec la législation polonaise. Les institutions européennes ne doivent pas agir au-delà du champ de leurs compétences. C’est particulièrement le cas pour la réforme judiciaire qui fait l’objet du débat : « Parmi les compétences transférées par la Pologne à l’UE, il n’y a aucune compétence liée à la création, à l’organisation ou au système du pouvoir judiciaire. » Ce qui est indiscutable. Donc « la tentative d’ingérence de la Cour de justice de l’Union européenne dans le système judiciaire polonais viole le principe de la primauté de la Constitution polonaise. »

    Le porte-parole du gouvernement, Piotr Muller, constatant avec satisfaction que l’arrêt confirmait « la primauté du droit constitutionnel sur les autres sources de droit », a souligné que cette décision « n'affecte pas les domaines dans lesquels l'UE a des compétences déléguées dans les traités », tels que les règles de concurrence, le commerce et la protection des consommateurs.

    La Commission européenne a répété son mantra : « Le droit communautaire prime sur le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles ». Et elle a martelé : « Tous les arrêts de la Cour européenne de justice sont contraignants pour les autorités de tous les États membres, y compris les tribunaux nationaux. » Le commissaire Didier Reynders a déclaré que l'UE « utilisera tous les outils» à sa disposition pour protéger la primauté du droit européen qui se trouve « au cœur de l'Union ».

    Au cœur de l’Union ? C’est quand même curieux, quelque chose qui est au cœur, mais qui ne figure nulle part dans les traités…

    « C’est une attaque contre l’UE », a vitupéré le petit Clément Beaune qui est parait-il la voix de la France en la matière.

    Non, ce n’est pas une attaque contre l’UE, c’est une tentative de remise en ordre, pour une UE qui respecte les souverainetés nationales. Dans le respect du traité tel qu’il est.

    On notera le courage des dirigeants polonais. Car ils prennent cette décision, dont on parlait depuis longtemps, alors que la Commission européenne n’a pas encore approuvé le plan de relance pour la Pologne, explicitement à cause de l’affaire des réformes judiciaires. (Ce qui est évidemment illégal et illégitime, puisqu’il n’y a pas de lien entre les deux questions.)

    Or, bien que les dirigeants polonais n’aient a priori aucune intention de sortir de l’UE, il va de soi que si la Commission européenne et la CJUE continuent leurs attaques et leurs condamnations et si la Pologne ne bénéficie plus en rien de l’UE, le Polexit deviendra la seule solution.

  • Saints Serge et Bacchus

    Aujourd’hui c’est la fête de sainte Brigitte de Suède, que François ne doit guère apprécier : c’est elle en effet qui, faisant parler le Fils de Dieu, appela le pape de son temps meurtrier des âmes, pire que Lucifer, plus injuste que Pilate, plus ennemi que Judas, plus abominable que les juifs (qui crucifièrent seulement son corps alors que Clément VI crucifie les âmes de ses élus).

    On fait aussi mémoire des saints Serge et Bacchus, dont c’était la fête hier dans le calendrier byzantin. Serge et Bacchus étaient le premier et le deuxième officier d’une unité militaire d’élite de Maximien, autour de l’an 300. Comme ils refusaient d’abjurer ils furent torturés et tués. C’était dans la ville syrienne que Isaïe appelle Reseph, et qui s’appelle aujourd’hui en arabe Resafa, mais qui fut appelée Sergiopolis puisqu’elle avait le tombeau de saint Serge, sur lequel on construisit une grande basilique, dont les ruines sont encore impressionnantes.

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    L'apolytikion, par le P. Grigorios Karalis:

    Τριάδος τῆς Ἁγίας ὀπλίται τροπαιοῦχοι, ἡ λαμπρὰ δυὰς τῶν Μαρτύρων, ὠράθητε ἐν ἄθλοις, Σέργιος ὁ θεῖος ἀριστεύς, καὶ Βάκχος ὁ γενναῖος ἀθλητής, διὰ τοῦτο δοξασθέντες περιφανῶς, προΐστασθε τῶν βοώντων Δόξα τῷ ἐνισχύσαντι ὑμᾶς, δόξα τῷ στεφανώσαντι, δόξα τῷ ἐνεργούντι δι' ὑμῶν, πάσιν ἰάματα.

    Soldats de la Sainte Trinité, victorieux dans le combat, et brillant duo de martyrs, Serge le divin chef, et Bacchus le noble athlète, dans l’éclat de votre gloire vous protégez ceux qui vous crient : Gloire à celui qui vous a donné la force, gloire à celui qui vous a couronnés, gloire à celui qui par vous donne la guérison à tous.

  • Au Texas

    Le juge Pitman n’avait reculé que pour mieux sauter… Après avoir rejeté la requête « des Etats-Unis d’Amérique » contre la loi du Texas restreignant l’avortement, il a entendu les parties, à savoir l’avocat du gouvernement fédéral et l’avocat du Texas, pendant trois heures, puis il a rédigé un jugement de… 113 pages, qualifiant la loi texane de « procédé agressif et sans précédent » (scheme : procédé malhonnête, machination) conçu pour « priver » les Texanes d'un « droit constitutionnel important et bien établi ».

    Il a ajouté que « cette Cour ne cautionnera pas un jour de plus cette privation offensive d'un droit aussi important ».

    Autrement dit il bloque la loi (dont on estime qu’elle a sauvé plus de 5.000 bébés depuis son entrée en vigueur le 1er septembre), qui ne peut plus être appliquée, en attendant le prochain épisode, attendu pour, dit-on, la fin de cette semaine.

    *

    Le Parlement européen vient d’adopter, par 381 voix pour, 253 contre et 36 abstentions, une résolution (en 29 points) spécifiquement contre la loi du Texas (de quoi je me mêle…) par laquelle il « invite les États membres à offrir un refuge sûr à tous les professionnels de la santé qui pourraient être exposés au risque de harcèlement juridique ou à d’autres formes de harcèlement du fait de leur travail légitime », autrement dit à accorder l’asile aux avorteurs texans… La culture de mort les rend raides dingues.

  • Persécution

    On n’aurait pas imaginé que le président de la Conférence des évêques de France, si complaisant avec les autorités civiles et leurs idéologies, puisse être la cible du gouvernement. Mais la République laïcarde persécutrice est toujours là, toujours à l’affût. Et le petit Darmanin ne craint pas de convoquer Mgr de Moulins-Beaufort parce qu’il a… rappelé une évidence : le secret de la confession est « plus fort que les lois de la République ».

    « Le ministre recevra en début de semaine prochaine Mgr de Moulins-Beaufort pour lui demander de s'expliquer sur ses propos. »

    En fait il s’en est déjà expliqué hier soir : « Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n'imposent pas sa levée. Le droit canonique qui impose aux prêtres le secret de confession comme absolu et inviolable (canon 993) n'est pas donc pas contraire au droit pénal français. »