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  • Jeudi après les Cendres

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    La messe de ce jour, composée sous Grégoire II (1), est un centon de chants et de lectures empruntés à d’autres synaxes, et adaptés à celle d’aujourd’hui (2). La scène d’Isaïe, qui prédit au roi Ézéchias sa fin prochaine (Is., XXXVIII, 1-6), était assez populaire dans l’antiquité, et nous la voyons reproduite dans une peinture de la basilique de Sancta Maria antiqua, au forum romain. Comme cette scène ne semble pas être en relation avec saint Georges (3), il peut se faire qu’elle contienne quelque allusion à l’histoire de Grégoire II, lequel, par exemple, ayant échappé par miracle à quelque maladie mortelle, mais encore préoccupé par les menaces de siège de la part des Lombards, aurait institué les stations du jeudi de Carême, comparant précisément son cas avec celui d’Ézéchias, menacé de maladie mortelle, au temps même où, au dehors, l’armée assyrienne assiégeait Jérusalem.

    Il est toutefois certain que, tandis qu’à Rome, à la fin des trente premières années du VIIIe siècle, on lisait ces paroles : « Je te délivrerai des mains du roi des Assyriens et je délivrerai cette cité », la pensée des citoyens devait se reporter sur Luitprand et sa nefandissima gens langobardorum (4) comme les Romains appelaient alors les adversaires qui assiégeaient la capitale du monde.

    A l’annonce de sa mort prochaine, Ézéchias, bien que juste et pieux, pleura, car la mort est un état violent, une peine qui répugne à la nature. Il pleura, car personne, sans la pénitence, ne doit oser se présenter au jugement de Dieu. Dieu accueillit sa prière et lui accorda un délai de trois lustres ; non pas que la vie présente soit un don plus précieux que la gloire éternelle, mais parce que les années de ce voyage terrestre représentent un temps estimable pour semer les fruits de la vie éternelle, fruits qu’on recueillera plus tard dans la gloire. Celui qui travaille et sème davantage, récolte aussi davantage et glorifie mieux le Seigneur dans le ciel.

    Cardinal Schuster

    1. 715-731. Jusque-là il n’y avait pas de messe les jeudis de carême.
    2. Les antiennes d’introït, d’offertoire et de communion viennent du 10e dimanche après la Pentecôte.
    3. L’église Saint-Georges-au-voile-d’or est l’église de la « station ».
    4. « La nation très néfaste des Lombards ».
  • "Passeport"

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    Puisque le Conseil économique et social nous demande notre avis, disons-lui ce que nous pensons de l’Ausweis appelé « passeport vaccinal ».

    C’est ici.

  • Les acharnés

    La proposition de loi d’Albane Gaillot étendant le « droit à l’avortement », qui avait été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 8 octobre, ne pouvait pas aller au Sénat puisqu’elle était portée par un groupe qui n’y existe pas. Mais elle fut aussitôt reprise par les socialistes. Et examinée le 21 janvier. Et rejetée. Puis elle a été reprise par les socialistes de l’Assemblée nationale. Où elle devait passer en seconde lecture ce 18 février. En numéro 1, dans le cadre de la niche socialiste. Mais elle a été retirée de l’ordre du jour. Officiellement parce que LR avait déposé 470 amendements, ce qui rendait impossible l’examen des 9 autres propositions de loi socialistes.

    La proposition de loi passait à la trappe ? Mais non ! Elle est aussitôt reprise par Aurore Bergé, au nom de LREM…

  • Mercredi des Cendres

    Immutémur hábitu, in cínere et cilício : jejunémus, et plorémus ante Dóminum : quia multum miséricors est dimíttere peccáta nostra Deus noster.

    Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.

    Première antienne de l’imposition des cendres, par la Parva Schola Gregoriana de Trévise :

  • Un succès de Vox

    Le parti espagnol Vox enregistre un nouveau succès. Aux élections anticipées en Catalogne, le parti socialiste mené par un personnage populaire a remporté le scrutin devant le parti de gauche indépendantiste (23% et 21%, tous deux 33 sièges, mais 16 de plus pour les socialistes) et l’autre grand parti indépendantiste (20%, 32 sièges). Le parti centriste Ciudanos s’effondre à 5,7%, et le PP s’effrite encore (moins de 4%). Le premier parti de droite est Vox, qui participe pour la première fois à ces élections : il obtient 7,7% des voix et 11 sièges.

    Vox avait centré sa campagne sur la lutte contre l’islamisation de la Catalogne.

  • Un abcès crevé

    Le soi-disant Centre pastoral Halles-Beaubourg, créé par le non-regretté cardinal Marty en l’église Saint-Merry, c’est fini. Enfin. Mgr Aupetit aura au moins fait ça de bien. Saint-Merry c’était un scandale permanent, un happening Mai-68 de tous les délires du temps revêtu du tampon officiel « catholique ».

    Les tentatives de remettre un semblant d’ordre ont échoué devant la résistance active du soviet... « C’est la seconde fois en moins de trois ans que le curé de votre paroisse est contraint de quitter sa mission brutalement devant la violence des attaques dont il fut l’objet », écrit Mgr Aupetit. « Il est de ma responsabilité de tirer les conséquences de ces événements profondément tristes et injustifiables. Les désaccords qui peuvent s’exprimer ne justifient en aucun cas la méchanceté, l’absence de charité et la volonté de détruire ainsi manifestées à l’encontre de vos pasteurs. »

    La très longue « expérience » de Saint-Merry se termine le 1er mars.

  • Angelus Domini vocavit Abraham

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    (Le Titien)

    ℟. Angelus Dómini vocávit Abraham, dicens:
    * Ne exténdas manum tuam super púerum, eo quod tímeas Dóminum.
    . Cumque extendísset manum ut immoláret fílium, ecce Angelus Dómini de cælo clamávit, dicens.
    ℟.  Ne exténdas manum tuam super púerum, eo quod tímeas Dóminum.

    L’Ange du Seigneur appela Abraham, disant : N’étends pas la main sur l’enfant, puisque tu crains le Seigneur. Et comme il étendait la main pour immoler son fils, voici que l’Ange du Seigneur cria du ciel, disant. N’étends pas la main sur l’enfant, puisque tu crains le Seigneur.

    Le texte de ce répons des matines est tiré du récit biblique de la tentation d’Abrahma, mais c’est une composition ecclésiastique qui résume le récit. Car on ne le trouve tel quel dans aucune version. On remarque que « vocavit » se trouve dans les anciennes versions latines mais pas dans la Vulgate (« clamavit »), et qu’à l’inverse « extendas » se trouve dans la Vulgate mais pas dans les anciennes versions (qui ont « injicias »). Et l’on ne trouve nulle part semble-t-il « eo quod timeas ».

    Voici le texte de la Vulgate.

    Et ecce angelus Domini de cælo clamavit, dicens : Abraham, Abraham. Qui respondit : Adsum. Dixitque ei : Non extendas manum tuam super puerum, neque facias illi quidquam : nunc cognovi quod times Deum, et non pepercisti unigenito filio tuo propter me.

  • Ubu enfoncé

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    Le procureur de Saint-Gaudens (avec ce regard fixe et vide qu’ont désormais la plupart des autorités), Christophe Amunzateguy :

    « J'ai saisi la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) qui travaillera en cosaisine avec la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Gaudens » dans le cadre de l'enquête préliminaire pour « provocation publique à la haine raciale » ouverte après l’opération de Génération identitaire dans les Pyrénées.

  • La dictature

    La dictature soi-disant sanitaire fonctionne à merveille. Il suffit de voir comment dans les rues le peuple français a été transformé en zombies consentants. A ce peuple qui a perdu la religion on a réussi sans problème à inoculer une superstition, celle de la peur d’un mini-micro-dragon, qui tue zéro virgule zéro vaguement quelque chose des pauvres gens qu’il touche de son haleine coronavirulente. Avec la nouvelle religion la dictature a donc imposé ses rites, appelés « gestes barrière », et ses grigris : le masque et le gel. Comme toute religion on constate que celle-ci a ses intégristes : ceux qui tous les jours à la télévision protestent que la dictature n’est pas assez contraignante.

    Puisque cela marche si bien, il n’y a pas de raison de ne pas étendre le champ de la dictature. Par exemple, à la faveur d’une loi « confortant le respect des principes de la République » (c’était la nouvelle religion d’il y a plus d’un siècle, le laïcisme qui reprend aussi du service), on interdit l’école à la maison. Il y a eu 78 députés pour voter cette suppression de liberté, contre 25. La majorité absolue, nous dit sans rire le site de l’Assemblée nationale, étant de 52… Et l’on appelle cela une démocratie, et une démocratie qui ose donner des leçons…

    Et puis il y a l’acte dictatorial spectaculaire, énorme, ahurissant : le ministre de l’Intérieur annonce l’enclenchement du processus qui aboutira à la dissolution de Génération identitaire dans deux semaines.

    Darmanin ne nous a pas dit s’il était un disciple de Lénine ou de Mussolini. On savait toutefois déjà qu’il était un petit soldat du totalitarisme, puisque « l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi », et qu’il ne peut pas discuter avec des gens « qui refusent d'écrire sur un papier que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».

    Mais là il nous montre l’arbitraire totalitaire en action. Il prétend dissoudre un mouvement qui n’a jamais rien fait d’illégal. Génération identitaire a été deux fois poursuivi en justice, et deux fois relaxé.

    Il est tellement impossible de dissoudre Génération identitaire dans un Etat de droit que même Castaner l’avait reconnu. Même Castaner, ce n’est pas peu dire. Et ce n’était pas l’année dernière, c’était il n’y a même pas trois semaines. Le 27 janvier dernier, Castaner disait qu’il aurait dissous Génération identitaire « avec plaisir », mais que par deux fois les services juridiques du ministère de l’Intérieur lui ont répondu que Génération identitaire n’avait « jamais commis de fautes juridiques qui pouvaient justifier la dissolution ».

    Darmanin n’a rien à faire des juristes de son ministère. Il n’a rien à faire de l’état de droit. Il impose sa misérable petite dictature darmaniniste. Aux applaudissements des zombies, bien sûr.

    Mais, de grâce, qu’on arrête de dénoncer la Pologne et la Hongrie, où l’on ne fait rien de tel. Qu’on arrête aussi de condamner telle ou telle dictature dans le monde, puisque nous donnons au monde l’exemple de l’arbitraire politique à l’état pur.

    P.S. Une petite expérience datée de ce matin. Ayant pu organiser ma vie de façon à ne jamais mettre de masque (j'ai la chance d'être à la retraite et à la campagne), je ne m’approvisionne plus que par le « drive » et les petits marchés. Le lundi je vais au marché dans un bourg où, depuis la « deuxième vague », le préfet a d’abord rendu obligatoire le port du masque au marché, puis dans toutes les rues. J’ai continué à ne pas mettre de masque, et personne ne me fait de remarque, bien que je sois le seul de mon espèce. Ce matin, je prends de l’argent à un distributeur de billets et j’entends un jovial « Bonjour ! ». Je me retourne, c’est l’ASVP (agent de surveillance de la voie publique). Elle me demande gentiment si c’est ma voiture qui est garée sur le trottoir. Je lui dis que non. Elle me salue et s’en va. Nous étions face à face. Mon absence de masque se voyait comme le nez au milieu de la figure, d’autant que j’étais bien le seul dont elle pouvait voir le nez… Eh bien il ne s’est rien passé.

  • Credidit Abram Deo

    ℟. Crédidit Abram Deo, et reputátum est ei ad justítiam:
    * Et ídeo amícus Dei factus est.
    . Fuit autem justus coram Dómino, et ambulávit in viis eius.
    ℟. Et ídeo amícus Dei factus est.

    Abram crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice. Et c'est pourquoi il devint l’ami de Dieu. Il fut en effet juste aux yeux du Seigneur et il marcha dans ses voies. Et c'est pourquoi il devint l’ami de Dieu.

    Ce répons des matines, comme tous ceux de cette semaine (hormis ceux qui se rapportent à l’évangile du jour à partir de jeudi) évoque Abraham, qui est le personnage central de la Quinquagésime, comme Noé était celui de la Sexagésime. Ce répons est en outre une phrase clef de toute la Bible et de la théologie chrétienne. Il cite le livre de la Genèse, mais à la façon dont le reprend saint Jacques. Car c’est lui qui ajoute « c’est pourquoi il fut appelé ami de Dieu ». La foi d’Abraham, foi vive et active, c’est aussi ce que saint Paul donne en exemple, dans deux des passages les plus importants de ses épîtres : celle aux Romains (4) et celle aux Galates (3).