Sacrifícia, Dómine, quǽsumus, propénsius ista nos salvent, quæ medicinálibus sunt institúta jejúniis. Per Dóminum...
La secrète de la messe de ce jour (dont il y a une variante au Mardi Saint, avec restaurent au lieu de salvent) établit un lien entre le jeûne et le Saint Sacrifice : le jeûne est un médicament qui accroît l’effet salutaire du Saint-Sacrifice. Du moins peut-il en être ainsi si on le demande à Dieu. Et s’il s’agit du jeûne institué par l’Eglise.
Une traduction littérale donnerait quelque chose comme cela :
Que les sacrifices, Seigneur, nous le demandons, nous sauvent davantage, qui sont établis dans les jeûnes médicinaux.
La vertu curative du jeûne, tant sur le plan corporel que spirituel, se retrouve dans un certain nombre d’oraisons. Mais l’expression « medicinalibus jejuniis » ne se trouve que dans une seule autre oraison du sacramentaire gélasien, qui est une collecte du samedi de la deuxième semaine de Carême :
Subveni, Domine, servis tuis pro sua iugiter iniquitate gementibus, mentesque nostras terrenis affectibus praegravatas medicinalibus tribue exonerare ieiuniis, et corporis affectionem corrobora.
Viens en aide, Seigneur, à tes serviteurs qui gémissent sans cesse à cause de leur iniquité, et accorde à nos esprits alourdis par les affections terrestres d’être allégés par les jeûnes médicinaux, et fortifie notre constitution physique.