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La réforme de 1960 a drastiquement réduit les matines, qui n’ont plus qu’un nocturne, et n’ont donc plus que deux répons (contre 8 avant, et 12 dans le bréviaire monastique) :
℟. Sapiéntia quæ attíngit a fine usque ad finem fórtiter, et dispónit ómnia suáviter (Sagesse 8,1), ædificávit sibi domum (Proverbes 9,1): * Ecce tabernáculum Dei cum homínibus (Apocalypse 21,3). ℣.Vidi sanctam civitátem Jerúsalem novam, parátam sicut sponsam ornátam viro suo (Apocalypse 21,2). ℟. Ecce tabernáculum Dei cum homínibus.
La sagesse qui atteint avec force d’une extrémité à une autre extrémité, et dispose toutes choses avec douceur, s’est bâti une maison : Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes. Je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, descendant du ciel, parée comme une épouse et ornée pour son époux.
℟. Surge, amíca mea, speciósa mea, et veni, colúmba mea: * Osténde mihi fáciem tuam, sonet vox tua in áuribus meis. ℣. Vox túrturis audíta est in terra nostra. ℟. Osténde mihi fáciem tuam, sonet vox tua in áuribus meis. (Cantique des cantiques 2,13 14 12.)
Lève-toi, mon amie viens, ma toute belle, et ma colombe : Montre-moi ta face, que ta voix retentisse à mes oreilles. La voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre.
On sait que chez nous l’euthanasie s’appelle « sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès ». Mais la Haute Autorité de Santé (sic) s’est avisée qu’en pratique ce n’est possible qu’à l’hôpital, puisque les « médicaments » (sic) qu’on utilise n’ont pas d’AMM (autorisation de mise sur le marché) pour cet usage. Autrement dit, à l’hôpital on les détourne de leur destination, parce que l’euthanasie est un « droit », mais les médecins de ville n’ont pas la possibilité de les utiliser, alors que si l’euthanasie est un droit, on a le droit de se faire tuer chez soi. La Haute Autorité de Santé (sic) demande donc au gouvernement, dans une « recommandation », de permettre à tous les médecins d’utiliser les « médicaments » qui tuent, sans autre autorisation que la sienne…
"Pour permettre désormais à tous les professionnels de santé, de ville comme hospitaliers, de mettre en place une sédation proportionnée ou profonde et continue comme prévu par la loi, la HAS demande aux pouvoirs publics de permettre la dispensation en ville des médicaments cités dans sa recommandation. Ses travaux constituent un fondement sur lequel s’appuyer pour faire évoluer la réglementation des médicaments utilisés lors d’une sédation proportionnée ou profonde et continue maintenue jusqu’au décès."
Il n'y a jamais eu de "grande peur de l'an mil", mais la grande peur climatique est martelée par les médias, de plus en plus délirante. Pour le bénéfice d'une dictature à venir, adoubée par avance par le Vatican.
Comme on parlait en Suisse d’une loi pour réprimer la soi-disant homophobie, le petit parti chrétien UDF, soutenu par l’UDC, a lancé un référendum. Certain bien sûr que les citoyens suisses ne voteraient pas pour une loi instaurant la censure, et une censure aussi ciblée. Or les Suisses ont voté hier à 63%... en faveur d’une telle loi. Comme quoi la pensée unique homofolle, la dictature homosexualiste, règne aussi en Suisse, et donc avec le soutien de la population.
C’est d’autant plus spectaculaire qu’un groupe d’invertis avait monté un comité « Droits spéciaux NON ! » qui avait fait campagne pour le non, au motif clairement exprimé qu’ils ne veulent pas de droits spécifiques.
Fin janvier, Macron avait annoncé une initiative « sur la lutte contre le communautarisme, le séparatisme dans l'Etat et les ingérences étrangères qui le nourrissent ». Hier, Sibeth Ndiaye a confirmé qu’il y aura en effet, et très bientôt, avant les municipales « une stratégie de lutte contre le séparatisme dans la République » :
« Il y a un certain nombre d'endroits dans notre pays où il y a du repli communautaire, une volonté de se séparer de ce que sont les valeurs et les lois de la République. Dans ces endroits où il y a une volonté manifeste de certains -qui notamment usent de l'islamisme politique pour définir une forme d'alternative à la République, qui séparent un certain nombre de gens du reste de la République-, on doit être capables d'y répondre. »
A priori il s’agit de « séparatisme » islamique. Mais on n’a jamais rien fait contre, et aujourd’hui c’est trop tard, en de nombreux endroits. En outre, le « séparatisme » est intrinsèque à l’islam. Car l’islam n’est pas une religion, mais une idéologie qui régit toute l’existence. Et qui se fout de la république.
Donc, en dehors de deux ou trois actions symboliques, le plan ne servira à rien. Pour ce qui est de la lutte contre l’islamisme, qui restera forcément cosmétique aussi par peur de l’accusation d’islamophobie.
En revanche ce sont des dispositifs qui pourront servir contre des Bretons ou des Corses, et surtout contre les écoles hors contrat et autres organisations catholiques pour les jeunes.
Ljubljana était l’une des deux dernières capitales de l’UE à ne pas avoir de mosquée. C’est fini. La mosquée al-Iman (énorme, qui plus est) a été inaugurée vendredi dernier. Elle a été financée par le Qatar. On parle déjà de la prochaine : à Maribor.
A ma connaissance il ne reste plus que Bratislava à ne pas avoir de mosquée. (Si on cherche sur Google on en trouve une, mais vérification faite c’est une simple plaque sur la porte d’un appartement. Pour l’heure la construction d’une mosquée serait illégale en Slovaquie.)
L’hymne des vêpres, le répons et l’antienne de Magnificat (liturgie monastique, traduction Dom Guéranger), par les moniales de l’abbaye Sainte-Scolastique de Buenos Aires.
Te beata sponsa Christi, Te columba virginum, Siderum tollunt coloni Laudibus, Scholastica : Nostra te laetis salutant Vocibus praecordia.
Heureuse épouse du Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l'hommage d'un joyeux concert.
Sceptra mundi cum coronis Docta quondam spernere, Dogma fratris insecuta Atque sanctae regulae, Ex odore gratiarum, Astra nosti quaerere.
Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle sainte, attirée par l'odeur des grâces célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la patrie.
O potens virtus amoris ! O decus victoriae Dum fluentis lacrymarum Cogis imbres currere, Ore Nursini parentis Verba coeli suscipis.
O force invincible de l'amour ! O victoire à jamais glorieuse, en ce jour où par la force de tes larmes tu fais descendre les pluies du ciel, et contrains le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens célestes.
Luce fulges expetita In polorum vertice, Clara flammis charitatis Cum nitore gratiae : Juncta Sponso conquiescis In decore gloriae.
Aujourd'hui tu brilles, au plus haut des cieux, de l'éclat de cette lumière vers laquelle tu soupirais ; les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front; unie à l'Epoux, tu reposes au sein de la gloire.
Nunc benigna pelle nubes Cordibus fidelium, Ut serena fronte splendens Sol perennis luminis, Sempiternae claritatis Impleat nos gaudiis.
Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d'ici-bas, afin que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des joies de la lumière sans fin.
Gloriam Patri canamus Unicoque Filio ; Par tributum proferamus Inclyto Paraclito, Nutibus cujus creantur, Et reguntur secula. Amen.
Chantons gloire au Père et gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet divin ; honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne. Amen.
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℟. In columbae specie Scholastica anima visa est, fraterna mens laetata est hymnis et immensis laudibus : * Benedictus sit talis exitus, multo magis talis introitus. ℣. Totus coelesti gaudio perfusus remansit pater Benedictus. * Benedictus.
Scholastique parut sous la forme d’une colombe; l’âme de son frère témoigna son allégresse par des hymnes et des cantiques : Béni soit ce départ ! mais bien plus encore soit bénie cette entrée ! Le vénérable Père Benoît demeura tout inondé d’une joie céleste. * Béni soit.
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Hodie sacra virgo Scholastica in specie columbae, ad aethera tota festiva perrexit : hodie coelestis vitae gaudiis cum fratre suo meretur perfrui in sempiternum.
Aujourd’hui la sacrée vierge Scholastique monte au ciel toute joyeuse, sous la forme d’une colombe. Aujourd’hui elle jouit pour jamais avec son frère des délices de la vie céleste.
Delenda est Carthago, disait Caton. Abolendum est tempus Septuagesimae, décidèrent les experts. Dès le 15 mars 1965 ils édictèrent :
« Abolendum est tempus Septuagesimae. Non ad vanam archeologiam, sed ut fideles bene videant progressionem anni liturgici et non disturbantur per diversas “anticipationes. »
« Le temps de la Septuagésime doit être aboli. Non par vain archéologisme (sic), mais pour que les fidèles voient bien la progression de l’année liturgique et ne soient pas troublés par diverses “anticipations”. »
Le chef Bugnini écrira ensuite : « L’opinion prévalut qu’il devait y avoir une simplification. Il n’était pas possible de restaurer (sic) le Carême dans toute son importance sans sacrifier la Septuagésime, qui est une extension du Carême. »
Il y avait eu une hésitation, cependant : parce que nos « frères séparés » (en l’occurrence les luthériens, anglicans, épiscopaliens…) n’avaient pas l’intention d’abolir la Septuagésime… Mais au diable l’œcuménisme quand il s’agit de détruire ce temps qui, disait dom Guéranger, « forme une des divisions principales de l'Année liturgique ».
La véritable raison de l’impérieuse nécessité de supprimer la Septuagésime (qui existait déjà au temps de saint Grégoire le Grand) était que ce temps était un temps de pénitence. Et qu’il fallait supprimer l’idée même de pénitence, d’ascèse, de mortification. On ne pouvait quand même pas supprimer le Carême : on supprima néanmoins tout ce qui pouvait faire référence au jeûne. C’était l’essentiel. Et de ce fait la Septuagésime faisait double emploi.
Car la raison d’être de la Septuagésime est de préparer le fidèle à l’épreuve du Carême. Une préparation psychologique, et même physique, est nécessaire, pour affronter les 40 jours de jeûne. Certains critiques de la néo-« liturgie » ont dit que les réformateurs avaient fait fi des mécanismes et des ressorts de la psychologie humaine, que l’Eglise en sa tradition avait su respecter et mettre en œuvre. Mais ce n’est pas le cas. Puisqu’on supprimait la réalité physique et psychologique du Carême, sa préparation n’avait plus aucune raison d’être.
L’antienne d’offertoire exprime en plénitude, et très simplement, la joie et la confiance, la confiance qui conduit à la joie éternelle. Par une gradation et amplification mélodique qui s'appuie sur le texte: "psallere" dit plus que "confiteri" (il ne s'agit pas seulement d'une prière de louange mais d'un chant accompagné d'instruments), et "altissimi" dit plus que "Domino" (ce n'est plus la révérence devant le Seigneur, c'est l'entrée dans le Royaume).
Bonum est confitéri Dómino, et psállere nómini tuo, Altíssime.
Il est bon de louer le Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut.
Les vêpres du samedi avant la Septuagésime se terminent de façon inhabituelle :
— Benedicamus Domino, Alleluia, Alleluia.
— Deo gratias, Alleluia, Alleluia.
C’est l’adieu à l’Alléluia, le chant d’allégresse qu’on n’entendra plus nulle part dans la liturgie d’ici Pâques. Au moyen âge on multiplia les rites d’adieu à l’Alléluia. Ici et là, en prenant le mot « déposition » au pied de la lettre, on enterrait l’Alléluia hors de de l’église, en attendant de le ressusciter à Pâques. Une pratique qui renaît ici ou là. Dom Guéranger donne de nombreuses pièces liturgiques, dont celle-ci qui était semble-t-il la plus courante :
Alleluia dulce carmen, Vox perennis gaudii, Alleluia laus suavis Est choris coelestibus, Quam canunt Dei manentes In domo per saecula.
Alléluia est un chant de douceur, une voix d’allégresse éternelle ; Alléluia est le cantique mélodieux que les chœurs célestes font retentir à jamais, dans la maison de Dieu.
Alleluia laeta mater Concivis Jerusalem ; Alleluia vox tuorum Civium gaudentium Exules nos flere cogunt Babylonis flumina.
Alléluia ! céleste Jérusalem, heureuse mère, patrie où nous avons droit de cité ; Alléluia ! c’est le cri de tes fortunés habitants ; pour nous, exilés sur les rives des fleuves de Babylone, nous n’avons plus que des larmes.
Alleluia non meremur In perenne psallere Alleluia vox reatus Cogit intermittere Tempus instat quo peracta Lugeamus crimina.
Alléluia ! Nous ne sommes pas dignes de le chanter toujours. Alléluia ! Nos péchés nous obligent à le suspendre ; voici le temps que nous devons employer à pleurer nos crimes.
Unde laudando precamur Te, beata Trinitas, Ut tuum nobis videre Pascha des in aethere, Quo tibi laeti canamus Alleluia perpetim. Amen
Recevez donc, ô heureuse Trinité , ce cantique par lequel nous vous supplions de nous faire assister un jour à votre Pâque céleste, où nous chanterons à votre gloire, au sein de la félicité, l’éternel Alléluia. Amen.