Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enterrement de l’Alléluia

« Dominica Septuagesimæ, in qua deponitur Canticum Domini Alleluja », dit le martyrologe : le dimanche de la Septuagésime, où l’on dépose le chant du Seigneur Alléluia.

La déposition de l’Alléluia se fait de façon solennelle, la veille de la Septuagésime, à la fin des vêpres : les chantres ajoutent deux Alleluia au Benedicamus Domino qui conclut l’office, et le chœur répond en ajoutant deux Alleluia au Deo gratias.

A Chartres, au moyen âge, Alleluia était l’unique antienne pour tous les psaumes des premières vêpres, des matines et des laudes de la Septuagésime. Les hymnes étaient des louanges à l’Alléluia. Ainsi l’hymne des vêpres :

Alleluia, dulce carmen,
Vox perennis gaudii,
Alleluia, laus suavis,
Est chorus cœlestibus,
Quam canunt Dei manentes
In domo per sæcula.

(Alléluia, doux chant, voix de la joie éternelle, Alléluia, douce louange - c’est un chœur pour les habitants du ciel - que chantent ceux qui demeurent dans la maison de Dieu pour les siècles.)

Les oraisons parlaient aussi de l’Alléluia. Et c’est à la fin des laudes qu’avait lieu l’adieu à l’alléluia tel qu’il se fait aux vêpres dans la liturgie romaine. Après les laudes avait lieu la scène de « l’Alléluia fouetté ». Douze enfants de chœur faisaient tourner des toupies avec des lanières et les fouettaient en les chassant le long de la nef jusque sur le parvis. En 1532 le chapitre de la cathédrale voulut interdire cette coutume mais n’y parvint pas…

Une variante, à la cathédrale d’Angers : après l’office de none, le samedi, les enfants de chœur, revêtus d’habits particuliers et tenant des torches, brandissaient une image voilée appelée Alléluia, et couraient à travers le chœur vers la salle de théologie où ils chantaient le Subvenite.

En d’autres endroits, on allait jusqu’à l’enterrer. On fabriquait un mannequin figurant l’Alléluia, on le couchait sur une civière et on le portait en cortège à son tombeau. Tout au long du trajet, et devant la sépulture, on chantait des hymnes, des antiennes, des répons, qui exprimaient la douleur des fidèles devant une telle perte, et les souhaits de « bon voyage », mais aussi d’« heureux retour ». Car on savait qu’il allait… ressusciter.

Ailleurs, comme à Toul et en Allemagne, l'Alléluia était figuré par une motte de terre que l’on portait en procession, derrière la croix et les chandeliers, en chantant et en gémissant, jusqu'à un endroit du cloître où on l'enfouissait.

Et voici l’enterrement de l’Alléluia à Lalonde-les-Maures, l’an dernier, par le curé de la paroisse, de la Fraternité Saint Joseph Gardien :

1.jpeg

2.jpeg

3.jpeg

4.jpeg

5.jpeg

6.jpeg

Commentaires

  • Ne voyez-vous pas que c'est l'illustration même d'un ritualisme totalement obsolète et sclérosé ?

    Vous imaginez-vous saint Jean-Paul II ou Benoît XVI enterrant l'Alléluia dans les jardins du Vatican ?...

  • BRAVO, pour votre réaction, Dranem ! Tous ces commentaires et articles de ce blog sont d'un autre âge et ils seraient à mourir de rire s'ils n'étaient très dangereux, car porteurs d'un esprit de dénigrement et de haine inqualifiable... approuvés et propagés par des gens qui se prennent tellement au sérieux !!...

  • A Durieu.

    Merci, concernant ce sujet précis.

    Mais je ne suis pas de votre avis concernant plus de 90 % des sujets de ce blog.

  • à Durieu,

    cher monsieur, si ce blog ne vous plait pas, allez donc voir ailleurs, et croyez bien que votre compagnie ne nous manquera pas.
    La toile regorge de blogs, et je suis sûr que vous pourrez trouver ce qui vous convient, et apporter vos commentaires éclairés.
    En attendant, puisque vous vous vous permettez de nous injurier, et que le temps est passé de tendre l'autre joue, je vous prie de croire, monsieur, en l'expression de mon absolu mépris.

  • Ce Durieu pue le bergoglisme ! Je me suis bouché le nez en lisant son post.

  • Du calme !!! les gars, restons courtois. ne nous bouchons pas le nez. Continuons à "aimer nos ennemis et à prier pour ceux qui nous persécute" dit le Seigneur. Ceux qui viennent lorgner de ce côté, ressentent peut-être un truc qui les interpellent. Relax donc les gars !!! Laissez Dieu faire !!!

  • Je trouve au contraire très pédagogiques ces cérémonies semi parodiques ...et puis l'humour fait partie de la vie...il faut éviter de rire à la messe..mais on a bien le droit de rire en dehors !

Les commentaires sont fermés.