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  • Sans surprise

    Le Sénat américain a, comme prévu depuis le début de la comédie démocrate de destitution, acquitté Donald Trump.

    Les démocrates pensaient entacher l’image de Trump dans l’opinion. Ils ont obtenu l’effet inverse…

  • Saint Tite

    Comme un astre, saint Tite, tu fis route avec Paul, ce soleil. Clairement vous avez illuminé la terre et chassé l'obscurité. Sur l'île de Crète, Bienheureux, te couchant dans la mort, à tous tu laissas comme rayons divins tes peines et tes paroles sans déclin. Jouissant de leur clarté, pieusement nous te célébrons et te disons d'une même voix : Intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

    Liturgie byzantine, matines.

     

  • A la trappe…

    Ubu François a encore frappé, de toute la force de sa miséricorde. Cette fois, c’est Mgr Gänswein qui passe à la trappe. Coupable de crime de lèse-majesté pour avoir laissé paraître le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah sur le sacerdoce.

    Cela dit, on ne sait pas de quel côté est la plus grande hypocrisie.

    On se souvient que Mgr Gänswein avait affirmé que Benoît XVI, dont il est le secrétaire particulier, « n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture ». Pas de bol, le cardinal Sarah publiait dans la foulée deux lettres de Benoît XVI qui disaient le contraire. Et on apprenait ensuite que c’était Mgr Gänswein qui avait donné à l’éditeur le bon à tirer du livre et de la couverture.

    Le site du Tagespost a annoncé tout à l’heure que le pape avait « suspendu le préfet de la Maison pontificale pour une durée indéterminée ».

    Le Tagespost disait avoir reçu cette confirmation du Vatican : « Le secrétaire particulier du pape émérite reste en fonction en tant que chef de la préfecture responsable de la procédure des audiences publiques du pape mais a été libéré de ses fonctions afin de pouvoir consacrer plus de temps à Benoît XVI. »

    Le titre du Tagepost était : « Le pape François suspend (beurlaubt) l’archevêque Gänswein. » Répercutant l’information, The Tablet a titré : Le pape congédie – renvoie, relève de ses fonctions (« dismisses ») Gänswein de son haut poste ».

    L’Associated Press a cherché à en savoir davantage. L’agence constate que la dernière fois qu’on a vu Mgr Gänswein à une audience publique de François, c’était le 15 janvier (le lendemain du pataquès sur le livre). Et à une audience privée, le 20 janvier. Depuis, il a disparu. Le Bureau de presse du Vatican nie qu’il ait été officiellement suspendu… Son absence est due « à une redistribution ordinaire des différents engagements et devoirs du préfet de la Maison pontificale ». Et de rappeler que Gänswein est aussi secrétaire personnel du pape émérite.

    Commentaire de l’Associated Press : cette déclaration suggère que le Saint-Siège cherche à trouver une façon élégante de justifier le renvoi officieux de Gänswein en disant qu’il consacre plus de temps à Benoît.

    Ah bon. Je ne vois pas ce qu’il y a d’élégant dans ces mensonges en cascade.

  • Sainte Agathe

    L’Alléluia de la messe chante un verset du psaume 118 illustrant l’intrépidité de la jeune Agathe face à ses juges.

    Allelúia, allelúia. Loquébar de testimóniis tuis in conspéctu regum, et non confundébar. Allelúia.

    Allelúia, allelúia.  Je parlais de vos préceptes devant les rois, et je n’étais pas confondue. Alléluia.

    Par les moines de Solesmes sous la direction de dom Jean Claire :

  • Orbán, le PPE et le souverainisme

    Le PPE devait décider hier du sort des députés européens du Fidesz, le parti de Viktor Orbán, suspendu depuis près d’un an. Le nouveau président du PPE, Donald Tusk, ne faisait pas mystère de sa volonté d’expulser le Fidesz. Dans son discours, il a souligné que la situation s’était encore détériorée depuis la suspension. Mais le PPE a perdu beaucoup de plumes aux dernières élections, et le parti du Premier ministre de la petite Hongrie… est l’un de ceux qui ont le plus de députés (13, contre 8 pour Les Républicains, par exemple). Il est donc plus urgent de sauver les meubles que l’idéologie. Malgré les objurgations de Tusk et des excités belges, il n’y a pas eu de majorité pour exclure le Fidesz. Lequel reste donc suspendu… pendant un an supplémentaire.

    Lundi soir, Viktor Orbán était à Rome, pour l’ouverture d’une « conférence nationale-conservatrice » intitulée « Dieu, honneur, patrie, le président Ronald Reagan, le pape Jean-Paul II, la liberté des nations », organisée par la Fondation (américaine) Edmund Burke, en collaboration avec divers « think tanks » conservateurs dont Nazione Futura, proche de la Ligue. Matteo Salvini était donc également prévu comme participant, avec le président du groupe ECR au PE Ryszard Legutko, le président de Vox Santiago Abascal, Marion Maréchal, Rod Dreher, Yoram Hazony (auteur de La vertu du nationalisme, récemment paru en italien), etc.

    On a appris hier soir que Matteo Salvini ne serait pas là. Aucune raison n’a été donnée. Certains persiflent que c’est parce que toutes les interventions sont en anglais…

    Viktor Orbán en a profité pour avoir hier un entretien avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte, et pour déjeuner aujourd’hui avec Silvio Berlusconi.

  • Sainte Jeanne de Valois

    Le calendrier de 1960 donne toujours à fêter aujourd’hui saint André Corsini, qui ne doit cet honneur qu’à l’importance de sa famille à Florence et au Vatican. On ne saurait assurément mettre en doute sa sainteté, mais des centaines de saints évêques n’ont pas leur fête au calendrier.

    Tout en bas du martyrologe de ce jour on lit : « A Bourges, en Aquitaine (sic), sainte Jeanne de Valois, Reine de Gaule, fondatrice de l’ordre de la très sainte Annonciation de la bienheureuse Vierge Marie, illustre par sa piété et sa singulière participation à la Croix, inscrite aux fastes des saintes par le pape Pie XII. »

    Louis XI fit épouser sa fille Jeanne à Louis d’Orléans. Lorsque Louis devint roi il s’empressa de faire décréter par Alexandre VI la nullité de son mariage, afin de se marier avec Anne de Bretagne pour annexer le duché à la France.

    Jeanne de Valois, un temps donc « Jeanne de France », puis duchesse de Berry, fonda la congrégation dite de l’Annonciade (sous les auspices d’Alexandre VI) à Bourges, où elle mourut en 1505.

    Jean-Jacques Boucher:

    Screenshot_2020-02-03 Jeanne de France.png

    Sa réputation de sainteté fut confirmée par de nombreux miracles après sa mort : 133 furent reconnus et notés, en vue de sa canonisation. Elle ne fut béatifiée que près de deux siècles et demi plus tard, en 1742 par Benoît XIV, et canonisée par Pie XII (p. 241) en 1950.

    Dom Guéranger :

    Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta jamais; car vous saviez que l'Epoux des âmes ne recherche pas dans ses élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour elles.  Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme véritablement  chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence qu'un motif de reconnaissance  pour la  délivrance qui lui était accordée La  royauté de la terre  n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession.  Ouvrez nos yeux sur les périls  du monde, afin que nous traversions ses  prospérités sans ivresse, et ses revers sans murmure.  Souvenez-vous de la France  qui vous a  produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des soupirs s'échappèrent de  votre poitrine, au sentiment des malheurs de la patrie. C'était alors le prélude des  maux  qui  depuis se sont appesantis sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de reculer. Maintenant, le mal est à  son comble ; toutes les erreurs dont  le  germe était renferme dans la prétendue Réforme  se sont développées, et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez la  précieuse semence  de vérité et de vertus qui semble prête à périr. Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre, et obtenez-nous des  jours meilleurs.

  • Délire

    Grosse tragicomédie entre le Parlement, le gouvernement, le Président, le Medef, les médias : le deuil d’un enfant dure-t-il cinq jours ou douze jours ?

    La sensiblerie sur le dos des entreprises (salauds de patrons) aura le dernier mot, bien sûr.

    Toutefois, le congé ne s’appliquera pas aux parents des 220.000 bébés avortés, qu’on se le dise. D’ailleurs ils ne sont pas en deuil ; c’est un droit fondamental.

  • A Rome…

    Le 31 janvier dernier, à sa messe de Sainte-Marthe, François s’en prenait à ces chrétiens qui vont à la messe le dimanche mais ont perdu conscience du péché. Il faudrait que le Seigneur leur envoie un prophète, disait-il, qui leur donne une petite claque quand ils se laissent glisser dans cette atmosphère où tout semble permis.

    Puis il a longuement reçu le président argentin, divorcé, et sa copine du moment. Durant le très cordial entretien il n’a pas été question de l’avortement, alors que sa légalisation va être lancée en Argentine le mois prochain.

    Avant la rencontre, le président argentin et sa copine avaient assisté à une messe célébrée par Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales. Le président et sa copine ont communié.

    Tous les détails de ce scandale chez Jeanne Smits.

    P.S. Et pour que le tableau soit complet, le fils du président argentin est un militant LGBT...

  • Saint Anschaire

    Le calendrier romain fait aujourd’hui mémoire de saint Blaise. Dans le calendrier de la Congrégation de France des bénédictins, établi par dom Guéranger, saint Anschaire primait saint Blaise. Saint Anschaire (Oscar, Ansgar), moine de Corbie, devint premier évêque de Hambourg puis évêque de Brème et de Hambourg, et légat pontifical pour toutes les terres du septentrion, comme dit le martyrologe. Voici un extrait d’une recension de la biographie de saint Anschaire par le Père de Moreau en 1930 :

    En tête, une introduction sur les sources : l'auteur y rend pleine justice à la source excellente qu'est la Vita Anscharii de Rimbert, confident et successeur du saint. Puis vient le récit. Le R. P. de Moreau nous fait assister à la formation religieuse et intellectuelle du jeune moine de Corbie, à son activité ultérieure à Gorvey. Puis il nous le montre, mis brusquement en face d'une tâche missionnaire, lorsqu'en 826, Louis le Pieux le charge d'accompagner en Danemark, le roi Harald, qui venait de recevoir le baptême à Mayence. En 82 9-830, voici Anschaire en Suède, à Birca exerçant un apostolat parmi les marchands de cet emporium et procurant aux esclaves chrétiens, le réconfort du culte. Mais une action évangélisatrice sérieuse appelait une organisation régulière. Louis le Pieux le sait et il crée l'évêché de Hambourg. Anschaire en devient en 831 le titulaire et reçoit du pape, avec le pallium archiépiscopal, les pouvoirs de légat chez les Suédois, les Danois et les Slaves. Anschaire mit tout en œuvre pour mener sa tâche à bonne fin ; à l'abbaye de Thourout qu'il a reçue du roi, il crée même une école apostolique. Mais son œuvre est momentanément détruite : en 845, le roi danois Horic saccage Hambourg ; en Suède une violente réaction païenne ruine la mission chrétienne. Thourout est enlevé par Charles le Chauve à l'église de Hambourg. Tout autre eût perdu courage ; Anschaire persévère. Louis le Germanique, malgré la jalousie des évêques, impose, en 848, la réunion des évêchés de Brème et de Hambourg en faveur d'Anschaire, et Nicolas I la ratifiera en 864. De Brème, Anschaire prépare une pénétration nouvelle de l'Évangile en Scandinavie. Il négocie avec les rois Horic I et Horic II de Danemark, avec le roi Olaf de Suède et son peuple, il se rend auprès d'eux et de 848 à 865, il aboutit à ce que le culte chrétien soit autorisé dans les deux pays : à Birca, en Suède, à Schleswig et à Ribe, en Danemark — trois importantes places de commerce — des communautés sont organisées ; cinq églises sont construites. Au moment de sa mort — en 865 — Anschaire pouvait envisager avec confiance l'avenir de la chrétienté dans ces pays. Et cependant, si son successeur Rimbert parvint à maintenir ce qu'avait réalisé le grand missionnaire, il semble que, peu après, tout périclita. Le recul de l'Allemagne, devant les invasions danoises, au Sud du Jutland, les troubles intérieurs de la Francia Orientalis, la faiblesse de l'esprit missionnaire dans l'église franque expliquent cet échec. Néanmoins, le R. P. de Moreau insiste avec raison sur l'importance du rôle d'Anschaire. Dans l'archevêché de Brème-Hambourg subsistait dorénavant l'idée de la mission évangélisatrice en Scandinavie. C'est de Hambourg que repartit en 935 le mouvement qui devait aboutir en 947 à la création de trois évêchés danois ; si la Suède ne fut acquise au Christ qu'au début du XIe siècle, c'est cependant encore une fois un évêque de Hambourg, Hunni, qui réintroduisit à Birca le culte chrétien, dès 936. Anschaire avait donné des impulsions et fourni des exemples, dont l'action se fit sentir longtemps après lui.

  • Jour palindrome

    (02 02 2020) Pour la première fois depuis le 11 novembre 1111 (même pas vraiment palindrome puisqu’il n’y a qu’un seul nombre), et avant le 12 décembre 2121.

    Certains ajoutent que c’est le 33e jour de l’année et qu’il en reste 333 (je n’ai pas vérifié).