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  • Sexagésime

    En 591, le dimanche de la Sexagésime tombait le 18 février. Ce jour-là, le pape saint Grégoire le Grand célébrait la messe en l’église de la station, c’est-à-dire la basilique Saint-Paul, et il prononça ce sermon.

    La lecture du Saint Evangile que vous venez d’entendre, frères très chers, n’appelle pas une explication, mais une exhortation. Car ce que la Vérité elle-même a expliqué, la fragilité humaine ne peut avoir la présomption de le discuter. Mais il y a une chose que vous devez considérer attentivement dans cette explication du Seigneur : si nous vous disions que la semence symbolise la parole, le champ le monde, les oiseaux les démons, les épines les richesses, votre esprit hésiterait peut-être à nous croire. C’est pourquoi le Seigneur en personne a daigné expliquer ce qu’il disait, afin que vous appreniez à chercher également ce que signifient les choses qu’il n’a pas voulu interpréter lui-même. Ainsi, par le commentaire qu’il a donné de sa parabole, il a fait savoir qu’il usait de symboles pour parler, ce qui doit vous rassurer lorsque nous, tout faible que nous sommes, nous vous découvrons le sens symbolique de ses paroles. Qui m’aurait jamais cru, en effet, si j’avais voulu voir dans les épines les richesses, d’autant que celles-là piquent et que celles-ci charment? Cependant, les richesses sont bien des épines, puisque notre esprit se déchire aux piqûres des préoccupations qu’elles engendrent, et qu’en nous entraînant jusqu’au péché, elles nous infligent pour ainsi dire une sanglante blessure. Aussi est-ce avec raison qu’en cet endroit, selon le témoignage d’un autre évangéliste, le Seigneur ne les appelle pas des richesses, mais des richesses trompeuses (cf. Mt 13, 22). Trompeuses, en effet, sont les richesses que nous ne pouvons pas conserver longtemps. Trompeuses sont les richesses qui ne nous ôtent pas la pauvreté de l’âme. Les seules vraies richesses sont celles qui nous rendent riches de vertus. Si donc, frères très chers, vous voulez être riches, aimez les vraies richesses. Si vous cherchez à parvenir au sommet de l’honneur véritable, aspirez au Royaume céleste. Si vous aimez la gloire et les dignités, hâtez-vous de vous faire inscrire dans la cour céleste des anges.

    Conservez en votre âme les paroles du Seigneur reçues par vos oreilles. Car la parole de Dieu est la nourriture de l’âme. Et quand la parole entendue n’est pas retenue par le ventre de la mémoire, elle est comme une nourriture qu’on a prise, mais que refuse un estomac malade. Or on désespère avec raison de la vie de celui qui ne peut garder les aliments. Craignez donc le péril de la mort éternelle, si tout en recevant la nourriture des saintes exhortations, vous ne retenez pas dans votre mémoire les paroles de vie, qui sont l’aliment de la justice.

    Voici que passe tout ce que vous faites, et que chaque jour, sans aucun temps d’arrêt, vous vous approchez — que vous le vouliez ou non — du jugement dernier. Pourquoi donc aimer ce qu’on doit quitter? Pourquoi se désintéresser du lieu où l’on doit parvenir? Souvenez-vous de cette parole: «Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.» Tous ceux qui étaient alors présents avaient bien des oreilles corporelles. Mais celui qui dit à tous ces gens qui avaient des oreilles : «Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende», recherche sans aucun doute les oreilles du cœur. Ayez donc soin que la parole reçue demeure dans l’oreille de votre cœur. Ayez soin de ne pas laisser tomber la semence au bord du chemin, de peur que l’esprit malin, survenant, n’enlève la parole de votre mémoire.

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Heva mortis causa facta est homínibus; per ipsam enim mors ingréssa est in mundum: María vero causa vitæ, per quam génita est nobis vita, et per hanc Fílius Dei advénit in mundum: et ubi abundávit peccátum, ibi superabundávit et grátia: et unde illáta est mors, illinc procéssit et vita, ut vita pro morte fíeret: et qui per mulíerem nobis vita factus est, mortem ex mulíere indúctam exclúderet. Et quóniam illic Heva, cum adhuc esset virgo, per inobediéntiam transgréssa est: e contrário per Vírginem obediéntia grátia facta est, annuntiáto advéntu in carne de cælo, et vita ætérna.

    Ève devint cause de mort pour les hommes, car par elle la mort est entrée dans le monde. Marie, par contre ; fut cause de vie : par elle la vie fut engendrée pour nous et par elle le Fils de Dieu vint dans le monde. « Là où le péché a proliféré la grâce a surabondé » (Ro 5, 20). Par où la mort s’était introduite, de là jaillit la vie afin que la vie prenne la place de la mort. Ainsi celui qui, par une femme, était devenu Vie pour nous, bannirait la mort introduite par une femme. Et alors qu’Ève, encore vierge, avait péché par désobéissance, c’est au contraire par la Vierge que l’obéissance devint source de grâce, lorsque fut annoncé l’avènement dans la chair de celui qui venait du ciel ; c’est par elle que vint la vie éternelle.

    Du livre de saint Epiphane (de Chypre) contre les hérésies.

    (Manipulé par Théophile d’Alexandrie, Epiphane participa au « concile du chêne » qui condamna saint Jean Chrysostome, et il mourut dans un naufrage en rentrant chez lui…)

  • Massacres non stop

    Les massacres en Ituri, en province du Nord Kivu, au nord-est de la République démocratique du Congo, se poursuivent dans l'indifférence générale et demeurent attribués aux ADF (forces démocratiques alliées). Selon ce qu'indique à Fides le Centre des Etudes pour la Promotion de la Paix, de la Démocratie et des Droits fondamentaux (CEPADHO), une ONG locale de défense des droits fondamentaux, du 7 au 9 février, plusieurs civils ont été massacrés, la majeure partie desquels se trouvaient dans leurs champs.

    Le 7 février, en particulier, 8 civils ont été égorgés par des hommes des AADF dans le village de Sibe, en localité Makusa. Le lendemain, 8 février, 12 autres personnes ont été tuées, toujours dans un village de cette même localité alors que 3 autres l'étaient dans le village de Toko-Toko. Le dimanche 9 février, les terroristes ont attaqué le village de Makeke dans lequel ils ont tué trois femmes et quatre hommes à coups de machette. L'un des assaillants ayant été capturé par la police, ses compagnons ont par suite attaqué le commissariat de police, parvenant finalement à le libérer. Par ailleurs, 9 autres civils ont été capturés et contraints à porter les biens dérobés au cours de la razzia.

    Suite à ces incursions, les populations des villages touchés se sont réfugiées dans la ville de Beni. Il s'agit de quelques 20.000 familles pour un total de plus de 200.000 évacués, une partie desquels a trouvé refuge près des membres de leurs familles ou d'amis, le reste étant contraint à camper dans des refuges de fortune.

    (Agence Fides)

  • Au Pakistan

    Sneha, 14 ans, élève du collège des franciscaines de Karachi, était l’objet des assiduités d’un musulman, Zeeshan. Comme elle refusait obstinément ses avances, Zeeshan l’a fait enlever par un groupe d’hommes, le 14 janvier dernier, qui l’ont rouée de coups et l’ont conduite en un lieu inconnu où ils ont continué à la battre et l’ont violée à plusieurs reprises. Puis ils lui ont demandé de signer des papiers, dont des feuilles blanches, un certificat de conversion à l’islam et un certificat de mariage. Comme elle refusait, elle a été torturée. Et ses ravisseurs menaçaient de faire subir le même traitement à ses sœurs, et à s’en prendre à sa famille en général.

    Le père de Sneha a signalé la disparition de sa fille à la police. Le tribunal a donné ordre à la police de la rechercher. Elle a été retrouvée le 19 et rendue à sa famille. Mais en raison des menaces que font peser les ravisseurs, qui n’ont pas été arrêtés et exigent le retrait de la plainte, la famille a été transférée en lieu sûr (ou supposé tel)…

  • Griveaux

    Il était une insupportable caricature de petit politicard arriviste.

    Mais je n’imaginais pas qu’il fût con à ce point.

    Conformément à l’inversion désormais universelle, le consensus politico-médiatique est que diffuser la vidéo compromettante est une "menace pour la démocratie". Or c’est évidemment Griveaux qui est une menace pour la démocratie. C’est lui qui a tourné et envoyé les images, personne d’autre. Il suffit d’imaginer qu’il soit maire de Paris, et que la vidéo soit aux mains d’un lobby, d’une quelconque puissance économique, ou d’une puissance… étrangère.  Comme le Griveaux est sans scrupule, le groupe qui le ferait chanter pourrait lui faire faire ce qu’il veut.

  • Forte baisse du chômage

    En pleine campagne des municipales.

    C’est un miracle.

    (Et malgré le miracle, c’est encore plus de deux fois plus que dans sept pays de l’UE, dont l’Allemagne ou la Pologne, qu’au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis…)

  • Tulit Dominus hominem

    ℟. Tulit Dóminus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis:
    * Ut operarétur et custodíret illum.
    . Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio, in quo pósuit hóminem quem formáverat.
    ℟. Ut operarétur et custodíret illum.

    Le Seigneur prit l’homme et le mit dans le paradis de volupté, afin qu’il le travaille et le garde. En effet Dieu avait planté un paradis de volupté au principe, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé, afin qu’il le travaille et le garde.

    Genèse 2, 15 et 8.

  • Non-événement

    Je ne lirai pas davantage le dernier document pontifical que je n’ai lu les précédents de François. Je ne sais qui le premier a utilisé la définition à la mode du mot « liquide » pour qualifier le « magistère » de François, mais c’était une bonne trouvaille. Cela va de pair avec le fait que ce pape « initie des processus » et considère (de ce fait) que « le temps est supérieur à l’espace ». Tout texte qu’il signe n’est donc, au mieux, qu’une étape dans un développement. Autrement dit il ne sert à rien de l’étudier comme s’il s’agissait de définitions dogmatiques.

    De ce que j’ai lu des commentaires (chez Benoît et moi, chez Jeanne Smits, sur le Forum catholique), on est prié de considérer que le culte de Pachamama n’a rien d’idolâtrique et doit être poursuivi (et tous les cultes du même genre développés), qu’il est urgent de terminer de détruire la liturgie latine au nom de l’inculturation amazonienne, et que le non-dit de subversion doctrinale qui figurait dans une note de bas de page d’Amoris Laetitia (authentifié ensuite par le pape) figure cette fois dans le quatrième paragraphe, à propos du document final du synode. Dans son Exhortation, François ne parle pas d’ordination d’hommes mariés et de diaconesses, mais dès le début il dit qu’il faut appliquer le texte de conclusion du synode, qui, lui, demandait explicitement des prêtres mariés et des diaconesses…

  • In principio

     

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    Antiphonaire bénédictin de Saint-Lambrecht, 1400.

    Lorsque le jeudi est un jour de férie, les répons des matines sont ceux du premier nocturne du dimanche précédent. Le premier répons des matines de ce jour est donc le premier répons du dimanche de la Septuagésime, celui qui indique d’emblée que nous entamons l’histoire du monde, de la création et la chute jusqu’à la Rédemption le jour de Pâques.

    ℟. In princípio creávit Deus cælum, et terram, et fecit in ea hóminem,
    * Ad imáginem et similitúdinem suam.
    ℣. Formávit ígitur Deus hóminem de limo terræ, et inspirávit in fáciem ejus spiráculum.
    ℟. Ad imáginem et similitúdinem suam.

    A l’Origine Dieu créa le ciel et la terre, et il fit l’homme sur elle, à son image et ressemblance. Dieu donc forma l’homme du limon de la terre et insuffla sur sa face un souffle de vie.

  • Les 7 fondateurs des Servites

    Matris sub almæ númine
    Septéna proles náscitur :
    Ipsa vocánte, ad árduum
    Tendit Senári vérticem.

    Sous la protection de notre Mère bénie, naît une famille de sept Serviteurs de Dieu ; à son appel, ils gravissent les sommets escarpés du mont Sénar.

    Quos terra fructus próferet
    Dum sacra proles gérminat,
    Uvis repénte túrgidis
    Onústa vitis præmonet.

    Une vigne tout à coup chargée de raisins magnifiques annonce, heureux présage, les fruits que produira cette terre, où germe une moisson de saints.

    Virtúte claros nóbili
    Mors sancta cælo cónsecrat :
    Tenent olympi límina
    Servi fidéles Vírginis.

    Une sainte mort consacre pour les cieux la gloire de leur vertu. Les fidèles serviteurs de la Vierge habitent les demeures éternelles.

    Cohors beáta, Núminis
    Regno potíta, réspice
    Quos hinc recédens fráudibus
    Cinctos relínquis hóstium.

    O troupe bienheureuse, qui régnez avec Dieu, abaissez vos regards sur tous ceux qu’en quittant ce monde, vous laissez au milieu des embûches de leurs ennemis.

    Ergo, per almæ vúlnera
    Matris rogámus súpplices,
    Mentis ténebras dísiice,
    Cordis procéllas cómprime.

    Au nom des douleurs de notre Mère bénie, nous vous en supplions, dissipez les ténèbres de nos esprits, apaisez les tempêtes qui agitent nos cœurs.

    Tu nos, beáta Trínitas,
    Perfúnde sancto róbore,
    Possímus ut felíciter
    Exémpla patrum súbsequi. Amen.

    O bienheureuse Trinité, remplissez-nous d’une sainte vigueur, afin que nous puissions, pour notre bonheur éternel, suivre les exemples de nos saints Pères. Amen.

    Hymne des vêpres, composée par Mgr Vincent Tarozzi (1849-1918), secrétaire de la « secrétairerie des lettres latines », après la canonisation des  7 fondateurs des Servites par Léon XIII en 1888.